231 PO 4501 à 4600

Type de locomotive

Les 231 PO 4501 à 4600 sont des locomotives à vapeur de disposition d'essieux Pacific (231) de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

231 A ex P.O.
Description de cette image, également commentée ci-après
Pacific 4546 du P.O. à la Cité du train.
Identification
Exploitant(s) POSNCF
Désignation 231 4501 à 4600 PO
4-231 A 501-600 SNCF
Type locomotive à vapeur
Nombre 100
Service commercial de 1907 à 1954
Préservation 1
Caractéristiques techniques
n° 4501 à 4570 / n° 4571 à 4600
Disposition des essieux ooOOOo + T
 Train guideur AR essieu coulissant
Foyer Belpaire
Surface de la grille 4,27 m2
Pression de la chaudière 1,6 MPa
Moteur compound type
Du Bousquet-De Glehn
 Cylindres 2 HP + 2 BP
 Alésage × course HP 390 /420 * 650 mm
 Alésage × course BP 640 * 650 mm
Ø roues motrices 1850 mm
Ø roues AV 960 mm
Ø roues AR 1150 mm
Masse en service 91 / 97,45 t
Masse adhérente 52,3 / 55,5 t
Longueur HT 13,405 m
Tender 4-20 A (3 essieux)
 Tare du tender 45,2 / 55 t
 Capacité en eau 20 m3
 Capacité en charbon 6 t
 Masse en charge 84,4 t
Masse totale 136,2 / 152,45 t
Longueur totale 20.785 /22,17 m
Vitesse maximale 120 km/h

Les 4501 et 4502 sorties d'usine en 1907 sont les toutes premières Pacific françaises.

Genèse

modifier

Dès 1903, une série d'essais fut effectuée pour faire face l'augmentation du poids des trains. Le besoin de locomotives plus puissantes se fit sentir en raison des limitations des 230 PO 4001 à 4084, dont la livraison était alors en cours.

L'adoption d'une chaudière plus importante nécessita de passer du type Ten wheel, de disposition d'essieux 230 au type Pacific, de disposition d'essieux 231 ; l'essieu porteur additionnel permettant l'adoption d'un foyer plus large.

Ces machines furent construites à la suite d'une commande de 1906 de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans et livrées de 1907 à 1910[1]. Elles devaient améliorer la circulation sur la ligne Limoges-Toulouse[1].

Elles sont livrées par les constructeurs suivants[2],[3] :

À partir de 1909, des machines techniquement proches mais pourvues de roues de plus grand diamètre seront mises en service, il s’agit des 231 PO 3501 à 3589. Elles étaient destinées aux lignes moins accidentées qui permettaient une plus grande vitesse de pointe, notamment les lignes Paris-Bordeaux et Bordeaux-Irun.

Description

modifier

Ces Pacific disposaient d'un moteur à quatre cylindres compound décroisés du type « Du Bousquet De Glehn » avec les deux HP extérieurs et les deux BP intérieurs et la distribution était du type « Walschaerts ». Le foyer était un foyer « Belpaire[1] ». L'échappement était à valves pour les 4501 et 4502 et à cône mobile du type « Nord ». Par la suite beaucoup de machines reçurent un échappement à trèfle variable de type « PLM ». Le bogie était du type « alsacien » à longerons internes. Les locomotives 4501 à 4570 étaient à vapeur saturée et les 4571 à 4600 étaient à vapeur surchauffée.

Utilisation et services

modifier

Ces machines furent affectées à la remorque des express lourds sur tout le territoire de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans.

4501 à 4570

modifier
La machine PO 4517 en 1919.

Les deux premières machines furent réceptionnées par le dépôt de Limoges[1] en 1907 et subirent de nombreux tests sur la ligne Paris-Toulouse. À la traction des trains lourds il fut vite constaté un défaut de production de la chaudière auquel il fut remédié par le remplacement de l'échappement d'origine par un à cône mobile de type « Nord ». Des économies de l'ordre de 5 à 10 % furent constatées par rapport aux 230 PO 4001 à 4084. Les machines suivantes furent réparties entre les dépôts de : Limoges, Tours et Vierzon. Par la suite elles furent pensionnaires des dépôts de : Brive, Capdenac, Bordeaux, Périgueux, Angoulême, Montluçon et Saint-Sulpice-Laurière.

La 4563 en juin 1920, lors de son test pour rouler au mazout.

La 4563 servit à expérimenter la chauffe au mazout mais cet essai resta sans suite. Certaines machines reçurent de nouveaux cylindres BP avec des tiroirs cylindriques en lieu et place des tiroirs plans.

À partir de 1926, une grande partie des machines furent équipées d'un échappement de type « Kylchap » à la suite d'essais fructueux réalisés sur la 4528. Dès 1928 les machines furent dotées d'écrans pare-fumées à pans coupés et de grandes dimensions.

De 1932 à 1934, la série fut amputée des machines suivantes : 4521, 4514, 4566, 4534, 4508, 4533, 4557, 4530, 4509, 4520 et 4543. En effet la 4521 fut transformée en 240 par André Chapelon et devant les résultats obtenus il fut décidé de poursuivre les transformations sur ces machines qui donnèrent la série des 240 PO 4701 à 4712[1] (futures : 4-240 A 701 à 712 ).

En 1934, à la suite de la fusion entre la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans et la Compagnie des chemins de fer du Midi, la série fut réimmatriculée 231-501 à 231-570.

La 231-528 servit pour de nouveaux essais sur la chauffe au mazout. Malgré des essais concluants il n'y eut aucune suite.

À la formation de la SNCF la série fut immatriculée : 4-231 A 501 à 570.

À la suite d'essais entrepris par la région Sud-Est, avec la 4-240 A 705, avant la Seconde Guerre mondiale il fut commandé par ladite région et après la guerre 25 machines de ce type. Ainsi la série fut amputée des machines : 4-231 A 503, 504, 505, 506, 507, 512, 515, 517, 519, 523, 524, 525, 527, 531, 538, 539, 541, 549, 550, 558, 560, 561, 567, 568 et 570 qui furent transformées en 240 en donnant la série 5-240 P 1 à 25.

En dehors de cela la série ne connut que des modifications mineures. La 4-231 A 559 fut perdue par fait de guerre et le reste de la série, soit 33 unités sur les 70 du début, fut regroupé sur 4 dépôts: Montluçon, Périgueux, Vierzon et Brive. La série fut définitivement éteinte avec la 4-231 A 553 en 1952.

4571 à 4600

modifier

Dotées d'un surchauffeur Schmidt, ces machines livrées en 1910 furent toutes affectées au dépôt de Limoges. Un peu plus lourdes que leurs sœurs à vapeur saturée elles avaient cependant une silhouette identique. La venue de ces machines a provoqué le départ massif des 4501 à 4570 du dépôt de Limoges.

À partir de 1926 une grande partie des machines furent équipées d'un échappement de type « Kylchap » à la suite d'essais fructueux réalisés sur la 4597. De même il fut généralisé les écrans pare-fumées à pans coupés et de grandes dimensions comme leurs sœurs.

En 1929 toutes les machines bénéficièrent de l'application de réchauffeurs avec pour les :

  • 4571 à 4590 le réchauffeur de type « ACFI »
  • 4591 à 4595 le réchauffeur de type « Worthington »
  • 4595 à 4600 le réchauffeur de type « Dabeg »

En 1932, à la suite de la transformation de la 231 PO 3583 par André Chapelon, il fut décidé d'appliquer la même recette à la 4578:

  • amélioration des sections de passage de la vapeur
  • augmentation de la température de surchauffe par le remplacement du surchauffeur de type « Schmidt » par un du type « Houlet »
  • remplacement de l'échappement à trèfle par un Kylchap
  • remplacement de l'essieu coudé
  • modification du circuit de vapeur HP
  • remplacement des cylindres à tiroirs BP par des cylindres avec double admission et échappement système « Willoteaux »

En 1934, à la suite de la fusion entre la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans et la Compagnie des chemins de fer du Midi, la série fut réimmatriculée 231-571 à 231-600.

Une seconde machine, la 4573 fut modifiée selon les mêmes principes.

À la formation de la SNCF la série fut immatriculée : 4-231 A 571 à 600 et 8 autres machines furent encore transformées selon les principes de la 4578. Il s'agissait des : 4-231 A 571, 577, 585, 588, 589, 595, 596 et 598 qui subirent ces transformations dans les ateliers de Périgueux pendant la Seconde Guerre mondiale.

Par la suite la série connut les dépôts de Brive et de Bordeaux. La série s'éteignit avec les 4-231 A 576 et 593 de Vierzon en mai 1954.

Tenders

modifier

Les tenders qui leur furent accouplés ont toujours été les mêmes : il s'agissait des tenders de référence du PO et accouplés à de nombreuses séries. Ces tenders étaient à trois essieux et contenaient 20 m3 d'eau et 6 t de charbon et étaient immatriculés comme leurs locomotives 4501 à 4600 puis 4-20 A ? à ?. Leur construction est partagée en plusieurs lots[4] :

Des tenders à bogies furent par la suite accouplés aux machines transformées selon les principes d'André Chapelon. Ces tenders contenaient 22 m3 d'eau et 6 t de charbon et étaient immatriculés 22 601 à 650 puis 4-22 ? ? à ?.

Machine préservée

modifier

Une machine, la 4-231 A 546 du dépôt de Périgueux, longtemps garée sous la rotonde du dépôt de Saint-Sulpice-Laurière fut remise en état d'origine et conservé à la Cité du train à Mulhouse.

Caractéristiques

modifier
  • Surface de la grille = 4,27 m2
  • Surface de chauffe = 257,25 m2
  • Pression de la chaudière : 16 kg/cm2
  • Diamètre des cylindres HP : 390 mm pour les 4501 à 4570 et 420 mm pour les 4571 à 4600
  • Diamètre des cylindres BP : 640 mm
  • Diamètre des roues motrices : 1 850 mm
  • Diamètre des roues du bogie : 960 mm
  • Diamètre des roues du bissel : 1 150 mm
  • Masse en ordre de marche : 91 t pour les 4501 à 4570 et 97,45 t pour les 4571 à 4600
  • Masse adhérente : 52,3 t pour les 4501 à 4570 et 55,5 t pour les 4571 à 4600
  • Longueur hors tout : 13,4 m
  • Masse du tender en ordre de marche : 45,2 t pour les 4501 à 4570 et 55 t pour les 4571 à 4600
  • Masse totale : 136,2 t pour les 4501 à 4570 et 152,45 t pour les 4571 à 4600
  • Longueur totale : 20,79 m pour les 4501 à 4570 et 22,17 m pour les 4571 à 4600
  • Vitesse maxi en service : 120 km/h

Notes et références

modifier
  1. a b c d et e Au cœur des locomotives, Hachette Collection.
  2. « 231 n° 4 501 à 4 570 du PO — WikiPO », sur wikipo.railsdautrefois.fr (consulté le )
  3. « 231 n° 4 571 à 4 600 du PO — WikiPO », sur wikipo.railsdautrefois.fr (consulté le )
  4. « 231 n° 4 571 à 4 600 du PO — WikiPO », sur wikipo.railsdautrefois.fr (consulté le )

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Bibliographie

modifier