Élections régionales de 2002 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

Élections régionales de 2002 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale
71 députés du Landtag
Majorité absolue : 36 députés)
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 408 355
Votants 993 822
70,57 % en diminution 8,9
Votes exprimés 970 031
Votes nuls 23 791
SPD – Harald Ringstorff
Voix 394 118
40,63 %
en augmentation 6,3
Députés élus 33 en augmentation 6
CDU – Eckhardt Rehberg
Voix 304 125
31,35 %
en augmentation 1,1
Députés élus 25 en augmentation 1
PDS – Angelika Gramkow
Voix 159 065
16,40 %
en diminution 8
Députés élus 13 en diminution 7
Parti vainqueur par circonscription
Carte
4e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
Sortant Élu
Harald Ringstorff
SPD
Harald Ringstorff
SPD
laiv-mv.de

Les élections régionales de 2002 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (en allemand : Landtagswahl in Mecklenburg-Vorpommern 2002) se tiennent le , afin d'élire les 71 députés de la 4e législature du Landtag pour un mandat de quatre ans.

Le scrutin est marqué par une nouvelle victoire du SPD du ministre-président Harald Ringstorff, qui accroît la majorité relative. Ringstorff se maintient au pouvoir à la tête d'une nouvelle « coalition rouge-rouge ».

Contexte modifier

Aux élections régionales du , le SPD devient le premier parti du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale en rassemblant 34,3 % des suffrages exprimés et 27 députés sur 71 au Landtag.

Il devance ainsi la CDU du ministre-président Berndt Seite, qui passe ainsi au deuxième rang des forces politiques régionales. Elle remporte en effet 30,2 % des voix, ce qui lui permet de faire élire 24 parlementaires. Elle est suivie du PDS, qui monte à 24,4 % des suffrages et 20 députés. Aucune autre force politique ne franchit le seuil des 5 %, mais la DVU d'extrême droite réalise une petite percée en totalisant 2,9 % des exprimés, devant les Grünen et le FDP.

Harald Ringstorff est ensuite investi ministre-président, à la tête d'une « coalition rouge-rouge » qui réunit le SPD et le PDS, dans laquelle le ministre du Travail socialiste Helmut Holter est vice-ministre-président. Au cours du vote d'investiture, huit députés refusent d'apporter leur soutien à Ringstorff, confirmant un malaise au sein du Parti social-démocrate quant à gouverner avec les héritiers du SED.

Mode de scrutin modifier

Le Landtag est constitué de 71 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare.

Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 36 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 71 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land ou un mandat uninominal. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée afin de rétablir la proportionnalité.

Campagne électorale modifier

Principaux partis et chefs de file modifier

Parti Chef de file Résultat de 1998
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Harald Ringstorff
(Ministre-président)
34,3 % des voix
27 députés
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Eckhardt Rehberg 30,2 % des voix
24 députés
Parti du socialisme démocratique
Partei des Demokratischen Sozialismus
Angelika Gramkow 24,4 % des voix
20 députés

Sondages modifier

Sondages en vue des élections régionales de 2002 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale[1]
Institut Date CDU SPD Grünen FDP PDS
Emnid 16/09/2002 33 % 37 % 3 % 3 % 19 %
Infratest dimap 12/09/2002 33 % 40 % 2 % 4 % 17 %
Emnid 09/09/2002 34 % 37 % 3 % 4 % 18 %
Infratest dimap 04/09/2002 35 % 37 % 2 % 4,5 % 18,5 %
Emnid 02/09/2002 36 % 37 % 3 % 3 % 17 %
Forschungsgruppe Wahlen 01/09/2002 33 % 38 % 4 % 4 % 18 %
Infratest dimap 28/08/2002 33 % 36 % 2 % 4 % 20 %
Emnid 26/08/2002 38 % 35 % 3 % 4 % 15 %
Emnid 19/08/2002 38 % 32 % 3 % 5 % 18 %
Emnid 12/08/2002 39 % 33 % 3 % 5 % 18 %
Emnid 02/08/2002 39 % 32 % 3 % 5 % 19 %
Infratest dimap 03/07/2002 36 % 35 % 1 % 5 % 20 %
Emnid 22/06/2002 38 % 30 % 3 % 7 % 18 %
Emnid 23/05/2002 41 % 30 % 1 % 4 % 19 %
Emnid 29/01/2002 39 % 32 % 1 % 3 % 17 %
Infratest dimap 24/01/2002 37 % 29 % 2 % 3 % 23 %
Emnid 03/11/2001 32 % 32 % 3 % 4 % 24 %

Résultats modifier

Voix et sièges modifier

Résultats des élections régionales de 2002 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale
Partis Circonscriptions Liste Total des sièges
Votes % Sièges +/- Votes % Sièges Sièges +/-
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 388 054 40,19 24 en augmentation 4 394 118 40,63 9 33 en augmentation 6
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 316 511 32,78 12 en diminution 2 304 125 31,35 13 25 en augmentation 1
Parti du socialisme démocratique (PDS) 173 330 17,95 0 en diminution 2 159 065 16,40 13 13 en diminution 7
Parti libéral-démocrate (FDP) 51 851 5,37 0 en stagnation 45 676 4,71 0 0 en stagnation
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 16 986 1,76 0 en stagnation 25 402 2,62 0 0 en stagnation
Parti de l'offensive de l'État de droit (PRO) 9 543 0,99 0 Nv. 16 483 1,70 0 0 Nv.
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) 2 877 0,30 0 en stagnation 7 718 0,80 0 0 en stagnation
Autres 6 484 0,67 0 en stagnation 17 444 1,80 0 0 en stagnation
Votes valides 965 636 97,16 970 031 97,61
Votes blancs et nuls 28 186 2,84 23 791 2,39
Total 993 822 100 36 en stagnation 993 822 100 35 71 en stagnation
Abstentions 414 533 29,43 414 533 29,43
Nombre d'inscrits / participation 1 408 355 70,57 1 408 355 70,57

Analyse modifier

Pour la première fois depuis la fondation du Land en , le taux de participation enregistre une chute, de presque neuf points. Il se maintient tout de même au-dessus de 70 %, profitant encore une fois de la concomitance des élections fédérales.

Alors que les sondages le donnaient perdant un mois avant le scrutin, le SPD du ministre-président Harald Ringstorff remporte une franche victoire. Avec plus de 40 % des voix et les deux tiers des circonscriptions en sa faveur, il échoue à seulement trois sièges de la majorité absolue. Il tire pleinement profit de l'effondrement du PDS, dont la participation au gouvernement ne semble pas faire recette, puisqu'il chute de huit points et perd un tiers de son groupe parlementaire. La CDU reste stable, tandis que le FDP manque de 0,3 point de faire son retour au Landtag.

Conséquences modifier

Le , Ringstorff est de nouveau investi ministre-président à la tête d'une « coalition rouge-rouge », dans laquelle le ministre de l'Environnement socialiste Wolfgang Methling est vice-ministre-président. Malgré le net renforcement du SPD, le PDS conserve ses trois ministères.

Notes et références modifier

  1. (de) « Umfragen Mecklenburg-Vorpommern (#ltwmv) », sur wahlrecht.de (consulté le ).

Annexes modifier

Articles connexes modifier