Épée de Tibère
Image illustrative de l’article Épée de Tibère
Période
Culture
Date de découverte 1848
Lieu de découverte Mayence
Conservation British Museum

L'épée dite de Tibère est un glaive romain en fer avec son fourreau en bronze, qui date du début du Ier siècle, vers 16-17.

Historique modifier

L'ensemble, en bon état de conservation, a été découvert à Mayence en 1848 lors de la construction d'une ligne de chemin de fer.

Le glaive et son fourreau sont conservés à Londres au British Museum (n° inv. GR 1866.8-6.1) : la trouvaille avait en effet été tenue secrète par ses découvreurs et l'objet vendu à un marchand d'art. La Mainzer Altertumsverein, fondée en 1844, a tenté de l'acquérir pour le musée de Mayence, mais n'a pas pu réunir la somme requise. L'épée a été achetée par le collectionneur anglais Felix Slade qui lègue en 1866 sa collection au British Museum. Une réplique, avec reconstitution du glaive, se trouve au Musée central romain-germanique à Mayence[1].

Description modifier

Le glaive mesure 53 cm de long et 7 cm de large, sur 1 cm en épaisseur.

Le nom d'« épée de Tibère » lui a été donné en raison d'une scène représentée sur le fourreau : l'empereur romain Tibère est assis sur une chaise curule, la main gauche posée sur un bouclier avec l'inscription « Felicitas Tiberi » ; devant lui, debout, Germanicus en uniforme de général, lui tend une petite statue de Victoire ; derrière Tibère volète une Victoire avec une lance dans la main droite et dans la main gauche un bouclier avec l'inscription « VIC AVG » (Victoria Augusti)[2] ; à l'arrière se tient Mars Ultor[3].

Réplique du Musée central romain-germanique

Notes et références modifier

  1. (de) Hans Klumbach, « Altes und Neues zum "Schwert des Tiberius" », dans Jahrbuch des Rèimisch-Germanischen Zentralmuseums Mainz, n° 17, 1970, p. 123-132.
  2. Jean Gagé Jean, « Un thème de l'art impérial romain : la Victoire d'Auguste », dans Mélanges d'archéologie et d'histoire, tome 49, 1932, p. 61-92 Lire en ligne
  3. (de) K. Dahmen, Untersuchungen zu Form und Funktion kleinformatiger Porträts der römischen Kaiserzeit, Münster, 2001, p. 208-209.