Theta Pegasi

étoile de la constellation de Pégase
(Redirigé depuis Θ Pegasi)

Theta Pegasi (θ Peg / θ Pegasi, Thêta Pegasi) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation de Pégase. Le nom de Biham a été approuvé par l'Union astronomique internationale le [2].

θ Pegasi
Biham
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 22h 10m 12s
Déclinaison +06° 11′ 52″
Constellation Pégase
Magnitude apparente +3,53

Localisation dans la constellation : Pégase

(Voir situation dans la constellation : Pégase)
Caractéristiques
Type spectral A2Vp
Astrométrie
Distance 67 al
(21 pc)

Désignations

Biham, θ Peg, 26 Peg, HR 8450, HD 210418, GJ 9771, FK5 834, SAO 127340, NSV 14057[1]

Theta Pegasi est de type spectral A2 et a une magnitude apparente de +3,53. Elle est située à environ 67 années-lumière de la Terre.

Nomenclature et histoire

modifier
السعود al-Suᶜūd, « les Propices », et الدلو al-Dalw, « le Dalou », les figures correspondant à l'espace de Pégase dans le ciel arabe traditionnel.

Biham, son nom retenu par l’UAI, est, au départ, l’arabe سعد البهائم Saᶜd al-Bihām, « la Propice des Bestiaux », appellation qui entre dans la longue série des Suᶜūd, les « Propices », et affectée au couple θν Peg dans le ciel arabe traditionnel, c’est-à-dire le ciel formé sur la base des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[3],[4].

C’est à partir de la transcription ‘Sa’d Baha’ïm‘, donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[5], qu'un premier nom a été formé par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796), lequel retranscrit ’sa’d el-bahaïm’[6]: nous lisons ainsi Sa’d el Bahaim pour le couple θν Peg dans l’Uranographia de Johann Elert Bode (1801)[7], noté par Richard Allen (1899) [8]. Mais Thomas Hyde (1665) livre aussi, à partir du lexicographe al-Fayrūzabādī (XIVe s.), la transcription ‘Bahâm‘[9], qui donne le nom Baham pour θ Peg seul, relevé par Richard Allen (1899) dans des catalogues du XIXe siècle, en y ajoutant la transcription ‘Bihām‘[10]. Dès lors, nous trouvons, limité à θ Peg dans les catalogues du XIXe, le nom Baham et celui de Baham[11] ,[12], que l’AIE vient de choisir.

Notes et références

modifier
  1. (en) * tet Peg -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU Catalog of Star Names
  3. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 100.
  4. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 105.
  5. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 27. »
  6. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 443. »
  7. (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. X.
  8. (en) Richard Hinkley Allen, « Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 328. »
  9. (la) Thomas Hyde, Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum..., op. cit., p. 27.
  10. (en) Richard Hinkley Allen, Star-names..., op.cit., p. 328.
  11. (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harrassowitz, 1961, p. 147.
  12. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2001, p. 194.

Liens externes

modifier