Élisabeth de Miribel

diplomate française

Élisabeth de Miribel, née le à Commercy (Meuse) et morte le [1], est une femme de lettres, biographe et diplomate française.

Élisabeth de Miribel
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Fonction
Consul général de France (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Mac Mahon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Élisabeth Marguerite Marie de MiribelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Guy de Miribel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marthe de Mac-Mahon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Patrice de Mac Mahon (arrière-petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Distinctions
Vue de la sépulture.

Biographie

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Origines

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Arrière-petite-fille du troisième président de la République Patrice de Mac-Mahon, Élisabeth de Miribel appartient à une famille de tradition catholique, les Copin de Miribel. Elle s'engage personnellement dans les mouvements sociaux chrétiens.

La Seconde Guerre mondiale : la secrétaire du général de Gaulle

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Dès la déclaration de la guerre en , elle se présente volontairement au ministère des Affaires étrangères et est affectée à Londres au sein de la « mission française de guerre économique » que dirige l’écrivain et diplomate Paul Morand. En , au moment de la bataille de France, elle décide qu'elle ne reviendra pas en France une fois l'armistice signé.

Le , elle est sollicitée par Geoffroy Chodron de Courcel, un ami de jeunesse, qui est alors officier d'ordonnance du général de Gaulle, arrivé le matin même à Londres, pour effectuer des travaux de secrétariat : sa première tâche sera de taper à la machine le texte de l'appel du 18 juin 1940[2],[3]. Elle raconte dans son autobiographie : « Je me suis retrouvée devant une machine à écrire, alors que je tapais fort mal, et devant des feuilles manuscrites très difficiles à déchiffrer. J'étais installée dans une chambre, à côté de la salle à manger. Le Général s'est absenté une partie de la matinée. Il est sorti pour déjeuner. Mon vrai travail a commencé vers trois heures. Je m'applique laborieusement à lire un texte finement écrit et surchargé de ratures. Je dois le recopier, au propre, à la machine […]. Ces mots vont constituer une page d'histoire. Je ne le sais pas encore. Pourtant j'ai l'obscur pressentiment de participer à un événement exceptionnel […]. Je n'ai pas entendu l'appel ce soir-là ! »[4]. Elle reste ensuite au service des Forces françaises libres comme secrétaire du général de Gaulle[5].

Le 19 du même mois, le général de Gaulle lui fait taper le texte destiné au général Charles Noguès, dans lequel il l'invite à rejoindre la Résistance, avec l'assurance de se placer sous ses ordres[6]. En 1942, elle est envoyée en mission au Québec, avec la charge de rallier les Canadiens à la cause de la France libre et de collecter des fonds[6],[7]. Elle devient ensuite correspondante de guerre en Italie, auprès du général Joseph de Goislard de Monsabert, et en Afrique.

Elle fait la connaissance du général Leclerc en mai 1944 et lui fait part de sa volonté d'être affectée en tant que correspondante de guerre au sein de la 2e DB. Au départ réticent, mais admiratif devant sa détermination, il lui répond : « Je ne tiens pas à m’encombrer de journalistes, moins encore de femmes. Mais nous allons faire un pari : si vous réussissez à me joindre en France, alors je vous garde ». Le , elle soutient le défi lancé par le général en rejoignant la 2e DB stationnée dans les jardins de la préfecture d’Alençon (Orne). Elle couvre alors pour la presse la libération de Paris.

L'après-guerre : religieuse, puis diplomate

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Proche des milieux thomistes, en particulier de Jacques Maritain et de son entourage, elle entre au Carmel en 1949[8]. Elle le quitte cependant au bout de cinq ans, pour raisons de santé[9].

Élisabeth de Miribel rejoint fin 1954 le Quai d'Orsay[10] comme attachée au cabinet du ministre Mendès-France.

Elle est nommée au Maroc (deuxième secrétaire entre 1957 et 1961). Elle rejoint ensuite l'administration centrale aux Affaires culturelles et techniques en 1961 et 1962, puis au poste privilégié des archives et de la documentation entre 1962 et 1964, avant d'intégrer la direction Amérique au moment où De Gaulle prépare les rapprochements avec le Québec. Elle est à la direction Amérique du Quai d'Orsay sous la direction de Jean-Daniel Jurgensen en 1964 et 1965 puis est nommée comme deuxième secrétaire à Santiago du Chili. Elle revient à l'administration centrale à la direction Amérique au moment où De Gaulle prépare son coup d'éclat au Québec. Puis elle est affectée à Innsbruck, en Autriche et termine sa carrière comme consul général de France à Florence.

Elle a publié une autobiographie, La Liberté souffre violence, Prix Saint-Simon 1982, ainsi que les biographies de plusieurs personnalités historiques.

Elle meurt en 2005[9] et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (13e division), à Paris[11]. Elle repose avec son arrière grand père au troisième degré Armand Charles Augustin, duc de la Croix de Castries (1756-1842), lieutenant-général, et avec sa grand-mère, Élisabeth Charlotte Sophie de Mac Mahon, née de la Croix de Castries, duchesse de Magenta (1834-1900), épouse du maréchal de Mac Mahon.

Décorations

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Dans la fiction

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Dans la mini-série De Gaulle, l'éclat et le secret (2020), son rôle est interprété par June Assal et dans le film De Gaulle (2020) par Marilou Aussilloux.

Publications

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  • Préfaces de Henri-Irénée Marrou, de Christian Chabanis, de Didier-Marie Golay, Comme l'or purifié par le feu. Edith Stein (1891-1942), Éditions Plon, 1984[13], Éditions Perrin, 1998, Éditions du Cerf, 2012.
  • Edith Stein, 1891-1942, préface d'Henri-Irénée Marrou, Seuil, 1961.
  • La liberté souffre violence (préf. Pierre Emmanuel.), Paris, Plon, , 259 p. (ISBN 978-2-259-00831-0, OCLC 9094289).
  • La Mémoire des silences : Vladimir Ghika, préface de Maurice Schumann, Fayard, 1987.
  • Giorgio La Pira, Desclée De Brouwer, 1992.

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. L'Appel du 18 juin, témoignage d'Élisabeth de Miribel.
  3. « Dans les coulisses de l’appel du 18 juin », sur Le Figaro, (consulté le )
  4. Élisabeth de Miribel, La liberté souffre violence, Paris, Plon, 1981 ; cf. Charles-de-Gaulle.org.
  5. « L'Appel du 18 juin raconté par Elisabeth de Miribel, secrétaire du général de Gaulle à Londres », sur France Culture, (consulté le )
  6. a et b Forum de la Seconde guerre mondiale : Elisabeth de Miribel.
  7. Thomas Vaisset, « L’arme carmélitaine de la diplomatie gaulliste : l’amiral Georges d’Argenlieu, carme et plénipotentiaire de la France libre au Canada en 1941 », dans Diplomatie et religion : Au cœur de l’action culturelle de la France au XXe siècle, Éditions de la Sorbonne, coll. « Internationale », , 243–254 p. (ISBN 979-10-351-0354-5, lire en ligne)
  8. « NOUVELLES DU JOUR », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b « Elisabeth de Miribel, ancienne diplomate », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Mlle de Miribel au cabinet de M. Mendès-France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Amis et Passionnés du Père Lachaise (APPL), « MIRIBEL Elisabeth de (1915-2005) », sur Cimetière du Père Lachaise – APPL,
  12. Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Élisabeth Marguerite Marie de Miribel » (consulté le )
  13. ÉRIC ROUSSEL, « " ÉDITH STEIN ", d'Élisabeth de Miribel Le dialogue de deux mystiques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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