154e régiment d'infanterie (France)
Le 154e régiment d'infanterie (154e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 154e demi-brigade de première formation.
154e régiment d'Infanterie | |
Insigne régimentaire du 154e régiment d'infanterie de forteresse (1939). | |
Pays | France |
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Branche | Armée de terre |
Type | régiment d'infanterie |
Rôle | infanterie |
Garnison | Lérouville |
Devise | Je ne recule pas d'une semelle |
Inscriptions sur l’emblème |
Weissig 1813 Goldberg 1813 Argonne 1915 Champagne 1915 Verdun 1916 L'Aisne 1917 Le Matz 1918 |
Guerres | Campagne d'Allemagne Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de la Woëvre 1915 - Bataille de Champagne 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1917 - Bataille de Verdun |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes trois étoiles de vermeil |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1794 : 154e demi-brigade de bataille.
- 1796 : dissoute.
- 1813 : 154e régiment d'infanterie de ligne.
- 1814 : dissous.
- 1887 : 154e régiment d'infanterie.
- 1914 : à la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 354e régiment d'infanterie
- 1923 : dissous (traditions gardées par le 94e RI).
- 1939 : 154e régiment d'infanterie de forteresse.
- 1940 : dissous.
Colonels et chefs-de-brigade
modifier- 1794 : Chef-de-Brigade Adrien-Joseph Saudeur.
[…]
- 1813 : Colonel Jacques-François Ozilliau.
- 1813 : Colonel Louis-Guillaume-Joseph Chapuzet.
- 1897-1901 : Colonel Paul Koch*.
- 1905 : colonel L Gouy
[…]
- 1916-1917 : Lieutenant-colonel Eugène Chollet, Commandeur de la Légion d'Honneur. Mort pour la France, le 19 avril 1917, à Preuilly (51).
- 1918-1919 : Colonel Louis-René Viard - Colonel de l'Infanterie Coloniale, officier de la Légion d'honneur.
- 1939-1940 : Colonel Bourgeois.
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.
Historique des garnisons, combats et batailles du 154e RI
modifierRévolution française et Premier Empire
modifier- Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période :
- Officiers blessés ou tués en servant au 154e entre 1808 et 1814 :
- Officiers tués : 9
- Officiers morts de leurs blessures : 8, dont le général de brigade, officier de la Légion d'honneur Saudeur (Adrien-Joseph) ( - ).
- officiers blessés : 18, dont le colonel Ozilliau , et
- Officiers blessés ou tués en servant au 154e entre 1808 et 1814 :
Composition
modifier- 1794 : 154e Demi-Brigade de Bataille (formée des éléments suivants)
- 2e bataillon, 83e régiment d'infanterie.
- 1er bataillon, Volontaires de Valenciennes.
- 1er bataillon, Volontaires républicains de Paris.
- 1796 : Dissout et incorporé dans la 10e demi-brigade d'infanterie de ligne.
- 1813 : 154e régiment d'infanterie de ligne (formé des éléments suivants)
- 4e (Rhône et Loire), 20e (Ain et Doubs), 21e et 22e cohortes, Garde nationale.
- 1814 : dissous et incorporé dans les 37e et 45e régiments d'infanterie de ligne.
Batailles et combats
modifier- 1795 : Armée du Nord.
- 1796 : Armée des Côtes de l'Océan.
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- Mockern,
- Danning-Kow,
- Weissig,
- Wurschen,
- Lowenberg,
- Goldberg,
- Katzbach,
- Bataille de Drebnitz,
- Liebertwolkwitz
- 16-19 octobre : Bataille de Leipzig
De 1887 à 1914
modifier-
Section du 154e RI à Épernay, mai 1911.
-
Les élèves-caporaux du 154e RI, été 1911.
-
Officiers et sous-officiers de la 6e compagnie du 154e RI en manœuvres, probablement en 1913.
-
Portrait d'un sergent du 154e RI, 1913.
Le 154e RI, est formé le 1er octobre 1887 à 3 bataillons provenant des 41e régiment d'infanterie, 47e régiment d'infanterie et 70e régiment d'infanterie, à Commercy.
Première Guerre mondiale
modifierEn 1914 ; Casernement : Lérouville et Bar-le-Duc ; 6e Corps d'Armée, 79e brigade d'infanterie ;
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période :
- Officiers blessés ou tués en servant au 154e entre 1914 et 1918 :
- Officiers tués :
- Officiers morts de leurs blessures : 1 (Lt-colonel Eugène Chollet, Commandeur de la Légion d'Honneur, grièvement blessé à la tête le 16 avril, meurt le 19 avril 1917 à l'hôpital de Preuilly-51)
- officiers blessés :
1914
modifier- Fin août : retraite des 3e et 4e armées : Joppécourt, Fillières
- : Retraite et prélude à la bataille de la Marne : Cierges-Montfaucon
- : Ornes
- 22 - : bataille de la Woëvre et Hauts-de-Meuse : Lacroix-sur-Meuse
1915
modifier- mai - novembre : opérations en Argonne : Bagatelle
1916
modifier- Février - mars : Mort-Homme
- Avril : Cumières
- bois de Saint Pierre Vaast
1917
modifier- : Aisne : attaque sur Berry-au-Bac. Chemin des Dames
- 20 - : Verdun : bois des Fosses, bois de Beaumont
1918
modifier- - 1er juin : Somme : Nord de Castel
- 11 - : Oise : Belloy
- : bois des Loges
- - : Oise : La Potière, Catigny, Chevilly, Guiscard
Entre-deux-guerres
modifierEn 1926, est décidée la construction d'une ligne défensive française le long de la frontière, appelée ligne Maginot, portant le nom du ministre qui fait voter ce projet à l'époque. La casemate de Neunhoffen est occupée par les militaires du 154e R.I.F. (régiment d'infanterie de forteresse), issue du 37e R.I.F..
Seconde Guerre mondiale
modifierLe 154e R.I., qui tenait garnison à Lérouville avant 1914, est remis sur pied le à Bitche, sous le nom de 154e régiment d'infanterie de forteresse.
Il appartient au 43e corps d'armée de forteresse. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie ; réserve A R.I.F. type Metz/Lauter ; CMI 203 Bitche / Sarrebourg. Il est aussitôt affecté au secteur fortifié de Philippsbourg, dont il assure la garde pendant la « Drôle de Guerre ». En , le régiment est disloqué. Alors que ses compagnies d'équipages d'ouvrages résistent avec succès à la poussée allemande (elles ne se rendent que le 1er juillet, sur ordre, sans avoir été vaincues), les sections de mitrailleuses du 15-4 sont entraînées dans la retraite vers le massif des Vosges.
Dans la nuit au 25 au (après l’armistice du 22 juin 1940), le colonel Bourgeois du 154e R.I.F. décide de brûler le drapeau du régiment. Une fois la crémation accomplie, le commandant Bouchon et le capitaine Boisselet procèdent à l'enfouissement de la pointe de lance de la hampe, dans un petit bois situé près du cimetière du Donon.
Le , les survivants du 154e R.I.F. repliés au sommet du Donon dans les Vosges, avec le 43e corps d’armée de forteresse du général Lescanne (environ 20 000 hommes) sont capturés par la Wehrmacht.
De 1945 à nos jours
modifierDrapeau
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1] :
Décorations
modifierSa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée puis trois à l'ordre du corps d'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire décernée le .
Traditions et uniformes
modifierInsigne
modifierRond sapins bleu foncé, monts blancs, 2 épées dorées croisées, 2 coupoles dorées et rouges.
Devise
modifierFaits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
modifier- Weissig 1813, Goldberg 1813.
Personnages célèbres ayant servi au 154e RI
modifier- Pierre Bourgoin, général, compagnon de la Libération.
- Jean Desfrançois, médecin, botaniste et résistant français.
- Raymond Lheureux, peintre français.
Notes et références
modifierVoir aussi
modifierSources et bibliographie
modifier- Archives militaires du Château de Vincennes.
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Émile Simond : Historique des nouveaux régiments créés par la loi du