37e division d'infanterie (Empire allemand)

La 37e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui combat lors de la Première Guerre mondiale. Elle forme avec la 41e division d'infanterie le 20e corps d'armée et combat sur le front de l'Est. La 37e division d'infanterie participe aux batailles de Tannenberg, des lacs de Mazurie et de la Vistule. En 1915, la division participe à l'offensive de Gorlice-Tarnów puis occupe jusqu'en un secteur du front.

37e division d'infanterie
Création 1899
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Allenstein[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Tannenberg
1914 - Première bataille des lacs de Mazurie
1914 - Bataille de la Vistule
1914 - Bataille de Łódź
1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów
1917 - Bataille de la Malmaison
1918 - Offensive Michael
1918 - Bataille de l'Aisne
1918 - Bataille de la Marne
1918 - Offensive des Cent-Jours
(Offensive Meuse-Argonne)

En 1917, la 37e division d'infanterie est sur le front de l'Ouest, elle occupe un secteur en Alsace puis dans la région de Soissons à partir du mois de juin. En octobre, la division est impliquée dans la bataille de la Malmaison. En 1918, elle est impliquée dans les offensives du printemps dans la Somme, sur l'Aisne et sur la Marne. Durant l'automne, la division combat en Argonne et dans la région de Verdun. À la fin du conflit, la division est rapatriée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Temps de paix, début 1914 modifier

  • 73e brigade d'infanterie (Lyck)
147e régiment d'infanterie (Lyck) et (Lötzen)
151e régiment d'infanterie (Sensburg) et (Bischofsburg)
146e régiment d'infanterie (Allenstein)
150e régiment d'infanterie (Allenstein)
  • 37e brigade de cavalerie (Allenstein)
10e régiment de dragons (Allenstein)
11e régiment de dragons (Allenstein)
  • 37e brigade d'artillerie de campagne (Allenstein)
73e régiment d'artillerie de campagne (Allenstein)
82e régiment d'artillerie de campagne (Allenstein)

Composition à la mobilisation - 1915 modifier

  • 73e brigade d'infanterie
147e régiment d'infanterie
151e régiment d'infanterie
  • 75e brigade d'infanterie
146e régiment d'infanterie
150e régiment d'infanterie
  • 37e brigade d'artillerie de campagne
73e régiment d'artillerie de campagne
82e régiment d'artillerie de campagne
  • 1er bataillon de jägers
  • 11e régiment de dragons
  • 1re compagnie du 26e bataillon de pionniers

1916 modifier

  • 73e brigade d'infanterie
147e régiment d'infanterie
150e régiment d'infanterie
151e régiment d'infanterie
  • 37e brigade d'artillerie de campagne
73e régiment d'artillerie de campagne
82e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 11e régiment de dragons
  • 1re compagnie du 26e bataillon de pionniers

1917 modifier

  • 73e brigade d'infanterie
147e régiment d'infanterie
150e régiment d'infanterie
151e régiment d'infanterie
  • 37e commandement d'artillerie divisionnaire
73e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 10e régiment de chasseurs à cheval
  • 3e compagnie, 134e bataillon de pionniers

1918 modifier

  • 73e brigade d'infanterie
147e régiment d'infanterie
150e régiment d'infanterie
151e régiment d'infanterie
  • 37e commandement d'artillerie divisionnaire
73e régiment d'artillerie de campagne
2e bataillon du 16e régiment d'artillerie à pied (2e, 9e et 10e batteries)
  • 3 escadrons du 10e régiment de chasseurs à cheval
  • 3e compagnie, 134e bataillon de pionniers

Historique modifier

Au déclenchement du conflit, la 37e division d'infanterie forme avec la 41e division d'infanterie le XXe corps d'armée.

1914 modifier

  • -  : en couverture le long de la frontière entre l'Empire allemand et l'Empire russe dans la région de Neidenburg.
  • 8 -  : organisation et occupation de positions défensives autour de Neidenburg devant la progression de la 2e armée russe.
  • 26 -  : engagée dans la bataille de Tannenberg.
  • -  : exploitation de la bataille, mouvement vers l'Est.
  • 6 -  : engagée dans la Première bataille des lacs de Mazurie.
  • 15 -  : poursuite des troupes russes, puis redéploiement vers Varsovie.
  • -  : engagée dans la bataille de la Vistule.
-  : combats d'approche et progression vers Varsovie.
9 -  : combats pour la prise de Varsovie.
20 - 28 : la division atteint Nowe Miasto et combat le long de la Pilica.
  • 1er -  : mouvement de rocade, la division occupe un secteur dans la région de Kutno, actions locales.
  • -  : engagée dans la bataille de Łódź.
  • -  : organisation et occupation d'un secteur du front le long de la Rawka et de la Bzoura.

1915 - 1916 modifier

13 -  : percée du front dans la région de Przasnysz.
18 -  : poursuite des troupes russes vers le Narew.
-  : combats pour le franchissement du Narew. le prise d'Ostrolenka.
3 -  : combats le long de l'Orz.
8 -  : combats dans la région d'Ostrow.
11 -  : combats dans la région de Tschishew-Sambrow.
13 -  : combats le long du Narew supérieur et de Nurzec.
19 -  : combats dans la région de Suraż, Ugowo, Baciuty et Waniewo.
23 -  : prise de Bielsk.
25 -  : prise de Białystok.
-  : la ville de Grodno est capturée le , poursuite des troupes russes sur le Niémen et la Bérézina.
  • 1er octobre -  : occupation et organisation d'un secteur du front entre Krewo, Smorgon, le lac Naratch et Tweretsch.
  • -  : la division occupe un secteur du front dans la région de Dünaburg.
au cours de l'été 1916, le 150e régiment d'infanterie est détaché à la 91e division d'infanterie et participe aux combats lors de l'offensive Broussilov où il subit des pertes très importantes[2]. Après une période de repos en Galice, le régiment est réintégré à la 37e division d'infanterie à l'automne.

1917 modifier

  • -  : en ligne, occupation d'un secteur à proximité de la frontière suisse.
  • 1er -  : retrait du front, transport par V.F. par Mulhouse, Strasbourg, Sarrebruck, Sedan et Charleville, puis repos dans la région de Gizy.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur vers Courtecon à proximité du chemin des Dames. De nombreuses actions locales.
 : unités en soutien lors de la réduction du saillant de l'usine sucrière de Cerny-en-Laonnois.
  • -  : retrait du front ; repos.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Coucy.
 : engagée dans la bataille de la Malmaison, pertes sensibles au mont des singes par le bombardement d'artillerie.
24 -  : repli au-delà du canal de l'Oise à l'Aisne et occupation de nouvelles positions, le long de la route entre Brancourt-en-Laonnois et Quincy-Basse et vers Anizy-le-Château[3].
-  : en première ligne.

1918 modifier

  • 9 -  : retrait du front, repos et instruction ; mouvement dans la région de Benay.
  • 21 -  : engagée dans l'offensive Michael.
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Champs et de Folembray.
  • 9 -  : en ligne dans un secteur au Nord de Thiescourt.
  • -  : retrait du front, repos au Sud-Est d'Avesnes-lès-Bapaume.
  • -  : engagée dans la bataille de l'Aisne en première ligne, attaque vers Presles-et-Boves puis progression vers Braine prise le pour atteindre Longpont puis Troësnes. Relève par la 115e division d'infanterie le [3].
  • -  : repos dans la région de Braine, reconstitution et instructions.
  • 12 -  : mouvement par étapes de nuit pour atteindre Verneuil.
  • 15 -  : engagée dans la bataille de la Marne, franchissement de la Marne, attaque entre Mareuil-le-Port et Dormans, mais ne peut dépasser cette ligne[3]. Le , dernière attaque allemande, avant un repli derrière la Marne. Retraite continue vers le nord, le la division est stationnée vers Champvoisy.
  • -  : retrait du front, reconstitution et repos dans la région de Charleville. Les hommes du 372e régiment d'infanterie, en provenance de la 10e division de Landwehr (en) dissoute, sont répartis dans les différentes unités de la 37e division d'infanterie[4].
  • -  : relève de la 231e division d'infanterie (de) et occupation d'un secteur au Nord d'Avocourt[4].
  • 20 -  : relevée par la 117e division d'infanterie ; repos dans la région de Billy-sous-Mangiennes[4].
  • 27 - 1er octobre : renforcement de la 117e division d'infanterie, engagée dans l'offensive Meuse-Argonne dans la région de Montfaucon-d'Argonne, les pertes sont importantes[4].
  • 2 -  : déplacée dans le secteur d'Exermont en prévision d'une prochaine attaque américaine. Actions locales défensives avec de lourdes pertes.
  • -  : retrait du front ; repos dans la région de Verpel.
  • 9 -  : occupation d'un secteur du front dans la région d'Abaucourt-Hautecourt. Après la fin du conflit, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps modifier

Grade Nom Date
Generalleutnant Ernst von Reichenau -
Generalleutnant Friedrich von Bock und Polach (de) -
Generalleutnant Alexandre von Kluck -
Generalleutnant Emil von Scotti (de) -
Generalleutnant Thilo von Westernhagen (de) -
Generalleutnant Max von Bahrfeldt -
Generalleutnant Hermann von Staabs -
Generalmajor Gustav von Hollen -
Generalmajor Max von Müller -
Generalmajor Rüdiger von der Goltz -
Generalmajor Walter von Eberhardt -
Generalmajor Gustav von Lambsdorff -

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Wegner 1990, p. 132.
  2. a b et c US Army 1920, p. 426
  3. a b c et d US Army 1920, p. 427
  4. a b c et d US Army 1920, p. 428

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes modifier