École de guerre économique
L'École de guerre économique (EGE) est un établissement d'enseignement supérieur privé hors contrat français[1], fondé en 1997, spécialisé dans l'intelligence économique qui s'intéresse au renseignement économique, défensif ou offensif, pratiqué dans un contexte de guerre économique et de mondialisation économique. Elle est dirigée par Christian Harbulot.
Fondation |
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Type |
Établissement d'enseignement supérieur (en) |
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Nom officiel |
École de guerre économique - DCI |
Fondateur | |
Directeur | |
Devise |
« Surveiller, analyser, protéger, influencer. » |
Membre de |
ESLSCA |
Site web |
Étudiants |
~ 300 / an |
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Pays | |
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Ville |
Histoire
modifierCréation (1997-2004)
modifierL'École de guerre économique est créée en octobre 1997[2] par Jean Pichot-Duclos, général et ancien directeur de l'école interarmées du renseignement reconverti auprès de la société-parapluie du Ministère de la Défense, Défense conseil international, où il a créé la branche d'intelligence économique (Intelco-DCI). Il cofonde l'école au sein-même de la DCI avec Christian Harbulot, alors directeur opérationnel d'Intelco-DCI.
Rapidement, les fondateurs de l'école s'associent avec l'École supérieure libre des sciences commerciales appliquées (ESLSCA) afin de faire héberger la nouvelle structure. Benoît de Saint-Sernin, alors responsable de la communication de l'ESLSCA, assiste brièvement les deux fondateurs au sein de la direction jusqu’en 1999[2].
Depuis sa création, l'objectif de l'école est de former des cadres et des étudiants déjà diplômés de Bac+3/4 à la pratique opérationnelle et stratégique de l'intelligence économique. Du fait que l'EGE soit née au sein d'une société-parapluie du ministère de la défense et qu'elle soit régulièrement soutenue par le renseignement français, il est d'usage qu'elle soit considérée comme l'école du renseignement d'affaires et de l'investigation industrielle destinée aux civils[3],[4].
Évolution (2004-aujourd'hui)
modifierEn 2011, l'EGE organise les premiers états généraux de l'intelligence économique au sein de l'École militaire, sous l'égide du Ministère de l'Intérieur[5].
En 2013, en partenariat avec les éditions La Bourdonnaye, l'association de l'école met en place la collection AEGE[6].
Dans ses activités, l'EGE est aussi directement partenaire de l'École militaire, des Jeunes IHEDN et de la CCI France. L'école entretient également des liens avec l'Académie Militaire de Munich et le volet économique du groupe éducatif japonais Tsuzuki[7][source insuffisante].
L'école ouvre un campus au Maroc en 2019[8].
En 2020, l'EGE lance ses Cahiers de la guerre économique[9],[10].
En septembre 2021, l'IAE Paris-Sorbonne et l'EGE ouvrent une formation certifiante baptisée « Data science et transformation digitale »[11]. En 2022, elle ouvre un centre de recherche consacré à la guerre de l'information[8].
L'école compte, en 2020, 24 promotions SIE (formation initiale), 34 promotions MSIE (formation continue), 8 promotions MRSIC (formation continue), 3 promotions RSIC (formation initiale), 3 promotions RIE (formation initiale)[12],[13]. L'école accueille chaque année cinq cents nouveaux inscrits répartis dans ses différentes formations, et compte 3 000 diplômés[8]. Environ 10 % des étudiants ont travaillé ou travaillent dans les services de renseignement[8].
En 2022, l'EGE, qualifiée par Libération de « structure d’enseignement supérieur privée spécialisée dans la stratégie, le lobbying, l’intelligence économique et le renseignement, le tout à la sauce militaire » prend position contre l'industrie de la viande cellulaire[14].
Institution
modifierDirection
modifierL'EGE est aujourd'hui dirigée par Christian Harbulot, Charles Pahlawan (développement), Bartol Zivkovic (communication)[15].
Corps professoral
modifierSelon l'école, les intervenants sont issus à 80% du monde des affaires, de l'intelligence économique et de divers secteurs militaires et civils, et à 20% d'universitaires, le plus généralement enseignants ou professeurs à l'université Panthéon-Sorbonne, dans les Instituts d'études politiques, et à l'IAE de Poitiers[16].
Enseignants
modifier- Peer de Jong[8], professeur associé ;
- Antoine Violet-Surcouf[17], professeur associé ;
- Olivier de Maison Rouge, intelligence économique ;
- Bernard Carayon[18], intelligence économique ;
- Aymeric Chauprade[19], géopolitique ;
- Christian Harbulot, intelligence économique ;
- Rémi Kauffer[20] ;
Classement
modifierLe MBA de l’École de guerre économique se classe première dans le classement Eduniversal des formations en intelligence économique[8].
Neutralité
modifierSelon Margherita Nasi pour Le Monde, cette école « impose une certaine vision du monde[8]. »
Bibliographie
modifier- Harbulot Christian, Manuel d'intelligence économique, PUF, 2012 ; rééd. 2019
- Gagliano Giuseppe, Historical origins of the french school of economic warfare, Socrates Journal, vol.4, 2016
- Gagliano Giuseppe, L’école française de la guerre économique, Va Press, Versailles, 2018
Notes et références
modifier- « L'étudiant »
- « La guerre économique, un art qui s'enseigne. Une école pour «espions» ouvrira en octobre à Paris », Libération, (lire en ligne).
- DGSE, « Le renseignement, un débouché (enfin) prisé des jeunes diplômés », Revue Défense nationale, (lire en ligne)
- « Mon collègue est un espion, l’Ecole de Guerre Economique dans GQ Magazine | Ecole de Guerre Economique », sur ege.fr (consulté le )
- « États généraux / Gala de l'Intelligence Économique », sur Les Jeunes de l'IHEDN, (consulté le )
- « aege », sur leslibraires.fr (consulté le )
- « Nos partenaires | Ecole de Guerre Economique », sur ege.fr (consulté le )
- « A l’Ecole de guerre économique, une formation pour agents secrets de la mondialisation », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Intelligence économique : l'EGE lance ses Cahiers de la guerre économique », sur Archimag (consulté le )
- « Sur les terrains de la guerre économique », sur LesEchos.fr, (consulté le )
- « L'IAE Paris-Sorbonne et l'Ecole de guerre économique liés en data science », sur LeMondeInformatique.fr (consulté le )
- « L’Ecole de Guerre Economique ouvre ses portes à Rabat », sur LeMatin.ma (consulté le )
- « Maroc : l’École de guerre économique de Paris s’implante à Rabat », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- Sarah Finger, « Face à la viande de synthèse cultivée en labo, l’industrie agroalimentaire française voit déjà rouge », sur Libération (consulté le )
- « Les permanents | Ecole de Guerre Economique », sur ege.fr (consulté le )
- Corps professoral de l'EGE
- « Portail de l'IE - Antoine Violet-Surcouf », sur portail-ie.fr (consulté le )
- « Bernard Carayon - Formations Intelligence économique Cyber Sûreté », sur ege.fr (consulté le )
- (en) Guillaume Faye, Convergence of Catastrophes, Arktos, , 220 p. (ISBN 978-1-907166-45-7, lire en ligne)
- « Rémi Kauffer », sur Babelio.com (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Guerre de l'information
- Guerre économique
- Intelligence économique
- Mondialisation économique
- Espionnage industriel
- Patriotisme économique
- CFIUS
- Portail de l'Intelligence économique
Liens externes
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