Æthelred et Æthelberht

Frères et Princes Anglo-Saxon de la Maison royale du Kent

Æthelred et Æthelberht
Image illustrative de l’article Æthelred et Æthelberht
Décès  ? 
Vénéré à Ramsey, Canterbury
Vénéré par Église catholique
Fête 17 octobre (translation des reliques)

Æthelred (ou Ethelred) et Æthelberht (ou Ethelbert, Ethelbricht) sont deux princes anglo-saxons du VIIe siècle. Issus de la maison royale du royaume de Kent, ils sont vénérés comme saints et martyrs par l'Église catholique. Leur histoire est rapportée par des textes hagiographiques remontant au XIe siècle, selon lesquels ils auraient été assassinés par leur cousin germain Ecgberht. Ce dernier aurait ensuite fondé un monastère à Minster-in-Thanet pour expier sa faute.

Biographie modifier

Les textes de la « légende de sainte Mildrith » rapportent qu'Æthelred et Æthelberht sont les fils d'Eormenred, lui-même le fils du roi Eadbald de Kent. Eormenred confie la garde de ses fils à son frère Eorcenberht, qui devient roi à la mort d'Eadbald. Encore enfants, ils sont assassinés par Thunor, un serviteur d'Ecgberht, fils et successeur d'Eorcenberht sur le trône du Kent. Afin d'expier le meurtre de ses cousins, Ecgberht finance la fondation d'une abbaye à Minster-in-Thanet. La première abbesse de ce monastère est une sœur des princes assassinés nommée Domne Eafe ou Æbbe selon les sources[1].

Arbre généalogique d'Eadbald
Arbre généalogique d'Eadbald

Culte modifier

Les reliques d'Æthelred et Æthelberht sont d'abord conservées à Wakering, dans le royaume des Saxons de l'Est. Au Xe siècle, l'évêque Oswald de Worcester les fait transférer à l'abbaye de Ramsey. Cette translation est commémorée le 17 octobre[2].

Les deux frères sont l'objet de deux hagiographies : la Passio SS Ethelberti atque Ethelredi regiae stirpis pueroru, rédigée vers l'an 1000 par le moine Byrhtferth de l'abbaye de Ramsey, et la Passio et translatio beatorum martyrum Ethelredi atque Ethelbri, rédigée entre 1050 et 1200. Ce texte, qui provient également de l'abbaye de Ramsey, est conservé dans le manuscrit Bodley 285 de la bibliothèque bodléienne, à l'université d'Oxford[3].

Références modifier

  1. Yorke 1990, p. 34-38.
  2. Farmer 2011.
  3. Hollis 1998, p. 41.

Bibliographie modifier

  • (en) David Hugh Farmer, « Ethelred and Ethelbricht (Ethelbert) », dans The Oxford Dictionary of Saints, Oxford University Press, (ISBN 9780199596607).
  • (en) Stephanie Hollis, « The Minster-in-Thanet foundation story », Anglo-Saxon England, vol. 27,‎ , p. 41-64 (DOI 10.1017/S0263675100004798).
  • (en) D. P. Kirby, The Earliest English Kings, Routledge, , 258 p. (ISBN 0-415-24211-8, lire en ligne).
  • (en) D. W. Rollason, The Mildrith Legend : A Study in Early Medieval Hagiography in England, Leicester University Press, .
  • (en) Barbara Yorke, Kings and Kingdoms of Early Anglo-Saxon England, Londres, Seaby, , 218 p. (ISBN 1-85264-027-8).