Éridan
fusée-sonde
Image illustrative de l’article Éridan (fusée)
Données générales
Pays d’origine France
Constructeur Sud-Aviation
Premier vol 1968
Dernier vol 1975
Statut retirée du service
Lancements (échecs) 15 (dont 1 échec)
Longueur 9,92 m
Diamètre 0,56 m
Masse totale 2,006 4 à 2,316 4 tonnes (charge utile comprise)
Fusée guidée non
Ergols plastolane
Nombre étage(s) 2
Poussée au décollage 90 kN
Durée propulsion 32 s.
Rampe de lancement rampe F1
Site(s) de lancement Centre spatial guyanais et îles Kerguelen
Performances
Masse charge utile 120 - 250 kg
Altitude maximale 425 - 220 km
Motorisation
1er étage Stromboli S2
2e étage Stromboli S2
Missions
Astronomie UV, ...

Éridan est une fusée-sonde à propergol solide comportant deux étages développée pour le compte de l'agence spatiale française, le CNES, par la société Sud-Aviation qui a été tirée à quinze exemplaires entre 1968 et 1979. Elle pouvait lancer une charge utile d'une masse comprise entre 120 et 250 kilogrammes à une altitude comprise respectivement entre 425 et 220 kilomètres.

Historique modifier

Éridan fait partie d'une famille d'engins de fusées-sondes de troisième génération du constructeur Sud-Aviation qui a pris la suite de plusieurs modèles de ce constructeur utilisés depuis le début des années 1960 : Bélier, Centaure, Dragon, Dauphin. Cette nouvelle famille de fusées-sondes résulte d'un plan d'amélioration mis au point par le CNES en . La nouvelle famille devait permettre de réduire les coûts de production et l'interchangeabilité entre les éléments et limiter les opérations d'assemblage et de contrôle[1]. Quinze tirs sont effectués entre 1968 et 1979 dont 4 tirs d'essais (1 échec) et 11 lancements de charge utile (aucun échec)[2]. Tous les tirs sont effectués depuis Kourou sauf deux réalisés en 1975 dans l'archipel Kerguelen pour l'étude de la magnétosphère[3]. Les charges utiles sont des expériences d'astronomie ultraviolet (4 tirs), d'étude de la magnétosphère (2 tirs) de physique solaire (1 tir) et des tirs d'entrainement des opérateurs de la base de lancement de Kourou (4 tirs)[4]. Une version améliorée portant le nom Eridan II fut développée en 1971 mais demeura sur papier après annulation du projet vers 1973[3].

Caractéristiques techniques modifier

La fusée-sonde Eridan, non guidée et stabilisée par rotation, comporte deux étages identiques Stromboli S2 brûlant un propergol solide, le plastolane. Sa hauteur est de 9,92 m avec un diamètre du corps de 56 cm et hors tout de 1,773 m. La masse totale est comprise 2,006 4 à 2,316 4 tonnes (charge utile incluse). La charge utile a une masse comprise entre 120 et 250 kg qui peut être lancée à une altitude comprise respectivement entre 425 et 220 kilomètres[1].

Les fusées-sondes de Sud-Aviation[1].
Caractéristiques Bélier Centaure Dragon Bélier III Dragon III Dauphin Eridan
Génération Première génération Deuxième génération
Nombre lancements 16 99 30 3 7 6 15
Dates lancement 1961-1970 1961-1974 1962-1972 1968-1969 1968-1973 1967-1979 1968-1979
Performances
Masse charge utile 32 kg 30 à 60 kg 60 kg 30 à 60 kg 60 kg 130 à 250 kg
Altitude maximale 80 km 130 à 200 km 475 km 30 à 60 km 560 km 100 à 150 km 220 à 425 km
Caractéristiques techniques
Masse totale 315 kg 490 kg 1 190 kg 352 kg 1 288 kg 1 132 kg 2 127 kg
Diamètre (étage supérieur) 30,5 cm 30,5 cm 30,5 cm 30,5 cm 30,5 cm 56 cm 56 cm
Longueur 5,9 m 7,08 m 8,16 m 5,9 m 8,16 m 6,21 m 9,92 m
Étages 1 2 2 1 2 1 2
Propergol épictète plastolite + épictète plastolane + épictète isolane plastolane + isolane plastolane plastolane
Poussée au décollage 20 kN 42 kN 90 kN 21,5 kN 42 kN 90 kN 90 kN
Durée combustion 21 s. 27 s. 37 s. 23,4 s. 27,7 s. 16 s. 32 s.

Notes et références modifier

  1. a b et c Les débuts de la recherche spatiale française : au temps des fusées sondes, p. 98-100
  2. Les débuts de la recherche spatiale française : au temps des fusées sondes, p. 114
  3. a et b (en) Philippe Jung et Jean-Jacques Serra, « History of Dauphin & Eridan Sounding Rockets », 54th International Astronautical Congress of the International Astronautical Federation, the International Academy of Astronautics, and the International Institute of Space Law,‎ (DOI 10.2514/6.iac-03-iaa.2.3.05, lire en ligne, consulté le ).
  4. Les débuts de la recherche spatiale française : au temps des fusées sondes, p. 377-379

Source modifier

  • CNES, Institut français d'Histoire de l'Espace, Association Amicale des anciens du CNES, Les débuts de la recherche spatiale française : au temps des fusées sondes, Paris, Editions Edite, , 398 p. (ISBN 978-2-84608-215-0)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier