Pedro Medina Manrique, plus connu sous son nom de religion Ángel Manrique, est un moine cistercien espagnol du XVIIe, professeur, abbé puis évêque de Badajoz.

Ángel Manrique
Biographie
Nom de naissance Pedro Medina Manrique
Naissance
Burgos
Ordre religieux Cistercien
Profession solennelle
Décès (à 72 ans)
Badajoz
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
évêque de Badajoz
Abbé de San Bernardo de Salamanque
Autres fonctions
Fonction laïque
Historien

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Pedro Medina Manrique naît le à Burgos. Sa famille compte plusieurs religieux, en particulier deux tantes cisterciennes. À quinze ans, le , il entre lui-même dans l'ordre cistercien, à l'abbaye de Huerta, et y reçoit le nom d'Ángel. Le , il effectue sa profession solennelle, à la suite de quoi il étudie la théologie à l'abbaye de Meira (de), puis au collège cistercien San Bernardo de Salamanque. Il est reconnu maître en théologie le , puis devient en 1615 préfet des étudiants de ce même collège[1],[2].

De 1626 à 1645, Ángel Manrique est nommé quatre fois abbé du collège de San Bernardo ; en parallèle, durant les trois premières années, il est abbé général de la congrégation de Castille. Le , il est nommé prédicateur du roi Philippe IV. Le , il est nommé évêque de Badajoz, et entre en fonctions le de la même année. Il meurt dans cette ville le , jour de ses 72 ans[1],[2].

En tant qu'historien, Ángel Manrique s'intéresse particulièrement à l'histoire de l'ordre cistercien. Il publie entre 1642 et 1659 les quatre volumes de Cisterciensium seu verius ecclesiasticorum annalium a condito Cistercio[note 1]. Ángel Manrique est considéré comme un des plus grands historiographes de l'ordre cistercien, utilisant non seulement les sources présentes à Salamanque, mais s'en faisant parvenir de Portugal, de France, de Flandre, d'Allemagne et d'Italie. Ce travail sert trois siècles plus tard de base à Leopold Janauschek pour réaliser son Originum Cisterciensium (publié en 1877). La pertinence du travail du religieux espagnol n'est remise en cause que durant la seconde moitié du XXe[3]. En particulier, peuvent lui être reprochées l'utilisation de la Crónica de Cister, écrite en 1602 par Bernardo de Brito et très sujette à caution, ainsi que la modification de faits historiques en vue de la défense de sa congrégation[2].

Notes et références

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  1. (la) Ángel Manrique, Cisterciensium seu verius ecclesiasticorum annalium a condito Cistercio, t. I-IV, Lyon, G. Boissat et L. Anisson, 1642-1659, 706 p. (OCLC 79431678, lire en ligne).

Références

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  1. a et b David M. Cheney, « Bishop Angel Manrique [Catholic-Hierarchy] », sur Catholic-hierarchy.org (consulté le ).
  2. a b et c Jacob Schmutz, « Manrique, Ángel », sur Scholasticon (consulté le ).
  3. Alexis Grélois, « Au-delà des catalogues : pour une étude à frais nouveau de l'expansion cistercienne dans la France de l'Ouest », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, Presses univ. de Rennes, vol. no 120-3, no 3,‎ , p. 172 (ISSN 0399-0826, résumé, lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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