Musée Le Secq des Tournelles
Le musée Le Secq des Tournelles est un musée de la ferronnerie installé dans une ancienne église désaffectée à Rouen. L'édifice est situé dans le quartier Vieux-Marché - Cathédrale, à proximité immédiate de l'église Saint-Godard et du musée des Beaux-Arts.
Type |
Musée intercommunal |
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Ouverture | |
Visiteurs par an | |
Site web |
Collections | |
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Label |
Protection |
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Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
Rue Jacques-Villon 76000 Rouen |
Coordonnées |
Église Saint-Laurent | |
Présentation | |
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Culte | Catholique romain |
Type | Église |
Rattachement | Archidiocèse de Rouen |
Style dominant | Gothique flamboyant |
Protection | Classé MH (1914) |
Site web | museelesecqdestournelles.fr |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Ville | Rouen |
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Historique
modifierLe musée
modifierIl a été fondé en 1920. Il occupe l'ancienne église Saint-Laurent datant des XVe et XVIe siècles. Il contient une collection de ferronnerie léguée par Henri Le Secq des Tournelles (1854-1925) et qui avait été commencée en 1862 par son père Henri Le Secq.
L'ancienne église avait accueilli en ses murs de 1911 à 1920 le musée d'Art normand[2],[3] qui comptait déjà une partie de la collection des Le Secq des Tournelles[4].
Le musée dispose d'une collection unique au monde de ferronnerie regroupant éléments d'architecture, enseignes, serrures, heurtoirs, moulin à café, outils, bijoux, objets de couture et de costume.
Il détient le label musée de France.
L’église Saint-Laurent
modifierLa chapelle Saint-Antoine est érigée en église dédiée à saint Laurent en 1024. Elle est alors mentionnée dans les faubourgs de Rouen. Elle est sous le patronage de l’abbaye de Saint-Wandrille.
L'église est incendiée en 1248. Elle est rebâtie de 1440 à 1482, la tour de 1490 à 1501. Le clocher s'écroule en 1520. Reconstruit, il souffre de la tempête de 1638 et de l'ouragan de 1683, qui endommage la flèche. Cette flèche, rétablie en 1703, est démolie en 1810.
La paroisse Saint-Laurent est supprimée en 1791 au bénéfice de la paroisse Saint-Godard limitrophe. L'église Saint-Laurent désaffectée sert alors au club des Jacobins.
Vendue comme bien national le à un particulier, elle devient hangar et écurie et reste entre les mains de particuliers jusqu'à la fin du XIXe siècle[5].
En 1891, le propriétaire de l'édifice, le notaire Paul Courcelle, souhaite le détruire pour construire un immeuble d'habitation mais la ville hésite à donner son accord. Le mécène François Depeaux propose de racheter l'église, à condition d'en avoir la jouissance pendant 99 ans, sans doute pour y installer un musée des impressionnistes. Mais la commission des Monuments historiques s'y oppose, entreprend le classement de l'ancienne église (1914) et exproprie le propriétaire[6]. En , Jean-Eugène Durand fixe sur pellicule l'état du bâtiment.
En 1893, elle est achetée par la ville de Rouen. L'architecte rouennais Lucien Lefort intervient alors pour y effectuer d'importantes réparations (reprise en sous-œuvre, fenestrages, portes, balustrades) de sorte que le musée, à l'occasion des fêtes du millénaire normand en 1911, y accueille une exposition d'art normand et d'archéologie.
Protection
modifierL'ancienne église Saint-Laurent fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1914[7].
Notes et références
modifier- Veille Info Tourisme, p. 135
- Décrit dans La Revue critique des idées et des livres, 1911-04, pp. 663-664
- Céline Lecuyer, « Le musée d'art normand de Rouen », Études normandes, 60e année, no 2, 2011. 911-2011 Happy Birthday, Normandie ? pp. 41-56.DOI [1].
- Guy Pessiot et Jacques Tanguy, Rouen. Photos inédites 1850-2000, Rouen, éd. des Falaises, coll. « Patrimoines vivants », , 288 p. (ISBN 978-2-84811-081-3, OCLC 470736115), p. 14-15
- Georges Dubosc, La Normandie monumentale et pittoresque, Seine-Inférieure, Le Havre, Lemale et Cie, imprimeurs, éditeurs, (lire en ligne), p. 151-162
- collectif, « Nous sommes Rouen - Saint-Laurent : musée des impressionnistes », Rouen votre ville, votre magazine, no 496, 4 / 03 au 8 / 04 / 2020, p. 19
- Notice no PA00100818, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Henry-René D'Allemagne et Henri Paulme, Le Musée de ferronnerie Le Secq des Tournelles. Tour Saint-Laurent. Rouen, Laurens, 1928.
- Georges Dubosc, « L’église et la tour Saint-Laurent », La Normandie monumentale et pittoresque, Seine-Inférieure, 1893, Le Havre, Lemale et Cie, imprimeurs, éditeurs, p. 151-162, lire en ligne
- François Farin, Histoire de la ville de Rouen, Volume 2, Rouen, Louis du Souillet, 1731, p. 123-131.
- André Durand, Notice sur la conservation de l'ancienne église Saint-Laurent à Rouen, Paris, 1860.
- Eustache de La Quérière, Saint Laurent, église paroissiale de Rouen, supprimée en 1791, Rouen, H. Boissel, , 52 p., in-8o
- Yvon Pailhès, Rouen : du passé toujours présent… au passé perdu : les églises, les monuments, rues et places, Luneray, Bertout, , 230 p. (ISBN 2-86743-539-0), p. 106-107.
- Marie Pessiot, Enseignes, heurtoirs, serrures : trésors des collections du musée de la Ferronnerie Le Secq des Tournelles, Somogy, 2001 (ISBN 2-85056-437-0).
- Marie Pouméroulie, La paroisse Saint-Laurent de Rouen d'après ses comptes: évolution financière et sociale, Les chrétiens dans la ville, Mont-Saint-Aignan, Publications des Universités de Rouen et du Havre, 2006.
- Catherine Vaudour, Musée Le Secq des Tournelles. Rouen. Guide du visiteur, Rouen, 1978 (ISBN 2-907701-27-4).
- Relevé des mariages de la paroisse de Saint Laurent de Rouen (1700-1791), Cercle généalogique de Rouen et de Seine-Maritime.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative au tourisme :