1re étape du Tour de France 1919

étape de la treizième édition de la course cycliste

1re étape du Tour de France 1919
Généralités
Course1re étape، Tour de France 1919
Typeétape vallonnée Étape vallonnée
Date29 juin 1919
Distance388 km
PaysFRA France
Lieu de départParis
Lieu d'arrivéeLe Havre
Vitesse moyenne24,351 km/h
Résultats de l’étape
1erBEL Jean Rossius15 h 56 min 00 s
(La Sportive)
2eFRA Henri Pélissier+ 1 min 15 s
3eBEL Joseph Van Daele+ 2 min 10 s
Classement général à l’issue de l’étape
LeaderFRA Henri Pélissier15 h 57 min 15 s
(La Sportive)
2eBEL Joseph Van Daele+ 55 s
3eFRA Eugène Christophe+ 4 min 26 s
2e étape▶
Documentation

La 1re étape du Tour de France 1919 s'est déroulée le dimanche .

Les coureurs s'élancent depuis le pont d'Argenteuil à Paris et rejoignent Le Havre en Seine-Inférieure, au terme d'un parcours de 388 kilomètres.

L'étape est remportée par le coureur belge Jean Rossius mais c'est le Français Henri Pélissier qui prend la tête du classement général en raison d'une pénalité infligée au vainqueur pour avoir porté assistance à un autre coureur.

Parcours modifier

Les soixante-sept coureurs engagés dans le Tour de France prennent le départ de l'étape au pont d'Argenteuil (entre Gennevilliers et Argenteuil), après un défilé depuis la place de la Concorde à Paris[1].

Le parcours, vallonné et long de 388 km traverse ensuite les villes d'Amiens, Abbeville, Le Tréport, Dieppe, Fécamp et Étretat, avant l'arrivée au Havre[2].

Le profil de la 1e étape paru dans L'Auto le samedi 28 juin 1919[2].

Déroulement de la course modifier

Les conditions météorologiques sont exécrables, ce qui provoque de nombreux abandons[3]. Vingt-six coureurs quittent l'épreuve dès ce premier jour de course, dont plusieurs favoris : c'est le cas du double vainqueur de l'épreuve, Philippe Thys, malade[4],[note 1], ou de Hector Heusghem, qui rejoint Le Havre hors délai, en fin de nuit, après avoir été victime de plusieurs incidents techniques[5]. Au Havre, c'est le Belge Jean Rossius qui franchit la ligne d'arrivée le premier, avec min 15 s d'avance sur Henri Pélissier, mais le Belge est pénalisé de trente minutes pour avoir fourni un bidon d'eau à Philippe Thys à hauteur de Veulettes-sur-Mer. C'est donc Pélissier qui prend la tête du classement général. Les écarts sont déjà importants puisque le dixième de l'étape, Firmin Lambot, est à près d'une demi-heure[4].

Classements modifier

Classement de l'étape modifier

Jean Rossius, vainqueur de l'étape

Quarante-et-un coureurs sont classés[6].

Classement de l'étape
CoureurPaysÉquipeTemps
1erJean Rossius BEL BelgiqueLa Sportive15 h 56 min 00 s
2eHenri Pélissier FRA FranceLa Sportive+ 1 min 15 s
3eJoseph Van Daele BEL BelgiqueLa Sportive+ 2 min 10 s
4eEugène Christophe FRA France+ 4 min 51 s
5eLéon Scieur BEL BelgiqueLa Sportive+ 9 min 22 s
6eAlfred Steux BEL BelgiqueLa Sportive+ 10 min 47 s
7eLucien Buysse BEL Belgique+ 26 min 27 s
8eHector Tiberghien BEL BelgiquePeugeot-Wolber+ 26 min 53 s
9eÉmile Masson senior BEL BelgiqueLa Sportive+ 27 min 53 s
10eFirmin Lambot BEL BelgiqueLa Sportive+ 29 min 59 s
Source : « [1] », sur gallica.bnf.fr.

Classement général à l'issue de l'étape modifier

Vainqueur de l'étape, Jean Rossius reçoit une pénalité de trente minutes pour avoir assisté son compatriote Philippe Thys au cours de l'étape. En conséquence, Henri Pélissier prend la tête du classement général[6].

Classement général
CoureurPaysÉquipeTemps
1erHenri Pélissier FRA FranceLa Sportive15 h 57 min 15 s
2eJoseph Van Daele BEL BelgiqueLa Sportive+ 55 s
3eEugène Christophe FRA France+ 4 min 26 s
4eLéon Scieur BEL BelgiqueLa Sportive+ 8 min 07 s
5eAlfred Steux BEL BelgiqueLa Sportive+ 9 min 32 s
6eLucien Buysse BEL Belgique+ 25 min 12 s
7eHector Tiberghien BEL BelgiquePeugeot-Wolber+ 25 min 38 s
8eÉmile Masson senior BEL BelgiqueLa Sportive+ 26 min 38 s
9eFirmin Lambot BEL BelgiqueLa Sportive+ 28 min 44 s
10eJules Masselis BEL Belgique+ 52 min 25 s
Source : « [2] », sur gallica.bnf.fr.


Notes et références modifier

Notes modifier

  1. D'autres sources avancent un désaccord entre Thys et le Consortium La Sportive qui l'engage, ce qui l'a conduit à prendre le départ de la course « contraint et forcé, mais bien décidé à rentrer en Belgique le plus tôt possible ». Voir Pierre Chany, La fabuleuse histoire du Tour de France : livre officiel du centenaire, Genève/Paris, Minerva, , 959 p. (ISBN 2-8307-0766-4), p. 177.

Références modifier

  1. Pierre Chany, La fabuleuse histoire du cyclisme : Des origines à 1955, Paris, Nathan, , 538 p. (ISBN 2-09-286430-0), p. 176.
  2. a et b « Le profil de la 1e étape », L'Auto,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  3. Pierre Lagrue, Le Tour de France : Reflet de l'histoire et de la société, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, , 299 p. (ISBN 2-7475-6675-7), p. 52.
  4. a et b Bourgier 2014, p. 102-104.
  5. Gault 2002, p. 26.
  6. a et b Bourgier 2014, p. 152.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Paul Bourgier, 1919, le Tour renaît de l'enfer : De Paris-Roubaix au premier maillot jaune, Toulouse, Le Pas d'oiseau, , 158 p. (ISBN 978-2-917971-38-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes modifier