¡Ay, Carmela! (pièce de théâtre)
¡Ay, Carmela! est une pièce de théâtre de José Sanchis Sinisterra écrite en 1986 et créée en 1987.
Création
modifierLa pièce est créée le au Teatro Principal (es) de Saragosse dans une mise en scène de José Luis Gómez qui interprète également le rôle de Paulino, Verónica Forqué incarnant Carmela[1]. Un an plus tard, les personnages principaux sont interprétés par Manuel Galiana (es) et Kiti Mánver. En 2007 la pièce est jouée au Teatro Fígaro (es) de Madrid dans une mise en scène de Miguel Narros (es), Verónica Forqué reprenant le rôle principal et Santiago Ramos interprétant celui de Paulino[2].
Adaptations
modifierLa pièce est parfois sous-titrée Elegía de una Guerra Civil, en dos actos y un epílogo, ou encore Carmela y Paulino, variedades a lo fino.
À Buenos Aires, elle est interprétée en 1989 par les acteurs argentins Virginia Lago (es) et Jorge Rivera López dirigés par Dervy Vilas (de). Donnée dans la salle Margarita Xirgu du Casal de Catalunya (es), El Vitral, elle est ensuite emmenée en tournée dans tout le pays[3]. Hector Marrique et Tania Sarabia sont les protagonistes de la version vénézuélienne créée au Teatro Trasnocho de Caracas en 2006 et reprise au Teatro Premium en 2011. En 2013, José Bornás dirige Elisa Matilla (es) et Eduardo Velasco (es) puis Daniel Albaladejo (es) dans sa propre adaptation de l'œuvre.
Carlos Saura en dirige en 1990 la version cinématographique, avec Carmen Maura et Andrés Pajares dans les rôles de Carmela et Paulino, Gabino Diego incarnant l'un des personnages créés pour cette version.
Cette pièce est reprise en France par Isabelle Tanguydans les années 1990[4].
Elle est également interprétée par la troupe théâtrale du Théâtre de guerre de Sarajevo (SARTR) (en) (compagnie fondée en 1992 durant le Siège de Sarajevo), et jouée par cette compagnie théâtrale bosnienne sans discontinuité à partir de 1999[5].
En 2000 une version télévisée est réalisée pour Estudio 1 (es), dirigée par Manuel Iborra avec Juan Diego et de nouveau Verónica Forqué.
En 2013, Virginie Rodriguez et Serge Balu, avec Jean-Baptiste Guintrand à la mise en scène, créent une adaptation de la pièce pour la Cie AFAG Théâtre.
En 2021, la Compagnie les Funambules crée une adaptation pour le Festival d'Avignon Off, avec Caroline Fay et Lionel Sautet, ce dernier assurant aussi l'adaptation et la mise en scène. Il choisit notamment d'y ajouter des chansons issues du répertoire des chants républicains.
Trame
modifierL'action se déroule en 1938 pendant la Guerre civile espagnole dans une salle de théâtre de Belchite, en zone nationaliste. Carmela et Paulino, un couple de comédiens ambulants, se sont égarés hors des lignes républicaines et doivent jouer devant un parterre composé de franquistes, de fascistes et de nazis. Assistent aussi à la représentation des brigadistes prisonniers qui seront fusillés le lendemain matin[6].
Titre de la pièce
modifier« ¡Ay, Carmela! » est le refrain et l'un des titres (El paso del Ebro, El Ejército del Ebro, Viva la quince brigada...) des nombreuses versions d'une chanson populaire espagnole, née en 1808 dans la Guerre d'indépendance espagnole contre Napoléon Ier et reprise plus tard par les soldats républicains et les volontaires des Brigades internationales pendant la Guerre civile (1936-1939) comme à la fin de la pièce.
Bibliographie
modifier- « Ay Carmela ! », José Sanchis Sinisterra, traduction d'André Camp et Claude Demarigny, in L'Avant-scène théâtre no 949, Paris, L'Avant-scène, 1994, 54 p[7].
- Ay Carmela, élégie d'une guerre civile en deux actes et un épilogue, Jose Sanchis Sinisterra, traduction Ángeles Muñoz, Paris, Éditions de l'Amandier, 2004, 113 p (ISBN 2-915695-14-8)[8]
Notes et références
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « ¡Ay, Carmela! (obra de teatro) » (voir la liste des auteurs).
- « "¡Ay Carmela", de Sanchis Sinisterra: de lo grotesco, lo tierno », Diario ABC,
- « Verónica Forqué y Santiago Ramos llegan a Madrid con 'Ay Carmela' », El País,
- ¡Ay, Carmela! con Virginia Lago y Jorge Rivera López
- René Solis, « Théâtre. Parmi les pièces présentées au 5e festival Turbulences de Strasbourg, celles de Jean Magnan, disparu en 1983, déroutent toujours. La langue maniée par Magnan », Libération, (lire en ligne)
- (bs) « Selma Alispahić: ‘Ay, Carmela’ je incident u vremenu instant vrijednosti », Al Jazeera, (lire en ligne)
- « Ay Carmela de José Sanchis Sinisterra », Afag Théâtre (lire en ligne)
- Notice BnF no 35705214
- Notice BnF no 392878982