30e division de cavalerie
La 30e division de cavalerie est une unité de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale.
30e division de cavalerie | |
Création | 1941 |
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Dissolution | 1945 (30e division de cavalerie) - 1947 (11e division mécanisée) |
Pays | Union soviétique |
Type | Division de cavalerie (en) |
Rôle | Cavalerie |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Décorations | Ordre du Drapeau rouge Ordre de Souvorov, 2e classe Ordre de Koutouzov, 1re classe Ordre de Lénine |
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Formée peu après l'invasion de l'URSS par l'Allemagne nazie en juin 1941, elle combat au sein du front du Sud, notamment lors de la victoire de Rostov. En août 1943, la 30e division de cavalerie est félicitée par Joseph Staline pour ses actions dans la libération de Taganrog et opère par la suite près d'Odessa. Dans la seconde moitié de 1944, la division est déployée dans le centre soviétique, dans l'actuelle Biélorussie. L'unité reçoit de nombreuses décorations mais est presque détruite à Nyíregyháza par une contre-attaque allemande lors de la bataille de Debrecen. Après la guerre, la division est brièvement convertie en 11e division mécanisée, dissoute en 1947.
Seconde Guerre mondiale
modifierÀ la suite de l'invasion allemande en juin 1941, la 30e division de cavalerie est formée dans le district militaire d'Odessa le 10 juillet. Elle est constituée des 127e, 133e et 138e régiments de cavalerie et est commandée par le général de division Nikolaï Andreïevitch Pitchouguine (ru). La 30e division de cavalerie est initialement affectée à la 18e armée avant d'être transférée à la 12e armée sur le front du Sud[1], [2]. La 30e division de cavalerie est déployée au sud de Novokyivka aux côtés de la 96e division de fusiliers de montagne (ru), face aux forces hongroises de l'Axe[2].
Fin novembre 1941, la 30e division de cavalerie est engagée dans la bataille de Rostov. Une attaque soviétique force les forces allemandes à reculer de Rostov vers leur tête de pont de Taganrog. La 30e division de cavalerie réussit à pénétrer dans les arrières allemands et à les harceler pendant la retraite vers le front du Mious (en)[3].
En décembre 1941, la 30e division de cavalerie est affectée au 6e corps de cavalerie et, le 18 janvier 1942, transférée au 5e corps de cavalerie. En février, elle est affectée à la 9e armée, retournant au 5e corps de cavalerie au sein de la 12e armée en mai et de nouveau à la 9e armée en juillet[1]. En août, elle constitue le 4e corps de cavalerie de la Garde, avec les 9e et 10e divisions de cavalerie de la Garde[4]. En 1942, le général de division Vassili Golovskoï (ru) prend le commandement de la 30e division de cavalerie[1].
La 30e division de cavalerie est renforcée en 1943 par des conscrits enrôlés de force dans la république socialiste soviétique autonome de Tchétchénie-Ingouchie, bien que la région ait atteint à peine la moitié de son objectif de recrutement de 3 000 hommes[5]. En janvier 1943, la division est complétée par un régiment d'artillerie de mortiers et en juin 1943, le 151e régiment de chars lui est affecté[1]. En août 1943, la division, alors commandée par le général de division Ivan Toutarinov, est l'une des nombreuses divisions félicitées par Joseph Staline pour ses actions dans la libération de Taganrog[6].
L'unité reste avec le 4e corps de cavalerie de la Garde (commandé par le lieutenant-général Issa Pliïev) jusqu'en 1944[7]. Au début de cette année, lors de l'offensive Dniepr-Carpates, la 30e division de cavalerie, dirigée par le général Golovskoi, bloque sur les divisions allemandes se retirant d'Odessa, les forçant à se rendre[8]. La division est ensuite déplacée plus au nord et à l'ouest. En juillet 1944, elle se précipite pour s'emparer de Stowbtsy avant l'arrivée de la 28e division de chasseurs allemande[9].
La 30e division de cavalerie fait partie des forces soviétiques engagées à Nyíregyháza lors de la bataille de Debrecen à l'automne 1944. L'unité est anéantie le 24 octobre par une contre-attaque de la 23e Panzerdivision, qui reprend la ville. La 30e division de cavalerie avait alors été équipée de véhicules d'origine américaine dans le cadre du programme Lend-Lease[10],[11],[12].
La division n'est pas dissoute et, en 1945, elle est commandée par le général de division Grigori Ivanocvitch Reva[1].
Après guerre
modifierÀ l'été 1945, la 30e division de cavalerie est transformée en 11e division mécanisée [13] et prend garnison à Sambir, district militaire des Carpates [14] . En 1946, la division s'installe à Poukhavitchi, dans le district militaire de Biélorussie (en)[15] . Elle est dissoute le 23 mars 1947[14].
Décorations
modifierLa division reçoit le titre honorifique Новобугская (« de Novi Boug »)[16] en mars 1944[réf. souhaitée].
Elle est décorée de l'ordre du Drapeau rouge le 5 mai 1942[17], de l'ordre de Souvorov, 2e classe, le 12 avril 1944[18], de l'ordre de Koutouzov, 1re classe, le 10 juin 1944[19] et de l'ordre de Lénine le [20].
Références
modifier- (en) Charles D. Pettibone, The Organization and Order of Battle of Militaries in World War II: Volume V - Book B Union of Soviet Socialist Republics, Trafford Publishing, (ISBN 978-1-4269-7815-9, lire en ligne), p. 657
- (en) Péter Mujzer, Hungarian Soldier Vs Soviet Soldier: Eastern Front 1941, Bloomsbury USA, (ISBN 978-1-4728-4565-8, lire en ligne), p. 64
- (en) John S. Harrel, Soviet Cavalry Operations During the Second World War: & the Genesis of the Operational Manoeuvre Group, Pen and Sword, (ISBN 978-1-5267-4303-9, lire en ligne), p. 198
- (en) David M. Glantz et Jonathan Mallory House, Armageddon in Stalingrad: September-November 1942, University Press of Kansas, (ISBN 978-0-7006-1664-0, lire en ligne), p. 594
- (en) Alex Marshall, The Caucasus Under Soviet Rule, Routledge, (ISBN 978-1-136-93825-2, lire en ligne), p. 265
- (en) Information Bulletin, The Embassy of the USSR in Washington DC, (lire en ligne), p. 96
- (en) David Glantz et Harold S. Orenstein, Belorussia 1944: The Soviet General Staff Study, Psychology Press, (ISBN 978-0-415-35116-4, lire en ligne), p. 235
- (en) Prit Buttar, The Reckoning: The Defeat of Army Group South, 1944, Bloomsbury USA, (ISBN 978-1-4728-3792-9, lire en ligne), p. 234
- (en) Walter S. Dunn, Soviet Blitzkrieg: The Battle for White Russia, 1944, Stackpole Books, (ISBN 978-1-4617-5169-4, lire en ligne), p. 217
- (en) Massimiliano Afiero, The European Volunteer, Soldiershop Publishing, (ISBN 978-88-9327-003-8, lire en ligne), p. 60
- (en) Ernst Rebentisch, The Combat History of the 23rd Panzer Division in World War II, Stackpole Books, (ISBN 978-0-8117-4641-0, lire en ligne), p. 411
- (en) Alexander Hill, The Red Army and the Second World War, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-107-02079-5, lire en ligne), p. 528
- Feskov et al. 2013, p. 232.
- Feskov et al. 2013, p. 204.
- Feskov et al. 2013, p. 462.
- Feskov et al. 2013, p. 205.
- Administration du ministère de la Défense de l'URSS 1967, p. 116.
- Administration du ministère de la Défense de l'URSS 1967, p. 318-319.
- Administration du ministère de la Défense de l'URSS 1967, p. 387-388.
- Administration du ministère de la Défense de l'URSS 1967, p. 413-414.
Bibliographie
modifier- (ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы, (ISBN 9785895035306, lire en ligne).
- (ru) Administration du ministère de la Défense de l'URSS, Сборник приказов РВСР, РВС СССР, НКО и Указов Президиума Верховного Совета СССР о награждении орденами СССР частей, соединениий и учреждений ВС СССР. Часть I. 1920 - 1944 гг. [« Recueil d'ordres du RVSR, RVS URSS et NKO sur l'attribution des ordres de l'URSS aux unités, formations et institutions des forces armées de l'URSS. Partie I. 1920–1944 »], Moscou, (lire en ligne).