19e régiment de dragons

Le 19e régiment de dragons (ou 19e RD), est une unité de cavalerie de l'Armée française, formé sous la Révolution à partir de la cavalerie des volontaires d'Angers et des 1er escadrons des légions du Nord et des Francs. Elle est actuellement dissoute.

19e régiment de dragons
Image illustrative de l’article 19e régiment de dragons
Maréchal des logis-chef porte-aigle du 19e régiment de dragons, 1805, par Job.

Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment
Rôle Cavalerie
Inscriptions
sur l’emblème
Ulm 1805
Austerlitz 1805
Friedland 1807
Dresde 1813
La Marne 1914
Noyon 1918

Création et différentes dénominations

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  •  : formation du 19e régiment de dragons
  • 1815 : dissolution
  • 1871 : nouvelle formation à partir du 8e régiment de lanciers
  • 1940 : dissolution
  • 1944 : nouvelle formation
  • 1946 : dissolution

Chefs de corps

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Étendard

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Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2] :

Historique des garnisons, combats et batailles

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Guerres de la Révolution et de l’Empire

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De 1871 à 1914

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Le régiment est recréé en 1871 à partir du 8e régiment de lanciers[1].

1885: garnison à Saint-Étienne

Un lieutenant du régiment et son cheval, vainqueurs du raid hippique Lyon - Vichy en juillet 1904.

Il quitte début 1914 Carcassonne pour Castres. Il est rattaché à la 15e brigade de dragons (19e dragons, 1er hussards et 10e dragons)[3].

Première Guerre mondiale

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Mobilisé en 1914 à Castres, il est premier régiment à quitter la ville le , avec la 15e brigade de dragons de la 10e division de cavalerie[3].

Entre-deux-guerres

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En 1923, le régiment quitte Castres pour Alençon[3]. Le , le 19e régiment de dragons rejoint sa nouvelle garnison à Dinan[4].

Seconde Guerre mondiale

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Drôle de guerre

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En , le 19e régiment de dragons constitue la 2e brigade de cavalerie (2e BC) avec le 1er régiment de chasseurs à cheval, la 2e BC faisant partie de la nouvelle 1re division légère de cavalerie. Cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne, en avant de la 9e armée, dont elle dépend dans le cadre du plan Dyle en occupant d'abord la Meuse avec ses gros entre le Houx et Hastière, puis en poussant au-delà du fleuve, pour couvrir l'avance de l'armée[5]. En attendant l'éventuelle manœuvre, la 2e BC stationne dans la région de Fumay[5].

Bataille de France

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Reformation en 1944

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La 19e division d'infanterie est formée à l'automne 1944 à partir de combattants des forces françaises de l'intérieur en Bretagne. Le 19e dragons est son unité de cavalerie, aux côtés de trois régiments d'infanterie (le 41e RI, le 71e RI et le 118e RI) et un peu d’artillerie et de génie[6].

Le régiment, dont la date de formation officielle est le [7], est organisé à Pontivy avec 18 chars français Renault R35 récupérés sur les forces allemandes[8]. Après une très brève période d'instruction[9], il participe aux opérations sur le front de l'Atlantique sur la poche de Lorient[10].

Après la capitulation sans combats de la poche de Lorient, le régiment rejoint mi-mai la région de Loches. En novembre 1945, le régiment part occuper le sud du Wurtemberg avec la 19e DI[9]. Le régiment y est dissous le [7].

De 1945 à nos jours

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Il recréé en 1979 à Vannes comme régiment de réserve du régiment d'infanterie chars de marine, sous la forme de régiment de reconnaissance blindée[11].

En 1989, fait partie en cas de mobilisation de la 109e brigade de zone[réf. souhaitée].

Traditions et uniformes

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Insigne

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L'insigne a été créé en 1937. Il se compose au centre d'une aigle bicéphale. Ce motif est tiré des armes de Bertrand du Guesclin.

« Un intrépide régiment ».

Personnages célèbres ayant servi au 19e régiment de dragons

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Articles connexes

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Bibliographie sommaire

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  • Jean de Sauzey, Histoire du 19e régiment de dragons, Bibliothèque nationale, Tolbiac.
  • Joseph-Jacques de Naylies, Mémoires sur la guerre d'Espagne, Paris, Magimal, Anselin et Pochard, libraires pour l'art militaire, .
  • Requichot (lieutenant), Historique du 19e dragons, Service historique de la Défense, Vincennes.
  • Historique du 19e régiment de dragons pendant la guerre 1914-1918, Nancy, impr. Berger-Levrault, , 69 p., lire en ligne sur Gallica.

Sources

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  • Service historique de la Défense
    • Historique du 19e dragons (4 M 140)
    • Jean-Marie Noël Delisle de Falcon de Saint-Geniès (7 YD 1121)
    • Pierre-Jacques de Saint-Geniès (8 YD 2733)

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault, (lire en ligne), « 19e régiment de dragons », p. 520-521
  2. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  3. a b et c « Castres. 1914 : le 19e Dragons, l'autre régiment castrais », sur ladepeche.fr (consulté le )
  4. « 19e Régiment de Dragons à DINAN », sur www.ancien-de-saint-michel-en-priziac.fr (consulté le )
  5. a et b Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 33.
  6. Stéphane Weiss, « Numérologie identitaire au sein de l’armée française renaissante en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 271, no 3,‎ , p. 113 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.271.0113, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 108
  8. Stéphane Weiss, « Les chars FFI en 1944-1945 », sur www.museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  9. a et b Hervé de Villeneuve, « Pierre de Villeneuve mon père, lieutenant au 23e BCC et autres aventures 1940-1945 », Histoire de guerre, blindés et matériel, no 148,‎ , p. 14-16 (lire en ligne)
  10. « 19e régiment de Dragons. Le souvenir de la Poche de Lorient », sur Le Telegramme, (consulté le )
  11. « 19e régiment des Dragons : maintenir la mémoire », Ouest-France,‎ (lire en ligne)