Émilie Fortin-Tremblay

pionnière
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Émilie Fortin-Tremblay, née le à Saint-Joseph-d'Alma et morte le à Victoria, est la première femme blanche à avoir traversé le col de Chilkoot.

Émilie Fortin-Tremblay
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
VictoriaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
PionnièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Yukon Order of Pioneers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
King George VI Coronation Medal (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Émilie Fortin-Tremblay, née Marie-Émilie Fortin, nait le à Saint-Joseph-d'Alma au Québec[1]. Ses parents sont Cléophas Fortin et Émilienne Tremblay[2]. À l'âge de 15 ans, sa famille s'installe à Cohoes dans l'état de New York[3]. C'est à cet endroit qu'elle rencontre son mari, Pierre Nolasque Tremblay, un chercheur d'or canadien-français surnommé Jack[4]. Émilie et Pierre Nolasque se marient le [5]. Le marque le départ d'un voyage de noces de plus de 8 000 km en direction de Miller Creek au Yukon[6]. Elle devient, ainsi, la première femme blanche à traverser le col de Chilkoot[6]. Arrivée à Miller Creek, elle organise sa vie dans la cabane rudimentaire de son mari[5]. Étant la seule la seule femme à avoir accompagné son mari pour la ruée vers l'or, elle occupe rapidement divers rôles, dont celui d'infirmière, de sage-femme et de prêtre de service[5]. Elle se chargeait également d'accueillir les missionnaires, ce qui lui a valu son surnom « la mère des missionnaires »[5].

En 1906, le couple part en voyage en Europe pour une durée de quatre mois[7]. Ils visitent la France, la Belgique et l'Italie[7]. À leur retour au Canada, ils adoptent une des nièces d'Émilie[5]. En 1913, Émilie ouvre un magasin générale à Dawson au coin de la 3e Avenue et de King's Street, le Mme Tremblay's Store[8]. La bâtiment est hybride, c'est-à-dire qu'il sert à la fois de commerce et de résidence[9],[8]. Elle y demeurera jusqu'en 1940[8]. Pierre-Nolasque "Jack" Tremblay meurt le [10],[11]. Émilie et ont partagé leur vie pendant 43 ans, sans jamais avoir eu d'enfant[5]. Émilie se retrouve veuve à l'âge de 63 ans et se remarie sept ans plus tard, le , à un ancien chercheur d'or canadien-français, Louis Lagrois[12]. La pionnière canadienne vit ses dernières années à Victoria, Colombie-Britannique, où elle meurt le à l'âge de 77 ans[5].

Elle a été membre des plusieurs sociétés, dont la Société des Dames du Nord Doré (Ladies of the Golden North)[13]. En 1927, elle devient présidente de la Société des Femmes pionnières du Nord (Yukon Women Pioneers)[13]. Elle est également membre des Filles de l'Empire (Imperial Order Daughter's of the Empire), du Primary Life Member[1]. En 1937, Émilie reçoit la médaille commémorative du couronnement de sa Majesté le roi George VI[13]. Durant sa vie, elle a activement participé à diverses œuvres de charité et à la vie de la communauté à Dawson[14]. Par exemple, durant la première Guerre Mondiale, elle a tricoté plus de 263 paires de chaussettes destinées aux soldats[14].

Les médailles et autres souvenirs d'Émilie Fortin-Tremblay sont conservés au musée de Saguenay[13].

Le , la valeur patrimoniale de l'édifice est officiellement reconnue par le gouvernement canadien[9].

En mémoire de son exceptionnel dévouement, on a donné son nom à la première école francophone du Yukon, à Whitehorse[5].

Honneurs et distinctions

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  • Médaille d'or de la Société des Dames du Nord Doré (Ladies of the Golden North)
  • Médaille d'or de la Société des femmes Pionnières du Yukon (Yukon Women Pioneers)
  • 1937 - récipiendaire d'une médaille commémorative du couronnement de sa Majesté le roi George VI
  • Membre à vie des Filles de l'Empire (Daughters of the Empire)

Notes et références

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  1. a et b « L'épouse d'une pionnier du Yukon à Chicoutimi », Le Soleil,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  2. Angélique Bernard, « Aventures et vécu de femmes », sur echo.franco.ca (consulté le )
  3. M Bobillier, Une pionniere du Yukon: Madame Emilie Tremblay la premiere femme blanche qui franchit la Chilcoot Pass d'apres ses souvenirs., s.n., (OCLC 301673839, lire en ligne), p. 7
  4. M Bobillier, Une pionniere du Yukon: Madame Emilie Tremblay la premiere femme blanche qui franchit la Chilcoot Pass d'apres ses souvenirs., s.n., (OCLC 301673839, lire en ligne), p. 6-7
  5. a b c d e f g et h « Radio-Canada.ca - Zone Radio - De remarquables oubliés », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  6. a et b Jean-Philippe Proulx, « Émilie Fortin-Tremblay - Figure mythique de la ruée vers l’or. », Histoire Canada,‎ (lire en ligne)
  7. a et b M Bobillier, Une pionniere du Yukon: Madame Emilie Tremblay la premiere femme blanche qui franchit la Chilcoot Pass d'apres ses souvenirs., s.n., (OCLC 301673839, lire en ligne), p. 54-55
  8. a b et c M Bobillier, Une pionniere du Yukon: Madame Emilie Tremblay la premiere femme blanche qui franchit la Chilcoot Pass d'apres ses souvenirs., s.n., (OCLC 301673839, lire en ligne), p. 55
  9. a et b « Magasin de Mme Tremblay (16) », sur www.pc.gc.ca (consulté le )
  10. « L’or du Yukon miroite dans son histoire familiale », sur auroreboreale.ca (consulté le )
  11. M Bobillier, Une pionniere du Yukon: Madame Emilie Tremblay la premiere femme blanche qui franchit la Chilcoot Pass d'apres ses souvenirs., s.n., (OCLC 301673839, lire en ligne), p. 69
  12. M Bobillier, Une pionniere du Yukon: Madame Emilie Tremblay la premiere femme blanche qui franchit la Chilcoot Pass d'apres ses souvenirs., s.n., (OCLC 301673839, lire en ligne), p. 77
  13. a b c et d M Bobillier, Une pionniere du Yukon: Madame Emilie Tremblay la premiere femme blanche qui franchit la Chilcoot Pass d'apres ses souvenirs., s.n., (OCLC 301673839, lire en ligne), p. 64-65
  14. a et b M Bobillier, Une pionniere du Yukon: Madame Emilie Tremblay la premiere femme blanche qui franchit la Chilcoot Pass d'apres ses souvenirs., s.n., (OCLC 301673839, lire en ligne), p. 62-63

Voir aussi

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Liens externes

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