La Rivière (parti politique)
La Rivière (grec moderne : το Ποτάμι, to Potámi) est un parti politique grec centriste.
La Rivière (el) το Ποτάμι | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Stávros Theodorákis |
Fondation | 26 février 2014[1] |
Disparition | |
Positionnement | Centre à centre gauche |
Idéologie | Social-libéralisme[2] Social-démocratie[2] |
Affiliation nationale | KINAL (2018) |
Affiliation européenne | aucune |
Groupe au Parlement européen | S&D |
Affiliation internationale | aucune |
Site web | topotami.gr |
modifier |
Histoire
modifierLa Rivière a été fondée en par Stávros Theodorákis, journaliste sur la chaîne télévisée Mega, avec pour ambition de se présenter aux élections européennes de 2014, et d'y incarner le centre pro-européen de l'échiquier politique, dans un paysage politique fortement polarisé entre gauche et droite[3].
Élections européennes de 2014
modifierLors d'une conférence de presse le , Stávros Theodorákis a annoncé les noms de 30 personnalités civiles soutenant le nouveau parti, tel que l'écrivain Níkos Dímou ou l'ancien capitaine de l'équipe nationale de water-polo Geórgios Mavrotás[4]. À cette même occasion il a aussi annoncé qu'il ne se présentait pas lui-même sur les listes[3]. Au soir du , la Rivière est parvenue à obtenir deux sièges au Parlement européen, échéant à Míltos Kírkos et Yórgos Grammatikákis. Ces derniers ont ensuite rejoint le groupe parlementaire des Socialistes et démocrates (S&D), tout en restant indépendant du Parti socialiste européen[5].
Élections législatives de 2015
modifierLors des élections législatives de janvier 2015, La Rivière a rassemblé légèrement plus de 6 %, se classant en quatrième position à quelques voix des néo-nazis de l'Aube dorée. Avant les élections, le parti s'est déclaré être prêt, en cas de victoire de SYRIZA, à s'y allier au sein d'une coalition gouvernementale, à la condition néanmoins que la Grèce demeure dans la zone euro et qu'elle respecte ses engagements vis-à-vis de la Troïka[6]. Néanmoins, à la suite de sa victoire, Aléxis Tsípras, le leader de SYRIZA, lui a préféré les Grecs indépendants, un parti de droite souverainiste[7].
Si To Potami soutient l'accord sur le plan d'aide à la Grèce, celui-ci a exclu de participer à un gouvernement dirigé par SYRIZA[8].
Idéologie
modifierSouhaitant se situer au-delà du clivage gauche-droite, La Rivière est caractérisée par un positionnement à gauche sur les questions de société et à droite en matière d'économie[9].
Affirmant que les professionnels de la politique sont les responsables de la crise, La Rivière refuse de présenter des candidats issus du champ politique, à qui elle préfère des personnes issues de la société civile.
Économie
modifier- Lutte contre la corruption[6].
- Diminution du corps des fonctionnaires[7].
- Informatisation du secteur public.
Institutions
modifier- Diminution du nombre des députés.
- Adoption d'un système électoral proportionnel, sur le modèle allemand.
- Promotion de la nécessité de la collaboration entre les partis politiques.
- Le président ne peut exercer que deux mandats.
- Αllègement de la dette des pays du Sud et en même temps adoption des réformes nécessaires pour l'économie et la production.
Société
modifier- Légalisation du mariage homosexuel et soutien aux droits des personnes LGBT[7].
- Reconnaissance des droits des minorités.
- Séparation de l’Église et de l'État[7].
Europe
modifier- Contrôle institutionnel des institutions européennes
- Politique européenne commune en ce qui concerne les domaines du travail, de l'éducation, de l'innovation et de l'immigration.
- Fédération bancaire européenne
- Une allocation de chômage et un salaire minimum spécifique pour tous les pays européens.
- Un nouveau système fiscal pour les multinationales avec la collaboration des États-Unis et du Japon.
Organisation
modifierLe financement du parti vient entièrement de ses membres via l’achat de coupons et après chaque tournée, toutes les dépenses sont publiées. À l’antipode, tous les autres grands partis politiques de la Grèce, dépensent des millions d'euros via la subvention de l'État.[réf. nécessaire]
Résultats électoraux
modifierÉlections parlementaires
modifierAnnée | Voix | % | Sièges | Rang | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
janvier 2015 | 373 698 | 6,05 | 17 / 300 |
4e | Opposition |
septembre 2015 | 222 349 | 4,09 | 11 / 300 |
6e | Opposition |
Élections européennes
modifierAnnée | Voix | % | Sièges | Rang | Groupe |
---|---|---|---|---|---|
2014 | 377 438 | 6,60 % | 2 / 21 |
5e | S&D |
2019 | 85 998 | 1,52 % | 0 / 21 |
9e |
Notes et références
modifier- (en) « Another party arrives on Greece's increasingly diffuse political scene », sur MacroPolis, (consulté le ).
- (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe » (consulté le ).
- Grèce : « Potami », un nouveau parti ni à droite, ni à gauche, bien au contraire !, Le Courrier des Balkans, 7 mars 2014.
- (el) « Tα 30 πρόσωπα που θα στηρίξουν τον Σταύρο Θεοδωράκη για «Το Ποτάμι» », iefimerida.gr, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « ANA-MPA: Potami party MEPs to join Socialists and Democrats group in EuroParliament », sur amna.gr, (consulté le ).
- Marina Rafenberg, « Les centristes grecs de To Potami, "faiseurs de roi" », sur LeJDD.fr, (consulté le ).
- « Vers un accord de gouvernement entre Syriza et la droite souverainiste ? », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « Grèce-Le parti centriste To Potami soutiendra Tsipras au parlement », sur fr.reuters.com, (consulté le ).
- « Grèce : quel est le rapport de force des partis politiques ? », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- (el) Site officiel