Élections législatives géorgiennes de 2008
Les élections législatives géorgienne de 2008 se sont tenues le 21 mai de cette année, elles ont permis de renouveler l'unique chambre du parlement géorgien. La coalition du président Mikheïl Saakachvili précédement réélu la même année arrive en tête avec près de 59 % des voix. La participation à cette élection est en baisse par rapport à l'élection de 2004, 52,82% contre 63.93%[1].
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Élections législatives géorgiennes de 2008 | ||||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
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Inscrits | 3 465 736 | |||||||||||||
Votants | 1 830 724 | |||||||||||||
52,82 % | ||||||||||||||
Mouvement national uni – Bidzina Ivanichvili | ||||||||||||||
Voix | 1 050 237 | |||||||||||||
59,18 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 119 | |||||||||||||
Levan Gatchetchiladze – | ||||||||||||||
Bloc d’oppostion
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Voix | 314 668 | |||||||||||||
17,73 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 19 | |||||||||||||
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Système électoral
modifierLe Parlement compte 150 députés élus pour quatre ans selon un système mixte de type parallèle : 73 députés sont élus dans le cadre de circonscriptions et les 77 autres au scrutin de liste à répartition proportionnelle.
Contexte
modifierÉlection de Saakachvili
modifierEn , ont eu lieu l’Élection présidentielle du pays qui ont vu la victoire pour un nouveau mandat de Saakachvili. Arrivé au pouvoir en 2004 après avoir participé à la Révolution des Roses, Saakachvili a perdu au fil des années la confiance qu’avait le peuple géorgien envers son dirigeant. Symbole de nouvelles valeurs et d’une volonté de se rapprocher de l’Occident, Saakachvili s’était finalement tourné vers la Russie pour maintenir à flot son économie. Bien que le PIB du pays est largement augmenté sous sa présidence, la Géorgie demeure un des pays les plus pauvre de la CEI et le taux de chômage n’a fait qu’augmenter[2]. De plus, l’année précédente, de virulentes manifestations avaient eu lieu dans le pays en protestation du gouvernement prétendument corrompu[3]. Cette crise avait provoqué à la mise en place de l’État d'urgence pendant près de 2 semaines dans tout le pays.
Date des élections
modifierAprès les émeutes de 2007, le président Saakachvili décide d’avancer les élections législatives pour redéfinir le Parlement de Géorgie[4]. La date du 21 mai n’est probablement pas choisi au hasard, le 26 mai 1918 étant la date de l’Indépendance du pays.
Sondage d’opinion
modifierLe , quelques mois avant ces élections, l’entreprise américaine Greenberg Quinlan Rosner publie les résultats d’un sondage d’avant-élection commandé par le Mouvement national uni. Ce sondage donne 44 % d’intentions de vote pour le MNU, reléguant à 12 % l’opposition, à 11 % le Parti chrétien-démocrate, à 7 % le Parti travailliste et à 4 % le Parti républicain alors que 16 % des interrogés restent indécis[5].
Incident
modifierLe jour des élections, a lieu une fusillade dans la ville de Khurcha à l’ouest du pays, 3 personnes sont grièvement blessés et la vidéo de l’attaque est diffusée à la télévision géorgienne. Saakachvili accuse alors cette fusillade comme une tentative de compromettre les élections. Cette attaque sera sans réelle incidence, l’enquête du Comité norvégien d’Helsinki (en) tendrait plutôt vers un attentat perpétré par des forces géorgiennes[6].
Principaux partis
modifierParti ou coalition | Président |
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Mouvement national uni | Bidzina Ivanichvili |
Opposition (FN-PND) | Levan Gatchetchiladze |
Résultats
modifierInscrits | 3 465 736 | |||||
Abstentions | 1 635 012 | 47,18 % | ||||
Votants | 1 830 724 | 52,82 % | ||||
Bulletins enregistrés | 1 830 724 | |||||
Bulletins blancs ou nuls | 72 546 | 3,96 % | ||||
Suffrages exprimés | 1 758 178 | 96,04 % | 150 sièges à pourvoir | |||
Liste | Tête de liste | Suffrages | Pourcentage | Sièges acquis | Var. | |
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Mouvement national uni | Mikheil Saakashvili | 1 050 237 | 59,73 % | 119 / 150 |
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Opposition | Levan Gachechiladze | 314 668 | 17,9 % | 17 / 150 |
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Mouvement Chrétien-démocrate | Giorgi Targamadze | 153 634 | 8,74 % | 6 / 150 |
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Parti travailliste géorgien | Chalva Natelachvili | 132 092 | 7,51 % | 6 / 150 |
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Parti républicain | David Oussoupachvili | 67 037 | 3,81 % | 2 / 150 |
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L'industrie sauvera la Géorgie | Gogi Topadze | 16 440 | 0,94 % | 0 / 150 |
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Alliance chrétienne-democrate | Giorgi Maisashvili | 15 839 | 0,9 % | 0 / 150 |
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Les Politiciens de Géorgie | Gocha Pipia | 8 231 | 0,47 % | 0 / 150 |
Critiques
modifierCes élections législatives ont suscité de vives critiques, notamment de la part du Parlement européen, chargé d'observer leur déroulement[7]. Les observateurs ont relevé des irrégularités dans le processus électoral, jetant le doute sur la transparence et l'équité du scrutin. En réaction, certains élus ont décidé de boycotter les sessions parlementaires, dénonçant un manque de légitimité des résultats[8]. Ces tensions se sont rapidement traduites par des manifestations à travers le pays, rassemblant des milliers de citoyens mécontents, exigeant des réformes démocratiques et une meilleure organisation des élections futures[9].
Notes et références
modifier- « Législatives 2008 Géorgie », sur www.robert-schuman.eu (consulté le )
- « Perspective Monde », sur perspective.usherbrooke.ca (consulté le )
- (en-US) « Thousands Rally in Capital Against Georgia President », sur The New-York Times
- « Législatives 2008 Géorgie », sur www.robert-schuman.eu (consulté le )
- « Greenberg Quinlan Rosner | News », sur web.archive.org, (consulté le )
- (en) « HUMANRIGHTS.GE », sur HUMANRIGHTS.GE (consulté le )
- Marie-Anne Isler Béguin (Présidente de la délégation), « DÉLÉGATION D’OBSERVATION DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EN GÉORGIE » [PDF]
- « Les législatives géorgiennes émaillées d'incidents », sur Le Figaro, (consulté le )
- « En Géorgie, le parti du président Saakachvili remporte des élections législatives critiquées », journal, (lire en ligne, consulté le )