100 m nage libre aux championnats du monde de natation en bassin de 50 mètres
Le 100 mètres nage libre fait partie des 22 épreuves (depuis l'introduction du relais mixte lors des mondiaux en 2015) inscrites au programme des championnats du monde de natation. Elle est apparue lors de la première édition en 1973, à Belgrade.
Sport |
Natation 100 mètres nage libre |
---|---|
Création | 1973 |
Catégorie | Championnats du monde |
Périodicité | Bisannuelle |
Tenant du titre |
Kyle Chalmers (2023) Mollie O'Callaghan (2023) |
---|---|
Plus titré(s) |
Aleksandr Popov (3) Kornelia Ender, Simone Manuel et Mollie O'Callaghan (2) |
Records |
César Cielo (46 s 91, 2009) Sarah Sjöström (51 s 71, 2017) |
Aujourd'hui, à la date des derniers championnats du monde 2023 à Fukuoka, pas moins de 15 nageurs et 18 nageuses auront été titrés sur l'épreuve. Les championnats du monde 2023 marquent la vingtième édition de la compétition.
Avec deux médailles d'or remportées, l'Allemande Kornelia Ender, l'Américaine Simone Manuel et l'Australienne Mollie O'Callaghan sont les femmes les plus couronnées. Du côté des hommes, avec trois titres, c'est le Russe Aleksandr Popov qui est le nageur le plus titré dans cette épreuve.
Les records des championnats du monde ont été établis par le Brésilien César Cielo le lors des mondiaux de Rome et, chez les femmes, par la Suédoise Sarah Sjöström le lors du relais 4 × 100 m nage libre des mondiaux de Budapest.
Hommes
modifierHistorique
modifierDe 1973 à 1986
modifierC'est l'Américain Jim Montgomery qui sera le premier titré sur cette épreuve lors des tout premiers championnats du monde de natation organisés en 1973 à Belgrade[1]. Il s'imposera avec un temps de 51 s 70 devant le Français Michel Rousseau (52 s 08) et l'Australien Michael Wenden (52 s 52). Cette année-là, Montgomery empochera 4 médailles d'or dont 2 individuelles en réalisant un doublé 100 m et 200 m nage libre[2].
Lors des championnats du monde de 1975 à Cali[3], c'est de nouveau un Américain qui s'imposera, Andrew Coan, avec un temps de 51 s 25. Avec ce temps-là, il réalisera le record des championnats du monde. Cette année-là, la seconde place sera pour le Soviétique Vladimir Bure (51 s 32), ayant fini au pied du podium lors des derniers mondiaux. Le champion du monde en titre Jim Montgomery complètera le podium avec un temps de 51 s 44.
Comme pour les deux éditions précédentes, lors des championnats du monde de natation 1978 à Berlin[4], il s'agit une nouvelle fois d'un Américain qui s'impose dans cette épreuve. David McCagg remportera la course en réalisant un nouveau record des championnats et en devançant son compatriote, déjà double médaillé sur la distance (or et bronze), Jim Montgomery. En trois éditions, Montgomery aura eu toutes les couleurs de médailles possible. Il s'agit par ailleurs du dernier podium de sa carrière. Cette année-là, à domicile, l'Allemand Klaus Steinbach viendra compléter le podium.
L'épreuve est remportée pour la première fois en quatre éditions par un non Américain en 1982[5]. C'est l'Allemand Jörg Woithe qui s'imposera en 50 s 18 après avoir fini, l'année précédente, second lors des championnats d'Europe de natation de 1981 derrière le Suédois Per Johansson. Johansson finira quant à lui troisième de ces mondiaux derrière Woithe et l'Américain Rowdy Gaines.
Le 06 août 1985, l'Américain Matt Biondi devient le premier homme a passé sous la barre des 49 sur la distance lors des championnats américain avec un temps de 48 s 95[6]. L'année suivante lors des championnats du monde de natation 1986 à Madrid[7], Biondi repartira avec 7 médailles dont 3 en or. Sa seule médaille d'or individuelle sera empochée justement sur le 100 m nage libre avec un temps de 48 s 94. Avec ce temps, Biondi n'a pas battu son propre record du monde qu'il avait amélioré deux mois auparavant lors des sélections américaines d'Orlando le 24 juin 1986 (48 s 74)[8]. Cependant, celui-ci lui permettra de décrocher le record des championnats du monde. Le Français Stéphan Caron (49"73) et le compatriote de Biondi, Tom Jager (49"79), viendront compléter le podium à 79 et 85 centièmes derrière celui que l'on surnomme "la torpille de Moraga".
De 1991 à 2003
modifierEntre les championnats du monde de natation 1986 et ceux de 1991[9], Matt Biondi a battu son propre record du monde de 32 centièmes en passant de 48 s 74 à 48 s 32 lors des sélections américaines à Austin en 1988. Trois ans plus tard, Matt s'imposera devant le Suédois Tommy Werner et l'Italien Giorgio Lamberti et deviendra ainsi le premier homme a remporter l'épreuve deux fois consécutivement. Il devient par la même occasion le premier homme à avoir été titré plus d'une fois sur cette distance.
En 1992, lors des Jeux olympiques, un nageur russe, Aleksandr Popov, viendra troubler l'hégémonie américaine sur le 50 m nage libre en s'imposant devant le champion du monde en titre Matt Biondi et son compatriote Tom Jager[10]. Il s'imposera aussi sur le 100 m nage libre lors de ces mêmes jeux. Deux ans plus tard, Popov réalisera le même doublé aux championnats du monde de natation 1994, en remportant le 50 m nage libre[11] ainsi que le 100 m[12]. Il devancera l'Américain Gary Hall Jr. et le Brésilien Gustavo Borges.
Quatre ans plus tard lors des championnats du monde de natation 1998[13], Aleksandr Popov obtiendra, comme Matt Biondi avant lui, un second sacre consécutif. Il s'imposera sur la distance avec un temps de 48 s 93, le plaçant ainsi devant l'Australien Michael Klim (49 s 20) et le Suédois, alors vice-champion d'Europe derrière Popov, Lars Frölander (49 s 53).
Les championnats du monde 2001 à Fukuoka[14] correspondent à la première saison durant laquelle Aleksandr Popov ne remportera aucune médaille. Le Russe ne participera pas à l'épreuve cette année-là[15]. C'est l'Américain Anthony Ervin, déjà victorieux du 50 m nage libre 4 jours avant, qui sera couronné devant le Néerlandais Pieter van den Hoogenband et le Suédois Lars Frölander, de nouveau troisième. Il s'agit de la première année dans les championnats du monde de natation où tous les nageurs finalistes ont nagé sous la barre des 50 secondes. En 1998, seul Scott Tucker n'avait pas franchi cette barre.
Le Russe Aleksandr Popov reprendra la compétition en 2002. Il sera, en amont des championnats du monde de natation 2003, dominé aux championnats d’Europe à Berlin par Pieter van den Hoogenband. Toutefois, un an plus tard la tendance s'inverse et Popov réussi à empocher son 3e titre en inversant la tendance[16]. Pieter van den Hoogenband finira deuxième pour 10 centièmes et l'Australien Ian Thorpe finira quant à lui troisième après avoir remporté le 200 m et le 400 m nage libre.
De 2005 à 2013
modifier"Le Tsar" Aleksandr Popov ayant annoncé sa retraite en début d'année 2005[17], ne participe pas aux championnats du monde 2005. C'est l'Italien Filippo Magnini qui va s'imposer avec un temps de 48 s 12 et en réalisant ainsi le record des championnats du monde[18]. Cette année-là, il devancera deux nageurs sud-africains, Roland Schoeman (48 s 28) et Ryk Neethling (48 s 34).
Après avoir succédé à Popov, l'Italien Filippo Magnini réalise l'exploit, déjà réalisé par son prédécesseur et par Matt Biondi, de conserver son titre lors des championnats du monde 2007 à Melbourne[19]. Cependant, ce titre reste partagé pour la première (et la dernière) fois dans l'histoire du 100 m nage libre masculin en championnats du monde. C'est le Canadien Brent Hayden qui montera sur la plus haute marche du podium en compagnie de l'Italien. En l'absence d'un deuxième à qui remettre la médaille d'argent pour cause d'égalité, cette place ne sera pas attribuée cette année-là. C'est l'Australien Eamon Sullivan qui complètera le podium. Il s'agit de la finale la plus serrée de l'histoire des championnats du monde car seulement 4 centièmes sépare les premiers du troisième.
Les mondiaux 2009 sont marqués par l'utilisation des combinaisons en polyuréthane permettant de meilleures performances. De nombreux records du monde tomberont cette année-là[20], dont celui de l'Australien Eamon Sullivan sur 100 m nage libre battu par César Cielo. Le Brésilien s'imposera avec un temps de 46 s 91 devant les Français Alain Bernard (47 s 12) et Frédérick Bousquet (47 s 25)[21]. Lors des derniers mondiaux le Brésilien avait fini 4e. Son record du monde tiendra pendant 13 ans avant de se faire battre en 2022 lors des championnats d'Europe par le jeune Roumain alors âgé de 17 ans, David Popovici[22]. À ce jour, Cielo détient toujours le record des championnats du monde.
Début d'année 2011, l'Australien James Magnussen réalise la meilleure performance mondiale de l'année en 48 s 29. Lors des championnats du monde 2011 à Shanghai, Magnussen signera le nouveau record du monde sans combinaison lors du relais 4x100 m, avec un temps de 47 s 49. Quatre jours plus tard, sur la même distance mais en individuel, il réalise le meilleur temps des demi-finales (47 s 90), avant de remporter la médaille d'or en 47 s 63, devançant Brent Hayden (47 s 95) et William Meynard (48 s 00)[23]. Le champion du monde 2009 et recordman du monde César Cielo finit quatrième en 48 s 01[24].
Après avoir décroché le meilleur temps des séries et avoir fini 4e des demi-finales, James Magnussen réussira à conserver son titre deux ans plus tard lors des championnats du monde 2013. Avec un temps de 47 s 71, il devancera les deux Américains James Feigen (47 s 82) et Nathan Adrian (47 s 84)[25].
De 2015 à 2023
modifierLors des championnats du monde de 2015 à Kazan[26], le nageur Ning Zetao devient le premier Chinois à décrocher une médaille sur la distance lors des championnats du monde. Il réalise cet exploit 21 ans après sa compatriote Le Jingyi qui avait décrochée la médaille d'or lors des championnats du monde de 1994. Il remporte le titre avec un temps de 47 s 84 et s'impose devant l'Australien Cameron McEvoy (47 s 95) et devant l'Argentin Federico Grabich (48 s 12), également le premier argentin médaillé sur l'épreuve.
Après 16 ans d'attente et sept mondiaux sans qu'un Américain ne décroche le titre, Caeleb Dressel mettra fin à cette série lors des championnats du monde de 2017 à Budapest[27]. Avec un temps de 47 s 17, il devancera de 70 centièmes son compatriote Nathan Adrian (47 s 87) et le Français Mehdy Metella, frère de Malia Metella, ayant décrochée l'argent sur l'épreuve lors des mondiaux de 2005.
En réussissant à conserver son titre lors des mondiaux suivants en 2019[28], Caeleb Dressel devient le 5e homme à être titré au moins deux fois sur la distance, ainsi que le 2e Américain. En réalisant un temps en dessous des 47 s (46 s 96), il devancera l'Australien Kyle Chalmers (47 s 08) et le Russe Vladislav Grinev (47 s 82).
Lors des championnats du monde de 2022, c'est le Roumain David Popovici alors âgé de 17 ans, qui s'imposera sur la distance[29], presque un mois avant de battre le record du monde détenu par César Cielo lors des championnats d'Europe de natation 2022[30]. Il s'imposera devant le Français Maxime Grousset et le Canadien Joshua Liendo en décrochant à chaque fois le meilleur temps lors des phases de qualification[31]. Il en profitera aussi pour battre le record du monde junior lors des demi-finales avec un temps de 47 s 13. Le double tenant du titre, Caeleb Dressel, alors victorieux lors du 4 × 100 m nage libre et du 50 m papillon, quittera les championnats pour cause de problèmes de santé mentale[32]. Il faisait partie des grands favoris sur les épreuves du 50 m et du 100 m nage libre.
L'année suivante, et malgré une bonne année 2022 pour lui[33], David Popovici ne parviendra pas à conserver son titre et finira 6e de la finale. Cette année là, le titre revient au médaillé de bronze de 2019, l'Australien Kyle Chalmers (47 s 15), devant l'Américain Jack Alexy (47 s 31) et le Français Maxime Grousset (47 s 42)[34].
Palmarès
modifierMultiples médaillés
modifierRang | Athlète | Nation | Éditions | Or | Argent | Bronze | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Aleksandr Popov | Russie | 1994-2003 | 3 | 0 | 0 | 3 |
2 | Matt Biondi | États-Unis | 1986-1991 | 2 | 0 | 0 | 2 |
2= | Filippo Magnini | Italie | 2005-2007 | 2 | 0 | 0 | 2 |
2= | James Magnussen | Australie | 2011-2013 | 2 | 0 | 0 | 2 |
2= | Caeleb Dressel | États-Unis | 2017-2019 | 2 | 0 | 0 | 2 |
6 | Jim Montgomery | États-Unis | 1973-1978 | 1 | 1 | 1 | 3 |
7 | Brent Hayden | Canada | 2007-2011 | 1 | 1 | 0 | 2 |
7= | Kyle Chalmers | Australie | 2019-2023 | 1 | 1 | 0 | 2 |
9 | Pieter van den Hoogenband | Pays-Bas | 2001-2003 | 0 | 2 | 0 | 2 |
10 | Nathan Adrian | États-Unis | 2013-2017 | 0 | 1 | 1 | 2 |
10= | Maxime Grousset | France | 2022-2023 | 0 | 1 | 1 | 2 |
11 | Lars Frölander | Suède | 1998-2001 | 0 | 0 | 2 | 2 |
Records des championnats
modifierTemps | Nageur | Lieu | Date | Record |
---|---|---|---|---|
52 s 66 | Jim Montgomery | Belgrade | ||
51 s 70 | Jim Montgomery | Belgrade | ||
51 s 23 | Andy Coan | Cali | ||
50 s 39 | David McCagg | Berlin | ||
50 s 24 | David McCagg | Berlin | ||
49 s 60 | Jörg Woithe | Guayaquil | ||
49 s 48 | Matt Biondi | Madrid | ||
48 s 94 | Matt Biondi | Madrid | ||
48 s 93 | Aleksandr Popov | Perth | ||
48 s 57 | Pieter van den Hoogenband | Fukuoka | ||
48 s 33 | Anthony Ervin | Fukuoka | ||
48 s 12 | Filippo Magnini | Montréal | ||
47 s 59 | David Walters | Rome | ||
47 s 27 | Alain Bernard | Rome | ||
46 s 91 | César Cielo | Rome | WR |
Femmes
modifierHistorique
modifierDe 1973 à 1986
modifierLes deux premiers championnats du monde (championnats du monde de 1973 à Belgrade et championnats du monde de 1975 à Cali sont remportés par l'Est-Allemande Kornelia Ender qui obtiendra par la même occasion cinq fois le record des championnats du monde. Fait unique jusqu'à présent sur l'épreuve, hommes et femmes confondus, le podium reste inchangé lors de ces deux premières éditions[35],[36]. On retrouve donc l'Allemande Kornelia Ender sur la plus haute marche puis l'Américaine Shirley Babashoff en seconde place et enfin la Néerlandaise Enith Brigitha pour la médaille de bronze. Lors des deux finales, Ender mettra plus d'une seconde d'avance sur ses adversaires.
L'hégémonie allemande continuera de persister lors de la 3e édition des championnats du monde, en 1978, avec la victoire de Barbara Krause (55 s 68), déjà championne d'Europe l'année précédente, sur la Norvégienne Lene Jenssen (56 s 82) et la Soviétique Larisa Tsaryova (56 s 85)[37]. Cette année là, Krause mettra plus d'une seconde à ses adversaires durant la finale. Ce temps ainsi que d'autres performances de la nageuse seront alors remis en cause pour dopage, comme beaucoup d'autres athlètes est-allemands, dont la tenante du titre Kornelia Ender[38].
Lors des championnats du monde de 1982, Birgit Meineke n'échappera pas à cette suspicion de dopage, tout comme Kristin Otto lors de l'édition suivante[39]. Les deux nageuses sont titrées sur la distance. La première, en battant notamment la Néerlandaise Annemarie Verstappen et la Suédoise Jill Sterkel[40]. La seconde, devant l'Américaine Jenna Johnson et la Néerlandaise Conny van Bentum[41], qu'elle avait déjà battu lors des championats d'Europe de natation 1983, mais pas à ceux de 1985.
De 1991 à 2003
modifierLes championnats du monde de 1991 marquent la fin du triomphe des Allemandes sur l'épreuve. Cette année là, c'est l'Américaine Nicole Haislett (55 s 17) qui empochera la médaille d'or, au détriment de la Française Catherine Plewinski (55 s 31), qui avait pourtant fini première des séries[42]. La Chinoise Zhuang Yong finira 3e avec un temps de 55 s 65.
La 7e édition championnats du monde de 1994 est marquée par la finale du XXe siècle la plus rapide chez les femmes. Elle est remportée par la Chinoise Le Jingyi, qui manque à 2 centièmes d'être la première femme à passer sous la barre des 54 secondes avec un temps de 54 s 01[43]. Cet exploit sera réalisé six ans plus tard par la Néerlandaise Inge de Bruijn qui réalisera un temps de 53 s 80 lors du Speedo Grand Prix meet de 2000 à Sheffield. Jingyi l'emportera devant sa compatriote Lu Bin (54 s 15) et l'Allemande Franziska van Almsick (54 s 77).
Une seconde Américaine viendra inscrire son nom sur le palmarès des vainqueurs du 100 m nage libre lors des championnats du monde de 1998 à Perth[44], sept ans après sa compatriote Nicole Haislett. Il s'agit de Jenny Thompson, qui avait déjà remportée la médaille d'argent olympique sur la distance lors des jeux olympiques de 1992, derrière la Chinoise Zhuang Yong[45]. Thompson remportera l'or devant la Slovaque Martina Moravcova et la Chinoise Shan Ying.
Un an après avoir battu le record du monde de Le Jingyi en passant pour la première fois sous la barre symbolique des 54 secondes, la Néerlandaise Inge de Bruijn remportera l'épreuve lors des championnats du monde de 2001 avec un temps de 54 s 18[46]. Elle devancera deux Allemandes, Katrin Meissner (55 s 07) et Sandra Völker (55 s 11) pour réaliser un podium complètement européen. Seule membre du podium sur la distance lors des championnats d'Europe de 2000, Martina Moravcova finira 4e de cette course.
Lors des championnats du monde de 2003, c'est la Finlandaise Hanna-Maria Seppälä qui remportera le titre avec un temps de 54 s 37[47]. Elle aura eu le meilleur temps des séries ainsi que des demi-finales. L'Australienne Jodie Henry et l'Américaine Jenny Thompson, déjà titrée en 1998, viendront compléter le podium.
De 2005 à 2013
modifierL'Australienne Jodie Henry, ayant décrochée le record du monde l'année précédente lors des jeux olympiques[48], remportera l'épreuve lors des championnats du monde de 2005 avec un temps de 54 s 18[49]. Le podium sera complété par une égalité à la deuxième place avec la Française Malia Metella et l'Américaine Natalie Coughlin, ayant toutes deux réalisées le temps de 54 s 74.
Les championnats du monde 2007 sont de nouveau remportés par une Australienne, Libby Lenton, avec un temps de 53 s 40[50]. Elle devancera la vice-championne d'Europe, la Néerlandaise Marleen Veldhuis (53 s 70), ainsi que la championne d'Europe, l'Allemande Britta Steffen (53 s 74). Durant les séries, le 29 mars 2007, le record des championnats tombera avec Natalie Coughlin qui fera un temps de 53 s 40. Elle finira quatrième de la finale et Libby Lenton égalera son record le lendemain, le 30 mars. Steffen prendra sa revanche deux ans plus tard sur Lenton lors des championnats du monde de 2009 à Rome où elle s'imposera avec un temps de 52 s 07 devant la Britannique Francesca Halsall (52 s 87) et l'Australienne Libby Lenton (52 s 96)[51]. Les performances au niveau des temps lors de cette édition s'expliquent en partie par l'utilisation des combinaisons en polyuréthane portées par tous les nageurs[52],[53]. Aujourd'hui, la plupart des records engendrés par ces combinaisons sont en train de tomber[54].
En 2011, comme pour les hommes en 2007, deux femmes vont se faire couronner[55]. Il s'agit de la Danoise Jeanette Ottesen et de la Biélorusse Aliaksandra Herasimenia qui ont toutes les deux réalisées le temps de 53 s 45. La véritable surprise vient de la Biélorusse qui aura réalisé le 10e meilleur temps des séries et le 8e des demi-finales, faisant d'elle la dernière qualifiée. La Néerlandaise Ranomi Kromowidjojo viendra compléter le podium avec un temps de 53 s 66.
C'est Cate Campbell, lors des championnats du monde de natation 2013 qui remportera la victoire face à la Suédoise Sarah Sjöström et à la Néerlandaise Ranomi Kromowidjojo qui enchaînera sa deuxième médaille de bronze consécutive dans cette épreuve lors des championnats du monde[56]. Aucune des deux nageuses vainqueurs des derniers mondiaux n'aura participée à cette épreuve lors de cette édition. Cependant, Jeanette Ottesen obtiendra l'or sur 50 m nage libre[57].
De 2015 à 2023
modifierSuccédant à a sœur, dont elle est la cadette, c'est Bronte Campbell qui remportera l'épreuve lors des championnats du monde de 2015 devant, une nouvelle fois, la Suédoise Sarah Sjöström et sa sœur, Cate Campbell[58]. Un an après, Cate Campbell réalisera le record du monde avec un temps de 52 s 06 lors de l'Australia grand prix à Brisbane, dans son pays.
En 2017, pratiquement 20 ans après, une Américaine remporte l'épreuve. Simone Manuel sera couronnée devant la championne d'Europe, la Suédoise Sarah Sjöström qui, pour la troisième fois consécutive, sera sur la deuxième marche du podium[59]. De plus, lors de ces championnats du monde, Sjöström a battu durant les séries le record du monde précédemment détenu par Cate Campbell et est devenue la première femme à passer sous la barre des 52 secondes. La Danoise Pernille Blume viendra compléter le podium.
Depuis la création des championnats du monde et depuis le double sacre consécutif de Kornelia Ender en 1973 et 1975, plus aucune nageuse n'avait réalisé cet exploit. L'Américaine Simone Manuel réussira cependant à s'imposer lors des mondiaux 2019face à l'ancienne détentrice du record du monde, l'Australienne Cate Campbell et face à l'actuelle détentrice de ce record, la Suédoise Sarah Sjöström[60].
En 2022, après les sœurs Campbell, une nouvelle Australienne remporte le titre, Mollie O'Callaghan[61]. Depuis 2013, trois des quatre femmes ayant remportées l'épreuve sont des Australiennes. Cette année là, le podium sera complété par la Suédoise Sarah Sjöström, pour la quatrième fois sur la deuxième marche, et par l'Américaine Torri Huske. La course s'est jouée entre ces 3 femmes sur les 20 derniers mètres.
Pour la première fois depuis 2013, la Suédoise Sarah Sjöström ne montera par sur le podium lors des championnats du monde 2023 car celle-ci ne s'est pas présentée dans cette épreuve[62] afin de se concentrer sur les épreuves de 50 mètres[63]. Cependant, elle remportera l'or sur le 50 m papillon et le 50 m nage libre. La victoire revient une nouvelle fois à l'Australienne Mollie O'Callaghan après avoir été 7e à la moitié de la course[64]. Elle s'imposera devant la Hongkongaise Siobhán Bernadette Haughey qui, à l'inverse, aura fait une bonne partie de la course en tête. La Néerlandaise, Marrit Steenbergen, alors championne d'Europe en titre, viendra compléter ce podium.
Palmarès
modifierMultiples médaillées
modifierRang | Athlète | Nation | Éditions | Or | Argent | Bronze | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Kornelia Ender | Allemagne de l'Est | 1973-1975 | 2 | 0 | 0 | 2 |
1= | Simone Manuel | États-Unis | 2017-2019 | 2 | 0 | 0 | 2 |
1= | Mollie O'Callaghan | Australie | 2022-2023 | 2 | 0 | 0 | 2 |
4 | Cate Campbell | Australie | 2013-2019 | 1 | 1 | 1 | 3 |
5 | Jodie Henry | Australie | 2003-2005 | 1 | 1 | 0 | 2 |
6 | Jenny Thompson | États-Unis | 1998-2003 | 1 | 0 | 1 | 2 |
6= | Libby Lenton | Australie | 2007-2009 | 1 | 0 | 1 | 2 |
6= | Britta Steffen | Allemagne | 2007-2009 | 1 | 0 | 1 | 2 |
9 | Shirley Babashoff | États-Unis | 1973-1975 | 0 | 2 | 0 | 2 |
10 | Sarah Sjöström | Suède | 2013-2022 | 0 | 4 | 1 | 5 |
11 | Enith Brigitha | Pays-Bas | 1973-1975 | 0 | 0 | 2 | 2 |
12 | Ranomi Kromowidjojo | Pays-Bas | 2011-2013 | 0 | 0 | 2 | 2 |
Records des championnats
modifierEn surbrillance, les records aillant été établis dans une autre épreuve que le 100 m nage libre.
Temps | Nageur | Lieu | Date | Record |
---|---|---|---|---|
59 s 61 | Andrea Eife | Belgrade | ||
59 s 40 | Shirley Babashoff | Belgrade | ||
59 s 16 | Enith Brigitha | Belgrade | ||
57 s 61 | Kornelia Ender | Belgrade | WR | |
57 s 54 | Kornelia Ender | Belgrade | WR | |
57 s 36 | Kornelia Ender | Cali | ||
56 s 60 | Kornelia Ender | Cali | ||
56 s 22 | Kornelia Ender | Cali | WR | |
55 s 99 | Barbara Krause | Berlin | ||
55 s 68 | Barbara Krause | Berlin | ||
55 s 34 | Birgit Meineke | Guayaquil | ||
55 s 05 | Kristin Otto | Madrid | ||
54 s 73 | Kristin Otto | Madrid | WR | |
54 s 01 | Jingyi Le | Rome | WR | |
53 s 40 | Natalie Coughlin | Melbourne | ||
53 s 40 | Libby Lenton | Melbourne | ||
53 s 20 | Amanda Weir | Rome | ||
52 s 84 | Libby Lenton | Rome | ||
52 s 07 | Britta Steffen | Rome | WR | |
51 s 71 | Sarah Sjöström | Budapest |
Notes et références
modifier- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 1973 »
- (en)« 200m nage libre messieurs aux championnats du monde 1973 »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 1975 »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 1978 »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 1982 »
- « Matt Biondi, premier homme à passer sous la barre des 49 s »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 1986 »
- (es)« La controversia de los super trajes »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 1991 »
- (en)« Résultats de la natation sportive aux jeux olympiques de 1992 »
- (en)« 50m nage libre messieurs aux championnats du monde 1994 »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 1994 »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 1998 »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 2001 »
- « Natation - Popov forfait pour les Mondiaux 2001 de Fukuoka - La fin du « tsar du sprint » est proche »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 2003 »
- « Popov annonce sa retraite »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 2005 »
- (en)« 100m nage libre messieurs aux championnats du monde 2007 »
- « Combinaisons et records du monde: la natation au fond de la piscine »
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