19e régiment du génie
Le 19e régiment du génie est l'héritier du 19e bataillon du génie d'Afrique qui s'installe à Hussein-Dey en Algérie en 1899. Sa création remonte à 1876 au sein du 2e régiment du génie.
19e régiment du génie | |
Insigne régimentaire du 19e RG | |
Création | |
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Pays | France |
Allégeance | Armée française |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment |
Rôle | Génie |
Fait partie de | Brigade du Génie de CALT (Commandement de l'Appui Logistique Terrestre) |
Garnison | Besançon |
Ancienne dénomination | 19e Bataillon du génie |
Surnom | 19e RG |
Couleurs | Rouge et noir |
Devise | "Entreprendre et réussir" |
Marche | "C'est nous les sapeurs d'Afrique" |
Inscriptions sur l’emblème |
Verdun 1916 La Malmaison 1917 Maroc 1925 Tunisie 1942-1943 Italie 1943-1944 France 1944-1945 Allemagne 1945 AFN 1952-1962 |
Anniversaire | Sainte-Barbe (4 décembre) |
Guerres | Première Guerre mondiale Guerre du Rif Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Décorations | Croix de guerre 1939-1945 avec palme de bronze Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil Croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze |
Commandant | Colonel Gaëtan Clin[1] |
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En 1901, il devient 26e bataillon du génie. Siam, Tonkin, Chine, Madagascar furent les lieux d'engagement des Sapeurs de ces deux bataillons.
En 1914, le , le 26e bataillon du génie est dissous et devient 19e bataillon du génie formant corps autonome. Sa conduite au cours de ce conflit vaut à son drapeau les inscriptions VERDUN 1916 et LA MALMAISON 1917.
Le génie en Afrique du Nord est réorganisé. Les 32e et 45e bataillons du génie sont créés à partir des éléments du 19e BFC. Ils s'illustrent lors de la campagne du Rif. En , les deux bataillons sont réunis pour former le 19e régiment du génie.
Le 19e RG est également l'héritier du 82e BG, créé à Hussein-Dey et rattaché à la 4e division marocaine de montagne après la campagne de Tunisie de 1942-1943, et du 151e régiment du génie[2]. Il conserve également une partie du patrimoine et des traditions du 5e régiment du génie, dissous en , dont il a repris les missions.
Principales dates
modifier- : création du 19e bataillon du génie (19e BG) au sein du 2e régiment du génie (2e RG).
- : installation du 26e bataillon de génie (26e BG) à Hussein Dey en Algérie.
- : création du 19e bataillon du génie autonome (19e BGA) à partir du 26e BG.
- - : Grande Guerre.
- : guerre du Rif au Maroc.
- : création du 19e régiment du génie (19e RG) .
- - : campagnes de Tunisie, de Corse, de France et d’Allemagne.
- : retour à Hussein Dey.
- - : guerre d'Indochine.
- - : guerre d'Algérie.
- : installation à Besançon.
- : début de la professionnalisation du 19e RG[3].
- : dissolution du 5e régiment du génie, rattachement au 19 des compagnies de Mourmelon (51e CADL et 53e CSR) et de Canjuers (52e CADL).
- : subordination à la 1re division, transfert de la 3e compagnie de combat qui devient la 4e compagnie de combat du 13e RG à Valdahon, accueil de la 973e compagnie d'appui au déploiement opérationnel en provenance du 6e RG.
Création et différentes dénominations
modifierLe 19e bataillon du Génie, en garnison en Algérie était administré par le 7e régiment du génie (7e RG).
En , à partir des 2e régiment du génie (2e RG) et 7e régiment du génie (7e RG), le 26e bataillon du génie est créé à Hussein Dey avec quatre compagnies et deux détachements : les compagnies 12/4, 16/4, 17/4, 19/4, détachement de télégraphistes et détachement de sapeurs conducteurs.
Le 26e bataillon est dissous en et fait place aux 19e et 29e bataillon. Ces deux bataillons formant corps sont en Afrique du Nord. Le 19e à Hussein Dey et le 26e à Bizerte. Les compagnies présentent à Hussein Dey et à Bizerte changent de numéro et deviennent 19/X et 29/X[note 1].
Le 19e bataillon du génie formant corps est créé le . Il est dissous le , en il devient les 32e et 45e bataillons du Génie, les deux bataillons sont dissous en . La même année est formée le 19e régiment du génie le . Il s'illustre au cours de la seconde Guerre mondiale, il est dissous le , devient Dépôt no 19. Re-Créé le et dissous le , devient Dépôt no 19. Le Dépôt existe jusqu'en . Le , le Dépôt devient COG no 35. Le 19e régiment du génie est reconstitué à Hussein Dey le , par regroupement de ses unités dérivées. La 19e compagnie de marche du génie, issue du 19e RG participe à la guerre d'Indochine de à . Dès , le 19e RG est impliqué dans la guerre d'Algérie. Après les accords d'Evian en , le 19e RG reste en Algérie jusqu'au . Le il est en garnison à Besançon, au quartier Vauban, qu'il quitte en pour s'implanter au nouveau quartier Joffre.
Chefs de corps
modifier- 1935 - 1937 : colonel Arnould
- 1937 - 1939 : colonel Jean-Edouard Verneau († en déportation le 15 septembre 1944)
- 1980 - 1982 : colonel Max Robert ( † juillet 2019)
- 1982 - 1984 : colonel Michel Rufin
- 1984 - 1986 : colonel Philippe Mansuy
- 1986 - 1988 : colonel Henri Marescaux († avril 2021)
- 1988 - 1990 : colonel Michel de Colnet
- 1990 - 1992 : colonel Alain Richard
- 1992 - 1994 : colonel Alain Bariller († novembre 2015)
- 1994 - 1996 : colonel Louis Dubourdieu
- 1996 - 1998 : colonel Francis Delbart
- 1998 - 2000 : colonel Jean-Michel Destribats († septembre 2021)
- 2000 - 2002 : colonel Manuel Guillamo
- 2002 - 2004 : colonel Jacques Laparra
- 2004 - 2006 : colonel Serge Martigny
- 2006 - 2008 : colonel Rémi Fouilland
- 2008 - 2010 : colonel Frédéric Richaud
- 2010 - 2012 : colonel Jean-Michel Fouquet
- 2012 - 2014 : colonel Philippe Dodane
- 2014 - 2016 : colonel Arnaud de Richoufftz de Manin
- 2016 - 2018 : colonel Christophe Bizien
- 2018 - 2020 : colonel Fabien Delacotte
- 2020 - 2022 : colonel Jean-Charles Camps
- 2022 - 2024 : colonel Gaëtan Clin
- 2024 - ... : colonel Clément Torrent
Historique des garnisons, combats et bataille
modifierGarnison à Hussein Dey. Les compagnies sont envoyées en métropole.
Compagnies du régiment durant la guerre
modifierLe 19e BG est engerbé avec la 19e DICM
Rattachement de ses unités à la mobilisation :
- la Cie 19/1 est rattachée à la compagnie divisionnaire de la 37e DI
- la cie 19/2 est rattachée à la compagnie divisionnaire de la 38e DI
- la Cie 19/2M sera souvent avec la division Marocaine.
- la Cie 19/3 quitte l'Afrique du Nord en . Elle est détachée à la VIe armée. Le , elle passe à la 55e DI de réserve. Elle passe ensuite à la 58e DI en , puis à la 81e DI. Cette dernière, dissoute en , devient la 1re DCP La 19/3, Cie divisionnaire de la 1re DCP, termine la campagne en Champagne et en Argonne de à . Elle quitte l'Alsace en , embarque à Bordeaux à destination de Casablanca et rejoint Kasba Tadla.
- la Cie 19/21, puis 19/5, compagnie de chemin de fer[note 2]
- la Cie 19/31 dont une section est rejoint la 41e DI (1re Armée) en et une section renforcera la compagnie de télégraphistes du 8e RG le
Il y aura aussi des compagnies moins connues comme la 19/14 créée en commandée la capitaine Maitre-Devallon ; elle sera quelque temps avec le 2e Zouave à Quennevieres.
Il est décidé dès le mois de de doubler les effectifs du Génie engagés au profit des divisions d'Infanterie. En il y aura la création de nouvelles compagnies au 19e BG, à la suite de l'accroissement des missions confiés au Génie ; Cie 19/51, 19/52,19/52M.
Devenu 32e BG en , il participe aux combats dans le Rif marocain contre Abdel Krim. Cette campagne se voit récompensée par l'inscription MAROC 1925 qui vient s'ajouter à son Drapeau. Lui aussi issu du 19e BG, le 45e BG combat au Maroc et participe à la réalisation de l'infrastructure ferroviaire de l'Afrique française du Nord. Le 19 se regroupe à nouveau à Hussein Dey. Commence alors une période de restructuration successives. Les deux bataillons sont dissous en . Le , le 19 devient régiment. Il est transformé en dépôt de guerre le , à la déclaration de guerre entre la France et l'Allemagne, avant de reprendre l'appellation de "régiment" en [note 3]
Dès le mois de , le 19e régiment du génie dans son intégralité s'engage dans la campagne de Tunisie sont le but est de détruire la Deutsches Afrikakorps et de libérer l'Afrique du Nord. Ensuite les éléments du 19e régiment du génie dont le 82e bataillon du génie, le 83e bataillon du génie et le 151e régiment s'engagent aux côtés des alliés et participe aux campagnes de d'Italie, puis de France et d'Allemagne au sein du corps expéditionnaire français. Le 82e bataillon du génie participe à la libération de la Corse. Partout où ils passent, les sapeurs du 19 font preuve d'une ténacité exemplaire.
Son drapeau s'enrichit de quatre magnifiques inscriptions sur son drapeau : TUNISIE 1942-1943, ITALIE 1943-1944, FRANCE 1944-1945, ALLEMAGNE 1945.
De 1945 à nos jours
modifierEn , le 19 retrouve à Hussein-Dey la caserne Lemercier. Une de ses compagnies, la 19e compagnie de marche du génie, participe au conflit indochinois de à .
De à , le 19 vit durement les évènements d'Algérie dû à son ancienneté en Afrique du Nord ; à l'issue de ce conflit, il participe à l'organisation du départ pour la France en . Le 19 est arrivé en gare de Besançon le à 4h45, en provenance de Hussein-Dey. À sa tête, il y avait le commandant Durieux, accompagné de 18 officiers, 60 sous-officiers et de 300 hommes de troupe, ainsi qu'une demi-douzaine de chiens bergers allemands.
En , il est organisé en régiment du génie de corps d'Armée avant de devenir, le , le régiment du génie de la 7e division blindée.
En , le régiment est projeté en Bosnie-Herzégovine.
En , il adapte ses structures et se constitue dès lors en six compagnies :
- 1re CCB (compagnie de combat blindé)
- 2e CCB (compagnie de combat blindé)
- 3e CAF (compagnie d'aide au franchissement)
- 5e CAF (compagnie d'aide au franchissement)
- 11e CDI (compagnie de défense et instruction)
- 21e CCL (compagnie de commandement et Logistique)
En , le 19e régiment du génie s'installe dans le nouveau quartier Joffre à Besançon.
En , après la dissolution du 5e RG, le 19e RG intègre trois nouvelles compagnies, la 51e CADL (compagnie d'appui au déploiement lourd) et la 53e CSR (compagnie spécialisée de réserve) implantées à Mourmelon ainsi que la 52e CADL (compagnie d'appui au déploiement lourd) implantée à Canjuers.
De à , la 1re CCG (compagnie de combat du génie) participe aux combats en Afghanistan, elle est décorée de la croix de la Valeur militaire avec étoile de vermeil.
Le , le général de division Frédéric Blachon remet au drapeau du 19e RG la croix de la Valeur militaire.
De à aujourd'hui, le 19e RG participe à toutes les missions extérieures dans lesquelles la France est engagée : Côte d'Ivoire, Tchad, Mali, République Centrafricaine, Liban, Gabon, Djibouti, Niger, Guyane, Nouvelle-Calédonie, Polynésie. Le régiment participe activement à l'opération Sentinelle.
En , le régiment est déployé parmi les premiers éléments français projetés en Roumanie, dans le cadre de l'opération Aigle. Prenant la tête du détachement génie multinational, le 19e RG œuvre pendant plusieurs mois pour aménager le camp de Cincu.
Le régiment aujourd'hui
modifierSubordinations
modifierLe régiment est subordonné à la 1re division de Besançon.
Mission
modifierLe 19e RG est le régiment d’appui génie de la 1re division. Il détient deux composantes majeures et parfaitement complémentaires : l’appui génie au combat et l’appui au déploiement, ce qui fait de lui le régiment le plus complet et le plus polyvalent du génie et le rend capable d’intervenir sur tout le spectre des engagements opérationnels, sur court préavis.
Outre ses capacités de combat au contact et d’ouverture d’itinéraires et de franchissement, il détient des sections spécialisées : fouille opérationnelle spécialisée, équipes de déminage NEDEX/EOD, plongeurs de combat du génie.
Il est également l’unique dépositaire des savoir-faire d'appui au déploiement lourd, qui lui permettent de réaliser la plupart des chantiers de type travaux publics, en France comme sur les théâtres d’opérations extérieures. Il est aussi un spécialiste reconnu des travaux de voie ferrée, de la production de matériaux, du traitement des sols et enduits superficiels[4].
Composition
modifierDepuis , le régiment est organisé en neuf compagnies (dont 2 de réserve) et est devenu régiment d'appui divisionnaire de la 1re division dans le cadre de la réforme "Au contact". Il comporte 1 630 hommes dont 300 réservistes[5]:
- la 21e CCL (compagnie de commandement et de logistique),
- les 1re et 2e CCG (compagnie de combat du génie),
- la 22e CA (compagnie d'appui franchissement, aide au déploiement, mobilité et contremobilité, traitement de l'eau),
- la 973e CADO (compagnie d'appui au déploiement opérationnel),
- la 5e CIR (compagnie d'intervention de réserve)
- la 51e CADL (compagnie d'appui au déploiement lourd), ancienne 1re compagnie de travaux du 5e RG stationnée à Mourmelon.
- la 52e CADL (compagnie d'appui au déploiement lourd), ancienne 3e compagnie de travaux du 5e RG stationnée à Canjuers.
- la 53e CSR (Compagnie Spécialisée de Réserve)[6], ancienne 5e compagnie de Travaux du 5e RG et désormais stationnée à Mourmelon. La 53 a reçu son fanion le lors de la passation de commandement.
Chant régimentaire
modifierC'est nous les sapeurs d'Afrique[7]
Toujours présents dans toutes les campagnes,
De Verdun à La Malmaison,
En Italie, en France, en Allemagne,
Notre patrie nous libérions,
Gloire au 19e régiment.
C’est nous les sapeurs d’Afrique, qui avons parcouru le monde,
C’est nous qui avons toujours donné nos cœurs et servi la France,
C’est nous les sapeurs d’Afrique, qui marchons avec espérance,
Notre devise, souvent construire, parfois détruire, toujours servir.
En Algérie et en Indochine,
Beaucoup des nôtres sont tombés,
Notre Drapeau s’est couvert de gloire,
Suivons la trace de nos aînés,
Gloire au 19e régiment.
Dans le Djebel, les monts et les plaines,
Bravant le feu et l’ennemi,
Avec nos bras, nos engins, nos peines,
Routes et ponts avons construits,
Gloire au 19e régiment.
Ô Métropole, ô Mère Patrie,
Nous qui t’avons toujours aimée,
Te servirons toute notre vie,
Avec honneur, fidélité,
Gloire au 19e régiment.
Inscriptions sur le drapeau
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, huit noms de batailles[8] :
- Verdun 1916
- La Malmaison 1917
- Maroc 1925
- Tunisie 1942-1943
- Italie 1943-1944
- France 1944-1945
- Allemagne 1945
- AFN 1952-1962
Le drapeau du régiment est décoré de deux croix de guerre 1939-1945 avec palme et étoile de vermeil, ainsi que la croix de la Valeur militaire pour son action au Sahel depuis dans le cadre de l'opération Barkhane. Trois compagnies sont titulaires de la croix de guerre 1914-1918 et ont droit au port de la fourragère.
Les fourragères
modifierActuellement, les unités élémentaires suivantes ont droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 conformément aux filiations ci-après :
Fanions des unités élémentaires et décorations
modifier- Compagnie de commandement et de logistique
- Couleurs : gris et blanc
- Héritière de la 19/52 du 2e RG
- Croix de guerre 1914-1918, trois palmes et une étoile d’argent
- Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918
- La décoration, sur le fanion, est accrochée sur une cravate portant l’inscription 19/52.
- 22e compagnie d’appui
- Couleurs: garance et vert
- Héritière de la compagnie de marche d’Indochine
- Croix de guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures, une étoile de vermeil
- La décoration sur le fanion, est accrochée sur une cravate portant l’inscription compagnie de marche d’Indochine.
- 1re compagnie de combat du genie
- Couleur: bleu foncé
- Héritière de la 19/51 du 2e RG
- Croix de guerre 1914-1918, deux palmes
- Croix de guerre 1914-1918 une étoile d’argent
- Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918
- La décoration, sur le fanion, est accrochée sur une cravate portant l’inscription 19/51.
- 2e compagnie de combat du génie
- Couleur: garance
- Croix de guerre 1914-1918, deux palmes et une étoile d’argent
- Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918.
- 5e compagnie d’intervention de réserve
- Couleur: bleu roi et bleu ciel
- 51e compagnie d'aide au déploiement lourd[10]
- 52e compagnie d'aide au déploiement lourd
- 973e compagnie d'appui au déploiement opérationnel (CADO)
- Couleur : vert et blanc
- 53e compagnie spécialisée de réserve
- Couleur: blanc et orange
Devise
modifier« Entreprendre et réussir »
Insigne
modifierÉcu français ancien, allongé d’or, crénelé en chef à quatre merlons, à une porte mauresque ouverte d’azur clair, chargée en pointe d’un croissant d’or broché du nombre 19 d’azur, soutenant une cuirasse et un pot-en-tête d’azur foncé.
C’est le colonel Arnould, chef de corps en , qui fit réaliser le premier dessin de cet insigne et le fit graver sur les piliers d’entrée du cantonnement. Le premier modèle en métal fut édité en . En plus de la cuirasse et du pot-en-tête, du numéro du régiment et du croissant des unités d’Afrique, l’insigne est centré sur la représentation de la porte Est de Fort l’Empereur, qui constituait la ligne fortifiée de défense d’Alger. Cette porte et les fortifications avaient été dessinées de mémoire par le commandant Boutin, sapeur et aussi agent secret de Napoléon[11].
L’insigne du 19 a toujours eu les mêmes éléments constitutifs et une même disposition d’ensemble. Ont varié :
- la forme de l’écu et sa taille,
- le nombre de créneaux,
- les couleurs d’émail et la fabrication[11].
Le premier modèle comporte quatre créneaux, ce qui est la représentation exacte du site. La couleur du fond rappelle celle du ciel d’Algérie. Le deuxième modèle (1940/42) plus long et plus étroit n’a que deux créneaux. Le troisième modèle, porté pendant la campagne de Tunisie et conservé à Alger par le Centre d’organisation du génie no 35 est également de taille différente et n’a que deux créneaux. Enfin, le modèle homologué reprend la forme normale avec trois créneaux. Seules les fabrications et couleurs varient en fonction de l’industriel réalisateur. L’insigne du 19e régiment du génie a été homologué le par DM no 5923/EMA/B1 sous le numéro H 215. Pendant la campagne d’Indochine, la 19e compagnie de marche a eu deux insignes se différenciant par leur revers. L’un d’entre eux porte en effet un numéro de secteur postal[12].
Personnalités ayant servi au 19e RG
modifier- Le général Jean-Édouard Verneau, ancien chef de corps du 19e régiment du génie
- Alain Mimoun, champion olympique du marathon en . Engagé dans le Génie au 19e régiment du génie, il sert pendant la Seconde Guerre mondiale au 83e BG. Le bataillon est d'abord engagé au profit de la division de Constantine en pour la Campagne de Tunisie puis avec la 3e DIA, au sein du C.E.F.I, il participe à la campagne d'Italie. Blessé à Monté Cassino, le sergent chef Mimoun est décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec 4 citations. Affecté par la suite au 32e BG, il est démobilisé au 19e RG à l'issue de la guerre[13].
- Le coureur cycliste Bernard Thévenet vers .
- L'historien Pierre Razoux en -[14].
Sources et Bibliographie
modifier- Précis des unités du Génie de à (ND) par le Cne(er) Giudicelli et le Maj(er) Dupire.
- 19e régiment du génie: recueil de traditions,
- Historique du 19e régiment du génie - (12 volumes)
- Christophe Lafaye, « L'Arme du Génie de 1945 à nos jours », Histoire & Stratégie, no 22, , p. 48-49 (lire en ligne, consulté le ).
- Christophe Lafaye, ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR : Histoire du 19e régiment du génie, Paris, Pierre de Taillac Editions, 2016 (août), 175 p. (ISBN 978-2-36445-067-7)
- Christophe Lafaye, « Le génie et la transformation permanente (1992-2016) », DSI, no 125, , p. 58-65.
- Christophe Lafaye et Paul-Marie Vachon, « Le génie dans la bande sahélo-saharienne. Poursuite de la transformation de l'Arme », DSI, no hors série 60, , p. 88-93.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les compagnies engagées au sein du Corps Expéditionnaire au Maroc, afin de ne pas perturber l'ordre de bataille, ne changent pas de numéro. Elles gardent leur numérotation jusqu'à la fin de la campagne du Rif et, afin de ne pas les confondre avec les compagnies homonymes de métropole, ajoutent un "M" après leur numéro. Ce "M" était appelé à disparaitre lorsque ces compagnies rejoindraient leurs bataillons d'affectation et prennent alors rang en leur sein. Cette numérotation fut conservée durant la Première Guerre mondiale.
- Deux Cies de sapeurs de chemin de fer arrivent en Algérie au début des années . Elles y resteront jusqu'en . Une compagnie en activité, l'autre sera mise en sommeil en fonction des évènements. Ces deux Cies sont inscrites au 19e bataillon du génie en . La compagnie de voies ferrées du 5e régiment du génie qui a rejoint l'Algérie en , est devenue la 26/5 en et la 19/21 puis 19/5 en . En , avant de passer au 32e bataillon du génie, elle devient la 51e SCF.
- cellule condition militaire "info incorporation" du bureau de l'Officier Condition Militaire
Références
modifier- « Le colonel Gaëtan Clin à la tête des 1 700 sapeurs du 19e RG de Besançon », sur www.estrepublicain.fr, (consulté le )
- Historique du 19e régiment du génie 1876-1992 (12 vol.)
- 19e régiment du génie: recueil de traditions, 2009, p. 17
- « 19e régiment du génie », Sengager.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « 19e régiment du génie », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
- [1]
- 19e régiment du génie: recueil de traditions, 2009, p. 29
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- 19e régiment du génie: recueil de traditions, 2009, p. 23
- 19e régiment du génie: recueil de traditions, 2009, p. 23-24
- 19e régiment du génie: recueil de traditions, 2009, p. 21
- Les Insignes du Génie, Major Jacques DUPIRE
- B.Giudicelli sur le site Arme du Génie/
- Christophe Lafaye, Entreprendre et réussir. Histoire du 19e régiment du génie, Paris, Pierre de Taillac, , 176 p. (ISBN 978-2-36445-067-7), pp 136-137
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Le 19e RG », sur armée de terre
- « La 53e USR du 19e régiment du génie »