Élections communales de 2021 à Graz

Les élections communales de 2021 à Graz ont lieu le 26 septembre 2021 afin d'élire les conseillers communaux de la ville de Graz.

Élections communales de 2021 à Graz
48 sièges du conseil communal
(Majorité absolue : 25 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 223 512
Votants 97 829
43,77 % en diminution 13,6
KPÖ – Elke Kahr
Voix 28 025
29,11 %
en augmentation 8,8
Sièges obtenus 15 en augmentation 5
ÖVP – Siegfried Nagl
Voix 24 706
25,66 %
en diminution 12,1
Sièges obtenus 13 en diminution 6
Grünen – Judith Schwentner
Voix 16 102
16,72 %
en augmentation 6,2
Sièges obtenus 8 en augmentation 3
FPÖ – Mario Eustacchio
Voix 10 861
11,28 %
en diminution 4,6
Sièges obtenus 5 en diminution 3
SPÖ – Michael Ehmann
Voix 9 304
9,66 %
en diminution 0,4
Sièges obtenus 5 en stagnation
NEOS – Philipp Pointner
Voix 4 988
5,18 %
en augmentation 1,2
Sièges obtenus 2 en augmentation 1

Le Parti communiste remporte une victoire majeure et devient le premier parti de la ville. Les écologistes sont en hausse tandis que le Parti populaire autrichien est en lourde baisse et que le FPÖ chute lui aussi.

Résultats modifier

Résultats des élections municipales de 2021 à Graz[1]
Partis Voix % +/- Sièges +/-
Parti communiste d'Autriche (KPÖ) 28 025 29,11 en augmentation 8,77 15 en augmentation 5
Parti populaire autrichien (ÖVP) 24 706 25,66 en diminution 12,13 13 en diminution 6
Les Verts - L'Alternative verte (Grünen) 16 102 16,72 en augmentation 6,21 8 en augmentation 3
Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ) 10 861 11,28 en diminution 4,58 5 en diminution 3
Parti social-démocrate d'Autriche (SPÖ) 9 304 9,66 en diminution 0,39 5 en stagnation
NEOS - La nouvelle Autriche et le Forum libéral (NEOS) 4 988 5,18 en augmentation 1,24 2 en augmentation 1
Autres partis 2 300 2,39 - 0 en stagnation
Votes valides 96 286 98,42
Votes blancs et nuls 1 543 1,58
Total 97 829 100 - 48 en stagnation
Abstentions 125 683 56,23
Inscrits / participation 223 512 43,77

Réactions modifier

La candidate du Parti communiste (KPÖ) Elke Kahr déclare que : « Le résultat est en fait plus que surprenant »[2].

Le maire sortant de la ville, Siegfried Nagl (ÖVP) a quant à lui déclaré : « Nous devons tous d'abord digérer cela »[2].

Le chancelier Sebastian Kurz (ÖVP) déclare : « Cela devrait donner à réfléchir que les communistes puissent gagner une élection en Autriche »[3].

Le chef local du FPÖ à Graz se dit « déçu » par les habitants de Graz, ajoutant : « On dit que l’électeur a toujours raison, mais maintenant je n'en suis plus sûr[3]. »

Analyses modifier

Le succès du KPÖ s'expliquerait par l’engagement de longue date des communistes sur les questions sociales, notamment le logement. Le KPÖ a ainsi lancé un centre d’appel d’urgence pour les locataires et mène des combats juridiques contre les marchands de sommeil et les gros propriétaires commerciaux[4]. La candidate du parti Else Kahr estime que « certains font des promesses quelques semaines avant les élections. Nous, nous sommes là tous les jours et depuis des années pour les gens, surtout pour les plus démunis »[5]. Selon la politologue Manès Weisskircher, un autre facteur a été déterminant : « Un aspect important de la crédibilité du KPÖ local est l'engagement personnel des élus. Des heures de travail intensives tout en renonçant à une partie de leur salaire. » Le KPÖ impose à ses élus un plafond salarial correspondant au salaire d'un ouvrier qualifié, les conduisant à reverser généralement les deux tiers de leurs indemnités[4].

Notes et références modifier

  1. « Gemeinderatswahl 2021 », sur www.wahlergebnis.graz.at (consulté le )
  2. a et b (de) « Kommunistische Partei ist Wahlgewinner – in Österreich », sur www.t-online.de (consulté le )
  3. a et b « Autriche. Comment les communistes autrichiens ont gagné Graz, la seconde ville du pays », sur L'Humanité,
  4. a et b Jonathan Lefèvre, « Autriche. Comment les communistes autrichiens ont gagné Graz, la seconde ville du pays », sur L'Humanité,
  5. « Autriche. Victoire surprise des communistes à Graz, la deuxième ville du pays », Ouest-France,‎ (lire en ligne)