10e corps d'armée (France)

Le 10e corps d'armée (10e CA) est un corps d'armée de l'Armée de terre française, qui a participé notamment aux guerres napoléoniennes, à la guerre franco-allemande de 1870, à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale.

10e corps d'armée
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Corps d'Armée
Garnison Rennes (1906)
Guerres Guerres napoléoniennes
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Charleroi
1914- Bataille de Guise
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Deux Morins)
(Bataille des Marais de Saint-Gond)
1914 - 1re bataille de l'Aisne
1914 - 1re Bataille de l'Artois
1915 - 2e bataille de Champagne
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille des monts de Champagne
1918 - 3e bataille de Picardie

Chefs du 10e corps d'armée

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Garnison : Rennes
Comprend les départements des Côtes du Nord, de la Manche et d'Ille-et-Vilaine.
Composition:

Place forte :

Première Guerre mondiale

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Composition

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À la mobilisation de 1914

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Il est subordonné, au début de la Première Guerre mondiale à la Ve armée.

19e division d'infanterie

  • 37e brigade :
48e régiment d'infanterie
71e régiment d'infanterie
  • 38e brigade :
41e régiment d'infanterie
70e régiment d'infanterie
  • Cavalerie :
13e régiment de hussards (1 escadron)
  • Artillerie :
7e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
  • Génie :
6e régiment du génie (compagnie 10/1)

20e division d'infanterie

  • 39e brigade :
25e régiment d'infanterie
136e régiment d'infanterie
  • 40e brigade:
2e régiment d'infanterie
47e régiment d'infanterie
  • Cavalerie :
13e régiment de hussards (1 escadron)
  • Artillerie :
10e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
  • Génie :
6e régiment du génie (compagnie 10/2)

51e division d'infanterie

  • 101e brigade :
233e régiment d'infanterie
243e régiment d'infanterie
327e régiment d'infanterie
  • 102e brigade :
208e régiment d'infanterie
273e régiment d'infanterie
310e régiment d'infanterie
  • Cavalerie :
4e régiment de cuirassiers (2 escadrons)
  • Artillerie :
15e régiment d'artillerie de campagne (1 groupe)
27e régiment d'artillerie de campagne (1 groupe)
41e régiment d'artillerie de campagne (1 groupe)
  • Génie :
1er régiment du génie (compagnie 22/17)
3e régiment du génie (compagnie 1/13 et 1/24)

EOCA

  • Régiments d'infanterie (rattachés au 10e CA) :
241e régiment d'infanterie
270e régiment d'infanterie
  • Cavalerie (rattachée au 10e CA) :
13e régiment de hussards
  • Artillerie (rattachée au 10e CA) :
50e régiment d'artillerie de campagne (4 groupes)
  • Génie (rattaché au 10e CA) :
6e régiment du génie (compagnies 10/3, 10/4, 10/16, 10/21)
  • Autres (rattaché au 10e CA) :
10e escadron du train des équipages militaires
10e section de secrétaires d'état-major et du recrutement
10e section d'infirmiers militaires
10e section de commis et ouvriers militaires d'administration

Changements au cours de la guerre

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Historique

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Combats vers Boissy-le-Repos, Soizy-aux-Bois, Le Thoult-Trosnay, Corfélix et Bannay.
À partir du , poursuite par Bergères-lès-Vertus et Épernay, jusque sur le front Prunay, fort de la Pompelle aux abords est de Reims.
  • 13 -  : engagé dans la 1re bataille de l'Aisne. Combats devant le fort de la Pompelle, le prise du fort.
  • 18 -  : retrait du front ; mouvement vers la région nord ouest de Reims. Engagé à nouveau dans la 1re bataille de l'Aisne vers la Neuvillette et les Cavaliers de Courcy, puis rassemblement dans la région de Châlons-sur-Vesle.
  • -  : mouvement vers la région de Verberie. À partir du , transport par V.F. dans la région d'Amiens puis mouvement vers le nord.
  • 2 -  : engagé dans la 1re bataille d'Artois, combat vers Neuville-Vitasse et Mercatel.
  • -  : stabilisation et occupation d'un secteur vers Blangy-sur-Ternoise, Berles-au-Bois.
 : attaque allemande.
 : secteur étendu à gauche, vers la Maison Blanche.
 : attaque française sur Saint-Laurent-Blangy.
 : front étendu à gauche au-delà d'Écurie, le , front ramené à la Maison Blanche.
 : front à nouveau étendu à gauche au-delà d'Écury.
 : légère réduction à gauche sur Écurie, puis le 1er mai jusqu'à Roclincourt.
 : engagé dans la 2e Bataille d'Artois, combat vers Saint-Laurent-Blangy.
 : occupation d'un secteur entre Écurie et le sud de Roclincourt.
 : combat dans le secteur.
 : réduction du secteur à droite au nord de Roclincourt, le extension à gauche jusqu'au cimetière de Neuville-Saint-Vaast.
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Conty. À partir du , transport par V.F. dans la région de Givry-en-Argonne.
  • -  : mouvement vers le front, puis occupation d'un secteur à partir du en Argonne occidentale, dans la région Four-de-Paris, Aisne.
 : attaque allemande sur la Harazée.
 : partiellement engagé dans la 2e bataille de Champagne, entre Servon et l'Argonne, puis guerre des mines.
 : secteur étendu à droite vers Parvillers-le-Quesnoy.
 : secteur étendu à gauche jusqu'à la route Lihons, Rosières-en-Santerre.
 : limite gauche portée entre Lihons et Vermandovillers.
 : secteur à droite réduit vers Maucourt.
À partir du , engagé dans la bataille de la Somme, attaques françaises les 4 (prise de Chilly), 5,  ; les 10, 11, et (prise de Pressoire). Organisation des positions conquises.
 : contre-attaque allemande. Organisation des positions conquises.
combats violents vers le Casque et le Téton ; le , prise du Mont Cornillet.
  • -  : transport dans la région de Verdun et occupation d'un secteur des Hauts-de-Meuse, vers Damloup et le bois Loclont.
 : secteur étendu à droite vers Maizey.
-  : secteur réduit à gauche vers Haudiomont. En mars et avril, nombreuses actions locales.
  • -  : retrait du front ; le transport par V.F. vers Verberie ; repos. Le transport par camions à Breteuil et à partir du occupation d'un secteur devant Montdidier, vers Grivesnes, Ayencourt.
 : extension du front à gauche à l'est d'Ainval.
 : attaque allemande vers Mesnil-Saint-Georges.

Rattachement

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13 -
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Entre-deux-guerres

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En 1922, il engage une division de marche dans les grandes manœuvres de l'ouest à Coëtquidan, les premières depuis la guerre[1].

Seconde Guerre mondiale

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Drôle de guerre

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Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le Xe corps d'armée du général Pierre-Paul-Charles Grandsard constitue l'aile gauche de la 2e armée du général Huntziger. En , il se compose principalement des 55e et 71e divisions d'infanterie (DI), toutes deux de série B. Cette dernière est ce mois-là placée en réserve d'armée et remplacée par une division d'active, la 3e division d'infanterie nord-africaine (3e DINA)[2]. Dans son ensemble, le Xe CA n'est pas concerné par les plans d'intervention en Belgique mais son groupe de reconnaissance de corps d'armée doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne avec la 5e division légère de cavalerie et le corps d'armée est susceptible de fournir trois compagnies et demi de génie à cette même division, quelques éléments de ses divisions d'infanterie doivent également prendre part à la manœuvre[3].

La 55e DI occupe la Meuse de Pont-à-Bar (Donchery) au confluent du canal des Ardennes (avec à sa gauche la 102e division d'infanterie de forteresse de la 9e armée) jusqu'au confluent du fleuve avec la Chiers, en renforcement du 147e régiment d'infanterie de forteresse (sous-secteur de Sedan, du secteur fortifié de Montmédy). Ensuite, le front est tenu par la 3e DINA car le sous-secteur de Mouzon est jugé plus sensible par le commandement que celui de Sedan, la mission principale dévolue à la 2e armée étant d'empêcher un éventuel enveloppement de la ligne Maginot[4]. La ligne à tenir par cette division en renforcement du 136e régiment d'infanterie de forteresse suit la Chiers, en profitant de sa rive sud abrupte, de la Meuse jusqu'à La Ferté-sur-Chiers, où commence le secteur du XVIIIe corps d'armée (ouvrage de La Ferté)[2].

Pendant la drôle de guerre, le secteur que le Xe CA occupe n'a pas été évacué et la vie militaire se mêle avec celle des civils, non sans poser de problèmes (notamment, les champs continuent à être cultivés), empêchant la préparation des destructions qui doivent être mises en œuvre sur la rive droite de la Meuse – Chiers en cas d'attaque allemande en Belgique[5]. Les travaux de fortifications sont également perturbés[5].

Bataille de France

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Composition

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Divisions

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Au  :

Au  :

À partir du 5 au , articulé sur la Somme, le Xe corps d'armée sera constitué par les 4e DIC, 16e & 24e DI. À ces dates, les 12e groupe de reconnaissance de corps d'armée et 110e régiment d'artillerie lourde coloniale hippomobile qui comptaient parmi les éléments organiques de ce Corps Armée lui avaient été soustraits et subordonnés à d'autres commandements. À l'inverse, le 12e bataillon de chars de combat lui avait été rattaché ainsi que le 183e régiment d'artillerie lourde à tracteurs (moins son IIe Groupe) dont 2 groupes (les III & IV) appuyaient déjà la 16e DI, laissant le I au C.A. depuis le 1er juin. Sont tous mis à disposition du Corps d'Armée le .

Le , par ordre du général Pierre Héring, commandant l'Armée de Paris, la 4e division cuirassée de réserve, commandée par le général de Gaulle, lui est rattachée.

Éléments organiques de corps d'armée

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Source : Mary 2009, p. 440-441.

Cavalerie

Infanterie

  • 610e régiment de pionniers

Artillerie

Services

  • 10e parc d'artillerie de corps d'armée
    • 110e compagnie d'ouvriers d'artillerie
    • 110e section de munitions d'automobile

Génie (& Transmissions - branche de l'arme du Génie) Compagnies de Sapeurs-Mineurs 110/1 & 110/2 Compagnie d'Equipage de Ponts 110/16 Compagnie de Parc du Génie 110/21

Compagnie Télégraphique 110/81 Compagnie Radiotélégraphique 110/82 Détachement Colombophile 110/83

Train

  • compagnie automobile de quartier général 260/44
  • compagnie automobile de transport 360/44

Intendance

  • groupe d'exploitation 110/4
  • compagnie de ravitaillement en viande 210/4

Service de Santé - Groupement d'Ambulances de Corps d'Armée : 10e Ambulance Médicale de Corps d'Armée 210e Ambulance Chirurgicale Légère de Corps d'Armée 10e Groupe Sanitaire de Ravitaillement de Corps d'Armée 10e Section d'Hygiène Lavage et Désinfection

Forces aériennes

  • groupe aérien d'observation 510
  • 10/152e section de parc d'aérostation

Notes et références

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  1. « Le programme des manœuvres de Coëtquidan », L'Ouest-Éclair, no 7613,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  2. a et b Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 25.
  3. André Bikar, « La campagne de mai 1940 en Belgique : la 5e division légère de cavalerie en Ardenne, du 10 au 12 mai », sur atf40.fr (consulté le ).
  4. Ruby, Sedan, terre d'épreuve, cité par Mary 2009, p. 27. Le général Ruby était alors le chef d'état-major de la 2e armée.
  5. a et b Bruno Chaix, En mai 1940, fallait-il entrer en Belgique ? : décisions stratégiques et plans opérationnels de la campagne de France, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies » (no 35), , 349 p. (ISBN 2-7178-4149-0), p. 142-143.

Sources et bibliographie

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  • Service historique de l'armée de terre, Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918, Troyes, Imprimerie « la Renaissance », , 691 p., (BNF 35127448).
  • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).

Liens externes

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