Église Saint-Pierre-ès-Liens de Mauvezin-sur-Gupie
L'église Saint-Pierre-ès-Liens est une église catholique située à Mauvezin-sur-Gupie, en France.
Église Saint-Pierre-ès-Liens | |
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Mauvezin | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique romain |
Dédicataire | Saint Pierre-ès-Liens |
Type | Église paroissiale |
Rattachement | Diocèse d'Agen (siège) |
Début de la construction | XIIIe siècle-XVe siècle |
Fin des travaux | XIXe siècle |
Protection | Inscrit MH (1958) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Lot-et-Garonne |
Commune | Mauvezin-sur-Gupie |
Coordonnées | 44° 33′ 22″ nord, 0° 09′ 54″ est |
modifier |
Localisation
modifierL'église Saint-Pierre-ès-Liens est située à Mauvezin-sur-Gupie, dans le département français de Lot-et-Garonne, .
Historique
modifierL'église a été construite au XIIIe siècle sur un endroit élevé où elle aurait pu servir d'observatoire.
Elle a été en grande partie détruite entre 1437 et 1442. Il ne restait plus de l'église que les fondations et la partie basse de la façade avec le portail. Elle est reconstruite à partir de la seconde moitié du XVe siècle. On a alors ajouté une seconde chapelle, côté sud, en vis-à-vis de la chapelle nord. Ces deux chapelles sont couvertes d'une voûte d'arêtes.
Le chevet est reconstruit dans le style gothique flamboyant à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle. Cette reconstruction est due à Raymond de Ferrand, seigneur de Mauvezin, dont on peut voir les armoiries associées à celles de sa femme sur l’une des clés de voûte.
L'abbé Dumas a construit une sacristie contre l'église en 1733.
L'église n'a pas souffert au cours de la Révolution. Son décor intérieur néo-gothique est réalisé au XIXe siècle.
L'église Saint-Pierre a été restaurée entre 1976 et 1982 par l’association des « Amis des pierres du temps passé » sous le contrôle d'André Desgrez, architecte des bâtiments de France.
Le décor a été restauré à l'initiative de l'abbé Brousseau. Entre 1942 et 1944, le peintre d'origine italienne Giovanni Masutti[1] a restauré le décor de l'église et peint des compositions en trompe-l'œil suivant la technique de la fresque. Il a réalisé une peinture représentant la Cène inspirée de Léonard de Vinci.
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le [2].
Remarques sur des dessins de la charpente
modifierCes remarques sont mentionnées dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle de Viollet-le-Duc.
Eugène Viollet-le-Duc a pris l'exemple de l'église de Mauvezin pour montrer sa singularité, en particulier la position des sablières, dans son article sur les charpentes du XVIe siècle dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle. La charpente apparente de la nef à la forme d'une carène de vaisseau renversé.
L'analyse qu'en a fait Viollet-le-Duc est malencontreusement erronée car elle est basée sur un relevé fait par Gustave Alaux (1816-1882), architecte à Bordeaux, architecte du département et du diocèse, qui a restauré l'église au XIXe siècle et qui est inexact. Il date la charpente du XIIIe siècle alors que l'analyse dendrochronologique a montré qu'elle a été réalisée au XVe siècle, au moment de la reconstruction de l'église.
Une étude faite en 1957 par un architecte des monuments historiques a montré que c'est une charpente à chevron portant ferme[3],[4], dont les poinçons supérieurs et inférieurs sont décalés dans la partie visible.
Il n'y a que dans la partie sur voûte de pierre que les entraits sont dans le même plan vertical que les poinçons supérieurs. Une seule ferme est complète avec poinçon d'un seul tenant.
Certains dispositions de l'église, comme les fenêtres de la nef, ont été modifiées ou ajoutées par Gustave Alaux.
Références
modifier- « Marmandais : Giovanni Masutti, un artiste méconnu. », sur Sud Ouest, (consulté le )
- « Église Saint-Pierre. », notice no PA00084168, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Ministère de la Culture : La charpente à chevrons-portant-fermes
- Note : le terme de charpente à chevrons portant fermes a été inventé par Viollet-le-Duc vers 1860. Quelques décennies plus tard, Henri Deneux lui a préféré la terminologie de charpente à chevrons formant fermes (Jean-Yves Hunot, L'évolution de la charpente de comble en Anjou : XIIe – XVIIIe siècles, p. 225-245, Revue archéologique de l'ouest, 2004, no 21 (lire en ligne), CAUE de l'Aveyron : Charpente à chevron formant ferme).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Georges Tholin, Notes sur quelques charpentes remarquables du département de Lot-et-Garonne, p. 114, Bulletin monumental, 1874, volume 40 (lire en ligne)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative à l'architecture :
- Visites en Aquitaine : Église paroissiale Saint-Pierre
- Visites en Aquitaine : Charpente de l’église paroissiale Saint-Pierre
- Visites en Aquitaine : Décor ornemental de l’église paroissiale Saint-Pierre
- Visites en Aquitaine : Décor peint de Giovanni Masutti
- Fondation Crédit Agricole - Pays de France : Un modèle de charpente pour Viollet-le-Duc