117e régiment d'infanterie (France)

Le 117e régiment d'infanterie (117e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 117e demi-brigade de première formation.

117e Régiment d'Infanterie
Image illustrative de l’article 117e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 117e Régiment d'Infanterie

Création 2 avril 1794
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Le Mans
Ancienne dénomination 117e demi-brigade d'infanterie de ligne
Devise En avant, toujours en avant
Inscriptions
sur l’emblème
Tudela 1808
Saragosse 1809
Lérida 1810
Tarragone 1811
Verdun 1916
Les Monts 1917
La Marne 1918
Mézières 1918
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres guerres napoléoniennes
guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Guerre d'Algérie
Batailles Siège de Paris
Bataille de Champigny
Deuxième bataille du Bourget
Bataille de Buzenval
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une étoile de vermeil
1939-1940
une citation à l'ordre de l'armée.
Commandant historique colonel Yan de Lanlay

Création et différentes dénominations

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Colonels et chefs-de-corps

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Il y eut 53 chefs de corps dans l'histoire du régiment[1] :

  •  : Chef de brigade Daurier
  • de 1796 à 1808 le no 117 est vacant
  •  : colonel Louis Benoît Robert
  • -2e semestre 1814 : Colonel Jean François de Sales Matis[2]
  • de 1814 à 1872 le no 117 est vacant
  •  : Lieutenant-colonel Montaru
  • -  : Lieutenant-colonel Galland
  • - colonel Godefroy de Waldner de Freundstein
  • 1877 - colonel Frandin de Liniéres
  • 1880 - colonel Paul Edouard Arnoux[3]
  • 1880 - colonel Hugot
  • 1884 - colonel Voutey
  • 1887 - colonel Jules Pierre Marie Prudence Jollivet[4]
  • 1889 - colonel Jacques Joseph Vincent Varloud[5]
  • 1890 - colonel Chaumont
  • 1895 - colonel Sébastien Marie René Terrillon
  • 1895 - colonel Boutan
  • 1903 - colonel Gens Alfred Séraphin Barrès
  • 1909 - colonel Chenot
  • 1913 - colonel Jullien
  • - Lieutenant-colonel du Paty de Clam
  • - Lieutenant-colonel Bizard
  • - colonel Pageot
  • - Lieutenant-colonel Verignon
  • - Lieutenant-colonel Guitton
  • - Lieutenant-colonel Bernard
  • - colonel Passerieux
  • - colonel Lagarde
  • - colonel Beringer
  • - colonel Reboulleau
  • - colonel Dutreux
  • - colonel Boutignon
  • - colonel Haga
  • 1938 - colonel Boyer
  • - colonel Chalon
  • - commandant Cordonnier
  • - Lieutenant-colonel Geromini
  • - Lieutenant-colonel Lemaigre
  • - Lieutenant-colonel Saut
  • - colonel Pechaudra
  • - colonel Pin
  • - colonel de Froment
  • - colonel Faig
  • - Lieutenant-colonel Desbiens
  • - Chef de bataillon Berthaud (117e B.I)
  • - Lieutenant-colonel Coudurier
  • - - colonel de Badts de Cugnac
  • - colonel Bahezre de Lanlay *Yan de Lanlay
  • 1970 - Lieutenant-colonel Petit
  • 1975 - colonel de Quatrebarbes
  • 1979 - - Lieutenant-colonel Daunay
  • - - colonel Degan
  • - - colonel de Montesson
  • - - Lieutenant-colonel Loridan

Historique des garnisons, combats et batailles du 117e RI

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117e demi-brigade de première formation (1794-1796)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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La 117e demi-brigade d'infanterie de première formation est formée le 26 germinal an II () à Nice, quartier général de l'armée d'Italie, de l'amalgame des :

Elle est placée dans la division Mouret de l'aile droite, aux ordres de Masséna, et est commandée par le chef de demi-brigade Daurier.

L'armée d'Italie occupait alors dans le Var et le comté de Nice une ligne allant de Colmars et Entrevaux par Briglio à la Méditerranée.
L'année piémontaise tenait vis-à-vis d'elle les sommets et les passages des Alpes, et couvrait la route de Nice à Turin, en s'avançant dans la vallée de la Roya jusqu'à Saorge qu'elle avait retranché.

Le général en chef du Merbion reçut l'ordre de reprendre les hostilités suspendues pendant l'hiver et de préparer une expédition qui serait chargée de tourner par la droite la position de Saorge, après s'être emparée d'abord d'Oneglia, cette ville était le seul port qui restait au Piémont pour communiquer avec l'île de Sardaigne et avec la flotte anglaise qui lui fournissait des subsides; elle servait en outre de refuge aux corsaires qui entravaient le cabotage entre Gênes et les ports du midi de la France.

Le lendemain de sa formation, la 117e demi-brigade se rendait à Menton pour faire partie de l'expédition ordonnée, et dont le commandement avait été confié à Masséna.
Le 6 avril, les troupes expéditionnaires se mirent en mouvement sur plusieurs colonnes. Le général Mouret, qui dirigeait la colonne de droite dont faisait partie la 117e, marcha sur Vintimille et vint coucher à Bordighera. Les représentants du peuple Robespierre jeune, Saliceti et Bonaparte accompagnaient la colonne.
Le 7 avril, le général Mouret continua sa marche en longeant la côte et arriva le 8 avril devant Oneglia. Les Piémontais occupaient en avant de la ville les hauteurs retranchées de Sainte-Agathe. On parvint, malgré les difficultés du terrain, à établir quelques pièces qui foudroyèrent les retranchements ennemis et permirent à un bataillon précédé d'éclaireurs de gravir les hauteurs et d'en repousser les défenseurs après une courte fusillade. Cet avantage obtenu, le général Mouret envoya des détachements fouiller les bois et la vallée, et partageant sa division en deux colonnes, il se mit à la tête de la première pour attaquer Oneglia de front, tandis que la seconde manœuvrait pour couper la retraite à sa garnison. Le feu de la ville ne fit qu'accélérer la marche des colonnes, qui y pénétrèrent presque sans pertes et forcèrent les Piémontais à se replier sur Ormea en abandonnant 12 pièces d'artillerie et des magasins de subsistances.
Le 9 avril, la 117e, après avoir laissé un bataillon à Oneglia, se dirigeait sur Pieve di Teco, où elle rejoignait Masséna qui y avait donné rendez-vous à toutes ses troupes.
Quelques jours plus tard Masséna franchissait les Alpes, descendait dans la vallée du Tanaro et s'emparait de Ponte di Nava (it), le 16 avril. Cette position, clef de la vallée du Tanaro, qui était très importante, avait été retranchée et était défendue par 2 500 Autrichiens. Attaqué, malgré les difficultés du terrain, avec la plus grande vigueur, l'ennemi eut à peine le temps de se défendre et de faire usage de son artillerie, il fut culbuté sur Ormea où l'on entrait le 17 avril et où l'on ramassait 400 prisonniers et plusieurs pièces de canon. Le lendemain l'on poussait une pointe jusqu'à Garessio qui ouvrit ses portes à la première sommation. Des approvisionnements considérables et de toute nature y tombèrent au pouvoir de l'armée. L'attaque générale de la ligne de Saorge ayant été fixée pour la fin d'avril, Masséna fit évacuer Garessio et Ormea, et vint prendre ses positions de combat. Pendant qu'avec l'aile droite il allait faire effort sur la gauche ennemie en prenant Briga Alta pour objectif, le centre devait attaquer de front par Breglio, et l'aile gauche opérer dans la vallée de la Vésubie, vers les montages d'Inferno et de Rauss.
Le 26 avril, les colonnes d'attaque étaient toutes prêtes et à leur poste. Masséna occupait le mont Tanardo avec le 5e bataillon de grenadiers, les 1er et 2e bataillons de la 117e aux ordres du général Brûlé et le 1er bataillon de la 3e légère, les 1er et 2e bataillons de la 118e aux ordres du général Hammel.
Les Piémontais s'étaient avancés sur les hauteurs de la Marta et commençaient à se retrancher à portée de fusil de nos avant-postes. Le général Brûlé reçut l'ordre de les en chasser, l'ennemi déploya toutes ses forces pour soutenir ses travailleurs, et l'affaire devint des plus vives. Mais tous ses efforts furent inutiles; il ne put se maintenir dans cette position et dut se retirer, laissant plus de 20 morts sur le terrain.
Le lendemain toutes les colonnes s'ébranlèrent à la même heure pour une attaque générale. Le général Brûlé traversa la montagne de la Marta, la côte de Sainte-Catherine, et réunissant ses efforts à ceux de la 118e, se porta contre une grande redoute ennemie située sur le mont Nave ou la Fel, à gauche du col Ardente, qui fut enlevée.

Le 3 mai, la 117e demi-brigade fut enlevée à la division de droite et appelée à Nice d'où elle partit pour Toulon, pour faire partie d'un corps de débarquement que l'on devait envoyer au secours de Bastia assiégé par les Anglais. La capitulation de cette ville, arrivée quelques jours après, suspendit l'expédition.

Le 24 mai, le bataillon de Montélimar et les 10e et 11e bataillons de la Drôme étaient encadrés dans la « 117e » et portaient sa force à 3 235 hommes. La 117e revint à Nice le 16 juin, après avoir laissé en route le 3e bataillon pour occuper les îles de Lérins (Sainte-Marguerite et Saint-Honorat). Le 1er bataillon restait à Nice, et le 2e bataillon était divisé entre Villefranche et Monaco.

Le 5 décembre 1794, les trois bataillons de la 117e quittent Monaco, Villefranche, Nice et l'île Sainte-Marguerite, et sont dirigés sur Toulon où ils sont cantonnés dans les villages voisins.

Le 13 mars 1795, la 80e et la 117e, sont mises à la disposition du général Bizanet nommé commandant de place de Toulon, pour maintenir l'ordre et la tranquillité de la ville contre des projets factieux.
Le 3 et le 5 juillet 1795, la demi brigade se trouve aux combats de Termini et de Viozenna (it).
Le 5 juillet 1795 elle se trouve au combat de la Rocca-Barbena (it)
Le 24 août elle participe au combat de Limone
Les 24 et 25 novembre, la demi-brigade participe à la bataille de Loano
Le 19 septembre, elle se trouve au combat de Borghetto
Le 19 septembre elle combat à Castellaro
Les 22 et 23 novembre, la demi-brigade participe à la bataille de Loano
Le 26 novembre, elle est aux combats de Garessio et de Spinarda (it)

Les premiers mois de 1796 furent employés à mettre à exécution les ordres du Directoire qui, par arrêté en date du 6 janvier 1796, avait réduit le nombre de demi-brigades à 110 et celui des demi-brigades légères à 30.
La force de l'armée d'Italie ayant en même temps été fixée à 14 demi-brigades de ligne et à 2 légères, les demi-brigades primitives durent être fusionnées ensemble pour former les nouveaux corps, dits demi-brigades de deuxième formation.
Les 70e, 117e et 152e demi-brigades de première formation, appelées par le sort à former un de ces corps, étaient amalgamées le 16 mars 1796 et constituaient la 75e demi-brigade de deuxième formation.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1796 la 117e demi-brigade n'est pas reformée. Le numéro disparait jusqu'en 1808.

117e régiment d'infanterie de ligne (1808-1814)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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 : Création du 117e régiment d'infanterie de ligne à Haro en Espagne avec les 9e et 10e régiments provisoires de l'armée d'Espagne.

Le , le 117e régiment d'infanterie de ligne est licencié, et conformément à l'article 5 de l'ordonnance du 12 mai 1814 :

Son numéro reste vacant jusqu'en 1870

117e régiment d'infanterie de ligne (1870-1871)

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Siège de Paris

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Par décret du gouvernement de la Défense nationale en date du 28 octobre, prescrivant que les trente neuf régiments de marche d'infanterie prendront la dénomination de régiments d'infanterie de ligne et les porteront numéros 101 à 139, le 17e régiment de marche devient le 1er novembre 1870 le 117e régiment d'infanterie de ligne.
Il fait partie de la 2e armée de Paris, 2e corps d'armée, 1re division, 2e brigade.

Le 20 novembre, le lieutenant-colonel Galland est nommé au commandement du régiment.
Le 27 novembre, le 117e quitte Clichy, traverse Paris, en sort par la porte de Saint-Mandé et vient camper entre cette ville et Charenton, en arrière du bois de Vincennes.
Le 29 novembre, il part de Saint-Mandé à trois heures du matin, pour aller passer la Marne en avant de la redoute de la Faisanderie, mais une crue de la rivière ayant empêché d'établir les ponts de bateaux, la division regagne son camp, qu'elle lève à midi, pour aller bivouaquer dans les bois, tout près de Nogent-sur-Marne.
Le 30 novembre, c'est de là que part le 117e de ligne par la grande route de Strasbourg, pour passer la Marne à Créteil, au Moulin-Neuf. Ce jour même, la division est appelée à faire une diversion sur Montmesly, près de Bonneuil, pendant que l'armée attaque Champigny et Brie-sur-Marne.
Au combat de Montmesly, livré par la division Susbielle, le 117e, qui a quitté Créteil vers neuf heures du matin, se présente avec une ligne de bataille formée en colonnes de division. Le 1er bataillon est à gauche de la route de Bâle et forme l'extrême gauche de la division. Le 2e bataillon à droite, sa gauche appuyée à la route et le 3e bataillon sur les pentes de la hauteur, formant la droite de la ligne. Lorsque l'artillerie a fortement battu les hauteurs de Montmesly, le 117e se porte en avant avec toute la division. Le 1er bataillon enlève les retranchements de l'ennemi et le petit bois à gauche de la roule de Bâle, le 2e bataillon s'empare d'une barricade qui coupe la route, et le 3e bataillon agit contre la tranchée ennemie qui borde la crête du plateau. La 1re brigade, qui occupe la droite de la ligne de bataille, menacée sur son flanc droit d'un mouvement tournant par les troupes prussiennes qui arrivent en toute hâte de Versailles au carrefour Pompadour, est obligée de reculer. Le 117e, sur le point d'être complètement tourné lui-même sur son flanc droit, attaqué sur son flanc gauche par les Wurtembergeois, du côté de l'île Barbière, se conforme au mouvement général de retraite et rentre en bon ordre à Créteil et campe à l'endroit où il s'est massé le matin. Dans cette rude journée du 30 novembre 1870, le 117e régiment de ligne a eu 487 sous-officiers, caporaux et soldats tués, blessés ou disparus.

Le 2 décembre au malin, le 117e, marchant au canon, quitte Créteil, repasse la Marne au Moulin-Vieux et à Joinville-le-Pont, se porte sur Champigny et relève dans le village le 42e de ligne, qui venait d'être cruellement éprouvé. Il combat jusqu'à la nuit, de maison en maison, en perdant 3 hommes sont tués et 16 hommes blessés.
Le lendemain, toute l'armée, menacée par des renforts imposants de l'ennemi, repasse la Marne à la faveur d'un brouillard épais.
Le régiment quitte ses positions, bat en retraite en échelons par bataillon, franchit la rivière et regagne son camp de Saint-Mandé. Le 5 décembre, il est logé dans les maisons de là ville. Le 7 décembre il traverse Paris, de la porte de Charenton à celle de Clichy, et va prendre cantonnement dans Levallois-Perret.

Le 21 décembre, il part d'Aubervilliers par la route de Flandre, tourne le fort et vient à travers champs se masser derrière la ferme du Petit-Drancy, pendant que les marins et le 134e régiment d'infanterie attaquent sans succès le Bourget, il assiste en réserve au combat. Le soir il bivouaque sans feu, par 15 degrés de froid, à la Croix-de-Flandre.

Le 22 décembre, le 117e est cantonné à Aubervilliers et fournit jusqu'au 25 décembre des travailleurs aux tranchées en avant de la Croix-de-Flandre.
Le 26 décembre il revient à Levallois-Perret.
Le 27 décembre, il est rappelé précipitamment à Aubervilliers par le bombardement des forts de l'Est, et reste cantonné dans ce village jusqu'au 17 janvier 1871, fournissant des compagnies de corvée et des bataillons de garde aux tranchées du Bourget.

Le 17 janvier 1871, le 117e retourne à son cantonnement de Levallois-Perret, pour en repartir le 19 et se rendre à Rueil par le pont du chemin de fer d'Asnières, Courbevoie et Nanterre. Au sortir de cette dernière ville, il longe le chemin de fer de Saint-Germain et prend position près de la station de Rueil, formant l'extrême droite de notre ligne de bataille.
Le 1er bataillon et les deux premières compagnies du 2e bataillon occupent les maisons qui de Buzenval bordent le chemin menant de Rueil à la station du chemin de fer. Les quatre autres compagnies du 2e bataillon restent en soutien auprès d'une batterie d'artillerie, et le 3e bataillon, tout entier en réserve, s'abrite dan une tranchée naturelle. Au combat de Montretout, le 117e a 2 hommes tués et 7 blessés.

Le 20 janvier, à deux heures du matin, le régiment quitte ses positions et revient à Levallois-Perret.

Le 22 janvier, il est de piquet contre l'émeute au palais de l'Industrie.

Le 29 janvier, le régiment rentre dans Paris par suite de l'armistice, pour être baraqué à Courcelles-Wagram.

Le 14 février, le 117e verse ses armes en vertu des clauses de la convention du 28 janvier, les officiers conservent leurs sabres.

Le 15 mars, il part à pied pour Évreux avec quatre jours de vivres, en passant par Saint-Germain, Mantes, Pacy-sur-Eure.

Le 24 mars 1871, le régiment est licencié et son personnel est versé dans le 17e régiment d'infanterie à Foix.

Dans la campagne de 1870-1871 contre l'Allemagne, le 117e régiment d'infanterie de ligne a pris part à six combats livrés sous Paris : Châtillon, Bagneux, Montmesly, Champigny, le Bourget et Montretout.
Ses pertes par le feu s'élèvent à 30 officiers et 671 sous-officiers, caporaux et soldats tués, blessés ou disparus.

117e régiment d'infanterie de ligne (1872-1882)

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De 1872 à 1914

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Le le 117e régiment d'infanterie de ligne est créé à partir du 17e régiment d'infanterie provisoire.

Le 1er juillet, le 4e bataillon part pour Saint-Cloud et le 16 septembre les quatre dernières compagnies de ce bataillon sont formées.

Le 12 mars 1872, le 4e bataillon quitte la garnison de Saint-Cloud et va s'installer au camp de Saint-Germain. Le 10 juillet, le régiment, fort de trois bataillons, assiste à la grande revue passée sur l'hippodrome de Longchamp en l'honneur du shah de Perse Nassereddine Shah.

Un décret du 28 septembre 1873 ayant organisé l'année en 18 corps pour la France et un pour l'Algérie, et un décret du 29 septembre ayant ordonné la formation de 18 nouveaux régiments d'infanterie pour porter à 8 le nombre de régiments de chaque corps d'armée. Le 117e est classé dans le 4e corps d'armée, aux ordres du général Deligny[6].
Quelques jours après, les deux premiers bataillons viennent occuper la partie de l'enceinte comprise entre les bastions 17 et 29 (Ménilmontant, Belleville, La Villette). Le 3e bataillon et le dépôt restent au camp de Saint-Germain.

En 1881 le 2e bataillon participe à la campagne de Tunisie.

Le , le 2e bataillon est présent en Algérie, il s'installer au camp de l'Isly qu'il quitte en 1884.

Le , les autres bataillons et le P.C. du régiment sont présents au Mans où le régiment s'établit, de façon stable, à partir de 1900.

A la fin 1899, le 117e qui permutait régulièrement avec le 104e en sa garnison du Mans est définitivement attaché à la Sarthe avec un bataillon détaché à la Flèche.

117e régiment d'infanterie

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insigne de béret d'infanterie
Liste des affectations au régiment[1]

Virton, Harnoncourt, Lamorteau (Belgique), Dun, Montigny-devant-Sassey, la Première bataille de la Marne, de la Marne à la Somme Carlepont, Le Quesnoy en Santerre (La Marne), Carnoy et Montauban de Picardie (La Somme).

  • baptême du feu pour le 117e RI le [1]:
  • Le 117e RI et le 115e, formaient la 16e brigade. La 16e brigade et la 15e brigade (124e R.I, 130eR.I) formaient la 8e division d'infanterie (8e DI). La 8e DI et la 7e formaient le 4e corps d'armée (4e CA) de la IIIe armée.
  • Le 117e RI a connu le baptême du feu le à Houdrigny (Belgique) près de Virton. Le petit cimetière militaire d'Houdrigny mérite une visite.
  • la veille du combat d'Houdrigny, le , le 117e RI devait cantonner à proximité de Vittarville (où se trouvait le 124e R.I) et de Delut le (115e R.I). La 8e DI se mit en marche, et en fin d'après-midi le 117e RI atteignit Virton et Saint-Mard.

Du au de violents combats opposent le 4e Corps d’Armée Française aux troupes allemandes. Parmi les régiments français, les 115e, 117e, 317e et 315e régiments d’infanterie, composés de Sarthois, venus soit de Mamers (115e et 315e - réserve -) et du Mans (117e et 317e). Du Mans, ils vont à Virton en Belgique où le , ils reçoivent le baptême du feu. Puis c'est la retraite vers Dun-sur-Meuse (combats de la ferme Jupille et de Doulcon). Pour le 117e RI, ce sont les combats de Montigny Sainte-Félicité le , de Carlepont les 16, 17 et , de Caisne, Gutz, Hesdin, Roye, Liancourt, Etlon Fonchette, Goyencourt et La Cambuse. Après une attaque infructueuse sur Andechy, la zone de combat atteint Quesnoy-en-Santerre. Le 29, l’ordre est donné par le colonel Jullien d’enlever d’assaut Quesnoy-en-Santerre. Les 117e et 317e d’infanterie, ainsi que des éléments du 315e, s'attellent à la tâche, mais devant l'étendue des pertes, ne peuvent que s'arrêter à la route d'Amiens. Ce n'est que le surlendemain qu'ils prendront le village, à la baïonnette, après des corps à corps effroyables, obtenant, par son héroïsme, un ordre du colonel Jullien : "Merci à tous, du plus profond du cœur. Une fois de plus le 117e a justifié sa devise : En avant, toujours en avant !"

  • Témoignages[7].

Le sergent Georges Lebourdais de la 12e compagnie du 117e RI

« Le 21 au soir, nous sommes arrivés à Virton et nous avons été accueillis avec enthousiasme par la population. Nous avons cantonné “au séminaire” dans des lits. C'était bon après des cantonnements dans la paille ! Les habitants nous ont signalé que les Allemands étaient sur les crêtes, qu'ils avaient repéré le terrain les jours avant, qu'ils venaient au ravitaillement dans la ville. Le 22 au matin, rassemblement sur la place les habitants nous apportent des vivres, pain, beurre, café. »

Le soldat Auguste Hervé de la 10e cie du 117e RI

« J'ai été blessé vers 2h de l'après-midi. Nous avions mis baïonnette au canon. Je suis tombé nez à nez avec un Allemand aussi surpris que moi. Il se sauve et se plaque au sol. Des mitrailleuses tirent. Je reçois une balle dans la cuisse. Un soldat m'a apporté à boire durant la nuit. Le dimanche matin, j'ai vu 3 ou 4 uhlans venant d'Houdrigny et se dirigeant vers Virton. J'avais toujours mon Lebel à côté de moi et l'idée m'est venue de tirer… Plus tard, j'ai vu des charrettes et des hommes qui chargeaient les blessés et les morts. J'ai fait signe. Deux civils m'ont renversé sur un brancard et ils m'ont porté jusqu'à Houdrigny… »

Champagne Perthes les Hurlus, Souain, La Main de Massiges.

Verdun ( au ). En Champagne ( au ), la butte du Mesnil.

En Champagne le - les Monts, Casque, Mont Cornillet, Saillant Vidalet… Le régiment quitte ces positions le .

le la Seconde bataille de la Marne, entre Épernay et Château Thierry le village de Tincourt (ces combats vaudront au régiment d'être cité à l'ordre de l'armée), de la Champagne à la frontière, Mézières, Charleville ainsi que les faubourgs nord sur la rive de la Meuse.

Le à Charleville, le général Guillaumat, commandant la Ve armée, remet la croix de guerre 1914-1918 au drapeau du 117e. Par la décision en date du du Maréchal Pétain, commandant en chef des armées de l'est cite le régiment à l'ordre de l'armée, le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 lui est en outre accordé par ordre no 139 F.

Entre-deux-guerres

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  • 15 au  : retour glorieux du 117e RI au Mans.

Le , le régiment commandé par le Colonel Lagarde quitte Le Mans dans la soirée pour rejoindre sa zone d'occupation dans la Ruhr. il débarque le 19 à Recklinghausen à 20 km au nord-ouest de Dortmund où il est chargé de la garde de divers postes dans le cadre des missions de la 47eDivision. De 1925 à 1928 le régiment comprend au Mans, caserne Chanzy, l'état-major, la C.H.R., les 1er et 2e Bataillons. À Mamers, le 3e Bataillon (caserne Gaulois).

Le , le régiment compte : 58 officiers, 210 sous-officiers, 1 395 caporaux et soldats, 1 603 hommes au total.

Seconde Guerre mondiale

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La mobilisation générale intervient le . Le dans les Ardennes, le au dans l'Aisne, le au sud-ouest de Mézières en position de défensive. La 13e compagnie de pionniers est à Villiers-le-Tourneur avec le 1er bataillon. Les 1er et 3e bataillons seront détachés ultérieurement. Le en Lorraine et dans la Sarre, en Haute-Alsace le , dans la Somme le .

Théophile Marie Brébant, commandant le deuxième bataillon en 1939.

À la veille de la ruée massive des divisions de Panzer, le 117e RI occupait les positions suivantes au sud-sud-ouest de Péronne.

Dans la nuit du 4 et , l'artillerie allemande pilonne les positions françaises. L'attaque des blindés allemands débute à l'aube du  ; le 117e qui ne bénéficie de la protection d'aucun obstacle antichar naturel supporte presque tout le poids de l'attaque blindée axée sur Belloy, Estrées-Deniécourt, Berny-en-Santerre, Pressoir et Chaulnes.

Dès h 30, après un redoublement des tirs de l'artillerie, le 117e voit arriver sur lui les vagues d'assaut de trois divisions blindées dont une de réserve. Les chars bombardent, mitraillent puis dépassent nos fantassins qui voient apparaître les motocyclistes, puis les éléments portés débarquant au plus près. Entre deux vagues de chars, les Stukas lancent leurs bombes en piqué. Les points d'appui et les centres de résistance sont neutralisés un à un après la destruction des lisières des villages par obus incendiaires. Obligées d'abandonner leurs emplacements en flammes, épuisées, encerclées, mitraillées, manquant de vivres depuis plusieurs jours, les unités du 117e se rendront, à court de munitions: certaines ne pourront résister qu'une demi-heure, la majorité tiendra jusqu'à la fin de la journée, le reste capitulera le à l'aube. L'âpreté de la résistance opposée par le 117e vaut aux survivants emmenés en captivité l'hommage des Allemands : « Vos hommes ont combattu magnifiquement. »

Le 117e RI la 13e compagnie de pionniers et le 21e Bataillon d'instruction sont dissous à Saint-Yriex (Creuse) le .

« septembre 1939, déclaration de guerre, notre division la 19e dont mon régiment le 117e RI débarque à Rethel, cantonne à Hirson jusqu'au . Dirigé ensuite en Lorraine : Sarreguemines, Sarrebruck, un froid de moins 25 degrés nous oblige de scier la tambouille, le vin de glace, mission terminée le . Le , nous partons pour l'Alsace moins 23 degrés, 75 km à pied en 24 heures, le 117e RI s'installe à Ensisheim, Roggenhouse, Munchhouse. Un secteur important dont le terme est Mulhouse, confié à la 19e D.I. coups de main, corps franc de nuit chez l'ennemi. Ordre est donné d'abandonner la mission défensive sur le Rhin. Le au petit jour, notre division d'élite se porte sur la Somme. Renfort du 22e régiment de Marche de Volontaires Étrangers, sur notre aile droite sous le regard admiratif de son colonel qui s'exclame, « Regarder voir ces Bretons… Ces Normands quelle unité », l'Allemand recule de plusieurs kilomètres, nos ailes très accrochées n'ont pas suivi ayant atteint la route d'Amiens ordre est donné de stopper sous peine d'encerclement. Le une violente contre-attaque allemande sur le 2e bataillon tue en quelques instants près de cent cinquante de nos camarades dont notre lieutenant promu depuis peu capitaine. Gamelin généralissime est destitué en faveur du général Weygand espéré comme génial stratège. Ayant suivi le déroulement des opérations ordre est donné par lui, ne plus reculer, mourir sur place, afin qu'il lui soit possible de rattraper la situation. Depuis fin mai, les combats se font plus nombreux et violents soulevés du sol par les chutes d'obus, nous ne savons plus discerner s'ils sont français ou allemands. Le carnage trouve crescendo jour après jour ; le haut commandement allemand conscient de la valeur de ces unités françaises, met en place 190 divisions sur la Somme. Début juin, le ravitaillement en nourriture et armes se trouve anéanti, bien souvent par l'aviation ennemie, envoie au sol les rares chasseurs nous survolant. Ayant acquis la certitude que nous allons mourir, toute utilité des transmissions sont vaines. Quittant notre spécialité, chacun devient un combattant forcené, n'ayant pour objet faire mal à ceux d'en face. Les canons anti-char ne suffisent plus devant l'assaut des chars allemands (canons de l'artillerie fait avec nos 75 mm) une destruction incroyable chez les assaillants. Chaque tir détruit un matériel ennemi. Le , un camarade ayant perdu l'usage d'une jambe, va se faire broyer par une vague de chars. L'adjudant Sacleux, du 117e fonce à son secours, stupeur, les chars allemands stoppent laissant cet acte héroïque s'accomplir. Ils reviennent parmi nous, le blessé est mort pendant ce transfert. En ce jour, apocalyptique la densité des bombardements terrestres et aériens, marquent ciel et soleil, nous sommes imprégnés d'une tenace odeur de poudre. Ce soir…, une nuit claire de juin, laisse apparaître sur le sol de petites tertres, ce sont les survivants, qui iront au bout de l'impossible, ayant pour voisin un camarade abattu. Forte de l'extermination de nos unités, la plus forte armée mondiale en ce début de conquête. Nombre d'hommes soutenus par l'utopie, la propagande des chefs prestigieux, dotée d'une puissance en matériel inégalée guette le lever du jour, afin de porter l'estocade définitive. Peut-être quatre heures du matin, des rafales dissuasives, chars, mitrailleuses braquées sur nous. La poignée de survivants que nous sommes, plus les blessés, levons les bras afin de nous rendre. Pierre Daure un garçon ayant voulu résister jusqu'à la fin reçoit une balle entre les yeux. Désarmés, nous marchons parmi cette horde insensible, vers l'arrière front allemand. Rassemblés dans un champ, un colonel nous indique, les corps alignés, ceux que nous avons tués, dans un français impeccable, explique les pertes infligées, à son armée, nous dit que notre héroïsme, le fait nous considérer, division de fer, les honneurs nous sont rendus, au triste bilan du 117e 1 200 morts, un très grand nombre de blessés et prisonniers. La division a perdu en cet affrontement près de 8 000 soldats et officiers. L'âge était entre vingt deux ans et trente cinq ans, moi j'avais vingt quatre ans. Je ne sais pas en ces instants que cinq années de captivité sont à vivre (Stalag VIII C[9]), que d'autres risques restent à venir ! »


 : après reddition faute de munitions, le régiment est dissous à Saint-Yrieix dans la Creuse.

Après cinq années de guerre, création du 3e bataillon à Poitiers le avec des éléments du régiment F.F.I. Bir-Hakeim début à Angoulême et qui ont combattu les Allemands au nord de la poche de Rochefort en . Entretemps, ces éléments avaient provisoirement pris la dénomination de 1er bataillon du 107e R.I. le , puis celle du 3e bataillon du 80e R.I. le . Stationné à Saintes puis à la Rochelle et aux environs, le 3e bataillon du 117e RI part le pour Vincennes où il est dissous le .

Depuis 1945

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Reconstitué le , il part dès le en Algérie ; il y restera près de sept ans. Il appartient au 23e corps d'armée, 20e division d'infanterie.

Au cessez-le-feu du en Algérie, le 117e RI constitue, comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force locale. Le 117e RI forme une unité de la Force locale de l'ordre algérienne, la 462e UFL-UFO, composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie (Accords d'Évi an du ).

 : 6e dissolution du 117e dont les 1er et 2e bataillon sont intégrés au 41e R.I. au camp de la Lande d'Ouée et le 3e constituent une partie du 126e R.I. de Brive-la-Gaillarde.

Créé le par simple changement de dénomination du 2e bataillon du 41e R.I émanant lui-même du II/117e le .

Le 117e B.I devient le 117e régiment d'infanterie le et stationné au quartier Mac-Mahon de Rennes (P.C et C.C.S), et au camp de la Lande d'Ouée (1er et 2e compagnies. Groupement d'instruction).
 : dissolution la majeure partie de ses cadres et de ses unités serviront à la constitution du 41e RI d'un type nouveau.

Recréé en 1970 au Mans il devient régiment de réserve des forces du territoire il fait partie depuis cette date des unités mobilisables.

  • le drapeau rejoignant la caserne Chanzy au Mans.
  • Mis sur pied jusqu'en 1978 par le C.M 117 (caserne chanzy) le Mans.
  • Le le régiment entre dans la composition de la 109e division d'infanterie : division dérivée par la 9e division d'infanterie de marine.
  • Le 117e est composé à 85 % de réservistes, est, depuis 1979, basé au sein du 2e R.I.Ma corps dérivant. À la caserne Chanzy depuis 1980, il sera implanté au camp d'Auvours dans le courant de l'année 1990.
  • En 1986, la 109e DI est restructurée en 109e brigade de zone.
  • En 1992 dans le cadre du plan « Armée 2000 » en 109e brigade régionale de défense.
  •  : au quartier Foch de Rennes, le chef de corps du 117e le lieutenant-colonel Loridan remet le drapeau au général commandant la 109e brigade régionale de défense.
  •  : 8e dissolution officielle du 117e Régiment d'Infanterie.

Les anciens du 1er bataillon en Algérie.

Le samedi rassemblement au Mans des appelés et rappelés du 1/117e R.I qui sont partis de la caserne Chanzy le .
Cérémonie religieuse en l'église Saint-Pavin puis un dépôt de gerbes parc Théodore Monod (ancienne caserne Chanzy). Voir photos ci-dessous.



Inscriptions portées sur le drapeau du régiment

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Les noms de huit batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau, ainsi que l'inscription A.F.N[10],[11] :

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918


Décorations

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Le il reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. (par ordre no 139 F Maréchal Pétain)

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918.

  • Une citation à l'ordre du corps d'armée () (étoile de vermeil)
  • Une citation à l'ordre de l'armée () (palme)
  • Une citation à l'ordre de l'armée () (palme)

Citations obtenues par les unités du régiments :

  • Citation à l'ordre de l'armée pour la 2e compagnie ()
  • Citation à l'ordre de l'armée pour la 3e section de la 1re compagnie ()
  • Citation à l'ordre de l'armée pour la 6e compagnie (ordre général de la 4e armée)
  • 1939-1940 une citation à l'ordre de l'armée.

La devise du régiment est « En avant, toujours en avant ! ».


Insigne

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L'insigne du régiment est un écu ovale d'azur rayonnant à un aigle au vol abaissé de sable, posé sur une terrasse du même et chargé d'un écusson de pourpre au lion d'or. En bordure de cet écu se trouvent les inscriptions « 117e R.I. » et « en avant toujours en avant ».


Personnalités ayant servi au régiment

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Poème du régiment

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Poème du régiment[8]

Ayant servi l'Empire

Sous l'aigle de l'empereur

Illustrant ses drapeaux

La gloire de ses victoires

Austerlitz et Iéna

Puis bien d'autres encore

Lauriers dont la devise

Inscrite en lettres d'or

En avant toujours en avant

Aiglons sans le savoir

En brumaire trente sept

Plus grognons que grognards

Notre tissu civil

Cuirassait nos défenses

Au rougeoiement du feu

Le fer devient docile

Toucher le bon endroit

Cette tendre recrue

En inculquer l'honneur

Servant mère patrie

Que tous réapprenons

En devenant soldat.

Fait d'armes du régiment

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Lors de la campagne d'Espagne déclenchée par l'empereur en 1808 que le 117e, l'un des huit régiments napoléoniens engagés sur ce front, écrira les premiers pages de sa longue histoire. Le , en rentrant les premiers dans Saragosse face à des espagnols déchaînés que le 117e « gagnera » les fameux sigles que Napoléon Ier décernait à ses régiments d'élites.

Caserne du Mans

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La caserne Chanzy fut bâtie entre 1875 et 1878. Comme elle était implantée à la périphérie de la ville, des travaux furent entrepris dans l’année 1890 pour la relier au centre-ville. La rue Gambetta fut prolongée entre la place Saint-Pavin et la place semi-circulaire aménagée devant l'entrée de la caserne. De chaque côté de la grille d'entrée s'élevaient deux pavillons abritant la salle de garde et divers services. Trois corps de bâtiments enserraient la cour d'honneur. Abandonnée dans le courant de l'année 1990, un concours d'architecte fut lancé en 1999. La maîtrise d'ouvrage fut assurée par le Mans Métropole, la caserne fut démolie, hormis l'un des grands bâtiments qui a été réhabilité il accueille désormais des logements et une crèche. Puis les deux pavillons d'entrée ont été transformés en toilettes, bureaux (gardien) et salle d'exposition. À l'extérieur sur le mur de l'un des pavillons, en entrant dans le parc à droite se trouve actuellement les plaques commémoratives du 117e RI, de la Grande Guerre 1914-1918 de la Seconde Guerre mondiale 1939-1945 puis de la Guerre d'Algérie 1952-1962. Des paysagistes ont remodelé le site en un magnifique jardin public ouvert sur 2,1 hectares puis de 4 500 m2 de pelouse, quatre bassins d'eau et jets d'eau, il fut réalisé en 2001, sous le nom du Parc Théodore Monod, Il fut ouvert en avril 2002[12].Il est envisagé de mettre une plaque explicative sur l'existence du 117e RI sur ces lieux à l’entrée du parc.


Sources et bibliographie

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Notes et références

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Références

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  • Les ouvrages cités en bibliographie
  1. a b et c (Revue de l'organe de l'amicale des 115e, 315e, 117e, 317e, 271e RI fondée en 1915, dans les tranchées par le sergent R.Clain, du 115e, au secteur des marquis). Amicale du 117e RI (monsieur Pocard Michel) 31 rue Edgar Degas 72100 Le Mans .
  2. Biographie de la Moselle 1829 T3 p198
  3. Historique de la 23e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1840-1842), promotion des Cendre
  4. Jules Pierre Marie Prudence JOLLIVET, né à Arradon (Morbihan) le 28/10/1834
  5. Jacques Joseph Vincent VARLOUD, né le 27/12/37 à Pont de Beauvoisin (Isère)
  6. Historique de la 17e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1834-1836)
  7. ce sont des extraits de l'ouvrage de Jean Dauphin « 22 août 1914 - Bataille des Frontières » (2004)
  8. a et b ( Monsieur Robert Levêque dans la revue du 117 RI typographie Plon, 8 rue Garancière Paris librairie Plon. Reconnu comme "brave" par le Président de la République Monsieur Nicolas Sarkozy a reçu la Médaille militaire le 7 septembre 2008 à Fontainebleau).
  9. Stalag VIII
  10. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  11. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  12. (La vie Militaire dans la sarthe 1900-1920 (André Ligné, éditions Alan Sutton 8, rue du Docteur Ramon 37540 Saint-Cyr-Sur-Loire)

Articles connexes

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Liens externes

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