État de Borno
Borno est un État du nord-est du Nigeria, à la frontière du Tchad et du Niger. Son nom vient de celui du royaume du Bornou qui a dominé la région du XIVe siècle à la colonisation britannique. L'État est la cible principale de l'insurrection islamique du groupe Boko Haram.
Borno | |
drapeau | |
Carte de l'État. Devise : Home of Peace (en) | |
Administration | |
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Pays | Nigeria |
Capitale | Maiduguri |
Date de création | |
Gouverneur | Babagana Umara Zulum (en) |
Code ISO | NG-BO |
Démographie | |
Population | 6 111 500 hab. (2022[1]) |
Densité | 85 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 11° 30′ nord, 13° 00′ est |
Superficie | 7 215 200 ha = 72 152 km2 |
Latitude | 10° à 13° Nord |
Longitude | 12° à 15° Est |
Pluviométrie | min. 500 mm/an max. 800 mm/an |
Localisation | |
Carte de localisation de l'État. | |
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Géographie
modifierL'État de Borno est frontalier du Niger, du Tchad et du Cameroun. Il s'étend sur 72 152 km2 soit 7,81 % de la superficie du Nigeria.
Histoire
modifierL'État de Borno a été créé le .
En 2001, la charia a été décrétée dans la totalité de l'État[2].
En 2002, le groupe insurrectionnel Boko Haram a été fondé à Maiduguri, capitale de l’État, par Mohamed Yusuf en réaction à la décision du président Olusegun Obasanjo d'abolir la loi islamique[2].
La région est le théâtre, depuis de nombreuses années, d'affrontements sanglants entre l'armée et l’insurrection islamiste responsables de plusieurs centaines de morts et de milliers de déplacés.
En 2014, Boko Haram s'est emparé de nombreuses localités et a pris le contrôle de zones entières de l'État. L'enlèvement de 200 lycéennes à Chibok la même année provoque une prise de conscience internationale.
Au début de l'année 2015, une coalition de pays (Tchad, Burkina Faso, Niger, France) joignent leurs forces au Nigeria pour affronter Boko Haram. D'importantes opérations militaires conjointes des différentes forces armées de la coalition sont menées dans l'État de Borno. Elles permettent de réduire significativement le contrôle du territoire de la secte islamiste et la libération de la plupart de ses otages.
En , au moins 110 civils sont tués par des jihadistes présumés, confirmant l'incapacité du président Muhammadu Buhari à sécuriser le nord-est du pays[3].
Découpage administratif
modifierL'État est bordé au sud par l'État d'Adamawa, au sud-ouest par l'État de Gombe, à l'ouest par l'État de Yobe, au nord par le Niger, au nord-est par le lac Tchad et à l'est par le Cameroun.
Les principales villes, outre la capitale Maiduguri, sont : Dikwa, Gwoza, Konduga, Bama, Monguno, Shani et Damboa.
Divisions
modifierL'État de Borno est divisé en 27 zones de gouvernement local : Abadam, Askira/Uba, Bama, Bayo, Biu, Chibok, Damboa, Dikwa, Gubio, Guzamala, Gwoza, Hawul, Jere, Kaga, Kala/Balge, Konduga, Kukawa, Kwaya Kusar, Mafa, Magumeri, Maiduguri, Marte, Mobbar, Monguno, Ngala, Nganzai et Shani.
Économie
modifierDémographie
modifierL'Etat est en très grande majorité habité par les kanouris, mais on y trouve aussi une minorité de peuls et d'haoussas.
Culture
modifierLangue
modifierLa langue dominante y est le kanouri.
Religion
modifierL'Islam y est la religion la plus pratiquée, au côté d'un petit nombre de chrétiens, ainsi que de pratiquants d'autres religions.
La charia joue un rôle majeur dans les fondements de l'État, puisqu'elle est prépondérante dans le développement, l'interprétation et l'exécution de la plupart des coutumes et des lois en vigueur à Borno.
L'Etat accueille le siège du diocèse catholique de Maiduguri.
Durant les insurrections de 2009, le groupe terroriste Boko Haram a détruit l'Église des frères du Nigeria (en), située à Maiduguri. Elle a été reconstruite par la suite.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
modifier- (en) « Nigeria: Administrative Division », sur le site City Population (consulté en ).
- Christian Seignobos, « Boko Haram : innovations guerrières depuis les monts Mandara », Afrique contemporaine, no 252, , p. 146–169 (lire en ligne ).
- Nigeria: au moins 110 civils tués par des jihadistes présumés dans l’État de Borno, selon l’ONU, rfi.fr, 29 novembre 2020.