206e brigade de chars

La 206e brigade de chars (en russe : 206-я танковая бригада), est une unité blindée de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Stationnée en Extrême-Orient soviétique, elle participe à l'offensive soviétique de Mandchourie. Après guerre, devenu un régiment, elle rejoint la 14e division mécanisée avant d'être dissoute en 1958.

206e brigade de chars
Création 1942
Dissolution 1958
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique
Branche  Armée rouge
Type Brigade de chars
Rôle Guerre blindée
Fait partie de Front de Transbaïkalie (1942-1945)
14e division mécanisée (1945-1957)
89e division de fusiliers motorisés (1957-1958)
Nommée en l’honneur de Khingan
Guerres Seconde Guerre mondiale

Histoire modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

La 206e brigade de chars est formée en avril 1942 au sein du front de Transbaïkalie[1],[2]. Elle compte 10 chars KV et 20 chars MK-3 (Valentine)[3] et rejoint la gare (ru) de Borzia (ou la région de Tchita, selon d'autres sources). Début juin 1942, elle part pour la région de Choybalsan en Mongolie puis le 16 rejoint les environs du lac Khara-Nour (ru)[2].

En , elle compte, sept T-34, deux MK-2 (Matilda) et onze MK-3 (Valentine)[2].

À partir du , la brigade participe à l'offensive à travers le Grande Khingan contre les Japonais avec la 39e armée du front de Transbaïkalie. La brigade forme l'avant-garde de l'attaque du 113e corps de fusiliers, au côté de la 44e brigade de chars qui précède le 5e corps de fusiliers de la Garde[4]. À la fin du premier jour, l'avance des deux brigades se révèle plus profonde que prévu et elles atteignent les environs de Dzourkine Haroul le premier soir[5]. Progressant ensuite dans le même axe que la 61e division de chars, la brigade parvient à Ulan Hot (Wangyehmiao) le [6]. Le , la manœuvre audacieuse de la 39e armée est parvenue à couper les arrières japonais, obtenant en six jours ce que le commandement soviétiques espérait atteindre en trois fois plus de temps[7].

Pour son action, la 206e brigade est récompensée le par le titre honorifique « du Khingan » (en russe : Хинганская, Khinganskaïa)[2].

Guerre froide modifier

La brigade est transformée en en 206e régiment de chars (no  d'unité 06133), rattaché à la 14e division mécanisée[8], stationnée à Nertchinsk[9].

La division est transformée en 89e division de fusiliers motorisés le [10]. Devenu l'unique régiment de chars de la division[11], le 206e régiment est dissous en même temps que sa division[12], le [13].

Références modifier

  1. (en) Walter Scott Dunn, Stalin's key to victory: the rebirth of the Red Army, Praeger Security International, (ISBN 978-0-275-99067-1), p. 89
  2. a b c et d (ru) « 206-я танковая бригада », sur tankfront.ru (consulté le )
  3. Les Soviétiques désignent les Matilda comme MK-2 et les Valentine comme MK-3, quel que soit leur Mark (modèle). Cf. (en) Steven Zaloga, Soviet Lend-Lease Tanks of World War II, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard » (no 247), (ISBN 9781472818133), p. 7.
  4. Glantz 2003, p. 163 & 166.
  5. Glantz 2003, p. 167.
  6. Glantz 2003, p. 175.
  7. Glantz 2003, p. 181-183.
  8. Feskov et al. 2013, p. 223.
  9. Feskov et al. 2013, p. 485.
  10. Feskov et al. 2013, p. 204.
  11. Feskov et al. 2013, p. 207.
  12. Feskov et al. 2013, p. 226 & 228.
  13. Feskov et al. 2013, p. 163.

Bibliographie modifier

  • (ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы,‎ (ISBN 9785895035306, lire en ligne).
  • (en) David Glantz, Soviet Operational and Tactical Combat in Manchuria, 1945, Routledge, coll. « Cass Series on Soviet (Russian) Military Experience » (no 8), (ISSN 1462-0944, DOI 10.4324/9780203496251, lire en ligne).