Église de Treytorrens

édifice religieux suisse

L’église de Treytorrens est un petit lieu de culte protestant situé dans la commune de Treytorrens, en Suisse. La paroisse est membre de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud.

Église de Treytorrens
Image illustrative de l’article Église de Treytorrens
Vue extérieure de l'église
Présentation
Culte Protestant
Type Église paroissiale
Rattachement Église évangélique réformée du canton de Vaud
Fin des travaux XVe siècle
Style dominant Gothique
Protection Bien culturel d'importance nationale
Géographie
Pays Suisse
Canton Vaud
Ville Treytorrens (Payerne)
Coordonnées 46° 46′ 16″ nord, 6° 48′ 03″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Église de Treytorrens
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Église de Treytorrens

Histoire

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La chapelle de Treytorrens s’élève sur le site d'un lieu de culte attesté dès 1416. Elle comporte un clocher-arcade et une nef carrée, ainsi qu’un chœur rectangulaire, plus étroit. Celui-ci, voûté d'une croisée d'ogives, a été reconstruit vers le milieu du XVe siècle, peut-être par le maçon-architecte ou maître d’œuvre Jean de Lilaz (actif aussi à Moudon, Romont et Granges-près-Marnand). La reconstruction n’est pas encore achevée en 1463[1].

À la même date est attesté le vocable de saint Nicolas, puis, en 1513 est évoqué celui de Saint Jean-L'Évangéliste. Vers 1520, la façade principale reçoit un portail de style gothique flamboyant, cet aménagement étant peut-être lié à la fondation en 1516 d’un autel des Dix Mille Martyrs. L’inscription de l’une des deux cloches, datées toutes deux de 1526, se réfère justement à saint Acace, souvent associé aux Dix Mille Martyrs[2].

L'église a été analysée en 1898 par l'archéologue Albert Naef et restaurée jusqu’en 1907 par les architectes associés Adolphe Burnat et Paul Nicati[3]. Nouvelle restauration en 1996 par l’architecte Jean-Paul Crausaz[2].

La nef est couverte, à l’intérieur, d'un berceau cintré lambrissé reconstitué en 1907 en tenant compte de vestiges conservés. Des « chapelles baldaquins » occupent les angles de la nef, à proximité du chœur. De tels aménagements sont rares dans la région, on ne les trouve guère qu’à la chapelle de Loys à Granges-près-Marnand, et à l’église paroissiale de Payerne[1]. La chapelle sud-est, ainsi que le remplage de la fenêtre axiale ont été restitués à l’occasion de cette restauration de 1898-1907.

Un orgue construit par Jean-Marc Dumas facteur d’orgues à Romont, a été installé en 1960 et restauré en 2004[4].

L'église est répertoriée comme bien culturel suisse d'importance nationale[5].

En 1536, lors de la Réforme protestante, treize statuettes représentant le Christ et les apôtres auraient été données à la commune voisine de Franex, (fribourgeoise, donc catholique), afin de les sauver de la destruction[4].

Galerie

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Références

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  1. a et b Marcel Grandjean, L'architecture religieuse en Suisse romande et dans l'ancien diocèse de Genève à la fin de l'époque gothique, vol. 157, t. I, Lausanne, Cahiers d'archeologie romande, coll. « Cahiers d'archéologie romande », , 805 p. (ISBN 978-2-88028-157-1), p. 275-277.
  2. a et b Monique Fontannaz et Brigitte Pradervand, Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud VIII. Le district de la Broye-Vully, vol. 128, Berne, coll. « Société d'histoire de l'art en Suisse », , 483 p. (ISBN 978-3-03797-180-2), p. 357-360
  3. Gilles Brodard, « La restauration de l’église de Treytorrens par Albert Naef (1898-1907) », Monuments vaudois, vol. 7,‎ , p. 13-20 (ISSN 1664-3011).
  4. a et b « Plan du village avec les noms des rues », sur treytorrens.ch (consulté le )
  5. [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud