Éric Bompard
Éric Bompard est une société française spécialisée dans le cachemire, et le créateur de cette société.
Éric Bompard | |
Boutique sur King's Road à Londres, avril 2022. | |
Création | 1986 (1983 pour la sarl) |
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Dates clés | 1984 Premier magasin à Neuilly-sur-Seine 2007 Magasin sur l'avenue des Champs-Élysées |
Fondateurs | Éric Bompard |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[1] |
Siège social | Neuilly-sur-Seine |
Direction | Serge Arrouas (Président du conseil d'administration)[2],[3] |
Actionnaires | Xavier Marie, Apax Partners et BPI France |
Activité | Commerce d'habillement |
Produits | Vêtements en cachemire |
Sociétés sœurs | SAS Varaquino (83) |
Filiales | Erdos Cashmere Textilhanded, Fountainside (Hong Kong), Beijing Eric Bompard Garnement. |
SIREN | 338 375 454 |
Site web | www.eric-bompard.com |
Chiffre d'affaires | 63 202 680 € en 2018 |
Résultat net | 2 961 424 € en 2018 |
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Historique
modifierLa société a été fondée en 1985 par Éric Bompard[4], ancien cadre informatique[3] qui s'est passionné pour un tissu, le cachemire. Éric Bompard se rend en Asie où il observe le brossage des caprins, le peignage, le filage et le nettoyage des fibres. Il a l'idée de faire fabriquer les pulls dans une des régions d'élevage des chèvres, aux confins de la Mongolie-Intérieure, région autonome chinoise, pour faire bénéficier les produits des faibles coûts de production sur place, et va à la rencontre de Wang Linxiang, un entrepreneur chinois patron d'une usine perdue dans le désert de Gobi, la société Erdos, leader mondial avec 14 000 tonnes de cachemire produites par an, pour construire avec lui un partenariat inédit à l'époque[5].
Une SARL est créée en 1983, avec 100 000 francs en poche[6]. Les problèmes de quotas contrôlés par Bruxelles surmontés, il ouvre en 1984 la première boutique, rue Montrosier, à Neuilly-sur-Seine, avec trois modèles, déclinés en trois tailles et en trois coloris. Il signe également un contrat d'exclusivité avec Erdos, puis propose à ce fournisseur, à la fin des années 1980 de devenir actionnaire de la maison Bompard à 20 % : une façon de sécuriser les approvisionnements en matière première[7]. La société a une image liée à une matière, le cachemire, comme Levi's l'est avec la toile de denim. Le choix est de privilégier la qualité de la fibre : « Nous choisissons les fils les plus longs et les plus fins qui sont aussi les plus doux » affirme le fondateur. Celui-ci choisit également de développer un réseau exclusif de distribution, excepté la présence d'espaces de vente à son nom en grands magasins parisiens. Une deuxième boutique est créée rue de Varenne à Paris, puis d'autres suivent en France et à l'étranger : en Allemagne, en Belgique puis en Suisse. En 2004, Éric Bompard signe une coentreprise avec son partenaire Erdos pour la distribution de la marque en Extrême-Orient[5]. En 2007, un flagship est créé sur l'avenue des Champs-Élysées. Très symboliquement, la société veut rentrer dans la cour des grands[8].
La PME se développe avec un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros en 2006[9], 80 millions d'euros en 2012[10], 300 salariés en France, et, depuis la création de l'entreprise, un résultat net avant impôt de 12 % à 15 %[10]. Le Bureau du Style de la Maison Bompard est à Paris, concevant des collections s'adressant volontairement à toutes les générations[11]. La proximité avec Erdos permet de tester de nouvelles techniques et d'innover, dans les fils, dans l’ultra-fin, dans le déjaugé (confection utilisant des fils de cachemire de différents diamètres et des aiguilles espacées conférant un effet souple et aéré)[7], ou dans la qualité de l'impression sur une fibre assoiffée d'encre[11]. La marque a recours à quelques égéries célèbres dont Carole Bouquet ou Monica Bellucci[12].
Dans les années 2010, Éric Bompard transmet progressivement les rênes à sa fille Lorraine de Gournay[10], qui deviendra la directrice générale de la Maison Bompard.
En 2018, le vendeur de cachemire annonce qu'il va revendre son entreprise à Xavier Marie, le fondateur de Maisons du Monde[3], ainsi qu'à Apax Partners, et BPIFrance[13],[14].
Dan Arrouas (légalement Serge Arrouas[15]) est président depuis 2022 et Laurence Lévy, remplaçant Barbara Werschine, directrice générale depuis 2023[3].
Activité, résultat et effectif
modifier2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
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Chiffre d'affaires en millions d'euros | 63 | 65 | 67 | 68 | 63 | |
Résultat net en millions d'euros | +3,4 | +2,8 | +4 | +5,1 | +3 | |
Effectif moyen annuel | 221 | 233 | 239 | 234 | 248 |
Sponsor
modifierDe 2004 à 2015, la société est commanditaire du Trophée de France (aussi appelé Trophée Éric Bompard), compétition internationale de patinage artistique et de danse sur glace[17].
De 2011 à 2016, elle fut également l'un des sponsors de la Solitaire du Figaro, course à voile dénommée un temps « la Solitaire du Figaro Éric Bompard Cachemire »[18], puis La Solitaire Bompard Le Figaro.
Références
modifier- Sirene (registre national des sociétés).
- « ERIC BOMPARD (PARIS 16) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 338375454 », sur Societe.com (consulté le ).
- « Luxe : l’éphémère CEO de Repetto rebondit à la tête d’Éric Bompard », sur consultor.fr, (consulté le ).
- Société Eric Bompard sur societe.com
- Leboucher 2007.
- Adam-Affortit 2012.
- Levy 2010.
- Le Point (2) 2007.
- Le Point (1) 2007.
- Vulser 2013.
- Chahine 2012.
- Site leparadisdesmarques.com
- « Le roi du cachemire, Eric Bompard, revendu. », sur lesechos.fr (consulté en ).
- UK FashionNetwork (Anglais), 2020.
- Julia Garel, « Podcast : rencontre avec Dan Arrouas, fondateur du groupe Vog », sur fashionunited.fr, (consulté le ).
- « bilans 2014 à 2018 », sur www.verif.com (consulté le ).
- Pretti 2013.
- Lepelletier 2011.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles ou ouvrages classés par date de parution.
- Rachel Pretti, « Trophée Éric-Bompard : quand le cachemire réchauffe la glace », L’Équipe, (lire en ligne).
- Nicole Vulser, « Le patron de Bompard fustige l'absence de "cadre social et fiscal" en France », Le Monde, (lire en ligne).
- Marie Adam-Affortit, « Eric Bompard. Ses cachemires nous rendent chèvres », Paris Match, (lire en ligne). | numéro=252
- Vicky Chahine, « L'étole de mer », Le Monde, (lire en ligne).
- Hélène Lepelletier, « Ces PME qui misent gros sur la Solitaire du Figaro », Entreprendre, , p. 74-78 (lire en ligne).
- Nicole Vulser, « Après s'être démocratisé, le cachemire pourrait redevenir un bien de luxe », Le Monde, (lire en ligne).
- Audrey Levy, « L'étoffe des Bompard », Le Point, (lire en ligne).
- Sophie Péters, « Les cachemires Bompard, objets de convoitise », Les Échos, (lire en ligne).
- Rédaction Le Point (2), « Bompard sur les Champs », Le Point, (lire en ligne).
- Rédaction Le Point (1), « Éric Bompard. Le bon filon du roi du cachemire », Le Point, (lire en ligne).
- Séverine Leboucher, « Éric Bompard, une alliance franco-chinoise réussie », Le Journal du Net, (lire en ligne).
Sources sur le web
modifier- (en) France 24, « Eric Bompard, CEO of Bompard » [vidéo], sur Dailymotion.
- Le Figaro, « Le roi du cachemire Eric Bompard est aussi un amateur de bons vins et d'histoire », sur Dailymotion.
- « Monica Bellucci, première égérie des cachemires Eric Bompard », sur le site leparadisdesmarques.com.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative aux organisations :