École ouvrière supérieure

L'École ouvrière supérieure (EOS) est une école d'enseignement supérieur fondée en 1921 à Bruxelles. Sa fondation et son existence sont étroitement liés au mouvement ouvrier socialiste laïque belge notamment à travers le soutien du Parti ouvrier belge.

École ouvrière supérieure
Description de l'image Logo - École ouvrière supérieure.png.

Histoire et statut
Fondation 1921
Type Haute école
Domaine Assistant social et Écologie sociale
Administration
Composante Haute École libre de Bruxelles - Ilya Prigogine
Études
Diplômes délivrés Bachelier
Niveaux délivrés Enseignement supérieur
Localisation
Ville Drapeau de la Région de Bruxelles-Capitale Région de Bruxelles-Capitale
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Coordonnées 50° 48′ 51″ nord, 4° 15′ 43″ est
Géolocalisation sur la carte : Bruxelles
(Voir situation sur carte : Bruxelles)
École ouvrière supérieure
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
École ouvrière supérieure

Histoire modifier

L'école ouvrière supérieure est fondée en 1921 à Bruxelles comme branche francophone de l'enseignement supérieur. Son organisme fondateur principal est la Centrale d’éducation ouvrière[1],[2].

L'EOS est soutenue financièrement par le Parti ouvrier belge et des organisations socialistes.

Les missions fondatrices de l'EOS sont claires :

«On essayera de former non pas des savants, mais des hommes et des femmes sachant unir la pensée et l’action, des caractères trempés pour les responsabilités d’à présent, ayant une conception plus haute et plus noble de la vie.»

L'objectif premier de l'école est de donner une formation théorique, économique, social et politique aux cadres du mouvement socialiste.

Ce sont les organisations socialistes de l'époque qui proposent à des affiliés de suivre les cours à l'EOS afin de se doter d'une formation théorique qui leur sera utile dans leurs activités syndicales et politiques quotidiennes. S'adressant à des adultes, la pédagogie proposée est innovante.

La condition pour suivre le programme de formation de l'EOS est la suivante : les étudiants doivent être entrés dans le monde du travail à 13 ou 14 ans. La plus grande partie de ces derniers provient des syndicats, des coopératives, des mutualités, d'organisations politiques, d'associations d’action éducative et culturelle.

La plupart des enseignants de l'école vient des différentes organisations socialistes mais également de l’Université libre de Bruxelles (ULB).

Parmi les cours proposés dès ses débuts on retrouve l'histoire économique et sociale de la Belgique, l'économie industrielle de Belgique, l'économie financière, etc.

D'une formation syndicale et politique, à l'origine, l'EOS va proposer ensuite un cursus d'assistant social. Elle est alors « reconnue comme un établissement d'enseignement non confessionnel laïque officiellement agréé par l'Etat et subventionné par la Communauté française [3]» (Fédération Wallonie-Bruxelles à partir de 2011).

Le Guide social de Belgique mentionne en 2014 à son sujet : « Depuis ses origines, elle a permis à des centaines de travailleurs et de jeunes de parfaire leur formation, afin d'améliorer leurs interventions comme agents des services sociaux et/ou militants de l'action sociale[4]

Enseignement actuel modifier

En 1996, l'EOS va être l'une des fondatrices de la Haute École libre de Bruxelles - Ilya Prigogine (HELB-Prigogine), devenant la catégorie sociale de cette haute école bruxelloise.

Cette haute école propose deux bacheliers professionnalisants :

  • Le bachelier « assistant social[5] »
  • Le bachelier « écologie sociale[6] »

Personnalités liées modifier

Parmi les anciens professeurs de l'École ouvrière supérieure on retrouve notamment : Boris-S. Chlepner (Université libre de Bruxelles), Guillaume Des Marez, Léon Delsinne (directeur de 1921 à 1945), Jean Nihon (diplômé de l'EOS en 1924, directeur à partir de 1945), Yvonne Volkaert (première promotion de l'EOS, 1921-1922), la militante et avocate socialiste (puis communiste) Isabelle Blume, Franz Bridoux (ancien résistant, déporté, diplômé en 1958, puis enseignant et directeur de 1966 jusque dans les années 1990)[7], l'avocat Michel Graindorge, Merry Hermanus, Georges Francou, Ita Gassel, Jo Milants...

Association des Anciens et des amis de l'École ouvrière supérieure - HELB-Prigogine modifier

En février 2009, afin de faire perdurer la mémoire idéologique et les pratiques sociales de l'École ouvrière supérieure l'association des Anciens et des amis de l'École ouvrière supérieure - HELB-Prigogine est fondée [8].

Notes et références modifier

  1. Ariane Dierickx, L’École Ouvrière Supérieure, un laboratoire d’idées pour le POB, Bruxelles, éditions Labor,
  2. Marie-Thérèse Coenen, Carhop, « Étude comparée de deux écoles sociales créées par les organisations ouvrières en Belgique », sur www.carhop.be, (consulté le )
  3. Guide social, « ACCUEIL École Ouvrière Supérieure Haute École Libre de Bruxelles Ilya Prigogine », sur Guide social, (consulté le )
  4. Ibidem
  5. HELB-Prigogine, Département social, « Présentation. du cursus Assistant social », sur HELB, 2020-2021 (consulté le )
  6. HELB-Prigogine, Département social, « Présentation. du cursus Écologie sociale », sur HELB-Prigigine, 2020-2021 (consulté le )
  7. « Franz Bridoux », sur Babelio (consulté le )
  8. asbl des Anciens et des amis de l'École Ouvrière Supérieure - HELB-Prigogine, « Statut de constitution », sur Moniteur Belge, (consulté le )

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier