Église catholique syro-malankare

Église catholique syro-malankare
Union à Rome 1930
Primat actuel Baselios Cleemis
Siège Thiruvananthapuram, Kerala
Territoire primaire Kerala, Inde du Sud
Extension territoriale Petite diaspora en Amérique du Nord, en Europe et dans les pays du golfe Persique
Rite syriaque occidental
Langue(s) liturgique(s) syriaque, malayalam
Population estimée 300 000 (2005)

L'Église catholique syro-malankare est une des Églises orientales du Kerala en Inde en communion avec le siège de Rome depuis 1930. Elle emploie le rite syriaque occidental. Le chef de l'Église porte le titre de Catholicos-Archevêque majeur de Trivandrum des Syro-Malankares, avec résidence à Thiruvananthapuram (Trivandrum). Le titulaire actuel est le cardinal Baselios Cleemis, élu par le synode des évêques de l’Église le et confirmé par le pape le suivant. Elle fait partie des chrétiens dits « de Saint Thomas ».

L’Église est représentée à la Fédération des conférences épiscopales asiatiques (en)[1].

Histoire modifier

Le christianisme s'est implanté très tôt en Inde, particulièrement dans le sud-ouest de l'Inde (actuel État du Kerala). La tradition locale fait remonter l'origine de l'Église de Malabar à l'apôtre Thomas. Cette Église fut placée assez tôt sous la juridiction de l'Église de l'Orient, dont elle adopta le rite syriaque oriental et les usages, et qui lui envoyait ses évêques.

Les premiers contacts avec les Portugais au début du XVIe siècle se passèrent sans heurts. Cependant, en 1599, Alexis de Menezes, l'archevêque portugais de Goa (de l'Église latine), réunit un synode local à Diamper. Les Chrétiens de saint Thomas furent placés de force sous la juridiction de l'Église de Rome. Un jésuite, Francisco Roz, fut nommé évêque, qui latinisa fortement le rite. L'Église catholique syro-malabare est la branche qui resta dans la juridiction romaine après le synode de Diamper.

En réaction, une très grande partie des Chrétiens locaux suivirent le prêtre Thomas Palakomatta qui en 1653 se fit consacrer évêque et métropolite, se plaçant quelques années plus tard sous la juridiction de l'Église syriaque orthodoxe (de rite syriaque occidental).

En 1930, l'archevêque Mar Geevarghese Ivanios et son évêque suffragant Mar Théophile de Tiruvalla quittèrent l'Église syro-malankare orthodoxe (Église syriaque orthodoxe en Inde) pour rejoindre l'Église catholique romaine et rétablir la communion avec l'évêque de Rome.

En 1932, Rome créa une métropole syro-malankare, consacrant l'existence d'une seconde Église catholique orientale en Inde, l'Église catholique syro-malankare (de rite syriaque occidental).

Organisation modifier

Territoire propre (territorium propium) (Kerala et régions voisines) modifier

  • Archéparchie de Trivandrum des Syro-Malankars
    • Éparchie de Marthandom des Syro-Malankars
    • Éparchie de Mavelikara des Syro-Malankars
    • Éparchie de Parassala des Syro-Malankars
    • Éparchie de Pathanamthitta des Syro-Malankars
  • Archéparchie de Tiruvalla des Syro-Malankars
    • Éparchie de Bathery des Syro-Malankars
    • Éparchie de Muvattupuzha des Syro-Malankars
    • Éparchie de Puthur des Syro-Malankars

Reste de l'Inde modifier

Les communautés catholiques syro-malankares hors du territoire propre dépendent normalement des évêques catholiques latins locaux.

Le , le pape Benoît XVI a nommé Chacko Aerath (de) évêque titulaire de Bapara (de) et visiteur apostolique pour les Syro-Malankars en Inde en dehors du territoire propre.

Le le pape François érige :

Reste du monde modifier

Des communautés catholiques syro-malankares organisées existent en Amérique du Nord (États-Unis et Canada), en Europe (Royaume-Uni et Allemagne), ainsi que dans les pays arabes du golfe Persique (Émirats arabes unis, Qatar).

Effectifs modifier

D'après l'Annuaire pontifical, en dix ans le nombre de paroisses est passé de 487 en à 951 en [4],[5].

Le nombre de prêtres de 603, en , à 739, en . Le nombre de séminaristes est de 263 en [5].

Relations avec les autres Églises modifier

L'Église catholique syro-malankare est la plus jeune des Églises catholiques orientales et elle s'est développée d'abord par ralliement de prélats, de prêtres et de fidèles des autres Églises de tradition syriaque occidentale en Inde (Église syro-malankare orthodoxe, Église malankare orthodoxe, Église malabare indépendante).

Son développement en dehors de son territoire primaire rencontre les mêmes difficultés que pour l'Église catholique syro-malabare. L'Église catholique en Inde est majoritairement de rite latin et de discipline romaine et elle a du mal à accepter la création de structures spécifiques pour les chrétiens orientaux en dehors de l'État du Kerala.

Notes et références modifier

  1. (en) « Members » [« Membres »], sur fabc.org, site de la Fédération des conférences épiscopales asiatiques (en) (consulté le ).
  2. (it) « Rinunce et nomine », sur news.va, (version du sur Internet Archive).
  3. (en) David M. Cheney, « Eparchy of Saint Mary, Queen of Peace (Syro-Malankara) » [« Éparchie Sainte-Marie-Reine-de-Paix (Syro-Malankars) »], sur catholic-hierarchy.org (consulté le ).
  4. (en) Ronald G. Roberson, CSP (d’après l’Annuaire pontifical), « The Eastern Catholic Churches 2007 » [PDF] (version du sur Internet Archive).
  5. a et b (en) Ronald G. Roberson, CSP (d’après l’Annuaire pontifical), « The Eastern Catholic Churches 2017 » [PDF], sur cnewa.org (version du sur Internet Archive).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Jean-Pierre Valognes, Vie et mort des Chrétiens d’Orient, Paris, Fayard, (ISBN 2213030642).

Articles connexes modifier

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Église catholique syro-malankare.

Liens externes modifier