Émile Galet, né à Erpion le [1] et mort le à Bruxelles, est un lieutenant-général de l'armée belge, aide de camp du roi Albert Ier de 1913 à 1918 et chef d'état-major général de l'armée belge.

Émile Galet
Émile-Joseph Galet
Naissance
Erpion
Décès (à 69 ans)
Bruxelles
Origine
Allégeance Armoiries de l'Armée belge Armée belge
Arme Artillerie
Grade lieutenant-général
Années de service 1887 – 1er janvier 1933
Commandement École militaire
Conflits Première guerre mondiale
Distinctions Grand cordon de l'ordre de Léopold
Autres fonctions Chef d'état-major général - Conseiller militaire du Roi Albert Ier

Liste des commandants de l’École royale militaire

Biographie

modifier

Émile Galet (ou Gallet) est le fils de Constantin Gallet, artisan sabotier, et d'Amandine Léonard. Après l'école primaire, il manie le marteau dans l'atelier familial tout en étudiant par ses propres moyens.

Carrière militaire

modifier

À dix-sept ans, il s'engage dans l'armée belge comme simple volontaire dans l'artillerie. Passant par les grades subalternes, il entre à l'École royale militaire puis à l'École de guerre et en sort chef de promotion dans la section artillerie et génie. Mathématicien éminent, il remanie les tables de tir de l'artillerie après en avoir démontré ses erreurs. En 1904, il est capitaine breveté d'état-major. Le 26 décembre 1905, il est capitaine-commandant[2]. Esprit réfléchi et travailleur acharné, il est au côté du prince Albert (futur roi Albert Ier) lors des grandes manœuvres de 1909. En 1907, il est professeur suppléant puis en 1910, titulaire du cours d'art de la guerre à l'École de guerre. Il est également attaché à l'Institut cartographique militaire[3]. Le , il est nommé officier d'ordonnance du roi Albert Ier[4] et, en 1913, est promu commandant. Il était à l'époque opposé à la stratégie d'offensive à outrance prônée par la doctrine de l'armée française de 1911 à 1914. Pour lui, l'offensive n'était possible qu'en s'assurant une supériorité de moyens[5].

Première Guerre mondiale

modifier

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale en , Émile Galet est aide de camp du roi Albert Ier, commandant en chef effectif de l'armée belge. Durant toute la Première Guerre mondiale, il assume le rôle de proche conseiller militaire du roi Albert Ier. Les observateurs de l'époque reconnaissent que le retrait tactique de l'Armée belge de la Gette à Anvers puis sur l'Yser, fleuve désigné comme ligne de résistance principale lui doivent beaucoup[3]. Il est promu major le et lieutenant-colonel le [2]. Sous les ordres directs du roi Albert Ier, il est l'artisan de la réorganisation de l'armée belge qui devait la mener à la victoire en 1918[6].

Après-guerre

modifier

À l'Armistice en , le roi le nomme aide de camp honoraire et le met à disposition du ministère des Affaires étrangères comme conseiller technique pour les questions militaires de la délégation belge à la Conférence de la paix de Paris du [2] qui aboutira au Traité de Versailles. Le 1er mai 1919, il est nommé commandant et directeur à la tête de l'École royale militaire, poste qu'il occupe jusqu'en . Il est nommé colonel le . En , il est nommé chef d'état-major général de l'armée belge[3]. Le 29 septembre 1926, il est nommé général-major. En 1928, il fait partie de la commission mixte chargée d'élaborer un nouveau statut de la défense nationale dont résulte la loi sur la milice. Le 26 mars 1929, il est promu lieutenant-général[7]. Le , atteint par la limite d'âge, il prend sa pension[8].

Hommages et distinctions

modifier

La rue principale d'Erpion, son village natal, a été baptisée à son nom.

Les distinctions suivantes lui ont été décernées :

  • S.M. le Roi Albert, Commandant en chef devant l’invasion allemande (préface par le Roi Albert Ier), Paris, Plon, , 405 p.
Mémoire détaillé d'un point de vue militaire, recouvrant la période de 1912 à octobre 1914.

Voir aussi

modifier

- Général de Selliers de Moranville

Notes et références

modifier
  1. Acte de naissance
  2. a b et c Jean Vanwelkenhuyzen, Le gachis des années 30: 1933-1937, volume 1, Lannoo uitgeverij, , p. 69
  3. a b et c « Le Roi a nommé le colonel E-J Galet chef d'état major », Le Soir,‎ , p. 2
  4. « L'Officiel », Le Soir,‎ , p. 4
  5. (en) Barbara W. Tuchman, The guns of August, New York, Ballantine Books,
  6. Pierre Daye, Vie et mort d'Albert Ier, Editions Bernard Grasset,
  7. « Dans l'armée, la promotion trimestrielle », Le Soir,‎ , p. 1
  8. « La mort du général Galet », Le Soir,‎ , p. 3
  9. « Dans l'armée - Les généraux Galet et Thirifay sont pensionnés », La Gazette de Charleroi,‎ , p. 5
  10. « Les décorations », Le Soir,‎