2e corps d'armée (France)
Le 2e corps d'armée est une unité de l'armée de terre française qui a combattu durant les Guerres napoléoniennes, la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.
Le 2e corps d'armée est subordonné à la 5e armée au début de la Première Guerre mondiale.
Création et différentes dénominations
modifier- 2e corps d'armée
- : renommé groupement Duchêne
- : renommé groupement G
- : renommé 2e corps d'armée
- 1940 : démobilisé
- : groupement des divisions françaises Libres
- : renommé 2e corps d'armée
Les chefs du 2e corps d'armée
modifier- août 1805 - juillet 1807 : maréchal Marmont
- avril - mai 1809 : maréchal Lannes
- mai 1809 - 1813 : maréchal Oudinot
- mars - juin 1815 : général Reille
- …
- : maréchal Forey
- - : général Cousin-Montauban
- …
- (effectif ) - : général de Ladmirault
- : général de division Charles Auguste Frossard
- : général Montaudon
- - : général Carteret-Trécourt
- : général Derroja
- : général Vilmette
- : général Lewal
- : général de Cools
- : général Hervé
- : général d'Aubigny
- : général Brugère
- - : général des Garets
- …
- - : général Lanes
- …
- - : général Debatisse
- …
- : général Michel
- : général Joffre
- - : général Picquart
- …
- : général Gérard
- : général Herr
- : général Duchêne
- : général Buat
- : général de Cadoudal
- - : général Philipot
- …
- - : général Girard
- …
- : général Lamson
- - (†) : général Bouffet
- …
- - : général de Larminat
- : général de Larminat
- - : général de Monsabert
- 1945 - 1946 : général d'Anselme
- …
- 1954 - 1957 : général Chomel
- …
- 1984 - 1987 : général Houdet
- - 1989 : général Brette
M. le général de division Sengeisen (Jean, Pierre) était nommé adjoint au général commandant le 2e corps d'armée et commandant en chef les forces françaises en Allemagne à compter du 1er octobre 1991[1].
Second Empire
modifierPendant la guerre de 1870, le 2e corps est constitué des troupes du camp de Châlons, son commandant est le général Frossard, aide de camp de l'empereur. Il avance sur Saint-Avold et Forbach, où il est battu par les Prussiens le 6 août. Il se replie vers Metz où il capitule avec le reste de l'Armée du Rhin le 28 octobre.
De 1870 à 1914
modifierComposition en 1870
modifierDivision | Brigade | Régiment |
---|---|---|
1re division d'infanterie | 1re brigade d'infanterie | 32e régiment d'infanterie de ligne |
55e régiment d'infanterie de ligne | ||
3e bataillon de chasseurs à pied | ||
2e brigade d'infanterie | 76e régiment d'infanterie de ligne | |
77e régiment d'infanterie de ligne | ||
Artillerie | 2 batteries de 4, une de mitrailleuses | |
Génie | une compagnie | |
2e division d'infanterie | 1re brigade d'infanterie | 8e régiment d'infanterie de ligne |
23e régiment d'infanterie de ligne | ||
12e bataillon de chasseurs à pied | ||
2e brigade d'infanterie | 66e régiment d'infanterie de ligne | |
67e régiment d'infanterie de ligne | ||
Artillerie | 2 batteries de 4, une de mitrailleuses | |
Génie | une compagnie | |
3e division d'infanterie | 1re brigade d'infanterie | 2e régiment d'infanterie de ligne |
63e régiment d'infanterie de ligne | ||
10e bataillon de chasseurs à pied | ||
2e brigade d'infanterie | 24e régiment d'infanterie de ligne | |
40e régiment d'infanterie de ligne | ||
Artillerie | 2 batteries de 4, une de mitrailleuses | |
Génie | une compagnie | |
Division de cavalerie | 1re brigade de cavalerie | 4e régiment de chasseurs à cheval |
5e régiment de chasseurs à cheval | ||
2e brigade de cavalerie | 7e régiment de dragons | |
12e régiment de dragons | ||
Réserve d'artillerie | 2 batteries de 12, 2 batteries de 4 (montées), 2 batteries de 4 (à cheval) | |
Parc d'artillerie | Réserve et parc de génie |
Première Guerre mondiale
modifierComposition
modifierTableau des principales sous-unités
modifierDivision | Brigade | Régiment |
---|---|---|
3e division d'infanterie | 5e brigade d'infanterie | 72e régiment d'infanterie |
128e régiment d'infanterie | ||
6e brigade d'infanterie | 51e régiment d'infanterie | |
87e régiment d'infanterie | ||
4e division d'infanterie | 7e brigade d'infanterie | 91e régiment d'infanterie |
147e régiment d'infanterie | ||
8e brigade d'infanterie | 45e régiment d'infanterie | |
148e régiment d'infanterie | ||
87e brigade d'infanterie | 120e régiment d'infanterie | |
9e bataillon de chasseurs à pied | ||
18e bataillon de chasseurs à pied |
Composition à la mobilisation
modifier- 5e brigade :
- 6e Brigade :
- Cavalerie : 19e régiment de chasseurs à cheval (1 escadron)
- Artillerie : 17e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
- Génie : 3e régiment du génie (compagnie 2/1)
- 7e brigade :
- 87e Brigade :
- Cavalerie : 19e régiment de chasseurs à cheval (1 escadron)
- Artillerie : 42e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
- Génie : 3e régiment du génie (compagnie 2/2)
- Régiments d'Infanterie (rattachés au 2e CA) :
- Cavalerie (rattachée au 2e CA) : 19e régiment de chasseurs à cheval (4 escadrons)
- Artillerie (rattachée au 2e CA) : 29e régiment d'artillerie de campagne (4 groupes)
- Génie (rattaché au 2e CA) : 3e régiment du génie (compagnies 2/3,2/4,2/16,2/21)
- Autres (rattaché au 2e CA) :
- 2e escadron du train des équipages militaires
- 2e section de secrétaires d'état-major et du recrutement
- 2e section d'infirmiers militaires
- 2e section de commis et ouvriers militaires d'administration
Changements au cours de la guerre
modifierHistorique
modifier1914
modifier- 1er - : transport par V.F. dans la région de Louppy-sur-Loison ; couverture dans la région Spincourt, Stenay réduite à droite jusque vers Mangiennes.
- : combat vers Mangiennes.
- 21 - : offensive vers le nord. Engagé le dans la bataille des Ardennes. Combat dans la région nord-ouest de Virton.
- - : repli jusque sur la Meuse, dans la région Stenay, Beaufort.
- : combat vers Cesse et Luzy (bataille de la Meuse). À partir du , continuation du repli par Grandpré, Sainte-Menehould et Charmont jusque dans la région Cheminon, Heiltz-le-Hutier.
- 6 - : engagé dans la première bataille de la Marne. Du 6 au , bataille de Vitry. Combats vers Sermaize-les-Bains, Pargny-sur-Saulx et Haussignémont. À partir du , poursuite par Heiltz-le-Maurupt, Saint-Mard-sur-le-Mont, Sainte-Menehould jusque dans la région de Servon ; puis combat devant Servon et Binarville.
- - : stabilisation et occupation d'un secteur vers le bois d'Hauzy et le Four de Paris, lieu-dit sur la commune de Vienne-le-Château, Marne (guerre de mines).
1915
modifier- - : retrait du front et transport par camion dans la région Nettancourt, Givry-en-Argonne ; repos.
- - : mouvement vers la région de Laval. À partir du , engagé dans la première bataille de Champagne, dans la région ferme de Beauséjour, nord-ouest de Mesnil-lès-Hurlus.
- 12 - : retrait du front et repos dans la région de Valmy, puis à partir du dans la région de Dampierre-le-Château.
- - : mouvement vers Verdun. À partir du , engagé dans la première bataille de Woëvre, vers Riaville, Trésauvaux. Combat vers Marchéville. Puis occupation d'un secteur entre Trésauvaux et le ruisseau de Riaville.
- : extension du front à gauche jusqu'au bois de Buzy.
- : limite gauche ramenée au ruisseau de Riaville et limite droite portée à la tranchée de Calonne.
- : réduction du secteur à gauche jusqu'au ruisseau de Champlon. Vives actions locales répétées (guerre de mines).
- : extension à droite jusque vers Kœur-la-Grande.
- : réduction à droite jusqu'à Seuzey.
- : limite droite reportée vers Kœur-la-Grande.
- - : retrait du front, puis transport par camions vers Tilloy-et-Bellay ; stationnement.
- - 1er décembre : mouvement vers Verdun. À partir du , stationnement dans la région de Pierrefitte, travaux sur les côtes de Meuse.
- - : occupation d'un secteur entre le bois des Chevaliers et Les Éparges (exclu).
- : extension du front à droite jusqu'à Kœur-la-Grande.
- 1er février : limite droite ramenée vers Les Paroches.
- : front étendu à gauche jusqu'aux abords ouest d'Étain.
- À partir du , engagé dans la bataille de Verdun. À partir du , repli progressif sur les Hauts de Meuse, entre Les Éparges et Eix.
- 26 - : combats à Ville-en-Woëvre.
- : combats à Moulainville.
- : combats à Ronvaux, Manheulles, Champlon.
- - : combats à Fresnes-en-Woëvre.
- : réduction du secteur à gauche jusque vers Bonzée-en-Woëvre.
- : réduction du secteur à droite jusqu'au ruisseau de Dompcevrin.
- : réduction à gauche jusqu'au sud-ouest du village des Éparges.
1916
modifier- - : retrait du front et à partir du , transport par V.F. dans la région de Poix ; repos. À partir du , transport vers Villers-Bretonneux et stationnement dans cette région.
- - : mouvement vers le front, engagé dans la bataille de la Somme dans le secteur Estrées-Deniécourt, nord-est de Belloy-en-Santerre.
- - : retrait du front, transport par V.F. de la région d'Amiens vers celle de Toul ; repos et instruction.
1917
modifier- 1er février - : mouvement vers Saint-Nicolas-du-Port ; travaux.
- 10 - : mouvement vers Toul et à partir du , instruction au camp de Bois l'Évêque.
- - : transport par V.F. vers Épernay ; repos. À partir du , mouvement vers l'Aisne. Le , tenu prêt, sur l'Aisne à intervenir dans la bataille du Chemin des Dames ; non engagé.
- - : occupation d'un secteur entre Loivre et l'Aisne.
- 4 - : engagements violents vers le mont Spin et Sapigneul (Bataille du Chemin des Dames).
- : réduction du secteur à droite jusqu'au Godat.
- : extension à gauche jusqu'à la Miette.
- : réduction à droite jusqu'à la Neuville.
- - : retrait du front, mouvement vers Mareuil-le-Port. À partir du , transport par V.F. d'Œuilly vers Blesmes ; repos dans la région de Revigny. Le , mouvement vers Ligny-en-Barrois ; repos.
- - : mouvement vers Ville-sur-Cousances. À partir du , occupation d'un secteur dans la région Béthincourt, cote 304, Avocourt.
- : extension du front à gauche au-delà d'Avocourt.
- : extension à droite au-delà de Béthincourt.
- Du au : Avocourt est retiré de la zone du corps d'armée.
- : attaque française sur le bois de Malancourt.
1918
modifier- - : retrait du front et mouvement vers Givry-en-Argonne ; le , mouvement vers La Chaussée-sur-Marne et le , transport par camions vers La Ferté-sous-Jouarre ; puis mouvement vers Nampcel.
- - : occupation d'un secteur dans la région Manicamp, Quierzy, forêt de Carlepont.
- - : retrait du front ; puis à partir du , occupation d'un nouveau secteur sur les deux rives de l'Oise, vers Varesnes et le Plémont. À partir du , violentes actions de part et d'autre durant la troisième bataille de l'Aisne.
- : réduction du front à droite jusque vers l'Oise.
- À partir du , engagé dans la bataille du Matz, la gauche du corps d'armée s'infléchit devant la poussée allemande par le sud d'Orval, jusqu'à l'Écouvillon.
- À partir du , défense de la ligne du Matz vers Chevincourt et Béthancourt (contre-attaques). Puis organisation d'un nouveau secteur dans cette région.
- - : retrait du front ; mouvement vers Rosoy-en-Multien et à partir du occupation d'un nouveau secteur vers Dammard et Faverolles.
- - 1er juillet : combats dans la région de Troësnes.
- - : engagé dans la seconde bataille de la Marne (région de l'Ourcq). Progresse en combattant et atteint successivement Neuilly-Saint-Front, Latilly, La Croix, Rocourt-Saint-Martin, Coincy, Fère-en-Tardenois, Loupeigne, Mont-Notre-Dame.
- 4 - : combats sur la Vesle, puis organisation des positions conquises.
- - : retrait du front (relève par un corps d'armée américain), mouvement vers Rebais, puis à partir du vers Bar-le-Duc ; stationnement. À partir du , mouvement par étape vers Dommartin-sur-Yèvre, puis vers Herpont et enfin vers le front.
- - : occupation d'un secteur vers l'est de Mesnil-lès-Hurlus. Préparatifs d'offensive. À partir du , engagé dans la bataille de Champagne et d'Argonne (bataille de Somme-Py et son exploitation). Progression jusqu'au front Marvaux-Vieux, est d'Orfeuil (atteint le 1er octobre) ; puis organisation des positions conquises. À partir du , progression jusqu'à l'Aisne, entre Condé-lès-Vouziers et l'ouest de Voncq. Occupation et organisation d'un secteur dans cette région.
- - : retrait du front, mouvement vers Givry-en-Argonne ; puis le , transport par V.F. vers Lunéville. À partir du , occupation d'un secteur vers la Chapelotte, Bezange-la-Grande. Le , retrait du front.
Rattachement
modifier- -
- 1er -
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- 28 -
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- 2 -
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- -
- Détachement d'armée Gérard
- 4 -
- Détachement d'armée de Lorraine
- 1er -
- -
- -
Entre-deux-guerres
modifierSeconde Guerre mondiale
modifierDrôle de guerre
modifierPrévu pour être engagé dans la manœuvre Dyle décidée en novembre 1939, le IIe corps d'armée, motorisé, du général Jean Bouffet constitue l'aile gauche de la 9e armée qui doit venir s'aligner sur la Meuse. Son unique division, la 5e division d'infanterie motorisée doit assurer la défense du fleuve entre Anhée, en liaison avec le XIe corps d'armée au sud, et Dave en liaison avec position fortifiée de Namur et la 1re armée plus au nord.
Parallèlement, son groupe de reconnaissance de corps d'armée, le 1er GRCA, doit participer à la manœuvre retardatrice dans les Ardennes du plan Dyle : avec les 1er et 94e GRDI (respectivement de la 5e division d'infanterie motorisée et de la 4e division d'infanterie nord-africaine) il forme un groupement qui doit sécuriser la progression du flanc gauche de la 9e armée vers la Meuse en contrôlant les ponts sur la Sambre et la Meuse entre Charleroi et Dinant[2]. Le groupement doit ensuite passer la Meuse et progresser sur l'axe Lustin – Maffe – Petit Han (Durbuy), sur la gauche de la 4e division légère de cavalerie[3].
Bataille de France
modifierComposition
modifierAu [4] :
Cavalerie
Infanterie
- 602e régiment de pionniers
Artillerie
Services
- 2e parc d'artillerie de corps d'armée
- 102e compagnie d'ouvriers d'artillerie
- 102e section de munitions automobile
- 132e section de munitions automobile
Génie
- compagnie de sapeurs mineurs 102/1
- compagnie de sapeurs mineurs 102/2
- compagnie de parc du génie 102/16
Transmissions
- compagnie télégraphique 102/81
- compagnie radio 102/82
- détachement colombophile 102/83
Train
- compagnie automobile de quartier général 352/2
- compagnie automobile de transport 383/2
Intendance
- groupe d'exploitation 102/2
- compagnie de ravitaillement en viande 202/2
Santé
- 2e ambulance médicale automobile
- 202e ambulance chirurgicale légère
- 2e groupe sanitaire de ravitaillement automobile
- 2e section hygiène, lavage, désinfection
Forces aériennes
- groupe aérien d'observation 502
- 2/152e section de parc d'aérostation
- 21/104e section photographique
- 182e bataillon d'aérostation
- 52/109e section d'estafettes
1944 - 1945
modifierDe 1945 à aujourd'hui
modifierLe 2e C.A. représentaient les formations des forces françaises en Allemagne.
- 1989 :
- État-major : Baden-Baden (Allemagne)
- Composition :
- 1re division blindée à Trèves (Allemagne)
- 3e division blindée à Fribourg (Allemagne)
- 5e division blindée à Landau (Allemagne)
Notes et références
modifier- « Décret du 31 juillet 1991 portant admission par anticipation dans la 2e section, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion et nomination dans la 1re section et affectation d'officiers généraux NOR : DEFM9100038D JORF n°179 du 2 août 1991 »
- Mary 2009, p. 33.
- Aimé Doumenc, Histoire de la neuvième armée, Paris VIe, Arthaud, , 285 p., p. 45.
- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 445-446.
Bibliographie
modifier- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).