Énergie au Venezuela

caractéristiques du secteur de l'énergie au Venezuela

Énergie au Venezuela
Image illustrative de l’article Énergie au Venezuela
Complexe de raffinage de Paraguaná, le second plus grand au monde.
Bilan énergétique (2019)
Offre d'énergie primaire (TPES) 1 386,3 PJ
(33,1 M tep)
par agent énergétique gaz naturel : 45,5 %
pétrole : 40,7 %
électricité : 12,7 %
charbon : 0,1 %
Énergies renouvelables 12,9 %
Consommation totale (TFC) 851,7 PJ
(20,3 M tep)
par habitant 29,9 GJ/hab.
(0,7 tep/hab.)
par secteur ménages : 13,4 %
industrie : 27 %
transports : 50,2 %
services : 9,4 %
agriculture : 0,2 %
Électricité (2019)
Production 85,17 TWh
par filière hydro : 58,3 %
thermique : 41,6 %
éoliennes : 0,1 %
autres : 0 %
Combustibles (2019 (PJ))
Production pétrole : 2543,4
gaz naturel : 630,7
charbon : 12
bois : 14,1
Commerce extérieur (2019 (PJ))
Importations pétrole : 248
Exportations électricité : 3,1
pétrole : 2216,2
charbon : 10,2
Sources
AIE[1],[2]
NB : dans le bilan énergétique, l'agent « bois » comprend l'ensemble biomasse-déchets.

Le secteur de l'énergie au Venezuela est dominé par le pétrole qui fournit 75,3 % de la production d'énergie primaire et 40,7 % de la consommation d'énergie primaire du pays en 2019, et le gaz naturel : 18,7 % de la production et 45,5 % de la consommation ; l'hydroélectricité couvre 12,9 % de la consommation.

Le Venezuela dispose de vastes réserves de pétrole, les plus importantes au monde : 19,3 % des réserves mondiales, mais elles sont constituées à 88 % de sables bitumineux, d'exploitation difficile et coûteuse ; le pays était en 2021 le 22e producteur mondial de pétrole.

La part de l'électricité dans la consommation d'énergie finale du Venezuela était de 23,3 % en 2019. Les centrales hydroélectriques produisaient 58,3 % de l'électricité du pays en 2019 ; leur production se classait en 2021 au 10e rang mondial. Le gaz naturel produisait 25 % de l'électricité du pays et le pétrole 16,6 %.

Avec une consommation d'énergie primaire de 48,6 Gj/hab en 2019, le Venezuela se situe nettement au-dessous de la moyenne mondiale : 79,1 Gj/hab et de celle de l'Amérique latine : 52,2 GJ/hab.

Ses émissions de CO2 liées à l'énergie étaient en 2019 de 3,16 tonnes de CO2 par habitant, inférieures de 28 % à la moyenne mondiale, mais supérieures de 50 % à celle de l'Amérique latine.

Vue générale modifier

Énergie au Venezuela[3]
Population Consommation
énergie primaire
Production Exportation
nette
Consommation
d'électricité
Émissions
de CO2
Année Million Mtep Mtep Mtep TWh Mt CO2éq
1990 19,86 39,59 144,83 101,92 48,64 93,56
2000 24,48 51,27 215,89 163,25 64,54 116,18
2008 28,12 64,88 200,55 134,66 86,37 159,38
2009 28,56 65,02 199,81 133,84 86,64 160,46
2010 29,00 72,38 197,88 125,39 90,89 171,47
2011 29,43 67,19 198,91 130,72 94,08 151,30
2012 29,85 73,06 194,38 119,30 97,02 168,75
2013 30,28 68,76 191,69 120,38 98,25 155,96
2014 30,69 67,50 185,71 117,48 81,69 154,99
Variation 1990-2014 +54,5 % +70,5 % +28,2 % +15,3 % +67,9 % +65,7 %

Production d'énergie primaire modifier

Le Venezuela a produit 3 379 PJ d'énergies primaires en 2019, soit 244 % de ses besoins ; 66 % de la production est exportée. Cette production se décompose en 94,3 % de combustibles fossiles (pétrole : 75,3 %, gaz naturel : 18,7 %, charbon : 0,4 %) et 5,7 % d'énergies renouvelables (hydroélectricité : 5,3 %, biomasse et déchets : 0,4 %, éolien et solaire : 0,01 %). De 1990 à 2019, la production a reculé de 44 %, en particulier celle du pétrole : -50 %, mais celle de l'hydraulique a progressé de 34 %[1].

Pétrole modifier

Le Venezuela est un membre fondateur de l'OPEP.

La caractéristique principale du pétrole vénézuélien est d'être un pétrole lourd dont l'extraction et le raffinage engendrent des coûts plus élevés que le pétrole léger présent notamment au Moyen-Orient.

Le Venezuela a nationalisé son industrie pétrolière et gazière en 1976, créant Petroleos de Venezuela S.A. (PDVSA), entreprise publique entièrement contrôlée par l'État. PDVSA est le plus gros employeur du pays et contribue largement à son PIB et à ses exportations. Pendant les années 1990, le gouvernement avait commencé à libéraliser le secteur, mais depuis l'élection de Hugo Chávez en 1999, l'intervention de l'État dans le secteur a au contraire été accrue : la Constitution de 1999 établit que l'entreprise ne pourra être privatisée et gardera le monopole des hydrocarbures se trouvant dans le sous-sol vénézuélien ; les taxes et royalties ont été accrues. En 2002, près de la moitié des employés de PDVSA se mirent en grève pour protester contre la politique du Président Chavez ; PDVSA licencia 18000 travailleurs et remania son organisation interne pour renforcer le contrôle gouvernemental. En 2006, Chavez acheva la mise en œuvre de la nationalisation en exigeant la renégociation d'une part minimale de 60 % pour PDVSA dans tous les projets. Seize firmes, dont Chevron, ExxonMobil et Shell, se conformèrent à cette nouvelle règle, tandis que Total et ENI furent reprises par la contrainte. Après le décès de Chavez, le président Nicolás Maduro poursuivit la politique de Chavez. Le Venezuela sollicite l'investissement de compagnies étrangères dans des coentreprises afin de compenser le déclin de la production[U 1].

Réserves de pétrole modifier

Carte du gisement de sables bitumineux de l'Orénoque.

Les réserves prouvées de pétrole du Venezuela étaient estimées par l'Agence fédérale allemande pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR) à 47,4 Gt (milliards de tonnes) fin 2020, soit 19,3 % des réserves mondiales, au 1er rang mondial, devant l'Arabie saoudite (16,2 %), le Canada (10,8 %) et l'Iran (8,8 %). Elles se décomposent en 5,5 Gt de pétrole conventionnel (11,6 %) et 41,9 Gt de schistes bitumineux (88,4 %), dont l'exploitation est malaisée et très polluante[r 1]. Elles représentaient 1730 années de production au rythme de 2020 : 27,4 Mt[r 2]. Elles ont été réévaluées en hausse de 49 % depuis 2010, mais les réserves conventionnelles ont baissé de 48 %[4].

Selon l'EIA, le Venezuela avait 294 milliards de barils de réserves prouvées en 2014, au 1er rang mondial ; la majeure partie de ces réserves sont du pétrole ultra-lourd du bassin de l'Orénoque : 220,5 milliards de barils[U 1].

D'après une étude publiée en 2009 par le U.S. Geological Survey, l'estimation moyenne des ressources pétrolières récupérables de la Ceinture de l'Orénoque est de 513 milliards de barils de brut. La région de l'Orénoque est divisée en quatre zones d'exploration : Boyaca, Junin, Ayachucho et Carabobo, subdivisées en 36 blocs ; les firmes étrangères peuvent investir, mais en laissant au moins 60 % du capital à PDVSA ; les principaux partenaires sont BP, Chevron, China National Petroleum Corporation, ENI, Petrobras, Statoil et Total[U 2].

Production de pétrole modifier

En 2021, le Venezuela a produit 33,4 Mt (millions de tonnes) de pétrole, soit 0,65 Mb/j (millions de barils par jour), en hausse de 2,4 % en 2021, mais en recul de 76 % depuis 2011. Il se classe au 22e rang mondial avec 0,8 % de la production mondiale[b 1].

Selon les estimations de l'EIA, le Venezuela produisait 2,63 millions de barils par jour en 2014, alors que sa production avait culminé à 3,5 millions de barils par jour en 1997 ; ce déclin est surtout dû à la perte d'expertise technique à la suite des licenciements qui ont suivi le grève de 2002-03, ainsi qu'au détournement des recettes vers des programmes sociaux plutôt que vers leur réinvestissement dans la production. Malgré ce déclin, le Venezuela restait en 2014 au 12e rang mondial des producteurs de pétrole et au 5e rang en Amérique. Les estimations de sa production varient selon les sources, en partie du fait de différences méthodologiques : certains analystes comptent directement l'huile extra-lourde extraite du bassin de l'Orénoque comme une partie de la production de brut, alors que d'autres (dont l'EIA) la comptent comme du brut de synthèse amélioré, dont le volume est inférieur d'environ 10 % à celui de la matière première extra-lourde. Le brut vénézuélien conventionnel lui-même est lourd et acide au regard de la norme internationale ; de ce fait, la majeure partie de la production doit être traitée par des raffineries spécialisées, au Venezuela ou à l'étranger. La zone pétrolière la plus productive du pays est le bassin de Maracaibo, qui recèle un peu moins de la moitié de la production nationale ; la plupart des champs pétroliers du Venezuela sont matures et nécessitent des investissements lourds pour maintenir leur capacité[U 3].

Bien que le Venezuela ait attiré de nombreux investissements étrangers dans l'exploitation de la Ceinture de l'Orénoque, la production de cette région a ralenti du fait du manque de réinvestissement dans les infrastructures nécessaires pour maintenir l'exploitation. Les bruts extra-lourds et bitumes de l'Orénoque requièrent soit leur mélange avec des bruts plus légers, soit l'utilisation d'usines de conversion pour adapter le produit au marché. PDVSA prévoit de développer et améliorer ces usines, mais manque d'autofinancement et est à la recherche de financements de 23 milliards de dollars de partenaires étrangers[U 2].

Gaz naturel modifier

Terminal gazier de Nueva Esparta (PDVSA Gas).

Réserves de gaz naturel modifier

Les réserves prouvées de gaz naturel du Venezuela étaient estimées par l'Agence fédérale allemande pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR) à 5 674 Gm3 (milliards de m³) fin 2020. Ces réserves classaient le Venezuela au 10e rang mondial avec 2,8 % du total mondial, loin derrière la Russie (23,2 %), l'Iran (16,5 %) et le Qatar (11,6 %)[r 3]. Elles ont été réévaluées en hausse de 9 % depuis 2010[4]. Elles représentent 315 années de production au rythme de 2020 : 18,0 Gm3[r 4].

Production de gaz naturel modifier

En 2021, le Venezuela a produit 24 Gm3 (milliards de m³) de gaz naturel, soit 0,86 EJ (exajoules), en recul de 38 % par rapport au pic de 2017. Il représente seulement 0,6 % de la production mondiale[b 2].

En 2014, le pays a produit 773 Tcf (milliards de pieds cubes) de gaz naturel et en a consommé 838 Tcf ; l'industrie pétrolière a consommé 35 % de la production brute de gaz naturel, pour l'essentiel sous la forme de ré-injection afin d'assister l'extraction de pétrole ; du fait du déclin de la production des champs pétrolifères matures, l'utilisation de gaz naturel pour accroître la récupération du pétrole a augmenté de 29 % depuis 2005 ; pour satisfaire la demande croissante de l'industrie, le Venezuela importe du gaz de Colombie ; le gouvernement attribue une haute priorité au développement de la production nationale de gaz naturel, non seulement pour l'industrie, mais aussi pour les marchés résidentiel et commercial, et investit dans les infrastructures gazières dans ce but[U 4].

En 1999, le Venezuela a adopté la Loi sur les Hydrocarbures Gazeux dans le but de diversifier l'économie en facilitant le développement de la production et de l'utilisation du gaz naturel ; les opérateurs sont autorisés à posséder 100 % des projets gaziers non associés au pétrole, contrairement aux règles en vigueur dans le secteur pétrolier ; les royalties et les taux des taxes sont plus bas que pour les activités pétrolières ; la loi donne à PdVSA le droit d'acquérir 35 % de tout projet lorsqu'il passe au stade commercial[U 4].

PdVSA est le principal producteur et distributeur de gaz naturel du pays ; plusieurs compagnies privées opèrent également dans ce secteur, en particulier Repsol-YPF, Chevron et Statoil[U 5].

Les réserves de gaz naturel du Venezuela sont à 90 % associées aux gisements de pétrole ; bien que le gouvernement ait projeté d'accroître la production de gaz naturel non associé, surtout par le développement des réserves offshore, ces plans ont pris du retard par manque de financement ; à terre, PdVSA s'efforce d'accroître la production des sites existants, dont les champs d'Anaco, Barrancas et Yucal Placer ; en mer, PdVSA a attribué des blocs d'exploration à des compagnies internationales, dont Total, Statoil et Chevron, dans les zones de Plataforma Deltana, Marsical Sucre et Blanquilla-Tortuga au large de la côte nord-est ; des blocs d'exploration ont été attribués à Gazprom et Chevron pour développer un potentiel de 26 Tcf dans le golfe du Venezuela au nord-ouest. Repsol-YPF et ENI ont découvert un gisement de 6 à 8 Tcf dans le champ Perla du golfe du Venezuela, une des plus importantes découvertes gazières de l'histoire du pays, dont la production a commencé en , atteignant 150 Mcf/j (millions de pieds cubes par jour), avec une prévision de 450 Mcf/j pour fin 2015. PdVSA a découvert un champ de 7,7 Tcf à Tia Juana Lago dans le sud. Pour l'offshore, la contribution des partenaires étrangers sera capitale, PdVSA n'ayant pas d'expérience dans la production de gaz non-associé : sa récente tentative d'exploitation en offshore s'est soldée par le naufrage de l'installation de forage semi-submersible Alban Pearl en [U 5].

Infrastructures de transport modifier

Le Venezuela a étendu son réseau de transport de gaz naturel de 2 750 miles avec le système Interconnection Centro Occidente (ICO) de 190 miles et 520 Mcf/j (millions de pieds cubes par jour), qui relie les parties est et ouest du pays, rendant le gaz naturel plus aisément disponible pour les consommateurs et pour la ré-injection dans les champs pétroliers de l'ouest ; le projet de gazoduc SinorGas de 300 miles transportera la production offshore vers le réseau national via Sucre et Anzoategui. En 2008, le gazoduc trans-caribéen (gazoduc Antonio Ricaurte) a été mis en service, reliant le Venezuela à la Colombie ; il permet à la Colombie d'exporter 80 à 150 Mcf/j de gaz naturel ; il était prévu d'inverser ultérieurement le flux, le Venezuela exportant 140 Mcf/j vers la Colombie[U 5], mais des difficultés de développement des gisements ont obligé le Venezuela à continuer à importer ; en 2014, le gouvernement colombien a suspendu ses exportations à cause de la sécheresse qui vidait ses barrages, reprenant ses exportations fin 2014 à un niveau plus bas ; en , PDVSA envisageait de ne pas renouveler le contrat[U 6].

Raffinage modifier

Raffinerie de Puerto La Cruz dans l'État d'Anzoátegui.
Raffinerie d'El Palito dans l'État de Carabobo.

D'après l'Oil and Gas Journal (OGJ), la capacité de raffinage du Venezuela s'élevait en 2014 à 1,3 Mbbl/j (million de bbl/j) exploitée exclusivement par PdVSA. Les principales raffineries sont[U 7] :

Les capacités réelles sont largement inférieures à ces capacités nominales, faute d'investissements dans la maintenance : l'incendie d'Amuay en août 2012 causa plus de 40 morts et réduisit la production du complexe de raffinage de la péninsule de Paraguaná, qui comprend les raffineries d'Amuay et de Cardón, à près de 50 % de sa capacité nominale[U 8].

PdVSA et sa filiale à 100 % CITGO contrôlent au total 2,6 Mbbl/j de capacités de raffinage, dont la moitié à l'étranger[U 8] :

  • 33 % aux États-Unis : trois raffineries de CITGO (764 kbbl/j), dont deux sur la côte du Golfe du Mexique : Lake Charles en Louisiane et Corpus Christi au Texas, et celle de Lemont en Illinois ; les deux premières traitent surtout du brut vénézuélien dans le cadre de contrats à long terme ;
  • 17 % dans des raffineries caribéennes ;
  • 1 % en Europe (50 % du capital de Nynas AB).

Exportations modifier

Exportations de pétrole modifier

Le Venezuela était en 2015 le 8e exportateur mondial de pétrole avec 4 520 PJ et le 2e de l'hémisphère occidental après le Canada, mais en 2021 il ne fait plus partie des grands exportateurs, ses exportations s'étant réduites à 1 964 PJ. Elles ont chuté de 65 % depuis le pic de 5 674 PJ atteint en 1997. Le Venezuela a aussi exporté 252 PJ de produits pétroliers (1 670 PJ en 1997) et en a importé 164 PJ[1].

Une large part des exportations va aux États-Unis du fait de l'avantage économique lié à la proximité ainsi que de la capacité des raffineries américaines de la côte du Golfe du Mexique à traiter le pétrole lourd. Le Venezuela était en 2014 le 4e fournisseur de pétrole brut des États-Unis derrière le Canada, l'Arabie saoudite et le Mexique ; en 2014, elles se sont élevées à 789 kbbl/j, dont 733 kbbl/j de pétrole brut et 56 kbbl/j de produits pétroliers ; mais les exportations pétrolières vénézuéliennes vers les États-Unis déclinent : elles ont reculé de 30 % depuis 10 ans. Les importations des États-Unis depuis les Îles Vierges, presque exclusivement issues du raffinage de pétrole vénézuélien, étaient autrefois comptées comme des exportations du Venezuela, mais depuis la fermeture de la raffinerie Hovensa des Îles Vierges en 2012, ce flux d'exportation indirecte a disparu[U 9].

Après déduction des exportations vers le Venezuela, les importations nettes des États-Unis depuis le Venezuela s'élevaient en 2014 à 713 kbbl/j (brut + produits raffinés) : depuis le pic de 1 800 kbbl/j atteint en 1997, ces importations ont chuté de 60 %[U 9].

Les importations de produits pétroliers du Venezuela depuis les États-Unis ont fortement progressé à cause du manque d'investissement dans la maintenance des raffineries vénézuéliennes : elles sont passées en dix ans de 14 kbbl/j à 76 kbbl/j, dont plus de 40 % sont des produits semi-finis à mélanger avec le pétrole brut lourd pour faciliter son raffinage[U 9].

Le Venezuela cherche à diversifier ses exportations, en particulier vers les Caraïbes, l'Asie et l'Europe[U 7] :

  • l'Inde et la Chine sont les destinations qui croissent le plus rapidement : en 2014, 300 kbbl/j vers l'Inde et 218 kbbl/j vers la Chine ;
  • les Caraïbes étaient auparavant le groupe de pays le plus important dans cette diversification, avec près du tiers des exportations : une alliance avec 19 pays des Caraïbes, dénommée Petrocaribe, a été créée en juin 2005, leur permettant d'acheter le pétrole vénézuélien à des conditions de paiement préférentielles (prix inférieurs au marché, financement à long terme).

Consommation d'énergie primaire modifier

Avec une consommation d'énergie primaire de 48,6 GJ/hab en 2014, le Venezuela se situe nettement au-dessous de la moyenne mondiale : 79,1 GJ/hab et de celle de l'Amérique latine : 52,2 GJ/hab[2].

La consommation d'énergie primaire du Venezuela était en 2019 de 1 386 PJ, répartis en 86,3 % de combustibles fossiles (gaz naturel : 45,5 %, pétrole : 40,7 %, charbon : 0,1 %) et 13,9 % d'énergies renouvelables (hydroélectricité : 12,9 %, biomasse et déchets : 1,0 %, éolien et solaire : 0,02 %)[1].

Consommation d'énergie finale modifier

La répartition de la consommation d'énergie finale du Venezuela (après raffinage ou transformation en électricité et transport), soit 874 PJ en 2019, était la suivante : produits pétroliers : 59,0 % ; gaz naturel : 15,8 % ; charbon : 0,2 % ; électricité : 23,3 % ; biomasse et déchets : 1,6 %, et sa répartition par secteur de consommation : industrie : 26,3 % ; transport : 48,9 % ; résidentiel : 13,0 % ; tertiaire : 9,1 % ; agriculture : 0,2 % ; usages non énergétiques (chimie) : 2,6 %. Depuis 1990, la consommation d'énergie finale a reculé de 19,4 %, en particulier celle de l'industrie : -52 % ; par contre, le tertiaire a augmenté de 46 %[1].

Consommation de pétrole modifier

En 2021, le Venezuela a consommé 0,29 Mb/j (millions de barils par jour), soit 0,59 EJ, en recul de 65 % par rapport au pic de 2013. Il représente seulement 0,3 % de la consommation mondiale. Le Venezuela consomme 44 % de sa production[b 3].

Alors que le Venezuela dépend des revenus de ses exportations de pétrole, il subventionne lourdement l'essence, facturant seulement 0,01 $/l (dollar par litre) d'essence depuis 18 ans, ce qui a créé un marché noir de produits pétroliers dans les pays voisins. PDVSA estime que 30 000 bbl/j (barils par jour) d'essence sont exportés illégalement vers la Colombie[U 8].

Le président Nicolas Maduro a décidé de multiplier par soixante le prix de l'essence à partir du  ; mais ce prix était tellement subventionné que, même après cette augmentation, il demeure moins cher que l'eau[5],[6] et le moins cher au monde : faire le plein d'une petite voiture coûte désormais environ la moitié du prix d’une cannette de boisson gazeuse[7].

Consommation de gaz naturel modifier

En 2021, le Venezuela a consommé 24 Gm3 de gaz naturel, soit 0,86 EJ (exajoules), en recul de 38 % par rapport au pic de 2017. Il représente 0,6 % de la consommation mondiale. Il consomme la totalité de sa production[b 4].

Secteur électrique modifier

Production d'électricité modifier

Selon BP, le Venezuela a produit 76,7 TWh d'électricité en 2021, en recul de 42 % par rapport au pic atteint en 2013[b 5]. Sa production éolienne est estimée à 0,1 TWh, le solaire est négligeable[b 6].

En 2019, la production d'électricité (85,17 TWh) provenait en majorité de l'énergie hydraulique (49,64 TWh, soit 58,3 %), suivie du gaz (21,3 TWh ; 25 %) et du pétrole (14,13 TWh ; 16,6 %). Elle a progressé de 43,6 % depuis 1990, surtout la production à partir de pétrole : +212 % ; l'hydroélectricité a progressé de 34 % et le gaz de 37 %[8].

La capacité du parc de production est à 62 % hydroélectrique et à 35 % thermique fossile, les 3 % restants étant des groupes diesels approvisionnant les zones isolées[9].

En 2012, le Venezuela disposait de plus de 26 GW de puissance installée et avait produit 123 TWh d'électricité en 2013, à 65 % hydroélectrique ; de 2003 à 2012, la consommation d'électricité a progressé de 49 % alors que la puissance installée n'a augmenté que de 28 %, laissant le réseau national en situation de plus en plus tendue ; une sécheresse sévère en 2009-2010 a conduit le président Chavez à déclarer un « état d'urgence électrique » et à imposer des réglementations de réduction de la demande[U 6].

Immeuble administratif de Corpoelec à Maracaibo.

L'État contrôle le secteur électrique à travers la Corporación Eléctrica Nacional (Corpoelec), compagnie holding d'état créée en 2007 pour consolider ce contrôle ; elle est responsable de l'ensemble de la chaîne de valeur électrique et contrôle toutes les entreprises électriques importantes, dont Electrificación del Caroní (EDELCA), qui produit environ 70 % de l'électricité du pays[U 6], Energía Eléctrica de Venezuela (ENELVEN) qui distribue l'électricité dans l'état de Zulia, Compañía Anónima de Administración y Fomento Eléctrico (CADAFE), principal distributeur du pays, et Electricidad de Caracas, qui distribue l'électricité dans l'agglomération de Caracas et exploite deux centrales thermiques.

Centrales thermiques fossiles modifier

Centrale “Ricardo Zuloaga” à Tacoa dans l'état de La Guaira (mai 2013).
Centrale thermoélectrique à Maracaibo.
Centrale « Planta Centro » dans l'état de Carabobo.

Les combustibles fossiles assuraient 41,6 % de la production d'électricité du Venezuela en 2019 : pétrole 16,6 %, gaz naturel 25,0 %[8].

La puissance installée en centrales thermiques s'est accrue au cours des années 2000 afin de limiter la dépendance à l'égard de l'hydroélectricité dont la production varie fortement en fonction des précipitations et d'accroître l'utilisation des hydrocarbures nationaux ; environ la moitié fonctionne au gaz, le reste au fioul et au diesel[U 10].

Corpoelec donne une liste de centrales thermiques[9] :

  • Josefa Camejo (Falcón)
  • Complexe thermoélectrique General Rafael Urdaneta (Termozulia I y II) (Zulia)
  • Argimiro Gabaldón (Lara)
  • Planta Centro (Carabobo)

et évalue à 2 116 MW la puissance installée additionnelle inaugurée en 2010 ; pour 2011, sont prévues trois centrales mobiles, la réhabilitation des groupes de la centrale Centro (Carabobo) et deux centrales flottantes pour Caracas ; sept centrales en construction sont mentionnées, dont :

  • Antonio José de Sucre (Sucre)
  • Termocentro (Miranda)

À la fin de 2008, 79 % des centrales avaient plus de 20 ans et 30 % étaient indisponibles ; sur la puissance installée de 9 051 MW, seulement 3 800 MW était en fonctionnement ; la centrale « Planta Centro » dans l'état de Carabobo avait une puissance de 2 000 MW (cinq groupes de 400 MW), mais au début de 2010 un seul groupe était en état de fondtionnement, et produisait seulement 250 MW(Crisis energética de Venezuela de 2009-2013 (es)).

Nucléaire modifier

Le Venezuela n'a pas de centrale nucléaire, mais a mené un programme nucléaire de recherches dans les années 1970, avec l'aide des États-Unis, qui lui ont fourni de l'uranium enrichi afin d'alimenter le réacteur de recherche RV-1, situé à l'Institut vénézuélien de la recherche scientifique. Depuis, des coopérations ont été tentées avec le Brésil, puis plus récemment avec l'Argentine et la Russie.

Hydroélectricité modifier

La production hydroélectrique du Venezuela s'est élevée à 49,6 TWh en 2019, soit 58,3 % de la production d'électricité du pays, en progression de 34 % par rapport à 1990. En 2018, elle était de 58,15 TWh, en 2017 de 60,51 TWh, en 2016 de 62,96 TWh, en 2015 de 74,90 TWh, en 2013 de 83,54 TWh, en 2008 de 86,84 TWh. De 2008 à 2019, elle a chuté de 43 %[8].

Selon l'Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), elle se situait à 61 TWh en 2021, soit 1,4 % de la production mondiale, au 10e rang mondial, loin derrière la Chine (1 340 TWh), le Canada (377 TWh), le Brésil (341 TWh) et les États-Unis (260 TWh). La puissance installée des centrales hydroélectriques du Venezuela atteignait 15 393 MW fin 2021, au 16e rang mondial avec 1,1 % du total mondial, loin derrière la Chine (391 000 MW), le Brésil (109 446 MW) et les États-Unis (101 943 MW)[10].

L'Amérique du sud a subi un épisode de La Niña faible au cours de l'été 2017-2018, causant une sécheresse sévère de l'Argentine au Venezuela, qui a dû rationner l'électricité[11].

L'essentiel de la production hydroélectrique du Venezuela provient de quatre centrales de grande taille échelonnées en cascade sur le cours de la rivière Caroní, affluent de l'Orénoque, dans l'état de Bolívar au sud-est du pays[12] :

Transport et distribution d'électricité modifier

Corpoelec possède la majeure part du réseau haute tension : 18 000 km de lignes en 400, 230 et 115 kilovolts[21], et un réseau de distribution de 88 000 km[22].

En , une panne d’électricité conduit à la paralysie générale du pays, les sympathisants et opposants au régime de Nicolás Maduro se rejetant la responsabilité de la situation[23].

Consommation d'électricité modifier

La consommation finale d'électricité (après déduction des consommations de l'industrie électrique elle-même et des pertes en ligne) était en 2019 de 56,66 TWh, dont 32,3 % dans l'industrie, 35,5 % dans le secteur résidentiel, 31,5 % dans le secteur tertiaire et 0,7 % dans l'agriculture. Depuis 1990, elle a progressé de 26 %, en particulier dans le secteur résidentiel : +112 % et dans le secteur tertiaire : +78 % ; par contre, elle a reculé de 26 % dans l'industrie[8].

La consommation élevée de l'industrie s'explique par la présence d'usines sidérurgiques (Siderúrgica del Orinoco) et de raffineries d'aluminium (Corporación Venezolana de Guayana) à Ciudad Guayana près des centrales hydroélectriques du Caroni (voir Ciudad Guayana).

Impact environnemental modifier

Émissions de gaz à effet de serre modifier

Les émissions de CO2 liées à l'énergie au Venezuela étaient en 2019 de 3,16 t de CO2 par habitant, inférieures de 28 % à la moyenne mondiale : 4,39 t, mais supérieures de 50 % à celle de l'Amérique latine : 2,1 t[2].

L'exploitation des sables bitumineux de l'Orénoque et leur conversion en syncrude est très consommatrice d'énergie ; de ce fait, par unité de production, les émissions de GES attribuables à l’exploitation et à la valorisation des sables bitumineux sont environ cinq fois plus élevées que celles de la production de pétrole brut léger/moyen classique (Environnement Canada, 2006)[24].

En retirant la végétation pour atteindre les couches inférieures, l'extraction minière des sables bitumineux a un impact important sur les écosystèmes. Elle dégage des agents polluants, tels que le méthane dont l’effet de serre est 20 fois plus puissant que le CO2 et l’anhydride sulfureux, qui est responsable, même en des quantités très faibles, de l’acidification des lacs et des forêts. Globalement, l'extraction d'un baril de pétrole des sables bitumineux de l'Alberta génère plus de 190 kg de gaz à effet de serre (GES), 3 fois plus que la production d’un baril de pétrole classique[25] ; l'extraction des sables bitumineux de l'Orénoque pose les mêmes problèmes.

Vingt et un prix Nobel ont envoyé le une lettre au président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour l'exhorter à soutenir la directive sur la qualité des carburants en cours de négociations avec les États membres et le Parlement européen depuis 2011. Ce texte vise à réduire les émissions de CO2 de la production de carburants de transport de 6% d'ici 2020 et prévoit, pour limiter l'utilisation des carburants les plus néfastes pour l'environnement, de prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre liées à la production des carburants et d'attribuer des valeurs plus élevées au pétrole issu des sables bitumineux[26].

Autres atteintes à l'environnement modifier

Réservoir de pétrole en feu à Amuay le 27 août 2012.
Réservoirs de gaz de la raffinerie d'Amuay lors de l'incendie du 26 août 2012.

Les raffineries du Venezuela ont connu plusieurs accidents, le plus grave étant celui du  : une explosion dans la raffinerie d'Amuay a tué 48 personnes et blessé 151 autres[27].

L'incendie de Tacoa (19/12/1982) est considéré au Venezuela comme la pire tragédie jamais vécue par le pays (hormis la tragédie de Vargas du 15 décembre 1999 causée par des pluies torrentielles) : un incendie fut déclenché par une fausse manœuvre lors du déchargement d'un tanker de 16 000 litres de fioul à l'appontement de la centrale électrique « Ricardo Zuloaga » de la compagnie Électricité de Caracas, à Tacoa dans l'État de La Guaira ; le feu se communiqua à un réservoir, puis à un deuxième, causant plus de 160 morts parmi les pompiers, les policiers et le personnel de la centrale[28].

L'extraction minière des sables bitumineux a un impact important sur les écosystèmes car elle implique l'enlèvement de la végétation et de la couche superficielle pour atteindre les couches inférieures ; elle dégage des agents polluants, tels que le méthane et l’anhydride sulfureux, qui est responsable, même en des quantités très faibles, de l’acidification des lacs et des forêts. L’extraction à l’eau chaude du bitume dans le bassin de l'Orénoque pose également la question de la bonne gestion des résidus et des eaux usées. En effet, l’eau usée consécutive de l’extraction minière est un mélange toxique qui est rejeté dans d’immenses bassins de décantation. La grande quantité d’eau requise pour le procédé à l’eau chaude (2 à 5 barils d’eau douce pour produire un baril de pétrole) est puisée dans les grands cours d’eau, entraînant un assèchement des sols et une baisse de la nappe phréatique[25].

Les mouvements de défense de l'environnement combattent l'exploitation des sables bitumineux[29].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  • (de) Agence fédérale pour les sciences de la terre et les matières premières, BGR Energiestudie 2021 - Daten und Entwicklungen der deutschen und globalen Energieversorgung [« Données et évolutions de l'approvisionnement allemand et mondial »], , 175 p. (lire en ligne [PDF])
  1. p. 73
  2. p. 70
  3. p. 90
  4. p. 92
  1. p. 15-16
  2. p. 29-30
  3. p. 20-21
  4. p. 31-32
  5. p. 50
  6. p. 45
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  2. a et b p. 4
  3. p. 3
  4. a et b p. 8
  5. a b et c p. 9
  6. a b et c p. 10
  7. a et b p. 6
  8. a b et c p. 7
  9. a b et c p. 5
  10. a et b p. 11
  • Autres
  1. a b c d et e (en) Energy Statistics Data Browser - Venezuela : Balances 2019, AIE, octobre 2021.
  2. a b et c (en) Agence internationale de l'énergie (AIE - en anglais : International Energy Agency - IEA), Key World Energy Statistics 2021 (pages 61 et 69), septembre 2021, [PDF].
  3. (en)Venezuela : Indicators for 2014, site AIE, 8 novembre 2016.
  4. a et b (de) Kurzstudie Reserven, Ressourcen und Verfügbarkeit von Energierohstoffen 2011 (pages 43 et 53), Agence fédérale pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR), 8 décembre 2011.
  5. L’eau plus chère que l’essence, le paradoxe vénézuélien, Le Temps, 1er juin 2015.
  6. Venezuela. Le pays où l’essence coûte moins cher que l’eau, Ouest-France, 6 juin 2015.
  7. Au Venezuela, Nicolas Maduro tente de sauver une économie en perdition, Les Échos, 18 février 2016.
  8. a b c et d (en)Venezuela : Electricity and Heat for 2014, site AIE, 8 novembre 2016.
  9. a et b (es)Generación, site de Corpoelec consulté le 11 novembre 2013.
  10. (en) [PDF] 2022 Hydropower Status Report (pages 7 et 47), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), 2022.
  11. (en) [PDF] 2019 Hydropower Status Report (page 64), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), 13 mai 2019.
  12. a b et c (es)CVG Electrificación del Caroní, CVG EDELCA - Centrales Hidroeléctricas, archive du site EDELCA consultée le 11 novembre 2013.
  13. (en)Guri II Hydropower Station, site de HPC Venezuela C.A. (VHPC) consulté le 6 novembre 2013.
  14. (es)Central Hidroeléctrica Simón Bolívar en Guri, archive du site EDELCA consultée le 11 novembre 2013.
  15. (en)Operating Guri Dam below the critical level is a "suicide", site du quotidien El Universal consulté le 11 novembre 2013.
  16. (en)Chavez puts Venezuela under 'electricity emergency', site BBC News consulté le 11 novembre 2013.
  17. (en)Macagua Hydropower Station, site de HPC Venezuela C.A. (VHPC) consulté le 6 novembre 2013.
  18. (en)Refurbishment and rehabilitation of Macagua I moving forward, site EnergyCentral consulté le 11 novembre 2013.
  19. (en)Caruachi Hydroelectric Power Plant, Venezuela, site Power-technology.com consulté le 6 novembre 2013.
  20. (en)Tocoma dam and hydroelectric power project, site de Tractebel consulté le 6 novembre 2013.
  21. (es)Transmisión, site de Corpoelec consulté le 11 novembre 2013.
  22. (es)Distribución, site de Corpoelec consulté le 11 novembre 2013.
  23. Venezuela : l'opposition dans la rue après la panne géante d'électricité Le Journal du Dimanche, 10 mars 2019
  24. Énergie et environnement: l’exploitation des sables bitumineux en Alberta (Canada), sur le site M@ppemonde consulté le 9 novembre 2013.
  25. a et b Sables bitumineux, sur le site Connaissance des énergies consulté le 12 novembre 2013.
  26. Les prix Nobel se mobilisent contre les sables bitumineux, sur le site Actu-Environnement consulté le 12 novembre 2013.
  27. « Fin de l'incendie dans la raffinerie vénézuélienne d'Amuay », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  28. (es)EL INCENDIO DE TACOA 19/12/1982, sur le site Wordpress.com consulté le 10 novembre 2013.
  29. Sables bitumineux, sur le site de Greenpeace France consulté le 12 novembre 2013.

Voir aussi modifier

Liens internes modifier

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