Église Saint-André de Lille

église située dans le Nord, en France

L'église Saint-André de Lille est une église située rue Royale à Lille, dans le quartier du Vieux-Lille. Sa construction s'est étalée du XVIIIe au XIXe siècle grâce à la contribution de trois architectes, Thomas-Joseph Gombert, François-Joseph Gombert et Louis Marie Cordonnier. Elle a été classée monument historique par arrêté du [1].

Église Saint André
Image illustrative de l’article Église Saint-André de Lille
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Lille
Début de la construction 1701
Fin des travaux 1887
Architecte Thomas-Joseph Gombert
François-Joseph Gombert
Louis Marie Cordonnier
Style dominant Baroque
Protection Logo monument historique Classé MH (1949)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Ville Lille
Coordonnées 50° 38′ 41,3″ nord, 3° 03′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : Lille
(Voir situation sur carte : Lille)
Église Saint André
Géolocalisation sur la carte : Nord
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Église Saint André
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint André

Histoire

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Première église Saint-André

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La paroisse Saint-André fondée en 1233 et son église étaient à l'extérieur de l'enceinte de la ville autour de la route d'Ypres (actuelle rue Saint-André) dans le prolongement de la voie principale du castrum, ancienne rue Saint-Pierre actuelles rues de la Monnaie et de la Collégiale passant par la porte Saint-Pierre[2]. Une partie de la paroisse est englobée dans le territoire de l'agrandissement de Lille en 1670 à l'intérieur de la nouvelle enceinte construite par Vauban (la partie extérieure est à l'origine de la ville de Saint-André-lez-Lille). L'église Saint-André était à l'extrémité du nouveau quartier à proximité du rempart entre les actuelles rues Saint-André et du rempart.

Cette église paroissiale, endommagée par des obus lors du siège de 1708 par l'armée impériale, est détruite en 1784.

Église actuelle

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L'ancienne église paroissiale est remplacée par l'actuelle église qui était à l'origine la chapelle du couvent des Grands Carmes[3].

Les religieux avaient fait appel à l'architecte Thomas-Joseph Gombert. Les travaux qu'il engage durent de 1701 à 1724, puis reprennent de 1753 à 1758 sous la direction de son neveu, François-Joseph Gombert. Le campanile, situé près du chœur, est érigé en 1756.

La tour-clocher, en façade, est rajoutée par l'architecte Louis Marie Cordonnier en 1887.

Le reclusoir de Jeanne de Cambry, sœur de Pierre de Cambry, était adossé à l'église Saint-André de Lille[4].

Victor Delannoy (1824-1905), futur évêque de La Réunion et d'Aire et Dax y a été curé et archiprêtre-doyen, ainsi que son successeur Désiré-Joseph Dennel (1822-1891, dont on peut admirer le cénotaphe installé en 1892), futur évêque de Beauvais, puis d'Arras[5].

Description

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Lille, Église Saint-André, Rue Royale ( PA00107577)

La façade de l'église est en pierre de taille calcaire. On peut observer deux ordres superposés: ionique et corinthien. Elle porte deux statues, représentant saint Pierre et saint André, sculptées par Jules-Victor Heyde en 1889. La tour-clocher est en brique et en pierre avec un dôme en métal au sommet. Les murs latéraux sont en brique et la toiture en ardoise.

Vue depuis l'entrée de l'intérieur de l'église Saint-André

L'église, de plan allongé à trois vaisseaux, sans transept, mesure 71 mètres de long sur 23,5 mètres de large pour une hauteur de voûte de 28 mètres. Elle est formée par :

  • une nef de six travées, séparée des bas-côtés par deux rangées de colonnes en pierre d'Ecaussine,
  • un chœur de trois travées,
  • et des bas-côtés terminés par une absidiole.

Mobilier

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Fresque de l'extrémité de la voute, de Joseph Hussenot
Détail de la chaire à prêcher

On peut y contempler de nombreux tableaux dont La guérison du paralytique et l'Annonciation de Arnould de Vuez. De part et d'autre de la porte principale, se trouvent deux tableaux de Otto Van Veen : à gauche, L'Adoration des mages et à droite, La présentation de l'enfant Jésus au temple. On peut également voir L’Enfant Jésus tendant les bras à la croix offerte par le Père de Jacques Van Oost dit le Jeune, Le Martyre de saint André réalisé par Guillaume Descamps et La Vanité de Franciscus Gysbrechts ou Cornelis Norbertus Gysbrechts. L'extrémité de la voute en berceau, terminée en cul-de-four, porte une fresque de Joseph Hussenot, L'extase des saints devant la Sainte Trinité, réalisée en 1853.

Le chœur porte une grille en fer forgé posée en 1844. Les vitraux du chœur ont été réalisés par Charles Gaudelet d'après des dessins de Joseph Hussenot. Les boiseries murales sont l'œuvre du menuisier Charles Buisine-Rigot et du sculpteur Félix Huidiez.

À gauche du chœur, la chapelle de la Sainte-Vierge rappelle l'origine de l'église, initialement consacrée à Notre-Dame du Mont-Carmel. Le retable comprend notamment une grande peinture de Jacques Van Oost dit le Jeune, La remise du scapulaire à Saint-Simon Stock. Le blason des Carmes est représenté sur le mur, au-dessus du tableau. Les lambris de la chapelle portent également quatre tableaux d'Alphonse Colas représentant la vie de la Vierge réalisés en 1850.

À l'intérieur, en se tournant vers la porte principale, on peut voir un A et un S entrelacés en l'honneur de saint André et au-dessus, le grand orgue. Le buffet de cet instrument, sculpté en 1844, provient de l'abbaye de Loos. Le grand orgue comporte 36 jeux répartis sur 3 claviers et un pédalier tandis que l'orgue de chœur comporte un seul clavier et un pédalier. Ces deux instruments ont été construits par la manufacture Merklin-Schütze, respectivement en 1864 et 1855.

La chaire à prêcher est en bois de chêne taillé avec un décor en demi-relief sculpté en 1768 par Jean-Baptiste Danezan. C'est un véritable petit bijou : les drapés d'une tapisserie suspendue dominent un ange tenant à la main droite une croix et dans la main gauche une trompette. C'est l’ange de la Vérité qui soulève le voile de l’erreur pour révéler les Vertus théologales représentées sur la cuve : la Foi (symbolisée par la croix), l’Espérance (tenant l’ancre) et la Charité (une femme allaitant deux enfants). La rampe de l'escalier de la chaire comporte une allégorie de la Vérité naturelle (un érudit qui compulse un livre ouvert sur une souche desséchée) et une représentation du Triomphe de la Foi (une femme qui tient un ostensoir entourée de têtes d'anges).

Personnalités

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Dans cette église, furent baptisés :

On y a également célébré les obsèques nationales du général François de Négrier en 1848.

Notes et sources

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Références

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  1. a et b Notice no PA00107577, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture et Notice no IA59001592, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Didier Joseph-François, Lille la maison et la ville, ateliergaleriéditions, (ISBN 9782 916601 33 5), p. 43
  3. Le couvent des Grands Carmes ne doit pas être confondu avec celui des Carmes déchaussés. Voir Marie-Antoinette Wallaert de Saint-Phalle, « L'église des Carmes déchaussés de Lille aux XVIIe et XVIIIe siècles », Revue du Nord, 1973, p. 145-155. Numérisé sur persée
  4. Les reluses dans l'Histoire
  5. Louis Baunard, Oraison funèbre de Mgr Dennel, 1891

Voir aussi

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Bibliographie

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  • J. Dewez, Histoire de la paroisse de Saint André à Lille, t. I, Nuez & Cie, (lire en ligne)
  • J. Dewez, Histoire de la paroisse de Saint André à Lille, t. II, Nuez & Cie, (lire en ligne)
  • Maurice Berry, « L'église Saint-André de Lille », dans Congrès archéologique de France. 120e session. Flandre. 1962, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 198-203
  • Gérard Janssen, « Les éléments armoriés de l’église Saint-André de Lille », Lille simplement. Bulletin de l’Association des Amis de Lille, no 3,‎ , p. 57-63.

Articles connexes

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Liens externes

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