15e division d'infanterie (France)

15e division d'infanterie
15e division d'infanterie motorisée
Image illustrative de l’article 15e division d'infanterie (France)
Image illustrative de l’article 15e division d'infanterie (France)
Insigne de la 15e division d'infanterie (années 1980).
Insigne de la 15e division d'infanterie motorisée (1939).

Dissolution 1994
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Limoges (1976 - 1994)
Devise Utinam victrix
(1939)
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre de Bosnie-Herzégovine
Batailles 1914 - Bataille de Morhange
1914 - Bataille de Flirey
1915 - 1re bataille de la Woëvre
1915 - 2e Bataille de Champagne
1916 - Bataille de Verdun
1918 - 2e Bataille de Noyon
1918 - 3e bataille de l'Aisne
1918 - Bataille de Saint-Quentin
1918 - Bataille de Mont d'Origny
1940 - Plan Dyle
1940 - Bataille de Gembloux
1940 - Bataille de Lille

La 15e division d'infanterie, devenue de 1935 à 1940 15e division d'infanterie motorisée (15e DIM), est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.

Les chefs de la 15e division d'infanterie modifier

Le général Besson, commandant la 15e DI en 1932.

Révolution française et Premier Empire modifier

De 1815 à 1848 modifier

Second Empire modifier

De 1871 à 1914 modifier

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Uniforme du 27e RI en août 1914.

Mobilisée dans la 8e région militaire, la division appartient au 8e corps d'armée[1], au sein de la 1re armée française.

Historique modifier

1914 modifier

1915 modifier

  •  : engagée dans la 1re bataille de la Woëvre : du 5 au , du 22 au , et le , violentes attaques françaises au Bois d'Ailly ; puis stabilisation[7].
    • -  : légère réduction du front, à droite.
  • 27 –  : retrait du front, et transport par VF. dans la région de Sainte-Menehould[7].
  •  : transport par camion vers Perthes-lès-Hurlus[8].
    • , occupation d'un secteur entre l'ouest de la butte de Tahure et l'est de la cote 193.
    • À partir du , engagée dans la Bataille de Champagne (1915) : combats de la route de Tahure à SommePy.
    • -  : repos ; puis, occupation d'un secteur entre Tahure et la route de Tahure à Somme-Py.
  • 9 –  : retrait du front ; le 11, transport par VF. dans la région de Commercy ; travaux, instruction[8].
  •  : mouvement vers Villotte-devant-Saint-Mihiel : instruction au camp de Belerain et travaux[8].

1916 modifier

  •  : mouvement vers le front ; à partir du , occupation d'un secteur vers Apremont et Kœur-la-Grande[8].
  •  : retrait du front ; repos vers Void[8].
    • À partir du , mouvement par étapes vers Bayon.
    • Séjour au camp de Saffais.
    • À partir du , mouvement vers la région de Combles.
  •  : mouvement vers le front. Engagée, à partir du , dans la Bataille de Verdun, vers le bois de Vaux Chapitre et Fleury-devant-Douaumont[8] :
    • , attaque française vers le bois de Vaux Chapitre.
    • 1er et  : attaques allemandes sur le bois de Vaux Chapitre.
    • 2 et  : attaques françaises sur Fleury-devant-Douaumont.
  • 11 –  : retrait du front, transport par camions vers la région de Saint-Dizier, puis, partir du , transport par VF dans celle de Lunéville ; repos[8].
  •  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Ancerviller et Emberménil[8].
  •  : retrait du front et mouvement vers le camp de Saffais ; instruction[8].
  •  : transport par VF. dans la région de Crèvecœur-le-Grand ; repos (à partir du , des éléments de la D.I participent à l'occupation d'un secteur vers Belloy-en-Santerre)[8].
  •  : occupation d'un secteur à l'est de Belloy-en-Santerre et de Berny-en-Santerre[8].

1917 modifier

  • 8 -  : retrait du front et repos vers Grandvilliers. À partir du 16, transport par VF. dans la région de Châlons ; repos[9].
  •  : occupation d'un secteur vers l'est de l'Epine de Vedegrange et Auberive-sur-Suippe ; , mouvement de rocade, et occupation d'un nouveau secteur vers Maisons de Champagne et la Courtine : actions locales, particulièrement violentes les 24, 29 et [9].
  • 9 –  : retrait du front ; repos vers Mairy-sur-Marne[9].
  •  : mouvement vers le front, et, le 1er septembre, occupation d'un secteur vers Maisons de Champagne et la Butte-du-Mesnil[9].
    • , attaque sur la Galoche ; 1er mars, violente contre-attaque allemande dans cette région.

1918 modifier

Rattachements modifier

Affectation organique : 8e corps d'armée d' à [1]

  • 1re armée
    • 11 –
    • 16 –
    • 15 –
  • 2e armée
    • 16 –
  • 3e armée
    • 19 –
23 –
27 –
2 –
20 –

L'entre-deux-guerres modifier

Popotte de la 15e DI lors des manœuvres militaires de 1932. À gauche au premier plan, un fantassin du 4e RI et derrière lui deux artilleurs du 1er RAD.

La loi du , sur l’organisation générale de l’armée et la loi des cadres et effectifs du , fixent le nombre des divisions d’infanterie métropolitaines à vingt.
Ces dernières sont considérées comme des forces de territoire affectées à la défense du sol métropolitain.
Ces grandes unités d’infanterie sont de trois types, dix divisions d’infanterie de type « nord-est », sept divisions d’infanterie motorisées et trois divisions d’infanterie alpine.
La 15e division d'infanterie est stationnée à Dijon.

Elle devient une division d'infanterie motorisée, type renforcé, en 1935[10].

Sa composition en temps de paix est la suivante[11] :

Seconde Guerre mondiale modifier

Composition modifier

En 1940, la 15e division d'infanterie motorisée se compose de[12] :

Historique modifier

Le la 15e DIM, sous les ordres du général Juin, est rattachée au 4e corps d'armée qui est intégré à la 1re armée. Elle entre en Belgique dans le cadre du plan Dyle. Les 14 et , elle arrête les Allemands lors de la bataille de Gembloux. Elle se replie ensuite après la percée allemande dans les Ardennes. Le 25 mai 1940, elle est prise dans la poche de Lille et résiste dans les faubourgs sud jusqu'au 29 mai, où la division se rend, munitions épuisées[13]. Quelques soldats de la division rejoignent Dunkerque[14].

Après 1945 modifier

La 15e division d'infanterie, recréée le 1er mars 1951 en Algérie y a servi jusqu'au 1er juillet 1962 (réf:SHDGR5U&11P).

La 15e division d'infanterie est recréée en 1976[15]. Avec son poste de commandement à Limoges, elle regroupe les unités suivantes[16] :

Elle est majoritairement constituée d'appelés[17],[18].

En 1978, il est testé la constitution d'une 115e division d'infanterie à partir des anciens appelés et cadres ayant appartenu à la 15e DI[19]. Les automitrailleuses du 5e chasseurs participent cette même année à l'opération Hippocampe avec la force intérimaire des Nations unies au Liban[17].

En 1992, la division regroupe 8 000 hommes et des blindés VAB et AMX-10 RC[18]. Elle envoie un bataillon de 1 350 soldats en Bosnie au sein de la force de protection des Nations unies en octobre 1992[20].

La division est dissoute en 1994, pour renforcer la 27e division alpine[21].

Notes et références modifier

  1. a b c d et e AFGG 10-2, p. 119.
  2. « • Le général Saulnier reçoit une cinquième étoile • Le général Barthez est gouverneur militaire de Paris • Le général de la Motte commande la région de Bordeaux • Le médecin général Juillet dirige le service de santé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Nominations militaires Le général Jean Cot commandera la Ire armée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Au conseil des ministres M. Pierre Joxe installe les titulaires des grands commandements du plan " Armées 2000 " », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Sur proposition de M. Pierre Joxe Le général Michel Guignon devient commandant militaire en Ile-de-France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d et e AFGG 10-2, p. 120-121.
  7. a b c d e f g h et i AFGG 10-2, p. 122.
  8. a b c d e f g h i j et k AFGG 10-2, p. 123.
  9. a b c d e f g h i j et k AFGG 10-2, p. 124.
  10. Cne Bonal, « Les divisions d'infanterie motorisée », sur defense.gouv.fr,
  11. GUF 1, p. 30.
  12. GUF 2, p. 203.
  13. « De la gendarmerie de Bône aux sept étoiles », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. GUF 2, p. 210.
  15. « Quinze divisions renforcées à la mobilisation par quatorze unités de réserve », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « M. Bourges a fait approuver la première étape du plan de réorganisation de l'armée de terre », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a et b « Parachutistes, auto-mitrailleuses et hélicoptères pour l'opération française " Hippocampe " », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. a et b « Avant la conférence de Londres sur le conflit dans l'ex-Yougoslavie La France et l'Allemagne s'efforcent de coordonner leurs positions », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Emmanuel Gepeyre, « Armée de terre - Mobilisation et dérivation - L'exercice Saône 79 - L'approvisionnement en rechanges », Revue de la Défense nationale, no 394,‎ , p. 156-159 (lire en ligne)
  20. « Un bataillon français en Bosnie 1 350 soldats, avec des blindés, escorteront les convois de l'aide humanitaire aux réfugiés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « DÉFENSE Pour accompagner des formations blindées dans des combats urbains Deux divisions d'infanterie vont fusionner », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles annexes modifier

Liens externes modifier