Véga

étoile de la constellation de la Lyre, la cinquième la plus brillante du ciel nocturne
(Redirigé depuis Α Lyrae)

Alpha Lyrae • Alpha de la Lyre

Véga
α Lyrae
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de Véga.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 36m 56,3364s[1]
Déclinaison +38° 47′ 01,280″[1]
Constellation Lyre
Magnitude apparente 0,03[2]

Localisation dans la constellation : Lyre

(Voir situation dans la constellation : Lyre)
Caractéristiques
Type spectral A0 Va[3]
Indice U-B 0,00[4]
Indice B-V 0,00[4]
Variabilité Delta Scuti[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −13,9 ± 0,9 km/s[6]
Mouvement propre μα = +200,94 mas/a[1]
μδ = +286,23 mas/a[1]
Parallaxe 130,23 ± 0,36 mas[1]
Magnitude absolue +0,582[7]
Caractéristiques physiques
Masse 2,11 M[8]
Rayon 2,26 × 2,78 R[9]
Gravité de surface (log g) 4,1 ± 0,1[9]
Luminosité 37 ± 3 L[9]
Température 9 602 ± 180 K[10]
Métallicité [M/H] = −0,5[10]
Rotation 16,3 h[11]
Âge 3,86–5,72 × 108 a[8]

Désignations

Véga[12], Lucida Lyrae[13], α Lyr, 3 Lyr, GJ 721, HR 7001, BD+38°3238, HD 172167, GCTP 4293.00, LTT 15486, SAO 67174, HIP 91262[2]

Véga, également appelée Alpha Lyrae (α Lyrae / α Lyr) selon la désignation de Bayer, est l'étoile la plus brillante de la constellation de la Lyre. Vue depuis la Terre, il s'agit de la cinquième étoile la plus brillante du ciel, la deuxième de l'hémisphère nord juste après Arcturus. C'est une étoile relativement proche du Soleil, à 25,04 années-lumière de celui-ci. C'est aussi, par sa luminosité intrinsèque, l'une des étoiles les plus brillantes du voisinage solaire, avec Arcturus et Sirius.

Du fait de ses propriétés, Véga fut l'objet de nombreuses études de la part des astronomes et a ainsi plusieurs fois joué un rôle important dans l'histoire de l'astronomie. Elle fut par exemple la première étoile autre que le Soleil à avoir été photographiée et dont le spectre ait été mesuré. Ce fut aussi une des premières étoiles dont la distance fut estimée par parallaxe. Elle fut par ailleurs utilisée pour l’étalonnage des échelles de luminosité photométriques et fut une des étoiles qui servirent de référence pour la définition des valeurs moyennes du système photométrique UBV. Incidemment, du fait de la précession des équinoxes, Véga fut l'étoile polaire autour du 12e millénaire av. J.-C. (et le sera de nouveau dans 12 000 ans), même s'il n'existe aucun document de l'ère préhistorique attestant qu'elle ait été utilisée pour le repérage ou l'orientation.

Véga est relativement jeune comparée au Soleil. Sa métallicité est inhabituellement faible. Véga serait une étoile variable (c'est-à-dire que son éclat varierait périodiquement). Elle est en rotation rapide à une vitesse de 274 km s−1 à l'équateur[note 1]. Elle présente ainsi un renflement à l'équateur en raison de la force centrifuge et, en conséquence, sa température varie au sein de sa photosphère pour être maximale aux pôles. Depuis la Terre, elle est observée dans une direction proche de l'axe de ses pôles.

La mesure des radiations infrarouges de Véga a permis de déterminer que l'étoile possède un disque de poussières centré sur elle. Ces poussières sont probablement le résultat de collisions entre objets d'un disque de débris, similaire à la ceinture de Kuiper du Système solaire. Les étoiles qui présentent un excès de rayonnement infrarouge en raison des émissions de poussière sont appelées « étoiles similaires à Véga » (Vega-like stars). Les irrégularités du disque de Véga suggèrent la présence d'au moins une exoplanète en orbite autour d'elle, probablement de la taille de Jupiter.

Véga dans l'histoire de l'observation

modifier

L'astrophotographie, c'est-à-dire la photographie des objets célestes, fut créée en 1840 lorsque John William Draper prit une image de la Lune à l'aide d'un daguerréotype. Le , Véga devint la première étoile autre que le Soleil à être photographiée. Elle le fut au Harvard College Observatory, également par un daguerréotype[14],[15],[12]. Draper utilisa Véga en août 1872 afin de prendre la première image d'un spectre électromagnétique et il fut le premier à montrer la présence de raies d'absorption dans le spectre d'une étoile[16], contredisant ainsi l'affirmation célèbre d'Auguste Comte selon laquelle la composition chimique des étoiles était à jamais inaccessible[17] (de telles raies avaient déjà été observées dans le spectre solaire depuis 1859 et les travaux de Robert Bunsen et Gustav Kirchhoff[18]). En 1879, William Huggins utilisa des images du spectre de Véga et d'autres étoiles similaires pour identifier douze « raies très grosses » qui étaient communes parmi ce type stellaire. Elles furent par la suite identifiées comme des raies des séries de Balmer de l'hydrogène[19].

La distance de Véga peut être mesurée à l'aide de la parallaxe. Véga fut utilisée pour le premier calcul de la parallaxe d'une étoile par Friedrich G. W. von Struve, qui obtint 0,125 arcseconde[20]. Friedrich Bessel mit en doute les données de von Struve et il calcula la parallaxe de 61 Cygni, 0,314. Von Struve corrigea sa valeur initiale et obtint un résultat proche du double. Cette modification jeta un doute sur les données de von Struve. Ainsi, la plupart des astronomes de l'époque, y compris von Struve, attribuèrent à Bessel la paternité du premier calcul de parallaxe. Cependant, le résultat initial de von Struve est extrêmement proche de la valeur communément admise de nos jours, 0,129[21],[22].

La luminosité d'une étoile, vue depuis la Terre, est mesurée par une échelle logarithmique, la magnitude apparente qui décroit avec la luminosité de l'étoile, suivant les conventions d'« étoiles de première grandeur », « seconde grandeur » et ainsi de suite héritées de l'Antiquité grecque. Les étoiles les plus ternes visibles à l'œil nu sont de la sixième magnitude tandis que la plus brillante, Sirius, a une magnitude de −1,47. Celle-ci étant notablement plus lumineuse que toutes les autres étoiles du ciel, les astronomes choisirent Véga comme référence de l'échelle de magnitude : la magnitude de Véga fut décrétée nulle à toutes les longueurs d'onde. Ainsi, durant de nombreuses années, Véga fut utilisée pour calibrer les échelles de luminosité en photométrie absolue[23]. De nos jours, Véga n'est plus la référence de la magnitude apparente qui est désormais un flux numériquement spécifié. Cette approche est plus rigoureuse car elle fait abstraction d'éventuelles variations d'éclat de l'astre, et plus pratique pour les astronomes car Véga n'est pas toujours disponible ou observable dans de bonnes conditions pour l’étalonnage (notamment dans l'hémisphère sud)[24].

Le système photométrique UBV mesure la magnitude de l'étoile à travers des filtres ultraviolet (U), bleu (B) et jaune (V). Véga est une des six étoiles de type spectral A0V utilisées lors de l’étalonnage initial du système à sa création dans les années 1950. La magnitude moyenne de ces six étoiles fut définie à l'aide de la formule : U - B = B - V = 0. En effet, la magnitude de ces étoiles est imposée comme étant la même dans les parties jaune, bleue et ultraviolette du spectre électromagnétique[25]. Ainsi, Véga a un spectre électromagnétique relativement uniforme dans le visible—longueur d'onde de 350 à 850 nanomètres—, avec une densité de flux comprise entre 2000 et 4000 Jy[26]. Cependant, la densité de flux de Véga diminue rapidement dans l'infrarouge et est proche de 100 Jy à une longueur d'onde de 5 microns[27].

Des mesures photométriques de Véga durant les années 1930 laissèrent à penser que l'étoile était faiblement variable, avec des changements de l'ordre de ±0,03 magnitudes. Cet écart était près des limites observationnelles de l'époque et la variabilité de Véga fut donc débattue durant de nombreuses années. La magnitude de Véga fut de nouveau mesurée en 1981 à l'observatoire David Dunlap et les observations montrèrent une légère variabilité. Ainsi, il fut suggéré que les variations de faible amplitude de Véga correspondaient à une variable de type Delta Scuti[28]. Ces étoiles oscillent de manière cohérente, engendrant des pulsations périodiques de leur luminosité[29]. Bien que certaines caractéristiques physiques de Véga correspondent à ce type d'étoiles variables, d'autres observations ne permirent pas d'identifier des variations. Les variations purent ainsi être prises pour des erreurs de mesures systématiques[30],[31]. Cependant, un article de 2007 examina ces résultats, ainsi que d'autres mesures, et conclut que « Une analyse prudente des résultats précédents suggère que Véga est très probablement variable dans une fourchette de 1 à 2 %, avec des excursions occasionnelles jusqu'à 4 % de la moyenne possibles »[32]. Un article de 2011 affirma également que « La variabilité à long terme (d'une année à l'autre) de Véga [était] confirmée[33]. »

En 1983, Véga devint la première étoile autour de laquelle fut découvert un disque de poussières. Le satellite artificiel IRAS y observa un excès de radiations infrarouge. Cette anomalie fut attribuée à l'énergie émise par l'échauffement par Véga de la poussière en orbite[34].

En 2009, une équipe du Laboratoire d'Astrophysique de Toulouse-Tarbes, CNRS/Université de Toulouse, effectua la première détection d'un champ magnétique sur Véga[35].

Propriétés physiques

modifier

Véga est de type spectral A0 Va : c'est une étoile blanche teintée de bleu, c'est-à-dire dont l'hydrogène du noyau est transformé en hélium par fusion nucléaire. Véga est une étoile plus massive que le Soleil et ne passera qu'un milliard d'années sur la séquence principale, soit un dixième du Soleil[36]. L'âge de l'étoile est compris entre 386 et 511 millions d'années, soit environ la moitié de sa durée de vie sur la séquence principale. Après avoir quitté la séquence principale, Véga deviendra une géante rouge de type M puis une naine blanche. À l'heure actuelle, Véga a une masse plus de deux fois supérieure à celle du Soleil[8] et sa luminosité est environ 37 fois celle du Soleil. Véga pourrait être une étoile variable de type Delta Scuti dont la période serait de 0,107 jours[37].

La plus grande partie de l'énergie produite par le noyau de Véga est due au cycle CNO, une réaction de fusion nucléaire qui convertit l'hydrogène en hélium en utilisant comme catalyseur des noyaux carbone, azote et oxygène. Cette réaction ne se produit principalement qu'à partir de 16 × 106 K, température plus élevée que celle du noyau du Soleil. Son rendement énergétique est identique à celui de la chaîne proton-proton, car les réactifs et les produits finaux sont identiques, mais le cycle CNO dépend bien plus fortement de la température. Dans le cas de l'étoile Véga, il y a une zone convective autour du noyau qui permet d'évacuer les produits de la réaction. La couche externe est en équilibre radiatif.

Au contraire, dans le Soleil, la zone radiative est autour du noyau tandis que la couche externe est convective[38],[39].

Le flux d'énergie de Véga a été précisément mesuré en comparaison de sources de lumière standard. À 548,0 nm, le flux est de 3 650 Jy avec une marge d'erreur de 2 %[40]. Le spectre visible de Véga est dominé par les raies d'absorption de l'hydrogène et plus particulièrement les raies de la série de Balmer[41],[42]. Les raies d'autres éléments ont une intensité relativement faible, la plus forte correspondant au magnésium, au fer et au chrome ionisés[43]. Véga émet peu dans le domaine des rayons X, ce qui prouve que la couronne de l'étoile doit être très faible ou absente[44].

Rotation

modifier

Le rayon de Véga fut mesuré avec grande précision par interférométrie. Il a été estimé à 2,73 ± 0,01 fois le rayon solaire. Il est 60 % plus élevé que celui de Sirius, alors que les modèles stellaires indiquaient qu'il ne devrait être que 12 % plus grand. Cette différence est due au fait que Véga est une étoile en rotation rapide qui est vue dans la direction de son axe de rotation, l'écart entre rayon équatorial et rayon polaire étant important. Des observations par l'interféromètre CHARA en juin 2005 ont permis de confirmer cette hypothèse[9].

Comparaison entre la taille de Véga (gauche) et du Soleil (droite).

L'axe de rotation de Véga est incliné de moins de 5° par rapport à la ligne de visée. Son équateur est en rotation à une vitesse de 274 km/s, soit à peine 7 % de moins que la vitesse à laquelle elle perdrait de la masse par son bourrelet équatorial du fait de la force centrifuge[8]. Sa période de rotation est d'environ 16,3 heures[11]. Sa rotation rapide est à l'origine de la protubérance équatoriale de l'étoile. Le rayon à l'équateur (2,78 ± 0,02 rayon solaire) est 23 % plus grand que le rayon polaire (2,26 ± 0,02 rayon solaire). Depuis la Terre, cette protubérance est vue dans la direction des pôles, ce qui conduit à l'estimation supérieure du rayon[8].

Du fait de la rotation, la gravité de surface est plus intense aux pôles qu'à l'équateur de l'étoile. D'après le théorème de von Zeipel, sa luminosité est donc localement plus élevée aux pôles. Cette différence se traduit par une variation de la température effective de l'étoile : la température est proche de 10 000 K aux pôles contre 7 600 K à l'équateur[8]. En conséquence, si Véga était vue depuis le plan de son équateur, elle présenterait une luminosité qui serait la moitié de celle vue dans l'axe des pôles[45],[note 2]. Cette importante différence de température entre les pôles et l'équateur produit un fort effet d'obscurcissement par gravité (gravity darkening). Vus depuis les pôles, ces résultats produisent une limbe de plus faible intensité (plus sombre) que celle d'une étoile présentant une symétrie sphérique. Le gradient de température pourrait également signifier que Véga a une zone de convection autour de l'équateur[9],[46], tandis que le reste de l'atmosphère est probablement exclusivement en équilibre radiatif[47].

Véga a pendant longtemps été utilisée afin de calibrer les télescopes. La découverte de sa rapide rotation pourrait mettre en cause certaines hypothèses valables uniquement si l'étoile a une symétrie sphérique. L'angle de vue et la rotation de l'étoile étant désormais beaucoup mieux connus, il est désormais possible d'améliorer l’étalonnage des instruments[48].

Abondance métallique

modifier

Les astronomes désignent sous le terme métal tout élément de masse atomique plus grande que celle de l'hélium. La métallicité de la photosphère de Véga est de −0,5 : c'est-à-dire que son abondance en métaux est de seulement de 32 % celle de l'atmosphère du Soleil. À titre de comparaison, Sirius, une étoile similaire à Véga a une abondance métallique 3 fois supérieure au Soleil. Le Soleil a une proportion d'éléments plus lourds que l'hélium d'environ ZSol = 0,0172 ± 0,002[49]; cette proportion est donc de 0,55 % (ZVéga = 0,005 5) dans la photosphère de Véga.

La métallicité de Véga est inhabituellement faible : Véga est une étoile de type Lambda Bootis[50],[51]. Cependant, la raison de l'existence d'étoiles chimiquement particulières de type A0-F0 est incertaine. Cette anomalie pourrait être due à un phénomène diffusif ou à une perte de masse, bien que des modèles stellaires montrent que cela ne devrait se produire que vers la fin de la combustion de l'hydrogène par l'étoile. Une autre hypothèse est que l'étoile se soit formée à partir d'un milieu interstellaire inhabituellement pauvre en métaux[52].

Le rapport de la quantité d'hélium sur celle d'hydrogène est de 0,030 ± 0,005 pour Véga, soit environ 40 % plus faible que pour le Soleil. Cette différence pourrait être due à l'absence de zone de convection de l'hélium près de la surface. Les transferts d'énergie s'effectuent par un processus radiatif, qui serait à l'origine de la faible abondance par l'intermédiaire de phénomènes diffusifs[53].

Mouvement

modifier
Position de Véga dans la constellation de la Lyre.

La vitesse radiale de Véga est la composante de la vitesse de l'étoile le long de la ligne de visée. Cette vitesse est mesurée par effet Doppler : elle est de −13,9 ± 0,9 km/s[6], la valeur négative indiquant que l'étoile se rapproche du Soleil.

Le mouvement transverse de Véga (par rapport à la ligne de visée) modifie la position de l'étoile par rapport aux étoiles plus distantes. Une mesure précise du mouvement de l'étoile par rapport à ces dernières permet de mesurer son mouvement angulaire, appelé mouvement propre. Le mouvement propre de Véga est de 202,03 ± 0,63 milliarcseconde (mas) par an d'ascension droite et 287,47 ± 0,54 mas/an de déclinaison[54].

Le mouvement propre total de Véga est donc de 327,78 mas/an[note 3].

Dans le système de coordonnées galactiques, les composantes de la vitesse de Véga sont U=−13,9 ± 0,9 ; V=−6,3 ± 0,8 et W=−7,7 ± 0,3, soit une vitesse spatiale de 17 km/s[55]. La composante radiale de la vitesse (dans la direction du Soleil) est de −13,9 km/s, tandis que la vitesse transverse est de 9,9 km/s. Bien que Véga ne soit à présent que la cinquième étoile la plus brillante, la magnitude apparente de l'étoile augmentera lors des prochains millénaires car elle s'approche du Soleil[56].

Véga sera l'étoile la plus brillante du ciel dans environ 210 000 ans, atteindra une magnitude maximale de –0,81 dans environ 290 000 ans et sera l'étoile la plus brillante du ciel durant environ 270 000 ans[57].

La cinématique de l'étoile laisse supposer qu'elle appartient à l'association stellaire appelée Courant d'étoiles de Castor. Ce groupe contient à l'heure actuelle 16 étoiles, parmi lesquelles Alpha Librae, Alpha Cephei, Castor, Fomalhaut et Véga. Tous les membres de ce groupe se déplacent presque parallèlement et ont des vitesses spatiales similaires. Tous les membres d'un groupe ont une même origine, un amas ouvert qui n'est plus gravitationnellement lié[58]. L'âge estimé du groupe est de 200 ± 100 millions d'années et leur vitesse moyenne est de 16,5 km/s[note 4],[55].

Champ magnétique

modifier

Des observations spectropolarimétriques, réalisées à l'observatoire du Pic du Midi de Bigorre, ont permis la détection du champ magnétique de Véga. Il s'agit de la première détection d'un tel champ sur une étoile de type spectral A qui ne soit pas chimiquement particulière, ce qui fait de Véga le prototype d'une nouvelle classe d'étoiles magnétiques. Ce champ a une valeur moyenne de −0,6 ± 0,3 G[59], ce qui est comparable à la force moyenne du champ magnétique solaire à grande échelle (lui-même environ 1 000 fois plus faible que le champ magnétique mesuré localement dans les taches solaires)[60].

Système stellaire

modifier

Émissions infrarouges

modifier
Une image infrarouge du disque de débris autour de Véga (par Spitzer/NASA).

Un des premiers résultats du Infrared Astronomy Satellite (IRAS) fut la découverte d'une anomalie dans le flux infrarouge provenant de Véga : le flux est supérieur à celui attendu pour une étoile seule. Cette différence fut identifiée aux longueurs d'onde de 25, 60 et 100 μm et est due à une zone d'un rayon angulaire de 10 arcsecondes (10″) centrée sur l'étoile. Compte tenu de la distance de Véga, la zone a un rayon de 80 unités astronomiques. Il fut suggéré que les radiations fussent issues de particules d'une taille de l'ordre du millimètre en orbite autour de Véga ; toute particule de taille inférieure devrait être éjectée du système par la pression de radiation ou attirée par l'étoile par l'effet Poynting-Robertson[61]. Ce dernier effet est une conséquence de la pression de radiation qui crée une force opposée au mouvement orbital d'une particule de poussière, engendrant sa chute vers l'étoile. Cet effet est plus prononcé pour les petites particules proches de l'étoile[62].

Des mesures ultérieures de Véga à la longueur d'onde de 193 μm trouvèrent un flux plus faible qu'attendu en cas de présence de particules de l'ordre du millimètre, suggérant que leur taille devrait être inférieure ou égale à 100 μm. La présence de particules de cette taille n'est possible que si une source alimente continuellement le disque. Un des mécanismes possibles d'alimentation serait un disque de corps en train de former une planète[61]. Les modèles théoriques de distribution de poussières indiquent que le disque autour de Véga est circulaire, d'un rayon de 120 ua. De plus, il y aurait un trou de rayon supérieur à 80 ua au centre du disque[63].

À la suite de la découverte de cet excès de radiations infrarouges provenant de la région autour de Véga, des études ont permis d'observer d'autres étoiles présentant le même type d'anomalie due à des émissions issues de poussières. En 2002, environ 400 étoiles de ce type ont été identifiées. Elles sont appelées étoiles similaires à Véga (en anglais Vega-like ou Vega-excess stars). Ces étoiles pourraient permettre d'améliorer la compréhension de l'origine du système solaire[64].

Disque de débris

modifier

En 2005, le télescope spatial Spitzer prit des photos infrarouges de haute résolution du nuage de poussières entourant Véga. Sa taille angulaire varie en fonction de la longueur d'onde d'observation : 43 secondes d'arc (soit une extension de 330 unités astronomiques étant donné la distance de Véga à la Terre) à une longueur d'onde de 24 µm, 70″ (543 ua) à 70 µm et 105″ (815 ua) à 160 µm. Ces larges disques sont circulaires et ne présentent pas d'agrégats de poussière, les particules ayant une taille comprise entre 1 et 50 µm. La masse totale de ce nuage est de 3 × 10−3 fois la masse de la Terre. La production de poussière est nécessairement due à des collisions entre astéroïdes d'une population équivalent à la ceinture de Kuiper du système solaire. Cette poussière serait plus probablement due à un disque de débris autour de Véga, plutôt qu'à un disque protoplanétaire comme il fut envisagé initialement[65]. La frontière intérieure du disque de débris serait de 11″±2″, soit 70–102 ua. Le disque de poussière est produit par la pression de radiation de Véga qui repousse vers l'extérieur du système les poussières créées par les collisions de gros objets. Cependant, la production continue de la quantité de poussière observée autour de Véga durant l'intégralité de la durée de vie de l'étoile nécessiterait une masse initiale énorme estimée à plusieurs centaines de fois la masse jovienne. Ainsi, il est plus probable qu'il ait été produit par la fragmentation récente de comètes ou d'un astéroïde de masse moyenne ou grande, qui s'est ensuite fragmenté au fur et à mesure des collisions entre les plus petits morceaux et d'autres corps. Le disque de poussière serait relativement jeune par rapport à l'âge de l'étoile et il devrait disparaître en l'absence de nouvelles collisions qui produiraient davantage de poussières[65].

Les observations effectuées avec le télescope CHARA du Mont Wilson en 2006 ont trouvé des preuves d'existence dans un anneau intérieur de poussières autour de Véga. D'un rayon extérieur de 8 ua de l'étoile, cette poussière pourrait être la preuve des perturbations dynamiques existant au sein du système[66]. Cela pourrait être dû à un intense bombardement cométaire ou météoritique et pourrait être une preuve de l'existence d'un système planétaire[67].

Hypothèse d'un système planétaire

modifier
Vue d'artiste d'une planète autour de Véga.

Des observations du télescope James Clerk Maxwell de 1997 ont montré une région centrale brillante élongée qui atteint un maximum d'intensité à 9″ (70 UA) au nord-est de Véga. Cette perturbation serait due soit à une perturbation du disque de poussières par une planète extrasolaire, soit à un objet en orbite entouré de poussière. Cependant, des images des télescopes Keck ont exclu la présence d'un compagnon de magnitude supérieure ou égale à 16, ce qui correspondrait à un corps de masse supérieure à 12 fois la masse jovienne[68]. Les astronomes du Joint Astronomy Centre à Hawaii et à UCLA ont suggéré que l'image indique la présence d'un système planétaire en formation[69].

Déterminer la nature de la planète est difficile. Un article de 2002 émet l'hypothèse que ces accumulations de poussières sont causées par une planète de masse similaire à celle de Jupiter sur une orbite excentrique. La poussière se concentrerait sur des orbites en résonance dite de « moyen mouvement » avec cette planète[70].

En 2003, il fut suggéré que ces accumulations seraient causées par une planète de masse similaire à Neptune migrant de 40 à 65 UA sur une période de 56 millions d'années[71]. Cette orbite serait suffisamment grande pour permettre la formation de planètes telluriques proches de Véga. La migration de cette planète ne serait possible qu'en cas d'interactions gravitationnelles avec une seconde planète plus massive située sur une orbite plus rapprochée[72].

En utilisant un coronographe sur le télescope Subaru à Hawaii en 2005, les astronomes furent capables de restreindre les planètes possibles autour de Véga à celles de masse inférieure à 5 à 10 fois la masse jovienne[73]. Bien qu'aucune planète n'ait encore été observée autour de Véga, leur présence ne peut être exclue. Il pourrait y avoir des petites planètes telluriques en orbite proche autour de Véga. L'inclinaison des orbites planétaires autour de Véga est probablement très proche de celle du plan équatorial de l'étoile[74]. Pour un observateur situé sur une hypothétique planète autour de Véga, le Soleil apparaîtrait comme une étoile terne de magnitude 4,3 dans la constellation de la Colombe[note 5].

Observation à l'œil nu

modifier
Le triangle d'été.

Véga peut être observée proche du zénith depuis les latitudes moyennes de l'hémisphère nord durant les soirs d'été[75]. Vers les latitudes moyennes de l'hémisphère sud, elle est visible durant l'hiver austral, bas sur l'horizon, au nord. Véga ayant une déclinaison de +38,78°, elle peut uniquement être observée aux latitudes au nord de 50° S environ. Aux latitudes plus au nord que +51° N, Véga est continuellement visible au-dessus de l'horizon : c'est une étoile circumpolaire. Vers le , Véga atteint son opposition car elle atteint son point de culmination à minuit solaire vers cette date[76].

L'étoile se situe à un sommet du triangle d'été, un astérisme formé des étoiles Véga, α Cygni (Deneb) de la constellation du Cygne et α Aquilae (Altaïr) de la constellation de l'Aigle qui sont toutes des étoiles de magnitude 0 ou 1[75]. Cette formation ressemble à un triangle rectangle dont Véga serait le sommet à l'angle droit. Le triangle d'été est reconnaissable dans les ciels de l'hémisphère nord car il y a peu d'étoiles brillantes dans son voisinage[77].

Étoile polaire

modifier

La position des étoiles dans le ciel change durant la nuit en raison de la rotation de la Terre. Cependant, une étoile située dans la direction de l'axe de rotation terrestre reste dans la même position et est ainsi appelée « étoile polaire ».

La direction de l'axe de rotation de la Terre se modifie sur de longues périodes de temps, un phénomène appelé précession des équinoxes. Un cycle complet est effectué en 25 770 années[78], durant lesquelles le pôle de l'axe de rotation terrestre décrit un mouvement circulaire sur la sphère céleste et passe à proximité de plusieurs étoiles notables. L'étoile polaire est actuellement Alpha Ursae Minoris, mais vers l'an 12 000 av. J.-C., le pôle de l'axe de rotation terrestre était à seulement 5° de Véga. Le pôle sera de nouveau proche de Véga autour de l'an 14 000[79]. Cet écart de 5° est relativement important, aussi l'attribution du statut « d'étoile polaire » à Véga est-il discutable. En tout état de cause il n'existe aucun document astronomique préhistorique attestant que Véga ait été utilisé à des fins d'orientation par les humains de ces époques reculées, à l'inverse de α Draconis (Thuban), abondamment citée dans l'Égypte antique[80].

Si l'on accepte que Véga ait pu être considérée comme une étoile polaire malgré son éloignement important de la direction de l'axe de rotation terrestre, elle a été la plus brillante des étoiles polaires successives de la Terre[12], devant α Cygni (Deneb), elle aussi très imparfaitement alignée avec l'axe de rotation terrestre il y 18 000 ans.

Contexte historique et étymologie

modifier

Les Assyriens nommèrent cette étoile Dayan-same, le juge du paradis et les Akkadiens Tir-anna, Vie du Paradis[12]. Dans l'astronomie babylonienne, Véga pourrait avoir été une des étoiles nommées Dilgan, le Messager de la Lumière. Pour les Grecs, la constellation de la Lyre fut formée à partir de la harpe d'Orphée, Véga représentant la poignée de l'instrument[13]. Dans l'empire romain, le début de l'automne était basé sur l'heure à laquelle Véga disparaissait sous l'horizon[12].

Dans la mythologie chinoise, il existe une histoire d'amour de Qi Xi 七夕 dans laquelle Niu Lang 牛郎 (Altaïr) et ses deux enfants (β et γ Aquilae) sont séparés pour toujours de Zhi Nü 織女 (Véga), la mère des deux enfants, qui est sur l'autre côté de la rivière Voie lactée (Tianhe, 銀河)[81]. Le festival japonais Tanabata est aussi basé sur cette légende[82]. Dans le zoroastrisme, Véga fut parfois associée à Vanant, une divinité mineure dont le nom signifie (le) conquérant[83].

Le terme Wega[12] (devenu Véga) est issu d'une translittération du mot arabe waqi signifiant « tombant », par la phrase النسر الواقع (an-nasr al-wāqi‘), qui se traduit selon les sources par « l'aigle tombant »[84], ou « le vautour plongeant »[85], la constellation étant représentée par un vautour dans l'Égypte antique[86] et par un aigle ou un vautour dans l'Inde antique[87],[88]. Le terme arabe est apparu en Occident dans les tables alphonsines[12], qui furent créées entre 1215 et 1270 sur l'ordre du roi d'Espagne Alphonse X[89].

Les astrologues médiévaux catégorisaient Véga parmi une quinzaine d'étoiles liées à des propriétés magiques, à chacune desquelles étaient associées une plante et une pierre précieuse. Ainsi, Véga était associée à la chrysolite[Laquelle ?] et à la sarriette d'hiver. Cornelius Agrippa lui donna un signe astrologique, , qu'il nomma Vultur cadens, une traduction littérale latine du nom arabe[90]. Les listes d'étoiles médiévales indiquent les noms alternatifs Waghi, Vagieh et Veka pour Alpha Lyrae[76].

Dans la culture populaire

modifier

En 1936, la société parfumeur Guerlain lance le parfum « Véga » inspiré par cette étoile[91],[92][source insuffisante].

Pierre Daninos l’a proposée en 1953 comme symbole de puissance pour baptiser l’automobile Facel Vega.

C'est de Véga que proviennent les signaux extraterrestres au cœur de l'intrigue du roman Contact, de Carl Sagan (1985).

Dans l'animé japonais Goldorak, les « Forces de Véga », ennemies du héros et pilote de Goldorak Actarus, sont originaires de l'étoile Véga.

Dans la série allemande de science-fiction Perry Rhodan der Erbe des Universums, le cinquième fascicule (Raumschacht im Wega-Sektor, publié en français sous le nom Les Vainqueurs de Véga) narre la découverte d'une planète de Véga, Ferrol.

Notes et références

modifier
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Vega » (voir la liste des auteurs).
  1. Pour comparaison, la vitesse de rotation du Soleil à l'équateur est environ 1 000 fois moindre.
  2. Depuis les pôles, l'étoile présente un profil circulaire, tandis qu'elle apparaitrait elliptique si elle était observée sur son équateur. L'aire de l'étoile vue sur son équateur est 81 % de son aire vue dans l'axe des pôles. Par conséquent, un observateur sur l'équateur recevrait moins d'énergie. Il reste cependant une différence de luminosité due à la distribution de température. D'après la loi de Stefan-Boltzmann, le flux d'énergie sur l'équateur de Véga est :
    soit 33 % du flux des pôles.
  3. Le mouvement propre est donné par :
    .
    and sont les composantes du mouvement propre selon l'ascension droite et la déclinaison, et est la déclinaison, ce qui correspond à un mouvement angulaire d'un degré tous les 11 000 ans. Voir (en) Steven R. Majewski, « Stellar Motions », University of Virginia, (consulté le ).
  4. U=−10,7 ± 3,5, V=−8,0 ± 2,4, W=−9,7 ± 3,0 km/s. La vitesse spatiale est :
  5. Le Soleil apparaîtrait à l'opposé exact des coordonnées de Véga à α=6h 36m 56,3364s, δ=−38° 47′ 01,291″, ce qui correspond à la partie ouest de la Colombe. La magnitude visuelle est obtenue selon la formule

Références

modifier
  1. a b c d et e (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752).
  2. a et b (en) * alf Lyr -- Variable Star of delta Sct type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.—utiliser l'option "display all measurements" afin d'afficher l'ensemble des paramètres.
  3. (en) R. O. Gray et al., « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: Spectroscopy of Stars Earlier than M0 within 40 parsecs: The Northern Sample I », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 2048 (DOI 10.1086/378365, Bibcode 2003AJ....126.2048G, arXiv astro-ph/0308182).
  4. a et b (en) J. R. Ducati, « VizieR Online Data Catalog: Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D).
  5. (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General catalogue of variable stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne).
  6. a et b (en) D. S. Evans « The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities » (20-24 juin 1966) (lire en ligne, consulté le )
    « (ibid.) », dans Proceedings from IAU Symposium no. 30, Londres, Angleterre, Academic Press, p. 57
    .
  7. (en) George Gatewood, « Astrometric Studies of Aldebaran, Arcturus, Vega, the Hyades, and Other Regions », The Astronomical Journal, vol. 136, no 1,‎ , p. 452–460 (DOI 10.1088/0004-6256/136/1/452, Bibcode 2008AJ....136..452G).
  8. a b c d e et f (en) D. M. Peterson, C. A. Hummel, T. A. Pauls, J. T. Armstrong, J. A. Benson, G. C. Gilbreath, R. B. Hindsley, D. J. Hutter, K. J. Johnston, D. Mozurkewich et H. R. Schmitt, « Vega is a rapidly rotating star », Nature, vol. 440, no 7086,‎ , p. 896-899 (lire en ligne, consulté le ).
  9. a b c d et e (en) J.P. Aufdenberg, S.T. Ridgway et al, « First results from the CHARA Array: VII. Long-Baseline Interferometric Measurements of Vega Consistent with a Pole-On, Rapidly Rotating Star? », Astrophysical Journal, vol. 645,‎ , p. 664–675 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  10. a et b (en) T. Kinman et F. Castelli, « The determination of Teff for metal-poor A-type stars using V and 2MASS J, H and K magnitudes », Astronomy and Astrophysics, vol. 391,‎ , p. 1039-1052 (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b (en) P. Petit et al., « A decade-long magnetic monitoring of Vega », Astronomy & Astrophysics, vol. 666,‎ , article no A20 (DOI 10.1051/0004-6361/202143000, Bibcode 2022A&A...666A..20P, arXiv 2208.09196).
  12. a b c d e f et g (en) Richard Hinckley Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, Courier Dover Publications, (ISBN 0-486-21079-0).
  13. a et b (en) E. Otis Kendall, Uranography: Or, A Description of the Heavens; Designed for Academics and Schools; Accompanied by an Atlas of the Heavens, Philadelphia, Oxford University Press, .
  14. (en) M. Susan Barger et William B. White, The Daguerreotype: Nineteenth-Century Technology and Modern Science, JHU Press, (ISBN 0-8018-6458-5).
  15. (en) Edward S. Holden et W. W. Campbell, « Photographs of Venus, Mercury and Alpha Lyræ in Daylight », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 2, no 10,‎ , p. 249-250 (lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) George F. Barker, « On the Henry Draper Memorial Photographs of Stellar Spectra », Proceedings of the American Philosophical Society, vol. 24,‎ , p. 166–172.
  17. Auguste Comte, Cours de philosophie positive, tome II (1835) : « Nous ne saurons jamais étudier, par aucun moyen, la composition chimique des étoiles ».
  18. (en) « Spectroscopy and the Birth of Astrophysics », American Institute of Physics (consulté le ).
  19. (en) Klaus Hentschel, Mapping the Spectrum: Techniques of Visual Representation in Research and Teaching, Oxford University Press, (ISBN 0-19-850953-7).
  20. (en) Arthur Berry, A Short History of Astronomy, New York, Charles Scribner's Sons, .
  21. (en) Suzanne Débarbat, Mapping the Sky: Past Heritage and Future Directions, Springer, (ISBN 90-277-2810-0), « The First Successful Attempts to Determine Stellar Parallaxes in the Light of the Bessel/Struve Correspondances ».
  22. (en) Anonymous, « The First Parallax Measurements », Astroprof, (consulté le ).
  23. (en) Robert A. Garfinkle, Star-Hopping: Your Visa to Viewing the Universe, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-59889-3).
  24. (en) A. L. Cochran, « Spectrophotometry with a self-scanned silicon photodiode array. II - Secondary standard stars », Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 45,‎ , p. 83-96 (lire en ligne, consulté le ).
  25. (en) H. L. Johnson et W. W. Morgan, « Fundamental stellar photometry for standards of spectral type on the revised system of the Yerkes spectral atlas », Astrophysical Journal, vol. 117,‎ , p. 313-352 (lire en ligne, consulté le ).
  26. (en) J. Walsh, « Alpha Lyrae (HR7001) », Optical and UV Spectrophotometric Standard Stars, ESO, (consulté le )—flux en fonction de la longueur d'onde pour Véga.
  27. (en) Richard G. McMahon, « Notes on Vega and magnitudes », University of Cambridge, (consulté le ).
  28. (en) J. D. Fernie, « On the variability of VEGA », Astronomical Society of the Pacific, vol. 93,‎ , p. 333-337 (lire en ligne, consulté le ).
  29. (en) A. Gautschy et H. Saio, « Stellar Pulsations Across The HR Diagram: Part 1 », Annual Review of Astronomy and Astrophysics, vol. 33,‎ , p. 75–114 (lire en ligne, consulté le ).
  30. (en) I.A. Vasil'yev, Merezhin, V. P.; Nalimov, V. N.; Novosyolov, V. A., « On the Variability of Vega », Commission 27 of the I.A.U., (consulté le ).
  31. (en) D. S. Hayes « Stellar absolute fluxes and energy distributions from 0.32 to 4.0 microns » (24-29 mai 1984) (lire en ligne, consulté le )
    « (ibid.) », dans Proceedings of the Symposium, Calibration of fundamental stellar quantities, Como, Italy, Dordrecht, D. Reidel Publishing Co., p. 225–252
    .
  32. (en) Raymond Gray, « The Problems with Vega », The Future of Photometric, Spectrophotometric and Polarimetric Standardization, ASP Conference Series, Proceedings of a Conference Held 8–11 May 2006 in Blankenberge, Belgium, vol. 364,‎ , p. 305 (Bibcode 2007ASPC..364..305G) :

    « A conservative analysis of the foregoing results suggests that Vega is quite likely variable in the 1-2% range, with possible occasional excursions to as much as 4% from the mean. »

    .
  33. (en) Varvara Butkovskaya, « The long-term variability of Vega », Astronomische Nachrichten, vol. 332, nos 9–10,‎ , p. 956–960 (DOI 10.1002/asna.201111587, Bibcode 2011AN....332..956B).
  34. (en) Paul E. Harvey, Bruce A. Wilking et Marshall Joy, « On the far-infrared excess of Vega », Nature, vol. 307,‎ , p. 441-442 (lire en ligne, consulté le ).
  35. (en) « Magnetic field on bright star Vega », communiqué de presse, sur Astronomy and Astrophysics, (consulté le ) citant F. Lignières, P. Petit, T. Böhm et M. Aurière, « First evidence of a magnetic field on Vega: Towards a new class of magnetic A-type stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 500, no 3,‎ , L41–L44 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/200911996, lire en ligne, consulté le ).
  36. Selon les modèles stellaires, les étoiles telles que 1,75 < M < 2,2 ; 0,2 < Y < 0,3 et 0,004 < Z < 0,01 passent entre 0,43 et 1,64 × 109 années entre le moment où elles atteignent la séquence principale et celui où elles deviennent des géantes rouges. Les calculs pour Véga, dont la masse est plus proche de 2,2, donnent un âge interpolé de moins d'un milliard d'années.
    Voir : (en) J. G. Mengel, P. Demarque, A. V. Sweigart et P. G. Gross, « Stellar evolution from the zero-age main sequence », Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 40,‎ , p. 733-791 (lire en ligne, consulté le ).
  37. (en) J. D. Fernie, « On the variability of VEGA », Astronomical Society of the Pacific, vol. 93, no 2,‎ , p. 333–337 (lire en ligne, consulté le ).
  38. (en) Thanu Padmanabhan, Theoretical Astrophysics, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-56241-4).
  39. (en) Kwong-Sang Cheng, Chau, Hoi-Fung; Lee, Kai-Ming, « Chapter 14: Birth of Stars », Nature of the Universe, Hong Kong Space Museum, (consulté le ).
  40. (en) J. B. Oke et R. E. Schild, « The Absolute Spectral Energy Distribution of Alpha Lyrae », Astrophysical Journal, vol. 161,‎ , p. 1015-1023 (lire en ligne, consulté le ).
  41. (en) Michael Richmond, « The Boltzmann Equation », Rochester Institute of Technology (consulté le ).
  42. (en) Donald D. Clayton, Principles of Stellar Evolution and Nucleosynthesis, University of Chicago Press, (ISBN 0-226-10953-4).
  43. (en) E. Michelson, « The near ultraviolet stellar spectra of alpha Lyrae and beta Orionis », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 197,‎ , p. 57-74 (lire en ligne, consulté le ).
  44. (en) J. H. M. M. Schmitt, « Coronae on solar-like stars. », Astronomy and Astrophysics, vol. 318,‎ , p. 215-230 (lire en ligne, consulté le ).
  45. (en) Hill Gulliver, Austin F. Graham et Saul J. Adelman, « Vega: A rapidly rotating pole-on star », The Astrophysical Journal, vol. 429, no 2,‎ , L81-L84 (lire en ligne, consulté le ).
  46. (en) Staff, « Rapidly Spinning Star Vega has Cool Dark Equator », National Optical Astronomy Observatory, (consulté le ).
  47. (en) Saul J. Adelman « The physical properties of normal A stars » (8-13 juillet 2004) (lire en ligne, consulté le ) [PDF]
    « (ibid.) », dans The A-Star Puzzle, Poprad, Slovakia, Cambridge University Press, p. 1-11
    .
  48. (en) Andreas Quirrenbach, « Seeing the Surfaces of Stars », Science, vol. 317, no 5836,‎ , p. 325-326 (lire en ligne, consulté le ).
  49. (en) H. M. Antia et Sarbani Basu, « Determining Solar Abundances Using Helioseismology », The Astrophysical Journal, vol. 644, no 2,‎ , p. 1292-1298 (lire en ligne, consulté le ).
  50. (en) P. Renson, R. Faraggiana et C. Boehm, « Catalogue of Lambda Bootis Candidates », Bulletin d'Information Centre Donnees Stellaires, vol. 38,‎ , p. 137–149 (lire en ligne, consulté le )—Entry for HD 172167 on p. 144.
  51. (en) H. M. Qiu, G. Zhao, Y. Q. Chen et Z. W. Li, « The Abundance Patterns of Sirius and Vega », The Astrophysical Journal, vol. 548, no 2,‎ , p. 77-115 (lire en ligne, consulté le ).
  52. (en) Peter Martinez, C. Koen, G. Handler et E. Paunzen, « The pulsating lambda Bootis star HD 105759 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 301, no 4,‎ , p. 1099-1103 (lire en ligne, consulté le ).
  53. (en) Saul J. Adelman et Austin F. Gulliver, « An elemental abundance analysis of the superficially normal A star VEGA », Astrophysical Journal, Part 1, vol. 348,‎ , p. 712-717 (lire en ligne, consulté le ).
  54. (en) M. A. Perryman et al., « The Hipparcos Catalogue. », Astronomy and Astrophysics, vol. 323,‎ , L49-L52 (lire en ligne, consulté le ).
  55. a et b (en) D. Barrado y Navascues, « The Castor moving group. The age of Fomalhaut and VEGA », Astronomy and Astrophysics, vol. 339,‎ , p. 831-839 (lire en ligne, consulté le ).
  56. (en) Forest Ray Moulton, An Introduction to Astronomy, The Macmillan company, , p. 502.
  57. (en) Jocelyn Tomkin, « Once And Future Celestial Kings », Sky and Telescope, vol. 95, no 4,‎ , p. 59-63.
  58. (en) Mike Inglis, Observer's Guide to Stellar Evolution: The Birth, Life, and Death of Stars, Springer, (ISBN 1-85233-465-7).
  59. (en) F. Lignières, P. Petit, T. Böhm et M. Aurière, « First evidence of a magnetic field on Vega », Astronomy and Astrophysics, vol. 500,‎ , L41–L44 (DOI 10.1051/0004-6361/200911996).
  60. (en) « Magnetic Field On Bright Star Vega », sur Science Daily, (consulté le ).
  61. a et b (en) D. A. Harper, R. F. Loewenstein et J. A. Davidson, « On the nature of the material surrounding VEGA », Astrophysical Journal, Part 1, vol. 285,‎ , p. 808-812 (lire en ligne, consulté le ).
  62. (en) H. P. Robertson, « Dynamical effects of radiation in the solar system », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Royal Astronomical Society, vol. 97,‎ , p. 423-438 (lire en ligne, consulté le ).
  63. (en) W. R. F. Dent, H. J. Walker, W. S. Holland et J. S. Greaves, « Models of the dust structures around Vega-excess stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 314, no 4,‎ , p. 702-712 (lire en ligne, consulté le ).
  64. (en) Inseok Song, A. J. Weinberger, E. E. Becklin, B. Zuckerman et C. Chen, « M-Type Vega-like Stars », The Astronomical Journal, vol. 124, no 1,‎ , p. 514-518 (lire en ligne, consulté le ).
  65. a et b (en) K. Y. L. Su et al., « The Vega Debris Disk: A Surprise from Spitzer », The Astrophysical Journal, vol. 628,‎ , p. 487-500 (lire en ligne, consulté le ).
  66. (en) Absil, O. et al., « Circumstellar material in the Vega inner system revealed by CHARA/FLUOR », Astronomy and Astrophysics, vol. 452, no 1,‎ , p. 237-244 (lire en ligne, consulté le ).
  67. (en) Marion Girault-Rime, « Vega's Stardust », CNRS International Magazine, (consulté le ).
  68. (en) Wayne S. Holland, Jane S. Greaves, B. Zuckerman, R. A. Webb, Chris McCarthy, Iain M. Coulson, D. M. Walther, William R. F. Dent, Walter K. Gear et Ian Robson, « Submillimetre images of dusty debris around nearby stars », Nature, vol. 392, no 6678,‎ , p. 788-791 (lire en ligne, consulté le ).
  69. Staff, « Astronomers discover possible new Solar Systems in formation around the nearby stars Vega and Fomalhaut », Joint Astronomy Centre, (consulté le ).
  70. (en) D. Wilner, M. Holman, M. Kuchner et P.T.P. Ho, « Structure in the Dusty Debris around Vega==^p^p », The Astrophysical Journal, vol. 569,‎ , L115-L119 (lire en ligne, consulté le ).
  71. (en) M. Wyatt, « Resonant Trapping of Planetesimals by Planet Migration: Debris Disk Clumps and Vega's Similarity to the Solar System », The Astrophysical Journal, vol. 598,‎ , p. 1321-1340 (lire en ligne, consulté le ).
  72. (en) E. Gilchrist, M. Wyatt, W. Holland, J. Maddock et D. P. Price, « New evidence for Solar-like planetary system around nearby star », Royal Observatory press release, Edinburgh,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  73. (en) Yoichi Itoh, « Coronagraphic Search for Extrasolar Planets around ε Eri and Vega », The Astrophysical Journal, vol. 652, no 2,‎ , p. 1729-1733 (lire en ligne, consulté le ).
  74. (en) B. Campbell et R. F. Garrison, « On the inclination of extra-solar planetary orbits », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 97,‎ , p. 180-182 (lire en ligne, consulté le ).
  75. a et b (en) Jay M. Pasachoff, A Field Guide to Stars and Planets, Houghton Mifflin Field Guides, (ISBN 0-395-93431-1).
  76. a et b (en) Robert J. R. Burnham (dir.), Burnham's Celestial Handbook: An Observer's Guide to the Universe Beyond the Solar System, vol. 2, Courier Dover Publications, (ISBN 0-486-23568-8).
  77. (en) Arthur R. Upgren, Night Has a Thousand Eyes: A Naked-Eye Guide to the Sky, Its Science, and Lore, Basic Books, (ISBN 0-306-45790-3).
  78. (en) Andrew L. Chaikin, J. K. Beatty (dir.) et C. C. Petersen (dir.), The New Solar System, Cambridge, England, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-64587-5).
  79. (en) Archie E. Roy et David Clarke, Astronomy: Principles and Practice, CRC Press, (ISBN 0-7503-0917-2).
  80. David P. Stern, « (7) Précession des Équinoxes », Goddard Space Flight Center, NASA.
  81. (en) Liming Wei, L. Yue et L. Lang Tao, Chinese Festivals, Chinese Intercontinental Press, (ISBN 7-5085-0836-X).
  82. (en) John Robert Kippax, The Call of the Stars: A Popular Introduction to a Knowledge of the Starry Skies with their Romance and Legend, G. P. Putnam's Sons, .
  83. (en) Mary Boyce, A History of Zoroastrianism, volume one: The Early Period, New York, E. J. Brill, (ISBN 90-04-08847-4).
  84. (en) « astronomy », dans Cyril Glassé, The New Encyclopedia of Islam, Rowman Altamira, (ISBN 0-7591-0190-6).
  85. (en) Douglas Harper, « Vega », Online Etymology Dictionary, (consulté le ).
  86. (en) Gerald Massey, Ancient Egypt: the Light of the World, Adamant Media Corporation, (ISBN 1-4021-7442-X).
  87. (en) William Tyler Olcott, Star Lore of All Ages: A Collection of Myths, Legends, and Facts Concerning the Constellations of the Northern Hemisphere, G.P. Putnam's sons, .
  88. (en) Deborah Houlding, « Lyra: The Lyre », Sktscript, (consulté le ).
  89. (en) M. Th. Houtsma, Wensinck, A. J.; Gibb, H. A. R.; Heffening, W.; Lévi-Provençal, E.J. Brill's First Encyclopaedia of Islam, 1913-1936, vol. VII, E.J. Brill, , p. 292.
  90. (la) Heinrich Cornelius Agrippa, De Occulta Philosophia, .
  91. (en) Alain Monniot, Guerlain : perfume bottles since 1828, Éditions Milan, , 320 p. (ISBN 2-84113-650-7 et 978-2-84113-650-6, OCLC 42282357), p. 236.
  92. Gh, « Guerlain Perfumes: Vega c1926 », sur Guerlain Perfumes, (consulté le ).

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier