Édouard Galy

directeur du Musée d'art et d'archéologie du Périgord, président de la Société historique et archéologique du Périgord

Jean-Baptiste Édouard Galy, médecin et archéologue français, conservateur du musée du Périgord, président de la Société historique et archéologique du Périgord, maire de Périgueux, né à Périgueux le , et mort dans la même ville le (à 72 ans).

Édouard Galy
Buste du docteur Édouard Galy
Musée d'art et d'archéologie du Périgord
Fonctions
Président
Société historique et archéologique du Périgord
-
Conservateur de musée
Musée d'art et d'archéologie du Périgord
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
PérigueuxVoir et modifier les données sur Wikidata
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Formation
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Paul Voet (d) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Biographie

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Jean-Baptiste Édouard Galy est le fils d'un médecin établi à Périgueux. Après ses études au collège de Périgueux, il a poursuivi des études de médecine à Montpellier où il a été reçu docteur en médecine le . Revenu à Périgueux, il a été médecin du lycée, de plusieurs établissements d'instruction publique, puis des ateliers de la compagnie de chemin de fer d'Orléans.

Musée d'art et d'archéologie du Périgord

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L'idée d'établir un musée pour recevoir les antiquités découvertes dans le Périgord a été exprimée par le comte Wlgrin de Taillefer. Grâce à ses pérégrinations à travers le Périgord il avait commencé une collection d'antiques qui a été pillée au moment de la Révolution. À son retour dans le Périgord, il a recommencé ses recherches. En 1804, il a établi un premier musée dans la chapelle des Jésuites mais il doit la quitter en 1808. Il la place alors dans le vomitoire de l'amphithéâtre de Périgueux qui devient le « Musée vésunien ». Cette recherche archéologique va commencer un certain nombre de personnalités à partir de 1810, parmi lesquelles François Jouannet, Joseph de Mourcin puis l'abbé François-Georges Audierne. Le comte de Taillefer a légué sa collection d'antiquités à Joseph de Mourcin en 1833 mais celui-ci a oublié que ce legs était conditionné à son dépôt dans un musée quand il serait établi.

En 1835, sur proposition du maire de Périgueux, la collection renommée « Musée d'antiques et d'objets d'art » est transférée dans les bâtiments de la chapelle des Pénitents blancs, au sud du cloître de la cathédrale Saint-Front. Les locaux sont aménagés par Louis Catoire. Le musée prendra le nom de « Musée du Périgord » en 1898. Il est la réunion du musée départemental d'archéologie et du musée municipal des peintures et sculptures, devenu entièrement municipal. Le musée départemental d'archéologie est dirigé jusqu'à sa mort par Joseph de Mourcin assisté de l'abbé Audierne et du docteur Édouard Galy. Le docteur Galy succède à Joseph de Mourcin comme directeur du musée archéologique départemental à sa mort, en 1856. Joseph de Mourcin n'a pas été un généreux donateur de ce musée, contrairement à l'abbé Audierne. Quand son cabinet est vendu par ses héritiers en 1874, le docteur Galy achète 3 000 pièces, dont le « diptyque de Rabastens » de 1286, en avançant sur sa fortune la somme de 1 215 francs. Édouard Galy est nommé directeur du musée municipal des beaux-arts en 1859, section créée à sa demande en 1857 à l'arrivée du chemin de fer à Périgueux.

L'ancien couvent des Augustins sur les Allées de Tourny, transformé en prison après la Révolution, se libère en 1866. Le docteur Galy achète, à ses frais, le bâtiment au conseil général pour 68 000 francs, en 1868[1].

Le , des travaux sont commencés par l'entreprise Berthoumeyrou et Delmares aux Eyzies sur le chemin vicinal no 31 près de la gare des Eyzies. Quelques jours plus tard, les travaux sont arrêtés par la découverte d'ossements humains et des silex près de l'abri de Cro-Magnon. Abel Laganne, propriétaire de l'hôtel de la gare, prévient aussitôt son frère Alain, qui avertit immédiatement Édouard Lartet. Le Conseil général et Édouard Galy sont prévenus par Auguste Sinsou, agent voyer en chef du département. Auguste Sinsou, Édouard Galy et Alain Laganne sont sur place le . Édouard Lartet demande que les ossements lui soient envoyés. Ce qui est fait le . Édouard Lartet demande au ministre de l'Instruction publique Victor Duruy d'envoyer son fils Louis Lartet pour y poursuivre les recherches. Le récit de cette découverte a été fait dans le livre Reliquiae Aquitanicae publié à Londres en 1875. Le préfet de la Dordogne écrit au ministre Victor Duruy pour obtenir le retour les ossements humains pour les exposer au musée d'archéologie départemental en 1869. Il se heurte au refus du ministre et de son successeur. Édouard Galy, dépité par ce refus, avait écrit en 1868 au conseil général qu'un des arguments qui lui a été donné était le mauvais état du musée. Le préfet confirme cet avis et débloque la somme de 2 305,77 francs pour permettre le transfert des collections dans de nouvelles installations[2]. Le docteur Galy obtient de transférer progressivement les collections dans le nouveau musée du couvent des Augustins,en 1869[2]. En 1874, ce sont les collections municipales de Peintures et de sculptures dont Galy, est le conservateur depuis 1859, qui rejoindront le nouveau site du cours Tourny.

Création de la Société d'histoire et d'archéologie du Périgord

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C'est le que ce sont réunis dans le domicile du docteur Galy, directeur du musée départemental, les fondateurs de la Société historique et archéologique du Périgord[3]. 155 personnes ont adhéré à la Société et ont constitué le noyau des fondateurs. L'installation de la Société a eu lieu le dans les salles du musée départemental (lire en ligne). Sur proposition d'Eugène Massoubre et d'Albert Dujarric-Descombes, Édouard Galy a été désigné le premier président. Cette société a pour objet « la recherche, l'étude et la conservation des documents et des monuments anciens, de tous les âges, qui intéressent l'histoire de notre province ».

Distinctions

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Publications

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Notes et références

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  1. Véronique Merlin-Anglade, Mémoire de la Dordogne, no 30, p. 12 note 14.
  2. a et b Véronique Merlin-Anglade, Mémoire de la Dordogne, no 30, p. 8-13.
  3. Eugène Massouble, « Introduction », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1874, tome 1, p. 5-6, 19-39 (lire en ligne)

Annexes

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Bibliographie

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  • Michel Hardy, « M. le docteur Galy, Président de la Société historique et archéologique du Périgord », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1887, tome 14, p. 354-367 (lire en ligne)
  • Mort de M. le Dr Galy, dans L'écho de la Dorgogne, , no 159, p. 2-3 (voir)
  • Michel Hardy, Jules de Verneilh, « Inauguration de buste de M. le Dr Galy », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1890, tome 17, p. 375-386 (lire en ligne)
  • « Galy (docteur) », dans Albert Dujarric-Descombes, Table analytique des matières contenues dans les Bulletins de 1874 à 1883 , 1884, p. 40-42 (lire en ligne)
  • « Jean-Baptiste Édouard Galy », dans Anatole de Rouméjoux, Philippe de Boisredon, Ferdinand Villepelet, Bibliographie générale du Périgord, Imprimerie de la Dordogne, Périgueux, 1898, tome 2, G - O, p. 5-8 (lire en ligne)
  • « Galy (docteur) », dans Albert Dujarric-Descombes, Table analytique des matières contenues dans les Bulletins de 1884 à 1893, Imprimerie de la Dordogne, Périgueux, 1894, p. 45 (lire en ligne)
  • Notes et plans pour servir à l'ancienne topographie de Périgueux, par le Dr Galy. (Plan de Lallier de La Tour) (manuscrit) (voir)
  • Véronique Merlin-Anglade, « “Vous avez-dit Cro-Magnon ?” Hommage à Édouard Galy, directeur du musée archéologique département de Périgueux », dans Mémoire de la Dordogne, , no 30, p. 4-17, (ISSN 1241-2228)

Liens externes

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