Zeta Aquilae
Zeta Aquilae (ζ Aql / ζ Aquilae, Zêta Aquilae), également nommée Okab, est une étoile de la constellation de l'Aigle.
Okab
Ascension droite | 19h 05m 24,612s |
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Déclinaison | +13° 51′ 49,355″ |
Constellation | Aigle |
Magnitude apparente | +2,99 |
Localisation dans la constellation : Aigle | |
Stade évolutif | séquence principale |
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Type spectral | A0Vn |
Indice U-B | −0,01 ± 0,06 |
Indice B-V | +0,014 ± 0,003 |
Indice R-I | 0,00 |
Vitesse radiale | −25 km/s |
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Mouvement propre |
μα = −7,04 mas/a μδ = −95,31 mas/a |
Parallaxe | 39,18 ± 0,72 mas |
Distance |
83,2 ± 1,5 al (25,5 ± 0,5 pc) |
Magnitude absolue | +0,95 ± 0,04 |
Masse | ~ 2,8 M☉ |
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Rayon | ~ 2,5 R☉ |
Luminosité | ~ 36 L☉ |
Température | 8 800 K |
Rotation | 16 heures |
Désignations
Nomenclature et histoire
modifierDu ciel des Grecs et des Arabes à l'UAI
modifierOkab est aujourd'hui le nom approuvé pour ζ Aql par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. Nous avons au départ ذنب العقاب Ḏanab al-ᶜUqāb, « la Queue de l’Aigle », dans le ciel gréco-arabe[3]. Dans ses Commentaires à la traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) transcrit par ‘Danab AlOkâb’[4],[5].
Par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796) qui retranscrit ‘dseneb el-okab’[6], ce que Johann Elert Bode reprend, dans son Uranographia, comme nom propre sous la forme Dseneb el-okab[7]. Retranscrit une nouvelle fois sous la forme Al Dhanab al ‘Oḳāb, il passe dans les catalogues du XXe siècle sous la graphie Dhanab Okab[8], simplifié en Okab par l'UAI.
Deneb Al Okab Australis. Le nom entier Deneb Al Okab courant toujours dans les catalogues, et ayant été étendu à ε Aql (voir Epsilon Aquilae), il est souhaitable d'affecter cette appellation de l'épithète de position Australis" ou Sequens[9].
En Chine
modifierEn mandarin, l'étoile a reçu les noms de Woo 吳 (wú), un ancien État près de la province du Jiangsu, et de Yuë 粵 (yuè), un ancien État de la province du Guangdong.
Caractéristiques physiques
modifierAvec une magnitude apparente de 2,99, Deneb Al Okab Australis est la troisième étoile la plus brillante de la constellation de l'Aigle. Il s'agit d'une étoile blanche de la séquence principale, de type spectral A0Vn.
Ce qui la caractérise est sa vitesse de rotation : elle effectue une rotation complète en seulement 16 heures, tournant à l'équateur à 330 km/s (165 fois plus vite que le Soleil). Il est probable que Deneb Al Okab Australis est une étoile jeune car les étoiles ont tendance à ralentir en vieillissant.
Environnement stellaire
modifierDeneb Al Okab Australis possède deux compagnons, tous deux des naines rouges de classe M. Le plus proche se trouve au moins à 125 ua et orbite en 800 ans. Le plus lointain est à plus de 6 000 ua et devrait mettre au moins 250 000 ans pour effectuer une rotation complète ; à cette distance, il est possible que ce dernier ne soit en fait pas lié à ζ Aquilae.
Liens externes
modifier- (en) Zeta Aquilae sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Deneb Al Okab Australis », sur Stars
- (en) Bright Star Catalogue, « HR 7235 », sur Alcyone
Références
modifier- (en) * zet Aql -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) IAU, « Star Names », 2021. »
- « Étymologie des noms arabes d'étoiles », sur selefa.asso.fr, Société d’Études Lexicographiques et Étymologiques Françaises & Arabes (consulté le ), p. 9
- (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 25. »
- (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 156.
- (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 437. »
- (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. IX.
- (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 137-138.
- Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 186.