Élections parlementaires italiennes de 1992
Les élections parlementaires italiennes de 1992 (en italien : Elezioni politiche italiane del 1992) ont eu lieu les et , afin d'élire les six cent trente députés et les trois cent quinze sénateurs de la onzième législature du Parlement de la République italienne, pour un mandat de cinq ans.
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Élections parlementaires italiennes de 1992 | ||||||||||||||
630 sièges à la Chambre des députés Majorité absolue : 316 sièges 315 sièges au Sénat de la République Majorité absolue : 158 sièges | ||||||||||||||
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et | ||||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 47 486 964 | |||||||||||||
Votants | 41 479 764 | |||||||||||||
87,35 % 1,5 | ||||||||||||||
Votes blancs | 2 232 489 | |||||||||||||
Démocratie chrétienne – Arnaldo Forlani | ||||||||||||||
Voix | 11 640 265 | |||||||||||||
29,66 % | 4,7 | |||||||||||||
Députés élus | 206 | 28 | ||||||||||||
Sénateurs élus | 107 | 18 | ||||||||||||
Parti démocrate de la gauche – Achille Occhetto | ||||||||||||||
Voix | 6 321 084 | |||||||||||||
16,11 % | 10,5 | |||||||||||||
Députés élus | 107 | 70 | ||||||||||||
Sénateurs élus | 64 | 37 | ||||||||||||
Parti socialiste italien – Bettino Craxi | ||||||||||||||
Voix | 5 343 930 | |||||||||||||
13,62 % | 0,6 | |||||||||||||
Députés élus | 92 | 2 | ||||||||||||
Sénateurs élus | 49 | 13 | ||||||||||||
Parti arrivé en tête par province | ||||||||||||||
Composition de la Chambre des députés | ||||||||||||||
Composition du Sénat de la République | ||||||||||||||
Gouvernement | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Andreotti VII DC-PSI-PSDI-PLI |
Amato I DC-PSI-PLI-PSDI | |||||||||||||
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Contexte
modifierAprès les élections parlementaires anticipées du 14 juin 1987, le ministre du Budget démocrate-chrétien Giovanni Goria devient président du Conseil des ministres et reforme le Pentapartito entre la Démocratie chrétienne (DC), le Parti socialiste italien (PSI), le Parti républicain italien (PRI), le Parti social-démocrate italien (PSDI) et le Parti libéral italien (PLI). Il démissionne dès , la Chambre des députés ayant rejeté le rapport d'exécution du budget de l'État. Il est remplacé, un mois plus tard, par le secrétaire de la DC, Ciriaco De Mita, qui cède lui-même le pouvoir à Giulio Andreotti en .
À peine quatre mois plus tard, le Parti communiste italien (PCI), l'un des plus puissants de l'Europe occidentale, prend le « tournant de Bologne » sous l'impulsion d’Achille Occhetto, secrétaire général depuis 1988, un processus conduisant à sa disparition, le . Les deux tiers des membres du PCI fondent alors le Parti démocrate de la gauche (PDS), qui prend une orientation sociale-démocrate, le tiers restant préférant rejoindre le nouveau Parti de la refondation communiste (PRC). Il s'agit donc du premier scrutin sans la présence de l'un des deux partis historiques de la République italienne.
Partis et chefs de file
modifierRésultats
modifierScores
modifierParti | Chambre des députés | Sénat | |||||||||
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Voix | % | +/- | Sièges | +/- | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | ||
Démocratie chrétienne (DC) | 11 637 569 | 29,65 % | 4,66 | 206 | 28 | 9 088 494 | 27,27 % | 5,35 | 107 | 18 | |
Parti démocrate de la gauche (PDS) | 6 317 962 | 16,10 % | 16,10 | 107 | 107 | 5 682 888 | 17,05 % | 17,05 | 64 | 64 | |
Parti socialiste italien (PSI) | 5 505 690 | 13,62 % | 0,65 | 92 | 2 | 4 523 873 | 13,07 % | 2,16 | 49 | 6 | |
Ligue du Nord (LN) | 3 395 384 | 8,65 % | 8,65 | 55 | 55 | 2 732 461 | 8,20 % | 8,20 | 25 | 25 | |
Parti de la refondation communiste (PRC) | 2 201 428 | 5,61 % | 5,61 | 35 | 35 | 2 171 950 | 6,52 % | 6,52 | 20 | 20 | |
Mouvement social italien (MSI) | 2 107 272 | 5,37 % | 0,54 | 34 | 1 | 2 171 251 | 6,51 % | 0,03 | 16 | ||
Parti républicain italien (PRI) | 1 723 756 | 4,39 % | 0,69 | 27 | 6 | 1 565 142 | 4,70 % | 0,85 | 10 | 2 | |
Parti libéral italien (PLI) | 1 121 854 | 2,86 % | 0,76 | 17 | 6 | 939 159 | 2,82 % | 0,66 | 4 | 1 | |
Fédération des Verts (FdV) | 1 093 037 | 2,79 % | 0,28 | 16 | 3 | 1 027 303 | 3,08 % | 1,12 | 4 | 2 | |
Parti social-démocrate italien (PSDI) | 1 066 672 | 2,72 % | 0,24 | 16 | 1 | 853 895 | 2,56 % | 0,20 | 3 | 3 | |
Autres | 3 072 882 | 8,24 % | 3,14 | 25 | 10 | 2 572 201 | 7,72 % | 0,78 | 13 | 4 | |
TOTAL | 39 243 506 | 100,00 % | N/A | 630 | N/A | 33 328 617 | 100,00 % | N/A | 315 | N/A |
Analyse
modifierAvec un score global inférieur à 30 % des suffrages exprimés, la Démocratie chrétienne réalise le plus mauvais résultat de son histoire. Pour la première fois depuis 1953, elle passe même sous la barre des dix millions de voix au Sénat de la République. La DC ne profite donc pas de la disparition du Parti communiste italien, que le Parti démocratique de la gauche ne supplante que partiellement, réalisant un score en dessous des 20 % des suffrages. Fondée en , le parti autonomiste de la Ligue du Nord surgit à la quatrième place des forces politiques, supplantant la DC dans une bonne partie du Nord de l'Italie. Les autres formations se maintiennent globalement, seul le Parti de la refondation communiste, issu du PCI, venant troubler le jeu des petites formations en dépassant immédiatement les 5 % des voix.
Conséquences
modifierLe , plus de deux mois et demi après les élections, l'ancien vice-président du Conseil des ministres et ministre du Trésor, Giuliano Amato, du PSI, est nommé président du Conseil des ministres et forme une alliance, majoritaire seulement à la Chambre des députés, entre la DC, le PSI, le PSDI et le PLI, marquant la fin de la coalition appelée « Pentapartito », créée en pour soutenir Giovanni Spadolini.