301e régiment d'artillerie

Le 301e régiment d'artillerie est une unité de l'armée française créée en 1918 ayant participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.

301e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 301e régiment d'artillerie
Insigne du 301e groupement d'artillerie

Pays Drapeau de la France France
Branche Artillerie
Rôle Appui feu
Garnison La Fère (1924-1935)
Rastatt (1959)
Villingen (1960-1970)
Ancienne dénomination 301e régiment d'artillerie lourde
301e régiment d'artillerie porté
301e régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains
Inscriptions
sur l’emblème
Verdun 1916
La Somme 1916
Soissonnais 1918
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

Historique

modifier

Première Guerre mondiale

modifier

Le 301e régiment d'artillerie lourde de réserve générale d'artillerie est créé le par dédoublement du 101e régiment d'artillerie lourde. Il est composé de trois groupes hippomobiles armés de canons 155 de Bange[1] puis de canons de 155 courts Schneider[2]. Il est engagé sur le front de la Somme avant d'être dissout à la démobilisation le [1].

Entre-deux-guerres

modifier
Canon de 75 porté sur Jeffery Quad du 301e RAP au camp de Coëtquidan dans les années 1920.

Il est recréé le sous la forme de régiment d'artillerie porté par transformation du 29e régiment d'artillerie de campagne portée[3]. Rattaché au 1er corps d'armée et caserné à La Fère[3], le régiment est armé de canons de 75 portés sur Jeffery Quad[1]. Rééquipé à partir de 1929 de tracteurs Citroën-Kégresse P10, il devient 301e régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains (301e RATTT) le . Il est dissout le pour former le 42e régiment d’artillerie divisionnaire de la 3e division d'infanterie motorisée[4].

Seconde Guerre mondiale

modifier

Le 301e régiment d'artillerie porté est recréé à la mobilisation en 1939 avec des réservistes et équipé de matériels anciens[5] (trois groupes de canons de 75 portés[6]). Il disparait le à Dunkerque où la grande majorité du régiment est fait prisonnier[5]. S'étant échappés, l'état-major et le IIe groupe rejoignent le 324e régiment d'artillerie tractée tous terrains créé le [7].

Après 1945

modifier

Il est recréé en 1959 à Rasttat sous le nom de 301e groupe d'artillerie puis rejoint Villingen. Il met en œuvre le missile sol-sol MGR-1 Honest John[8]. En 1970, il devient le 50e régiment d'artillerie[1].

Chef de corps

modifier
  • 1918 : lieutenant-colonel Mahieu[9]
  • 1939 : lieutenant-colonel Petitnicolas[5]
  • 1939 : lieutenant-colonel Poirier[5]
  • 1959 : chef d'escadron Juvet[10]
  • 1961 : lieutenant-colonel Combes[10]
  • 1963 : lieutenant-colonel Maragi[10]
  • 1965 : lieutenant-colonel Chuzeville[10]
  • 1967 : lieutenant-colonel Rey[10]

Étendard

modifier
Dessin du revers du drapeau du 301e RA avec ses inscriptions.

L'étendard du 301e régiment d'artillerie porte les inscriptions suivantes, identiques à celle du 29e régiment d'artillerie[11] :

Héritier des traditions du 29e régiment d'artillerie de campagne, le 301e RA a gardé la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 gagnée par ce régiment[12].

Insignes

modifier

301e RAP

modifier

L'insigne du 301e RAP et du 301e RATTT de l'entre-deux-guerres est un trèfle à quatre feuilles[13]. On ne connait pas d'insigne au régiment recréé en 1939[7].

301e groupe d'artillerie

modifier

Sources et bibliographie

modifier

Références

modifier
  1. a b c et d « 301- Historique du 301è Régiment d'Artillerie », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  2. François Vauvillier, « Le canon de 155 C Schneider de 1915 à 1918 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 77,‎ , p. 20-25
  3. a et b « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 98 (lire en ligne)
  4. François Vauvillier, « Les tracteurs d'artillerie Citroën-Kégresse », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 139,‎ , p. 23-32
  5. a b c et d Lieutenant-colonel Poirier, Ce que fut le 301 RALP de 1939-1940, (lire en ligne)
  6. Jean-Yves Mary, L'inexorable défaite : mai-juin 1940, Éditions Heimdal, (lire en ligne)
  7. a et b François Vauvillier, Rémy Scherer et Nicolas Palmier, « Les régiments d'artillerie de 75 portée en campagne, 4e partie », Histoire de guerres, blindés et matériels, no 143,‎ , p. 40-54
  8. Michel Robert, « 1 - Les unités Honest John », Bulletin Historique de l’Association des Amis du Musée de l’Artillerie à Draguignan, no 38 « L’aventure des fusées et les unités nucléaires de l’artillerie française »,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Historique 2/301, p. 10.
  10. a b c d et e « Les chefs de corps à Villingen », sur honest.john.free.fr (consulté le )
  11. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 101
  12. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 224-225
  13. François Vauvillier et Guy François, « L'artillerie de campagne de 75 portée, 3e partie : En métropole et sur le Rhin », Histoire de guerres, blindés et matériels, no 142,‎ , p. 27-40

Voir aussi

modifier

Liens externes

modifier

Historique de groupes d'artillerie ayant formé le 301e régiment d'artillerie lourde en 1918

modifier

Articles connexes

modifier