Étienne Gantrel

graveur, éditeur et marchand d'estampes français
Étienne Gantrel
Stephanus Gantrel, sculptor regis, par Isaac Sarrabat d'après Nicolas de Largillière
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Conjoint
Marguerite Boudan (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata

Étienne Gantrel est un graveur, éditeur et marchand d'estampes français, né à Toul en 1646 et mort à Paris le [1].

Biographie modifier

« Estienne Gantrel, graveur ordinaire du Roy de la paroisse Saint-Séverin, fils majeur de feu Pierre Gantrel, marchand tanneur de la ville de Toul, et de Madeleine Cressille »[1].

Il s'est marié le avec Marguerite Boudan (1641-1709), fille d'Alexandre Boudan (1600-1671) et veuve de Jean Lenfant (1615-1674)[2], marchand et graveur en taille-douce, dont il a repris l'atelier à l’Image de Saint-Maur. Il habitait en haut de la rue Saint-Jacques, à l’Image de Saint-Maur où il est mort, le , « âgé de 60 ans ».

Son portrait a été gravé par Isaac Sarrabat d'après Nicolas de Largillière : « Stephanus Gantrel, sculptor regis »[3],[4].

Il a gravé de nombreuses vignettes pour illustrer des thèses[5] et plusieurs gravures à partir de peintures réalisées par Nicolas Poussin[6].

Marchand et éditeur d'estampes, il a publié un livre in-octavo intitulé Les figures des saints, avec un abrégé de leurs vies à l'usage des congrégations de Notre-Dame érigées dans les maisons de la Compagnie de Jésus, comprenant les portraits de 64 petits saints gravés en 1688 par Sébastien Leclerc[7].

Hommage modifier

  • Rue Étienne Gantrel, à Metz

Notes et références modifier

  1. a et b Jal 1872, p. 630.
  2. Aubin-Louis Millin, « Épitaphes de l'église de Saint-Benoît », dans Antiquités nationales ou recueil de monuments pour servir à l'histoire générale et particulière de l'empire françois, tels que tombeaux, inscriptions, statues, vitraux, fresques, etc., chez M. Drouhin, Paris, 1791, tome 3, p. 43 (lire en ligne).
  3. Jal 1872, p. 1104.
  4. « Fiche de l'estampe Isaac Sarrabat, d'après Nicolas de Largillière, par Estienne (Étienne) Gantrel (1646-1706) graveur français », sur Réunion des musées nationaux (consulté le ).
  5. Portrait de Ludovico Magno pour des Thèses soutenues au collège jésuite de Rouen, 1687
  6. Duplessis 1858, p. 17.
  7. Charles-Antoine Jombert, Catalogue raisonné de l'oeuvre de Sébastien Le Clerc, chevalier romain, dessinateur & graveur du Cabinet du roi, Paris, 1774, p. 55 (lire en ligne).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Henri Herluison, «Étienne Gantrel», Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. Extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris, détruits dans l'incendie du , H. Herluison, libraire-éditeur, Paris, 1873, p. 150 (lire en ligne)
  • Auguste Jal, « Étienne Gantrel », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, , p. 258, 550, 630-631, 771, 930, 1104.
  • Georges Duplessis, « Comment les graveurs ont interprété les œuvres de Nicolas Poussin », Revue universelle des arts, vol. 8,‎ , p. 5-29 (lire en ligne).
  • Colette Lamy-Lassalle, « Jean Lenfant graveur abbevillois », dans Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie, 1er trimestre 1938, p. 189-224 (lire en ligne)
  • Maxime Préaud, « D'Alexandre Boudan à Étienne Gantrel : Heurs et malheurs d'une dynastie de graveurs et éditeurs au XVIIe siècle », dans textes réunis par Jérôme de La Gorce, Françoise Lavaillant, Alain Mérot, La condition sociale de l'artiste XVIe – XXe siècles, Université de Saint-Étienne (Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'expression contemporaine, travaux LIII), 1987, p. 29-36, (ISBN 2-901-559-20-4) ; 135p. (aperçu)
  • Véronique Meyer, L'Illustration des thèses à Paris dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Peintre, graveurs, éditeurs, Commission des travaux historiques de la Ville de Paris, Paris 2002, (ISBN 978-2-87900-765-6) ; 339p.

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