Éric Schwab

photographe français, photojournaliste
Éric Schwab
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Période d'activité
Enfant
Autres informations
A travaillé pour

Éric Schwab, est un photographe, photojournaliste et correspondant de guerre français, né le à Hambourg et mort en 1977.

Il a notamment travaillé pour l'Agence France-Presse (AFP) et pour plusieurs organismes des Nations unies tels l'Organisation mondiale de la santé et l'Unesco.

Biographie modifier

En 1939, Éric Schwab, ancien reporter, photographe de cinéma et de mode[1] à Paris[2], effectue son service militaire. Après la bataille de Dunkerque de , il est emprisonné par les Allemands. Il s'échappe après quelques semaines et retourne à Paris.

Frappé par les lois antisémites de Vichy, il ne peut plus exercer son métier de photographe. Il entre alors dans la clandestinité et rejoint la Résistance intérieure française[3].

Après la libération de Paris, il travaille pour l’Agence France-Presse en tant que correspondant[2] à partir de . Accrédité auprès de l’armée américaine, il devient correspondant de guerre et suit la progression des troupes alliées à travers l’Allemagne de à [3].

Train de la mort à Dachau. Photo d’Eric Schwab.

Ses premières photos connues sont celles prises dans les camps de concentration de Buchenwald et Dachau[4]. Avec Meyer Levin, un journaliste de l’Agence télégraphique juive, « Ils ont été parmi les tout premiers à découvrir les morts-vivants en uniformes rayés, les cadavres empilés, l’odeur pestilentielle des charniers[3] ».

Éric Schwab est à la recherche de sa mère Elsbeth qui vivait à Berlin quand elle a été déportée, et dont il est sans nouvelles depuis 1943[5]. Il finit par la retrouver au camp de Theresienstadt[3]. Elle a échappé à la mort et s’occupe des enfants survivants[3],[4].

De nombreuses photos de Schwab ont été présentées en juin 1945 dans le cadre de l’exposition Crimes hitlériens au Grand Palais à Paris, et reproduites dans la presse du monde entier, mais rarement créditées à leur auteur comme c’était l’habitude à cette époque[6].

En 1946, Éric Schwab part s’installer à New York avec sa femme, une psychothérapeute française[1]. En 1947, naît leur fille, Corinne[7].

Passionné de jazz, il photographie les grands noms des clubs de Harlem pour Look, Life et Stern[1], et continue à collaborer avec l’AFP jusqu’au début des années cinquante.

Il travaille ensuite dans divers organismes des Nations unies, notamment à l’Organisation mondiale de la santé[4], l’UNESCO et le magazine allemand Stern[8].

Deux photographies d’Éric Schwab sont sélectionnées pour l’exposition photographique The Family of Man au Museum of Modern Art à New York en 1955[9].

Éric Schwab meurt en 1977 à l'âge de 67 ans[8]. Sa fille Corinne, dite Coco Schwab, a été quarante-trois ans l'assistante personnelle et amie très proche du chanteur David Bowie[7].

Publications modifier

Liste non exhaustive

Expositions modifier

Liste non exhaustive

  • La photographie humaniste, 1945-1968. Autour d’Izis, Boubat, Brassaï, Doisneau, Ronis…, organisée par la Bibliothèque nationale de France et présentée sur le site Richelieu, dans la Galerie de photographie, Paris, du au .

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c « Derrière David Bowie... Coco, assistante et amie dévouée - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
  2. a et b Eric Mesnard, « La photographie au service de l’information sur les crimes contre l’humanité dans les camps nazis », (consulté le )
  3. a b c d et e « La libération des déportés, à travers le regard de deux journalistes, par Annette Wieviorka., liberation.fr, 7 janvier 2015.
  4. a b et c Yves Gacon, « Eric Schwab, des photographies de l’inhumain », sur le site making-of.afp.com, 12 février 2014.
  5. Jean-Marc Bastière, « 1945, la découverte : la fin d'un cauchemar, le début d'une insomnie », Le Figaro, 29 janvier 2015.
  6. Focus, les photographes : Éric Schwab, sur le site memorialdelashoah.org.
  7. a et b Nicolas Finet, Starman, la fabrique de David Bowie, Le Castor Astral éditeur, , 256 p. (ISBN 979-10-278-0572-3, lire en ligne).
  8. a et b (en) Eric Schwab, 35 years of photojournalism at WHO, Organisation mondiale de la Santé, consulté le 19 janvier 2017.
  9. [The Family of Man, catalogue de l’exposition, publié par le Museum of Modern Art, New York, 1955, pp. 34 et 107.
  10. Dossier de presse de l’exposition.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :