Étienne Gernelle

journaliste français
Étienne Gernelle
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Étienne Gernelle, né le à Paris, est un journaliste français, directeur de l'hebdomadaire Le Point.

Biographie modifier

Jeunesse et études modifier

Étienne Gernelle est fils d'un ingénieur agronome ayant travaillé pour la Banque mondiale et l’ONU au Togo, mort lorsque celui-ci a douze ans. Sa mère l'élève avec ses trois frères et sœurs.

Il devient pensionnaire à Poitiers puis élève du lycée Saint-Jean-de-Passy. Il est admis à l'Institut d'études politiques de Paris à sa quatrième tentative[1].

En 2000, il effectue un périple d'un an à vélo, de Samarkand (Ouzbékistan) à Oulan-Bator (Mongolie) sur un trajet de 3 500 km soit une moyenne de 10 km par jour[2].

Carrière modifier

Il travaille à Libération[3] puis au service étranger du Figaro et entre au Point en 2001. Il est d'abord journaliste au service économie, puis traite successivement des questions sociales, d’aéronautique, de défense et d’énergie, avant d'être nommé adjoint à la direction de la rédaction en novembre 2008, puis directeur de la rédaction en 2010[4]. En , à 37 ans, il devient le nouveau patron du Point, et succède à Franz-Olivier Giesbert[3]. Il interviewe sur BFM TV différentes personnalités, comme Harlem Désir, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Marine Le Pen et intervient dans LCI matin.

En , à la suite d'un numéro du Point dont la couverture montre un portrait du président turc Recep Tayyip Erdoğan titrée et sous-titrée « Le dictateur. Jusqu'où ira Erdogan  ? Enquête sur le président turc, sa folie des grandeurs, ses réseaux en France, son offensive sur l'Algérie, ses crimes… »[5], Gernelle dit être victime d'une campagne de harcèlement de la part de partisans d'Erdogan et de son parti l'AKP, et avoir reçu des menaces de mort[6]. La rédaction du Point[5], et des kiosquiers ayant affiché cette une à Nîmes[7], au Pontet (banlieue d'Avignon), de Valence et de Lyon[6] sont également menacés - au Pontet les affiches sont retirées du kiosque[5],[8] et à Valence[5],[8].

Le 29 septembre 2022, il fait sa première apparition aux Grosses Têtes animée par Laurent Ruquier sur RTL.

Prises de position modifier

Il plaide en faveur de réformes libérales pour l'économie française, voyant en la France une « petite Union soviétique »[9].

Affaires judiciaires modifier

Il est condamné en 2017 à la suite d'une plainte pour diffamation de l'ancien maire PS d'Asnières-sur-Seine, Sébastien Pietrasanta[10].

Publication modifier

  • Étienne Gernelle, Les nouveaux défis du pétrole, Toulouse, Milan, coll. « Les essentiels Milan », , 64 p., broché (ISBN 2-7459-2106-1)

Notes et références modifier

  1. Anne-Sophie Beauvais, On s'était dit rendez-vous dans vingt ans: coulisses d'une génération qui a pris le pouvoir, ils étaient ensemble à Sciences po, Plon, (ISBN 978-2-259-26448-8)
  2. Le Goff 2014.
  3. a et b Ozap 2014
  4. Galinier 2010.
  5. a b c et d « Quand les soutiens d'Erdogan s'en prennent au « Point » », sur lepoint.fr, (consulté le )
  6. a et b « VIDEO. Une du "Point" sur Erdogan : "On a reçu des menaces de mort", déplore le directeur de la publication du magazine », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  7. « Nîmes : un kiosquier menacé à cause de la Une du Point sur Erdogan porte plainte », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  8. a et b « Des militants pro-Erdogan font retirer une affiche de l’hebdomadaire « Le Point » », sur lemonde.fr, (consulté le )
  9. Louis Nadau, « Classement des 500 plus grosses fortunes : elle est pas belle, la France communiste ? », sur www.marianne.net,
  10. David Perrotin, Antton Rouget, Marine Turchi, « Garrido-Corbière : « Le Point », un journal accro aux fausses infos », sur Mediapart,

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Sources sur le web modifier

Liens externes modifier