36e régiment d'infanterie (France)
Le 36e régiment d'infanterie (36e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Anjou sous l'Ancien Régime.
36e régiment d’infanterie | ||
Insigne régimentaire du 36e RI Insigne régimentaire du 36e BI (1960 à 1962) | ||
Création | 26 avril 1776 | |
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Dissolution | 13 octobre 1993 | |
Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | Régiment d'infanterie | |
Rôle | Infanterie | |
Garnison | Caen | |
Ancienne dénomination | Régiment d'Anjou | |
Inscriptions sur l’emblème |
Hondschoote 1793 Zurich 1799 Austerlitz 1805 Iéna 1806 La Marne 1914 Artois 1915 Verdun 1916 L'Ailette 1918 |
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Anniversaire | Saint-Maurice | |
Guerres | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes Guerre franco-allemande Première Guerre mondiale Deuxième Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
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Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 | |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 3 palmes 1 étoile de vermeil |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1er janvier 1791 : tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment d'Anjou devient le 36e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Anjou.
- 1793 : amalgamé, il prend le nom de 36e demi-brigade de première formation
- 1796 : Création de la 36e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : constitue le 36e régiment d'infanterie de ligne
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- : création de la légion de Saône-et-Loire.
- 1820 : la légion de Saône-et-Loire est amalgamée et renommée 36e régiment d'infanterie de ligne.
- 1887 : renommé 36e régiment d'infanterie
- 1914 : à la mobilisation, il donne naissance au 236e régiment d'infanterie
Colonels/chef-de-brigade
modifier- 1791 : Louis Gabriel Marie de Contades de Giseux ;
- 1792 : Jean Henri de Wildermouth ;
- 1792 : Augustin Joseph Isambert (*) ;
- 1793 : Jean-Baptiste Philibert Bodin de Saint-Laurent ;
- 1793 : colonel Ferrette
- 1794 : Jean-Jacques René de Glatigny ;
- 1794 : chef-de-brigade Jacques Quétard de La Porte (*) ;
- 1796 : chef-de-brigade Sergent ;
- 1799 : chef-de-brigade Pierre Belon Lapisse (*) ;
- 1799 : chef-de-brigade puis colonel (en 1803) Jean-Francois Graindorge (*) ;
- 1805 : Antoine-Charles Houdard de Lamotte ;
- 1806 : Pierre-André-Hercule Berlier (*) ;
- 1811 : Jean-Francois Antoine Métrot
- 1816 : colonel Rubin de La Grimaudière
- 1818 : vicomte Sébastiani
- 1819 : baron Zaeppfel
- 1821 : colonel Maurice
- 1823 : colonel Paty
- 1832 : colonel Mougin-Forcelle
- 1832 : colonel Prax
- 1841 : colonel Levaillant
- 1849 : colonel Blanchard ;
- 1851 : colonel Cauvin du Bourguet
- 1855 : colonel Gillard
- 1857 : colonel Cornu
- 1857 : colonel Fauvart-Bastoul
- 1860 : colonel Guichard
- 1868 : colonel Krien
- 1870 : colonel Beaudouin
- 1871 : colonel Léopold Davout d'Auerstaedt
- 1871 : colonel Krien
- 1873 : colonel Philebert
- 1873 : colonel Lucas
- 1881 : colonel Zédé
- 1887 : colonel Delasson
- 1890 : colonel de Pellieux
- 1892 : colonel Madeline
- 1897 : colonel Courbebaisse
- …
- 1914 : lieutenant-colonel puis colonel Bernard[Note 1]
- 29 mars 1915 : chef de bataillon Koch (par intérim)
- 1er avril 1915 : lieutenant-colonel Jèze[Note 2]
- 1917 : lieutenant-colonel Ferrard
- …
- 2 septembre 1939 - juin 1940 : lieutenant-colonel Marcel Bléger.
- …
NB : Commandants ci-dessus ayant atteint le grade de général de brigade notés (*)
Historique des garnisons, combats et batailles du 36e RI
modifierAncien Régime
modifier36e régiment d'infanterie ci-devant Anjou (1791-1793)
modifier-
Drapeau du 1er bataillon de ligne de 1791 à 1793.
Guerres de la Révolution et de l'Empire
modifierL'ordonnance du fait disparaître les régiments du nom de provinces, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme « 36e régiment d'infanterie ci-devant Anjou ».
En décembre 1790, il détache son 2e bataillon à Blois et en février 1791, il se rend à Saint-Servan et Saint-Brieuc où il est abandonné par un grand nombre de ses officiers. C'est alors que Bernadotte y entre comme lieutenant.
Au mois d'août 1792, le régiment est envoyé à l'armée du Rhin.
En 1793, le régiment est travaillé par des intrigues, qui force Custine à suspendre le colonel Jean Baptiste Philibert Bodin de Saint-Laurent et à le remplacer par le lieutenant-colonel Ferette. Cette affaire est l'une des causes qui conduisent le général en chef à l'échafaud. À la suite de ce désordre, les deux bataillons sont séparés.
- 1er bataillon
Le 1er bataillon est maintenu à l'armée du Rhin et il fait partie de la garnison de Cassel, tête de pont de Mayence, et s'illustre dans la défense de la place qu'y fait le général Meusnier et s'illustre à la sortie exécutée dans la nuit du 10 au 11 avril 1793. Placé en tête de la colonne de gauche commandée par Aubert du Bayet, il déloge le poste prussien du moulin de l'Électeur, et fait l'arrière-garde pendant la retraite.
Peu de jours après, le 1er bataillon passe à l'armée du Nord et se fait remarquer, en mai, à la bataille de Saint-Amand, au blocus de Condé, aux combats des 7 , 8 et 12 septembre aux environs d'Ypres, et à la bataille de Hondschoote durant laquelle le bataillon enlève une redoute armée de 7 canons et y fait 500 prisonniers. Le bataillon se trouve encore cette année à divers engagements autour d'Orchies, et il fait ensuite partie de l'armée de Pichegru chargée de reconquérir la Belgique.
- 2e bataillon
Le 2e bataillon, en quittant l'armée de Custine, est dirigé sur l'armée de la Moselle et se trouve le 9 juin 1793 à la bataille d'Arlon.
36e demi-brigade de première formation (1794-1796)
modifierGuerres de la Révolution et de l'Empire
modifierEn 1794, lors du premier amalgame, la 36e demi-brigade de première formation est formée avec les :
- 2e bataillon du 18e régiment d'infanterie (ci-devant Royal-Auvergne)
- 1er bataillon de volontaires du Loiret
- 5e bataillon de volontaires de la Somme
- 5e bataillon de volontaires de Mayenne-et-Loire
En 1794 et 1795 le régiment passe de l'armée du Nord à l'armée de Sambre-et-Meuse puis à l'armée de Rhin-et-Moselle.
36e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)
modifierGuerres de la Révolution et de l'Empire
modifierLa 36e demi-brigade de deuxième formation est formée par l'amalgame des :
- 163e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 90e régiment d'infanterie (ci-devant Chartres), 15e bataillon de volontaires des réserves et 23e bataillon de volontaires des réserves)
- 5e bataillon de volontaires du Pas-de-Calais
- 4e bataillon de volontaires du Morbihan
- Compagnie de grenadiers du 1er bataillon de volontaires de la Moselle
En 1796 et 1797, rattachée à l'armée de Sambre-et-Meuse, la demi-brigade participe à la bataille de Neuwied.
En 1799, affecté à l'armée d'Helvétie, elle participe aux batailles d'Einsielden et de Zurich. Le 24 septembre, durant cette dernière bataille, 160 hommes de la demi-brigade, complètement nus et armés seulement de sabres et de lances, traversent la Linth à la nage face au camp autrichien de Schennis, surprend et égorge les sentinelles et les postes ennemis. Il marche ensuite sur les redoutes, s'en empare et encloue les pièces dont elles sont armées. Cet audacieux coup de main, porte la panique dans le camp autrichien et facilite ainsi le passage de la Linth à la division de Soult[1].
36e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)
modifierGuerres de la Révolution et de l'Empire
modifierPar décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 36e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec les trois bataillons de la 36e demi-brigade de deuxième formation.
En 1805, pendant campagne d'Allemagne, le régiment est affecté au 4e corps de la Grande Armée et engagé à la bataille d'Ulm puis le 2 décembre à la bataille d'Austerlitz.
En 1806, durant la campagne de Prusse, il participe, le 14 octobre, à la bataille d'Iéna,
En 1807, lors la campagne de Pologne, est présent le 8 février à la bataille d'Eylau et à la bataille d'Heilsberg.
En 1808, le régiment se trouve en Espagne dans le cadre de la guerre d'indépendance espagnole et se trouve à la bataille de Burgos.
En 1809, il combat durant la bataille de La Corogne.
En 1810, le régiment affecté à l'armée de Portugal, participe à la troisième invasion du Portugal et il est engagés dans la bataille de Xérès, un combat près d'Astorga, à la bataille de Buçaco, au combat de Coimbra.
En 1811, il assiste, le , à la bataille de Sabugal.
En 1812, il combat à la bataille des Arapiles.
Quelques éléments du régiment participent à la campagne de Russie et sont engagés à la bataille de Viazma, à la bataille de Wolkowisk (en), et à la bataille de Borisov[2].
En 1813, le régiment se trouve à la bataille de Vitoria et aux combats devant Bayonne.
Cependant des bataillons participent à la campagne d'Allemagne et combattent à Kulm à Peterswalde et Dresde (en)[2].
Le 27 février 1814, il participe à la bataille d'Orthez et quelques éléments au combat de Vic-Bigorre[2] et à la bataille de Toulouse.
Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe, l'ordonnance royale du qui réorganise les corps de l'armée française, le 36e régiment prend le no 35.
À son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon Ier prend, le , un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus.
En 1815, durant les Cent-Jours, il se trouve à l'armée du Rhin et participe à la bataille de La Souffel devant Strasbourg[2].
Légion de Saône-et-Loire (1815-1820)
modifierPar ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La Légion de Saône-et-Loire, qui deviendra le 36e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée.
36e régiment d'infanterie de ligne (1820-1882)
modifier1820 à 1848
modifierEn 1820 une ordonnance royale de Louis XVIII réorganise les corps de l'armée française en transformant les légions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le 36e régiment d'infanterie de ligne est formé avec les 3 bataillons de la légion de Saône-et-Loire.
En 1823, dans le cadre de l'expédition d'Espagne, il participe à la bataille du Trocadéro.
En 1830, une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[3] ;
De 1844 à 1848 le régiment se trouve en Algérie et participe au combat contre les Beni-Mezedeck et combat de Borj-el-Karouh.
Second Empire
modifierEn 1849, le 36e RI fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée, chargé de porter secours aux républicains romains insurgés contre les prétentions papales et la domination autrichienne et se trouve au siège de Rome.
Il quitte l'Italie et rentre en France en 1852.
Par décret du le 39e régiment d'infanterie fourni une compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
Il retourne en Algérie en 1864, participe au combat de Aïn-Malakoff (ceb) et revient en métropole en 1869.
En 1870, durant la guerre franco-allemande, sous le commandement du colonel Krien, secondé par les commandants Prouvost et Laman le régiment fait partie de la 3e division du général Raoult du 1er corps d'armée sous le commandement du maréchal de Mac Mahon de l'armée du Rhin.
Le , le 36e régiment d'infanterie de ligne est à la bataille de Frœschwiller :
- En tête du 36e se tiennent comme une phalange d'élite : le commandant Laman, les capitaines Chevillard, Tortreau, Recamier, de Chauvenet, le lieutenant Tramont, le sous lieutenant Moulinay, le tambour-major Jacquerd, le sergent-major Galay, les sergents Bry et Petit, les soldats Rossignol et Henri.
- Au milieu de la dernière lutte non moins acharnée qu'inégale, le drapeau noirci de poudre et criblé de balles, sur lequel tous les soldats ont les yeux fixés, tombe tout à coup et disparaît.
- Le sous-lieutenant Beaumelle vient d'être blessé. Dans un geste désespéré, il soulève et tend son aigle au sous-lieutenant Lacombe en lui disant « Sauve-le ! », puis s'affaisse sur le sol ensanglanté.
« Le lendemain de la bataille, un vieux prêtre qui habitait Mortzwiller, près de Reischshoffen ; obtint du prince Hohenzollern de se rendre sur le champ de bataille pour porter secours aux blessés. Il se rendit à Frœschwiller. Dans une grange aux trois quarts détruite, il trouva plusieurs cadavres, et, parmi eux, un blessé respirant encore qui gisait dans un coin, la jambe brisée par une balle. Ce dernier demanda au prêtre de l’emporter dans une de ses voitures et lui raconta que poursuivis par ces Bavarois, plusieurs de ses camarades, à la tête desquels était le porte drapeau du régiment s’étaient réfugiés dans la grange. Ceux qui étaient valides avaient pu s’enfuir dans la nuit, mais avant de partir, dans la crainte d'être arrêté par les Allemands, l’officier avait glissé l’étoffe dans le corps du blessé, se disant que les Bavarois ne pourraient le trouver en fouillant la grange… le prêtre remit les lambeaux à un officier envoyé par le général Raoult qui, grièvement blessé, était soigné à Reichshoffen au château du comte Paul-Louis de Leusse où ils furent cachés jusqu’à ce qu’un officier blessé le ramena en France, en rejoignant sa famille avec. L’aigle seule était tombée aux mains de Bavarois et fut ramené en France en 1946 par le Général Blanc directeur du musée de l’armée. »[Note 3]
— Wörth, le , Conquête d'un aigle français. 2. Bavarois. Régiment d'infanterie.
Les pertes de la bataille de Frœschwiller s'élèvent à 45 officiers et 960 soldats.
1871 à 1914
modifierA partir de 1876, le 36e régiment d'infanterie est définitivement fixé à Caen. 1er et 2e bataillons prennent leurs quartiers dans la caserne Lefèvre située dans le château de Caen, et le 3e bataillon dans la caserne Hamelin.
Dès 1876-1877, un grand bâtiment est construit sur l'ancien emplacement du donjon pour héberger un bataillon et ses réservistes.
En 1901, un second bâtiment près de la Porte des Champs vient compléter ce dispositif pour une garnison renforcée d'éléments du 129e régiment d'infanterie. Les bâtiments anciens du château sont conservés mais adaptés aux exigences de la garnison. Le château est désormais coupé de la ville. Ses murailles sont en partie cachées par les maisons qui l'entourent. Les Caennais en oublient même jusqu'à son existence. Mais la présence de nombreux soldats, les défilés, les parades, et surtout un service militaire au recrutement local, maintiennent le lien entre la ville et le château.
Première Guerre mondiale
modifierLe 36e appartient à la 10e brigade, à la 5e division d'infanterie du 3e corps d'armée. Il fait partie de la 5e division d'infanterie d' à , il est incorporé ensuite dans la 121e division d'infanterie jusqu'en [4].
1914
modifier- Entrée en Belgique ;
- le : combats à Châtelet et à Bouffioulx ;
- le : Bataille de Charleroi ;
- le : Bataille de Guise ;
- du 5 au : Bataille de la Marne ;
- Du 1er octobre au 9 décembre, le régiment creuse des tranchées dans la plaine de Coucy et devant Saint-Thierry puis aux Cavaliers[5].
- septembre - décembre : Aisne, combats sous Brimont et tranchées de Courcy.
1915
modifier- janvier - avril : Aisne, Bois de Beaumarais ;
- mai - septembre : Artois, Neuville-Saint-Vaast en mai et septembre, Souchez en juin ;
- octobre -décembre : secteur de la Somme, Amiens.
1916
modifier- janvier - mars : secteur de la Somme, Dompierre-Fay.
1917
modifier- janvier - février : Les Eparges ;
- mars - avril : secteur de Lorraine, Lunéville ;
- avril : Noyon (Oise.
1918
modifier- janvier - avril : secteur du Chemin des Dames ;
- mai : Flandres, Mont Kemmel.
- octobre : secteur du Chemin des Dames.
Héros de la guerre de 1914-1918, le 36e régiment d'infanterie est cependant dissous le [6]. Le 129e régiment d'infanterie reste seul au château jusqu'en 1939.
Reformé en septembre 1939 comme régiment de réserve A type Nord-Est par le Centre mobilisateur d'infanterie n°31 Rouen-Le Havre-Caen-Lisieux[7]. Placé sous le commandement du lieutenant-colonel Marcel Bléger (Caen 1889 - Paris 1981), il appartient avec les 74e RI, 119e RI, 13e GRDI, 43e RAD et 243e RALD, à la 6e division d'infanterie, rattachée à la 3e Armée.
1939
modifierEn 1939, le 36e régiment d'infanterie est reformé
- Mi-septembre-fin octobre : exercices et manœuvres divisionnaires, Camp de Sissonne (Aisne)
- fin octobre - fin décembre : frontière du Nord à Hirson (Aisne)
1940
modifier- Janvier-mi-mars Lorraine, secteur défensif de la Ligne Maginot, région de Boulay (Moselle)
- Fin mars-mi-juin période de repos et d'entraînement dans la Woëvre au sud-est de Verdun
- 17- : engagé secteur de Stenay (Meuse)
- au : engagé secteur de Sommauthe (Ardennes)
- 10 au : retraite jusqu'au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle)
Le 36e régiment est capturé les 21-22 juin 1940 et n'est pas reformé après l'armistice.
Sous le nom de 36e Bataillon d'infanterie, il sera en Algérie de 1960 à 1962.
Au cessez-le-feu du en Algérie, le 36e BI constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale prévues aux accords d'Évian du . Le 36e BI forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 494e UFL-UFO composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, a Messobket qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.
Il est régiment de réserve des forces du territoire, implanté à Caen jusqu'à sa dissolution en 1993.
Drapeau du régiment
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
- Hondschoote 1793
- Zurich 1799
- Austerlitz 1805
- Iéna 1806
- La Marne 1914
- Artois 1915
- Verdun 1916
- L'Ailette 1918
-
Drapeau du régiment avant 1940
-
Drapeau du régiment après 1940
Décorations
modifierLa cravate du drapeau du régiment est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec trois palmes citations à l'ordre de l'armée plus une citation à l'ordre du corps d'armée.
Le régiment a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918[6].
Personnages célèbres ayant servi au 36e régiment d'infanterie
modifier- Jean-Baptiste Jules Bernadotte (1763-1844), maréchal d'Empire, roi de Suède ;
- Jean Hugo (1894-1984), peintre et écrivain ;
- Pierre Jalabert (1884-1968), poète, auteur de théâtre, romancier et historien
- Bienaimé Jourdain (1890-1948), fondateur de l'Union des blessés de la face et de la tête ;
- Marie-Pierre Kœnig (1898-1970), élevé à la distinction de Maréchal de France à titre posthume en 1984, engagé volontaire au 36e RI durant la Première Guerre mondiale.
- Eugène Casimir Lebreton (1791-1876) [Général de division], en tant que lieutenant-colonel en 1836 ;
- Maurice Louvrier (1878-1954), peintre ;
- Augustin Trébuchon (1878-1918), considéré comme le dernier soldat français mort au combat de la Première Guerre mondiale sur le sol français[9] ;
Bibliographie, sources, notes et références
modifierBibliographie
modifier- Historique du 36e régiment d'infanterie de ligne. Paris : J. Dumaine, 1846
- Résumé de l'historique du 36e régiment d'infanterie de ligne, 1792-1879. Caen : imp. admin. E. Valin, 1879
- Historique du 36e régiment d'infanterie. Campagne 1914-1918. Caen, A. Olivier éd., 1920
- Guerre 1914-1918, Historique du 36e régiment d'infanterie. Rennes : Impr. de Oberthur, 1920
- L'Histoire du 36e régiment d'infanterie pendant la Première Guerre mondiale est l'objet du blog du 36e RI.
- Historique du 36e régiment d'infanterie, campagne 1914-1918
- JMO 1914-1918 du 36e régiment d'infanterie
- Aristide Martinien : Tableaux, par corps et par batailles, des officiers tués et blessés pendant les guerres de l'Empire (1805-1815)
- French Infantry Regiments and the Colonels who Led Them: 1791 to 1815
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)
Sources
modifier- Archives militaires du Château de Vincennes.
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
Notes
modifier- Le 29 mars 1915, le colonel Bernard est désigné par ordre du général commandant en chef au commandement de la 103e brigade d'infanterie. Il passe le commandement par intérim au chef de bataillon Koch - JMO page 25/30
- le 1er avril 1915, en fin de journée, le lieutenant-colonel Jèze, désigné au commandement du 36e RI par ordre du général en chef, rejoint le corps. Le commandant Koch passe au commandement d'un bataillon au 208e - JMO page 26/30.
- Texte écrit à la plume au verso d'une carte postale allemande illustrée (vers 1900) intitulée.
Références
modifier- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)
- Aristide Martinien : Tableaux, par corps et par batailles, des officiers tués et blessés pendant les guerres de l'Empire (1805-1815)
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark:/14707/jrzd6wvn9gmq/a5ccb996-c8c3-4d2d-bab8-0ef1ecd342b3
- https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark:/14707/a011403267960DWaO7f/02fe511e20
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
- « centres mobilisateurs », sur www.atf40.fr (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Jean-Dominique Merchet, « 11 novembre 1918 : Vrigne-Meuse, la bataille de trop », sur Libération, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Le blog du 36e RI par Jérome Verroust.