Alpha Cancri

étoile multiple de la constellation du Cancer
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Acubens (Alpha Cancri / α Cnc) est une étoile multiple située dans la constellation du Cancer.

Acubens
α Cancri
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 08h 58m 29,211s[1]
Déclinaison +11° 51′ 27,546″[1]
Constellation Cancer
Magnitude apparente +4,249[2]

Localisation dans la constellation : Cancer

(Voir situation dans la constellation : Cancer)
Caractéristiques
Type spectral A5m[3]
Indice U-B +0,15[4]
Indice B-V +0,14[4]
Indice R-I +0,04[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −12,10 ± 0,8 km/s[5]
Mouvement propre μα = +36,109[1] mas/a
μδ = −24,669[1] mas/a
Parallaxe 19,872 4 ± 0,412 9 mas[1]
Distance 50,321 0 ± 1,045 5 pc (∼164 al)[1]
Magnitude absolue +0,46[6]
Caractéristiques physiques
Masse 2,10 (Aa) / 1,20 (Ab) / 0,38 (B) M[7]
Luminosité 50,55 L[8]
Température 7 943 K[9]
Métallicité 3,73 [Fe/H][9]
Rotation 75 km/s[10]

Désignations

Acubens, Sertan, Sartan[4], α Cnc, 65 Cnc, HR 3572, HD 76756, SAO 98267, FK5 337, BD+12°1948, HIP 44066, CCDM J08585 +1151A, WDS J08585 +1151A[11]

Nomenclature

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Acubens est le nom propre de l'étoile Alpha Cancri / α Cnc, aujourd’hui approuvé par l'Union astronomique internationale (UAI)[12]. Il s'agit d'un nom traditionnel dérivé de l'arabe الزبانى al-Zubanā qui est, dans le ciel arabe traditionnel, le nom de la XVIIe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires ». La signification de ce nom n'est pas simple à déchiffrer : il fut transféré par les traducteurs arabes de la Μαθηματική σύνταξις de Ptolémée, de la constellation de la Balance, où ils voulurent l’expliquer comme dérivé de racine √ZBN, « pousser », en donnant à ce mot le sens de « pinces ». En fait, le nom est un emprunt à l’akkadien ZI.BA.AN.NA = Zibānītu, qui signifie « la Balance » comme instrument de pesée, et est précisément le nom mésopotamien de la figure correspondant à la constellation de la Balance[13]. Notons que cette figure coïncide avec celle de Qaran zuqaqípi, littéralement « les Cornes », c’est-à-dire « les Pinces du Scorpion », doublet qui, à la suite des Mésopotamiens, se retrouve chez les Grecs et les Arabes.

L'étoile α Cnc est également connue sous le nom de Sertan, introduit par Giuseppe Piazzi (1814 ) [14], à partir de la transcription Sertân, donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[15]. C'est l'arabe السررطان al-Saraṭān, « le Crabe », qui, avant d’être repris comme nom de la constellation du Cancer, était déjà, si l’on en croit l’érudit persan al-Bīrūnī, celui du 5e signe zodiacal dans l’horoscope de fondation de la ville de Baghdad en 762[16], parvenu au Arabes à partir de l'akkadien AL.LUL = Kušu, « le Crabe », par emprunt à l'araméen Sarṭāna.

Caractéristiques principales

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D'une magnitude apparente combinée de +4.25[2] et donc visible à l'œil nu, Alpha Cancri est distante d'environ ∼ 164 a.l. (∼ 50,3 pc) du Soleil[1]. Bien que portant la désignation Alpha, Acubens n'est en réalité que la quatrième étoile la plus brillante de sa constellation, et non la première.

Acubens est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A5, mais son spectre électromagnétique est très particulier, puisqu'il possède des raies d'absorption très marquées correspondant à certains métaux, tels le zinc, le strontium, le zirconium, le baryum et bien d'autres encore, d'où sa classification A5m[3], le « m » signifiant métallique.

Acubens est en fait un système quadruple, constitué d'un couple principal comprenant deux membres séparés de 0,1 seconde d'arc (soit l'équivalent de 5,3 unités astronomiques environ compte tenu de la distance de 174 années-lumière), ces deux membres étant probablement très semblables, c'est-à-dire deux étoiles blanches de la séquence principale de type A5m ayant chacune une masse environ le double de celle du Soleil, et orbitant l'une autour de l'autre en approximativement 6 ans. Autour de ce couple principal orbite une autre étoile binaire séparée par 11 secondes d'arc (soit 600 ua), composée de deux étoiles de classe M, de magnitude apparente +12, la période orbitale autour de la première paire étant d'au moins 6300 ans[17].

Dans la fiction

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Dans le manga Saint Seiya - The Lost Canvas, Acubens est une des techniques de Manigoldo, Chevalier d'Or du Cancer.
Lorsqu'il utilise cette technique, Manigoldo saisit les hanches de son ennemi avec ses jambes et les resserre d'un seul coup, ce qui tranche sa victime en deux. Sage du Cancer, maître de Manigoldo, possède peut-être cette technique, mais il s'agit peut-être aussi d'une technique que son élève a inventée lui-même.
Manigoldo a notamment utilisé cette technique contre le spectre d'Hadès Véronica de la Nasu.

Notes et références

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  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2: Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365)
  2. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars. », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. a et b (en) A. Cowley et al., « A study of the bright A stars. I. A catalogue of spectral classifications. », Astronomical Journal, vol. 74,‎ , p. 375-406 (DOI 10.1086/110819, Bibcode 1969AJ.....74..375C)
  4. a b c et d (en) Bright Star Catalogue, « Alpha Cancri », sur Alcyone
  5. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759-771 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  7. (en) A. A. Tokovinin, « MSC - a catalogue of physical multiple stars », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 124,‎ , p. 75–84 (DOI 10.1051/aas:1997181, Bibcode 1997A&AS..124...75T, lire en ligne)
  8. (en) I. McDonald, A. A. Zijlstra et M. L. Boyer, « Fundamental parameters and infrared excesses of Hipparcos stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 1,‎ , p. 343 (Bibcode 2012MNRAS.427..343M)
  9. a et b (en) Ellyn Baines et al., « Fundamental Parameters of 87 Stars from the Navy Precision Optical Interferometer », The Astronomical Journal, vol. 155, no 1,‎ , p. 30 (Bibcode 2018AJ....155...30B)
  10. (en) F. Royer et al., « Rotational velocities of A-type stars in the northern hemisphere. II. Measurement of v sin i in the northern hemisphere » (PDF), Astronomy and Astrophysics, vol. 393, no 3,‎ , p. 897–911 (DOI 10.1051/0004-6361:20020943, Bibcode 2002A&A...393..897R, arXiv astro-ph/0205255)
  11. (en) * alf Cnc -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. (en) IAU, « « Star Names ». »
  13. Roland Laffitte, « L’héritage mésopotamien des Grecs en matière de noms astraux (planètes, étoiles et constellations, signes du zodiaque), in Lettre SELEFA n° 10 (décembre 2021), pp. 22-23. »
  14. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 61.
  15. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 35. »
  16. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 46.
  17. (en) James B. Kaler, « Acubens », sur Stars.

Liens externes

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