3e division d'infanterie algérienne
La 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA) est une division française d'infanterie de l'armée d'Afrique qui participe à la Seconde Guerre mondiale.
3e division d'infanterie algérienne | |
Insigne de la 3e DIA représentant la statuette ailée de la « Victoire de Cirta ». | |
Création | |
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Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division |
Rôle | Infanterie |
Composée de | 49e RI 7e RCA 3e RSAR 3e RTA 7e RTA 4e RTT 67e RAA 83e BG 3e BM |
Ancienne dénomination | Division de Constantine |
Devise | It crescendo |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
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Formée à la suite de la libération de l'Afrique du Nord française, elle s'illustre particulièrement en Italie en au sein du corps expéditionnaire français du général Juin, en Provence, lors des libérations de Toulon et Marseille, dans les Vosges, lors des difficiles combats pour la libération de Basse-sur-le-Rupt et Cornimont, et en Alsace au sein de la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny.
Considérée par les généraux de Monsabert et Juin comme la « digne héritière » de la légion romaine d'Afrique du Nord, la IIIe Augusta[1], la 3e DIA est aussi appelée Division des Trois Croissants car elle a pour ossature trois régiments de tirailleurs : le 3e RTA, le 4e RTT et le 7e RTA[2].
La 3e DIA, avec 4 citations à l'ordre de l'armée entre et , est avec la 1re division française libre (4 citations également) la division française la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale et tous ses régiments ont obtenu une fourragère.
Son héritière est la 3e division (3e DIV).
« Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. »
Création et différentes dénominations
modifier- à : division de marche de Constantine
- : constitution de la 3e division d'infanterie algérienne par décision du général d'armée Giraud sous les ordres du général de Monsabert, avec deux régiments de tirailleurs à fourragère rouge, le 7e RTA et le 4e RTT, un régiment à fourragère jaune, le 3e RTA, le 67e RAA, également à fourragère jaune, trois drapeaux décorés de la Légion d'honneur (3e RTA, 4e RTT et 7e RTA).
- : remplacée par l'élément divisionnaire no 3.
Insigne et devise
modifierSon insigne représente une statuette ailée, la « Victoire de Cirta », qui a été découverte en à Constantine (ancienne Cirta dans la province de Numidie), et serait la représentation d'une déesse romaine protectrice des empereurs et vénérée par les armées romaines.
Sa devise est « It crescendo ».
Chefs de corps
modifier- - : général Welvert, mort au combat le ;
- - : général de Monsabert ;
- - : général Guillaume.
Historique des garnisons, combats et batailles
modifierSeconde Guerre mondiale
modifierComposition
modifierDébarquée en Italie en , ses effectifs sont alors de 16 840 hommes dont environ 60 % de Maghrébins et 40 % d'Européens [3].
- Infanterie divisionnaire : commandée par le général Chevillon jusqu'en mai 1944 puis blessé, il est remplacé par le général Duval à partir du 16 mai 1944. Le général Chevillon, guéri, reprend son poste en février 1945 :
- 3e régiment de tirailleurs algériens (3e RTA) : colonel de Linares, puis Agostini et de la Boisse ;
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4e RTT) : colonel Jacques Roux puis Georges Guillebaud ;
- 7e régiment de tirailleurs algériens (7e RTA) : colonel Léon Chappuis (remplacé en par le 49e régiment d'infanterie).
Un régiment de tirailleurs nord-africains comporte un peu plus de 3 000 hommes (dont près de 500 officiers et sous-officiers) et 200 véhicules. La proportion de Maghrébins atteint 69 % pour le régiment, 74 % pour le bataillon, 79 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs, 52 % pour la compagnie antichar et 36 % pour la compagnie de canons d'infanterie[4].
- 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3e RSAR) : colonel Bonjour ;
- 7e régiment de chasseurs d'Afrique (7e RCA): colonel Van Hecke.
Les deux régiments comprennent entre 900 et 1 000 hommes dont d'environ 15 % de Maghrébins et 85 % d'Européens[5].
- 67e régiment d'artillerie d'Afrique (67e RAA) ;
- 37e groupe de FTA (forces terrestres antiaériennes).
Un régiment d'artillerie comprend un peu plus de 2 000 hommes dont près de 40 % de Maghrébins[4].
- 83e bataillon du génie (83e BG), commandé par le Chef de Bataillon Jacques Colin.
- 3e bataillon médical ;
- 3e compagnie de réparation divisionnaire (3e CRD), commandée par le capitaine René Mathieu, puis Robert Brulebois ;
- Compagnie mixte de transmission 83/84 chef de bataillon René Mettavant[6].
Campagne de Tunisie (-)
modifierLa 3e division d'infanterie algérienne a pour origine la division de marche de Constantine du général Welvert, mort au champ d'honneur en Tunisie le . Elle participe, de à , à la reconquête de la Tunisie sur les Allemands et les Italiens.
Campagne d'Italie (-)
modifierCréée le à Constantine et placée sous les ordres du général Goislard de Monsabert, la 3e DIA débarque en Italie en .
Au sein du corps expéditionnaire français en Italie, commandé par le futur maréchal Juin, la 3e DIA s'empare le de la position forte du Belvédère. En attirant sur elle le gros des réserves allemandes, elle permet le développement de la manœuvre d'Anzio, et celle de l'Armée américaine sur le promontoire de Cassino. À propos de ce fait d'armes, et notamment du 4e RTT qui perd au cours de cette bataille la moitié de ses effectifs et son chef le colonel Roux, le Maréchal Juin écrit dans ses mémoires : « Je ne sache pas, en effet, qu'il y ait dans les annales de l'armée française, au cours de toute son histoire, de faits d'armes plus éclatants, ni plus sillonnés d'éclairs que celui accompli par le 4e tunisiens au Belvédère. »[7]. Selon le général Charles de Gaulle, lors de ces combats du Belvédère, « le 4e régiment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes énormes »[8].
En , elle déborde Monte-Cassino où butent les Alliés depuis plusieurs mois et participe à l'enfoncement de la ligne Gustav au cours de la victoire du Garigliano.
Rome est prise le et Sienne le .
Au cours de cette campagne d'Italie, écrit Pierre Montagnon, « les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlèveront le Monna Casale (1 395 mètres), le Monna Acqua Fondata (1 325 mètres), s'accrochent au Belvédère avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. »[2].
Campagnes de France et d'Allemagne (-)
modifierLe , la 3e DIA débarque en Provence, plage de La Foux à Cogolin dans le Var, participe à la libération de Toulon et de Marseille, puis se lance à la poursuite de l'armée allemande dans la vallée du Rhône.
En -, elle arrive au pied des Vosges. Le , sous les ordres du général Guillaume, elle monte à l'assaut d'un ennemi nombreux solidement installé sur les hauts, entre Moselle et Moselotte et l'anéantit après cinq jours de combats, notamment au col du Broché et à la Vrille; le , elle franchit la Moselotte, après avoir enlevé les villages de Bamont, Saulxures, puis enlève les hauteurs Nord. Elle progresse ensuite vers Cornimont, qu'elle enlève le repoussant à la Tête des Cerfs, à la Piquante Pierre, au Rondfaing, à la Chapechatte, toutes les contre-attaques lancées par les Allemands, qui engageaient tous leurs renforts. En vingt jours, la 3e DIA a avancé de plus de 15 km et a obligé les Allemands à dégarnir les secteurs de Belfort et de Gérardmer et à faire venir leurs réserves d'Allemagne. Elle a anéanti au cours de ces opérations la valeur de dix bataillons ennemis.
Début la division est engagée sur le Haut du Tot, la Forge et Rochesson afin de couvrir le Corps américain. Bousculant l'ennemi en retraite, elle prend Gérardmer, le Tholy, Château-Lambert, les cols de Bussang, du Bramont et d'Oderen.
En , elle concourt au premier assaut sur Colmar, dégageant le col du Bonhomme, s'emparant d'Orbey et des hauteurs du Worhof qui domine la capitale du Haut-Rhin, préparant ainsi la base de départ, à partir de laquelle l'armée française libérera l'Alsace.
Début , elle est appelée pour défendre Strasbourg menacée et repousse à Kilstett, un des derniers assaut allemands sur la ville.
Le , elle brise la résistance ennemie à Oberhoffen-sur-Moder, poursuit les Allemands puis s'empare de Lauterbourg. Elle traverse ensuite la Lauter, frontière franco-allemande pénétrant ainsi la première en Allemagne où elle enlève les premiers retranchements ennemis sur son sol. Le , en tête de la 1re armée française, elle franchit le Rhin par surprise dans la région de Spire. Renforcée des groupes de tabors marocains, elle rompt les môles de résistance de l'Heuchelberg (de) et du Stromberg et rejette les débris de la 47e division allemande au-delà du Neckar et de l'Enz, capturant 2 500 prisonniers.
Le , débouchant de la tête de pont de l'Enz au Nord, s'infiltrant par le Nagold au sud, la 3e DIA encercle Pforzheim et y capture plus de 2 000 prisonniers.
Les campagnes d'Alsace et d'Allemagne s'achèvent par le triomphe de la 3e DIA à Stuttgart. Après avoir cisaillé les débris des 16e et 47e VGD dont la retraite se transforme en déroute, elle pénètre, le , dans la ville et les agglomérations environnantes, dont elle s'empare victorieusement faisant plus de 18 000 prisonniers.
Le , elle y défile devant le général de Lattre de Tassigny.
Remplacée par l'élément divisionnaire no 3 le , elle aura mérité quatre citations à l'ordre de l'armée.
Bilan des pertes
modifierLors de la Seconde Guerre mondiale, le total des pertes (« Morts pour la France ») subies par la 3e DIA entre et est de 3 078 hommes tués (2 097 Maghrébins et 981 Européens) soit, ramené aux effectifs moyens de la division, un taux de tués de près de 20 %[9],[10],[11] :
- Pertes par campagne
Nombre de tués par campagne | Européens | Maghrébins | Total |
Campagne de Tunisie (-) | 50 | 72 | 122 |
Campagne d'Italie (-) | 587 | 1 307 | 1 894 |
Campagne de France (-) | 292 | 599 | 891 |
Campagne d'Allemagne () | 52 | 119 | 171 |
Total (-) | 981 (32 %) | 2 097 (68 %) | 3 078 |
- Pertes par unité
Nombre de tués par unité | Européens | Maghrébins | Total |
4e RTT | 225 (23 %) | 750 (77 %) | 975 |
3e RTA | 197 (24 %) | 614 (76 %) | 811 |
7e RTA | 195 (24 %) | 614 (76 %) | 809 |
67e RAA | 96 (73 %) | 36 (27 %) | 132 |
7e RCA | 90 (86 %) | 15 (14 %) | 105 |
3e RSAR | 90 (87 %) | 13 (13 %) | 103 |
83e Génie | 54 (72 %) | 21 (28 %) | 75 |
Autres unités | 34 (50 %) | 34 (50 %) | 68 |
Total (-) | 981 (32 %) | 2 097 (68 %) | 3 078 |
Décorations
modifierLa division a été citée quatre fois à l'ordre de l'Armée au cours de la Seconde Guerre mondiale et ses régiments ont tous obtenu une fourragère récompensant au moins deux citations à l'ordre de l'Armée[12].
- Fourragère avec olive aux couleurs du ruban de la médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations)
- Fourragère avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
- 7e régiment de chasseurs d'Afrique (3 citations)
- 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3 citations)
- 67e régiment d'artillerie d'Afrique (2 citations)
- 83e bataillon du génie (2 citations)
Citations collectives à l'ordre de l'Armée
modifierCitations collectives de la division
modifier- Campagne d'Italie (-)
« Du au , sous l'impulsion clairvoyante et énergique de son chef, le général de division Goislard de Montsabert, a enlevé de haute lutte, dans un terrain difficile, des positions fortement organisées de l'ennemi. A bousculé celui-ci sur une grande profondeur, lui infligeant des pertes sévères et l'obligeant à abandonner définitivement sa ligne d'hiver. Attaquant ensuite sans répit, a élargi à sa droite la tête de pont du Rapido puis, reportant tout son effort à gauche, s'est enfoncée comme un coin, le , dans la nouvelle ligne de défense de l'ennemi en s'emparant de la forte position du Belvédère. S'est maintenue sur cette position en dépit des contre-attaques les plus violentes de l'ennemi, attirant sur elle le gros des réserves allemandes. A permis ainsi le développement de la manœuvre d'Anzio et celle du corps américain voisin sur le promontoire de Cassino. Magnifique grande unité manœuvrière et d'un moral élevé qui s'était déjà distinguée en Tunisie et qui s'est montrée digne des plus belles traditions de l'armée d'Afrique et du chef intrépide qui la commande. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors de la campagne d'Italie en -, Ordre no 096 D, le , général Giraud
- Campagnes de France et d'Allemagne (-)
« Division d'élite qui, encore auréolée d'une immense gloire cueillie sur la terre italienne, à Castelforte, à Rome et à Sienne, vient récemment de prendre une part capitale à la Libération de la France, notamment à Toulon, à Marseille et dans les Vosges. Sous les ordres du Général Guillaume, Chef tenace et manœuvrier hardi, la 3e DIA, portée le dans la haute vallée de la Moselle, pour atteindre l'Alsace par une manœuvre de grande envergure au travers des cols, s'est vue amenée à livrer pendant plus de vingt jours une bataille d'usure, acharnée et difficile, contre un ennemi décidé à tenir et jetant pour cela dans la bataille, toutes ses réserves. Au travers d'une zone boisée particulièrement difficile, dans les conditions atmosphériques les plus mauvaises, cette Grande Unité, le , est montée à l'assaut d'un ennemi nombreux et solidement installé sur les hauts, entre Moselle et Moselotte et l'a anéanti après cinq jours de combats au corps à corps, notamment au col du Broché et à la Vrille; le , a franchi de vive force la Moselotte, après avoir enlevé les villages de Bamont, Saulxures, puis, sans désemparer, s'est ruée à l'abordage des hauteurs Nord et les a enlevées, cependant que ses Blindés s'élançaient par Vagney sur la route Planois/La Bresse. A continué à progresser les jours suivants et a enlevé Cornimont le , repoussant à la Tête des Cerfs, à la Piquante Roche, au Rondfaing, à la Chapechatte, toutes les contre-attaques lancées par un ennemi aux abois, qui engageait tous ses renforts. Grâce à son métier et à son désir de vaincre, la 3e DIA en vingt jours, n'a pas fait qu'avancer de 15 km en combattant, elle a obligé l'ennemi à dégarnir ses secteurs de Belfort et de Gérardmer et à faire venir des réserves d'Allemagne. A ainsi ajouté à sa gloire celle d'avoir anéanti, sans repos, ni renforts, la valeur de dix bataillons ennemis. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors des campagnes de France et d'Allemagne, décision no 337, le , général de Gaulle
« Grâce à son indomptable énergie, a son inlassable persévérance, à la continuité de son endurance, toute à l'image de son Chef, le Général Guillaume, la 3e DIA, fidèle à son passé glorieux et à peine sortie des luttes meurtrières et harassantes, au cours desquelles elle venait de s'illustrer, concourt, sans désemparer, de à fin , aux manœuvres des Grandes Unités voisines. Le devoir de couvrir l'offensive du Corps américain, à sa gauche, l'engage, au début de novembre, sur le Haut du Tot, la Forge et Rochesson, où elle accomplit, sans faiblir, sa rude mission, dépassant tous ses objectifs. Dans ces âpres combats qu'elle a poursuivis dans la neige, la 3e DIA n'a pas fait que d'avancer de plus de 20 km, elle a obligé l'ennemi à engager toutes ses réserves, à dégarnir le secteur de Belfort et celui de Saint-Dié et à faire venir des renforts d'Allemagne. L'avance du 1er corps sur Mulhouse, celle des Américains sur Saint-Dié vont l'entraîner à nouveau, encore toute sanglante de ses pertes, sans moyens, sans renforts, comme sans répit, dans des efforts gigantesques au travers des Hautes Vosges. C'est ainsi que bousculant l'ennemi en retraite, elle prend Gérardmer, le Tholy, Chateau-Lambert, les cols de Bussang, du Bramont et d'Uderen, venant coller en pleine neige à la route des crêtes, où elle mènera un combat obscur et quotidien... Cependant, sans désemparer, en , elle concourt glorieusement au premier assaut sur Colmar, dégageant le col du Bonhomme, s'emparant d'Orbey et des hauteurs du Worhof, qui domine la capitale du Haut-Rhin, préparant ainsi la base de départ, à partir de laquelle l'Armée française libérera l'Alsace. Lorsque, au début de , Strasbourg est menacé, c'est à elle encore que l'on fait appel, malgré son extrême fatigue et ses pertes. C'est dans ces conditions qu'elle repousse, à Kilstett, un des derniers assauts ennemis sur la ville. La reprise de l'offensive par l'Armée voisine, l'entraîne en pleine réorganisation, vers de nouvelles gloires. Le , elle brise la résistance ennemie à Oberhoffen, poursuivant les Allemands dans un élan irrésistible et s'empare de Lauterbourg, l'ennemi s'étant établi sur la Lauter, frontière Franco-Allemande, la 3e DIA la traverse. Ses premiers éléments avec de l'eau jusqu'à la poitrine, enlèvent de vive force les premiers retranchements de l'ennemi sur son sol; elle pénètre en Allemagne la première, effaçant ainsi le dernier souvenir de l'armistice de . Se heurtant à la ligne Siegfried, la 3e DIA cherche par tous les moyens, à en vaincre les défenses et s'y infiltre jusqu'au moment où elle vient border dans sa zone, le Rhin, dit, hier encore, Rhin allemand, faisant de très nombreux prisonniers, capturant un immense matériel. Par son action incessante, longue de près de six mois, grâce à ses qualités exceptionnelles, à sa vigueur physique et morale, la 3e DIA a été un des artisans les plus efficaces de la Libération totale de la Patrie et de l'invasion de l'Allemagne. »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors des Campagnes de France et d'Allemagne, décision no 705, le , général de Gaulle
« Grande Unité d'une incomparable valeur qui, sous les ordres et l'inlassable impulsion de son Chef, le Général de Division Guillaume, toujours présent au point capital du combat, vient encore d'ajouter de nouveaux et suprêmes lauriers à la moisson de gloire cueillie sur les champs de bataille de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne. Le , en tête de la Ire Armée française, elle franchit le Rhin par surprise, avec des moyens de fortune, dans la région de Spire, en une action improvisée que ses splendides qualités de troupes de choc, transforment en succès retentissant. Puis, sans désemparer, renforcée des Groupes des Tabors Marocains et exploitant à fond son succès, elle rompt les môles de résistance de l'Heuchelberg et du Stromberg, manœuvre l'ennemi, le disloque et rejette les débris de la 47e division allemande au-delà du Neckar et de l'Enz, capturant 2 500 prisonniers et un matériel important. Le , débouchant de la tête de pont de l'Enz au Nord, s'infiltrant par le Nagold au Sud, ne laissant devant l'ennemi qu'un mince rideau qui l'abusera jusqu'au bout, la 3e DIA, par une manœuvre magistrale, encercle Pforzheim et y capture plus de 2 000 prisonniers. Faisant brusque volte-face, sans trêve ni repos, elle fonce alors tous moyens réunis vers Stuttgart. À marche forcée, Tirailleurs Algériens et Tunisiens, Goumiers Marocains, Fantassins de France, Spahis, Chasseurs de Chars, Sapeurs et Artilleurs d'Afrique avancent dans un élan irrésistible vers la ville, cisaillent les débris des 16e et 47e VGD dont la retraite se transforme en déroute. Le , elle pénètre de haute lutte dans la capitale du Wurtemberg et les agglomérations environnantes, dont elle prend victorieusement possession. Plus de 18 000 prisonniers, des centaines de véhicules et de canons, un matériel immense, tombent entre ses mains, des milliers de Français, capturés ou déportés, sont enfin libérés. Toujours en flèche de l'Armée française, toujours ardente à la lutte, malgré la fatigue, grâce à une foi patriotique intense et une inlassable volonté de vaincre, la 3e DIA a pris la plus longue et la plus généreuse part à la victoire définitive. De la Tunisie au cœur de l'Allemagne, toujours égale à elle-même, digne des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, elle a écrit la plus belle épopée, dont nos armées puissent s'enorgueillir. »
— 4e citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors des Campagnes de France et d'Allemagne, décision no 1245, le , général de Gaulle
Citations collectives des unités de la division
modifierAu cours de la Seconde Guerre mondiale, le 4e RTT a obtenu 10 citations collectives à l'ordre de l'Armée (4 pour le régiment, 3 pour les bataillons et 3 pour les compagnies), le 7e RTA, 10 citations collectives à l'ordre de l'Armée (3 pour le régiment, 4 pour les bataillons et 3 pour les compagnies) et le 3e RTA, 7 citations collectives à l'ordre de l'Armée (4 pour le régiment et 3 pour les bataillons)[13].
- 3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Superbe régiment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manœuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualités guerrières. Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparé, le , de la Monna Acquafondata, très âprement défendue. Poussant ensuite sans trêve et sans laisser aucun répit à l'ennemi, a rejeté celui-ci, dès le , sur San Elia. A conservé pendant trois semaines de batailles dans un pays extrêmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanément aux autres régiments de tirailleurs de la division une aide précieuse. S'est emparé de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matériel important. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e RTA lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre no 096 D, le , général Giraud
« Glorieux Régiment qui, après s'être particulièrement distingué pendant la campagne d'hiver, vient à nouveau de s'imposer à l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. Commandé avec maitrise par un chef animé d'un esprit offensif aigu, et doué d'un sens manœuvrier très sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e RTA, a, depuis le , mené une poursuite ardente soutenue sans relâche, malgré les efforts de l'ennemi. Se lançant au-devant des réserves adverses par la brèche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rétablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le sur la position d'arrêt dite Dora-Linie, particulièrement forte du fait du terrain et l'enlève à la suite d'actions à la fois hardies et souples, prenant d'assaut le Môle de la Bastia et s'emparant, sans désemparer, dès le , du Goulet d'Esperia. Bousculant les éléments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler , il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e Pz.-Division chargé de son occupation, puis repousse les contre-attaques lancées par le 9e Pz.-Grenadier Régiment, détruit à bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le système défensif de cette position organisée, le à la Côte 101. Se précipite dès le , à la poursuite de l'ennemi désorganisé, et le bouscule jusqu'à San Giovanni Incarico dont il s'empare en manœuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas à ralentir son élan. A fait au cours de cette randonnée un très grand nombre de prisonniers et pris un important matériel de toutes sortes. Reprenant le combat dès le , part en pointe, entrainant tout derrière lui, dépassant, malgré la forme en retrait de nos lignes, les éléments alliés; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dès le , le débordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A été de ce fait le premier à porter le drapeau de la France à Rome. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e RTA après le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en , Décision no 130 du - général Juin
« Régiment d'élite, déjà deux fois cité pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain même de son débarquement sur la terre de France. Magistralement commandé depuis le début des opérations par un chef doué des plus belles qualités militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e RTA a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opérations de Toulon et de Marseille. Son 1er bataillon, énergiquement commandé par le commandant de Rocquigny, a enlevé la position clé du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jeté au cœur de la ville, sans tenir compte de son infériorité numérique, coupant à l'ennemi tout itinéraire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un énorme butin. Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayé un passage dans les défenses avancées du nord de Toulon, les , et , portant par une habile manœuvre ses éléments au Revest, puis à Dardennes et le Moulins. A ensuite pris une part importante dans l'attaque en force exécutée contre la poudrière de Saint-Pierre le , enlevant dans un impétueux élan le quartier de Saint-Anne, en dépit d'une résistance acharnée de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopéré à la chute de Marseille, grâce à l'action décisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparé de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisée et tenue, pivot de la défense adverse. A ainsi prouvé à la France retrouvée, l'étonnante vitalité et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armée d'Afrique. »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e RTA lors de la campagne de France en 1944, Décision no 158, le , général de Gaulle
« Magnifique Régiment, toujours au plus fort des batailles, qui, après s'être couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en Allemagne. Sous les ordres du Colonel Agostini, malgré la pluie, la neige et le froid, s'est élancé, le , à l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifié. A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnés et malgré des pertes sanglantes, les crêtes couvrant la vallée de la Moselotte, puis cette vallée elle-même. Le , s'est jeté sur les positions défendant le col de Bussang, les a enlevées d'un élan irrésistible, et a forcé les portes de l'Alsace. Au début de , brusquement appelé à défendre Strasbourg dangereusement menacé au Nord, a opposé aux troupes de choc allemandes une résistance inébranlable. Son 3e bataillon, encerclé dans Kilstett, par deux bataillons d'élite allemands puissamment appuyés par des chars, résista avec acharnement, défendant le village maison par maison, permettant ainsi à la contre-attaque des autres éléments du Régiment de le dégager, obligeant l'ennemi à se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matériel, lui faisant 500 prisonniers et mettant définitivement Strasbourg à l'abri des visées allemandes. Le , chargé de la rupture de la ligne fortifiée allemande, au Nord de Bischwiller , après deux jours de combats acharnés et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnés par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi à la retraite, l'obligeant à repasser la Lauter . Le , après avoir libéré le territoire jusqu'à la frontière, poussa ses éléments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte à Spire après avoir traversé la ligne Siegfried. Passe à ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du au , crée une tête de pont malgré une violente réaction de l'ennemi, bouscule et refoule des éléments jusqu'à l'Enz, après une poursuite de 80 kilomètres. Reprend ensuite sa progression jusqu'à Stuttgart en brisant les résistance ennemies échelonnées entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opérations s'est emparé d'énormes quantités d'armes et de matériel et a fait plus de 3 000 prisonniers. »
— 4e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e RTA lors de la campagne de France en 1944, décision no 1215, le , général de Gaulle
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations)
« Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens, magnifique régiment qui a su jusqu'à la dernière minute, sous les ordres du colonel Bessères et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passé. Engagé sur l'Oise à peine débarqué en France, il contient la ruée ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques éléments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unités, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelé par l'ennemi, il couvre au cours des journées des , et , les mouvements de repli. Le , il se fraye un passage à travers les éléments motorisés adverses qui, débouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la région de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face à l'avance adverse. Le , à Ablis, pris en tête, de flanc et sur les arrières, submergé par une attaque massive d'engins blindés et d'infanterie, il se bat jusqu'à l'épuisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son héroïsme et son esprit de sacrifice, animant d'un même souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle à ses traditions et son faste guerrier. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée,
« Régiment héritier d'un lourd passé de gloire, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montré digne de sa légendaire réputation. Dans une action magnifique d'audace, a percé le la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul élan, s'est emparé le même jour de la position-clé du Belvédère. A poussé ensuite sans répit pour élargir la brèche malgré de furieuses contre-attaques allemandes incessamment répétées et l'afflux de réserves ennemies. S'est ensuite accroché au terrain avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengé ainsi la mort de son colonel tombé au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualités mêmes de son régiment. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée après la bataille du Belvédère ( au ); Ordre général no 96 du par le général Giraud[14]
« Régiment d'élite, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens a terminé la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dès le débarquement en France, a affirmé de nouveau ses qualités militaires. Le , lancé de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversé les lignes de retraite ennemies, a coupé à Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, détruisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. Après avoir dans un terrain très difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment résisté aux contre-attaques ennemies appuyées de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le , s'est emparé de Pont-de-Roide-Vermondans après de durs combats, a résisté pendant deux jours à des contre-attaques menées jusqu'au corps à corps, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et obligeant à abandonner la partie. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée,
« Magnifique régiment, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessé d'ajouter à sa gloire au cours de l'âpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d' à . Les et , il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, âprement défendus. Le , il maintient, contre les efforts acharnés de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions à l'est de Vagney. Après un séjour prolongé en ligne dans de très mauvaises conditions atmosphériques, il repart à l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les , et . Le , il enlève d'assaut Orbey après de farouches combats, détruisant ou capturant un bataillon ennemi. En , il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tête de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le , jaillissant de ses positions, il enlève le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie à la poursuite qui achève de libérer la basse Alsace. Reprenant la tête de la division, le 4e RTT bouscule le les arrière-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide élan la Lauter à Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi l'honneur d'être la première unité française à fouler le sol allemand. Engagé pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manœuvré pour faire tomber le môle de résistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlève successivement Lauffen le , Rettiegheim le . Il participe en flèche à la manœuvre de Stuttgart en forçant le la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un élan irrésistible, il atteint la capitale du Wurtemberg où il entre le . Il clôt ainsi glorieusement au cœur de l'Allemagne la longue série de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. »
— 4e citation à l'ordre de l'Armée,
- 7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Magnifique régiment qui sous les ordres du colonel Chappuis […] s'est montré digne de son passé légendaire. Le , dans une action hardie et opiniâtre soutenue, s'est emparé du Monna Casale, clé de la position ennemie, âprement défendue par un ennemi qui a lancé trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparé du Passero et a rejeté, le , après un combat sanglant, un adversaire brave et déterminé au-delà du Rapido. Sans se laisser désemparer par la résistance ennemie sur le Carella, a épaulé dès le , le 4e RTT sur la position clé du Belvédère, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec détermination au terrain conquis et progressant héroïquement avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e RTA lors de la bataille du Belvédère en Italie du au , Ordre général no 096, - général Giraud
« Magnifique Régiment, héritier des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, […] vient de prendre une part capitale dans les opérations qui ont amené la libération de Marseille. Engagé dans la région d'Aubagne, le , contre un ennemi encore solide et combatif, grâce à une audacieuse et habile manœuvre, a réussi à trouer son dispositif, en n'hésitant pas à escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Étoile. Faisant preuve d'une très belle endurance, malgré l'ennemi, a poussé sans désemparer sur Marseille, dont il a été le premier à atteindre les faubourgs à Camoins, à la Valentine et à la Rose. Le au matin, s'est jeté seul dans la ville défendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A mené courageusement et méthodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrêt l'ennemi et l'a acculé au port. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e RTA lors de la prise de Marseille en , Décision no 158, le - général de Gaulle
« Glorieux régiment qui, après s'être distingué en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse à une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le , se heurtant dans la forêt de Longegoutte à un ennemi particulièrement mordant, le Régiment […] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnés et malgré de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libère Saulxures et Bamon le et s'empare de la Tête des Cerfs le . Après avoir tenu dans des conditions particulièrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA […] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du au , bouscule la résistance opiniâtre de l'ennemi dans la vallée de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi à la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallée de la Thur, libère le village de Kruth et pousse ses avants-gardes jusqu'à proximité immédiate de l'ennemi retranché sur la route des crêtes. Le , achève, avec la même ardeur, le nettoyage de la tête de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'étendue de son secteur… »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e RTA après les batailles des Vosges et d'Alsace, décision no 594, le - général de Gaulle
- 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3 citations)
« Splendide Régiment qui, sous l'impulsion d'un chef manœuvrier et payant de sa personne, le Lieutenant-Colonel Bonjour, a donné, dès son entrée dans la bataille, les plus belles preuves d'entrain, d'endurance et d'agressivité. À peine arrivé en secteur, a constitué avec les équipages de ses engins, des détachements à pied qui, entre le et le , lancés en montagne par la neige, ont d'abord tenu l'ennemi en haleine, puis, l'ont repoussé sur 8 km. de profondeur du Cappezzatte au San-Croce, par le Majo et le Mont Pile, découvrant son flanc et facilitant ainsi l'attaque de la Division. Du au , reprenant le combat avec son matériel, dans la plaine de San Elia, a brillamment participé par ses détachements blindés, à l'attaque de la ligne Gustave à Casale Marino et au nettoyage de la vallée où l'ennemi s'infiltrait. A ainsi pris une large part à un magnifique succès. »
— 1re citation à l'ordre de l'armée du 3e RSAR pour les faits d'armes lors de la Campagne d'Italie (1944), décision no 096,
« Magnifique régiment aux ordres du colonel Bonjour, qui puise, dans ses peines et dans ses pertes, la force de reparaître toujours plus allant jusqu'à la victoire finale. Déjà cité pendant la campagne d'hiver, lors des opérations victorieuses qui ont amené la division du Monna Casale au Belvédère, le 3e RSAR vient encore de rehausser la gloire de son étendard au cours de la bataille pour Rome et pendant la poursuite qui a suivi la prise de la capitale. Entrant dans la bataille le , au moment où la ligne « Hitler » vient d'être percée à San Oliva, il passe immédiatement à l'exploitation et la mène avec ardeur, sans souci des pertes et malgré l'usure du matériel, jusqu'à San Giovanni Incarico, après avoir provoqué la prise de Pico et livré une dure bataille de chars, dans le terrain difficile et coupé du Colle Grande. Repartant le à la poursuite de l'ennemi qu'il bouscule à Montelanico, puis à Colle Ferro, il remonte la route no 6, atteint Cave et Palestrina, et participe ainsi efficacement aux opérations pour la prise de Rome. Revenu au combat à Tuscania le , il enlève Capodimonte puis jusqu'au se bat sans relâche contre un ennemi extrêmement combatif, jusqu'à l'usure complète de ses équipages et de son matériel. »
— 2e citation à l'ordre de l'armée du 3e RSAR pour les faits d'armes lors de la Campagne d'Italie (1944), décision n° 336, , Charles de Gaulle
« Remarquable unité de Cavalerie qui, sous les ordres d'un chef calme et manœuvrier, le Colonel Bonjour, a fait preuve depuis des plus belles qualités d'endurance et de mordant. Cité en Italie pour ses magnifiques opérations conduites à pied dans le massif difficile des Abruzzes, le 3e Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance du au , exploite audacieusement pour atteindre le Tevere avant la prise de Rome, reprend le combat le à Tuscania et le mène à vive allure, malgré l'usure extrême de ses équipages et de son matériel jusqu'à la victoire de Sienne. Il débarque en France, à Saint-Tropez le , se lance sur la route d'Aubagne à la poursuite de l'ennemi qu'il bouscule et réalise le débordement complet de Toulon par le Nord, après la prise de Beausset le , de Ollioules le et la reddition du fort de Pipeaudon le , il pénètre ensuite dans Toulon le , où il capture plusieurs centaines de prisonniers et porte son étendard à la Subdivision. Regroupé près de Marseille le , le 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance atteint le Pont de Roide après avoir enlevé Morez le , Mouthe le où une centaine de prisonniers sont faits, il rejoint et détruit dans la nuit du au à Saint-Georgeon un important convoi qui cherchait à renforcer la garnison de Pontarlier, anéantit à Nods un second convoi, libère Beaume-les-Dames, incendie plusieurs chars et un train en gare, capture dans les bois de Landresse, le , le Général von Felbert, 12 officiers, 312 sous-officiers et hommes de troupe et un important matériel de guerre. Engagé du au dans les durs combats des Vosges, constamment précède, éclaire et appuie l'infanterie sur les routes minées et hérissées de nombreuses défenses anti-chars. Retiré du secteur du Lac Blanc et du Lac Noir, il se porte en hâte dans la plaine d'Alsace, et, durant le mois de , participe à la défense de Strasbourg dans la poche de Gambsheim et dans la région de Plombsheim-Nordhouse. Reprenant la progression et franchissant la ligne Siegfried, il effectue du au le nettoyage de la Basse-Alsace et du Palatinat. Est le premier Régiment de Cavalerie française à opérer sur la rive droite du Rhin après avoir franchi ce fleuve à Mannheim le . Prenant la tête de la 5e DIA, occupe le Saint-Léon et Kronau. Du au bouscule l'ennemi à Helsheim, Unterowisheim, Hahnbrucken, Hauerbach, Grandvillars, Kaisersweiher, Hohenhaslach, Horrsheim, le atteint l'Enz dans la région de Gross-Sachsenheim faisant au cours de cette période plus de 500 prisonniers et capturant ou détruisant un nombreux matériel d'infanterie et d'artillerie. Bien que fatigué, son matériel arrivé à bout de souffle, continue avec le même allant sa marche en avant du au , sous le commandement du Chef d'Escadrons Gassiat, et atteint le premier en fin de progression les faubourgs de Stuttgart. S'est battu sans relâche contre un ennemi extrêmement aguerri et a fait preuve des plus belles qualités combattives dignes du glorieux passé de ce Régiment et de l'éternelle tradition de la Cavalerie française »
— 3e citation à l'ordre de l'armée du 3e RSAR, décision n° 1215, , Charles de Gaulle
- 7e régiment de chasseurs d'Afrique (3 citations)
« Régiment d'élite, qui, animé de la flame patriotique et militaire d'un chef énergique, le Lieutenant-Colonel Van Hecke, vient de faire preuve, au cours d'une bataille de 15 jours, des plus belles vertus guerrières de la jeunesse française. Engagé sans arrêt dans un détachement blindé du au , de Castel-forte à San Giovanni, a constamment ouvert la voie à la Division remplissant tous les rôles, se substituant aux chars partout où ils manquaient, précédant par des détachements à pied, puis appuyant l'infanterie, combattant en fin les chars ennemis qui tentaient d'arrêter le flot de nos forces victorieuses. Après avoir concouru à la rupture de la ligne Gustave le à Castelforte, s'est lancé à la poursuite de l'ennemi, a ouvert la route d'Ausonia à Esperia, malgré ses armes anti-chars et ses engins blindés. Le , a percé la ligne Hitler sur la côte 101, grâce au -sacrifice d'une partie de ses équipages, permettant ainsi à l'infanterie de traverser la ligne des Blockhaus ennemis. Du au , dans la plaine au nord de la route de Pico à Pontecorvo. A livré une bataille de chars victorieuse, détruisant 17 chars ennemis dont plusieurs ”Panther”, ainsi que de nombreuses armes anti-chars. Le au soir a attaqué seul le Colle Grande, environné de toutes parts d'armes anti-chars, et l'a occupé en attendant l'infanterie amie. A détruit au total 28 chars, en a capturé un, mis hors de combat une quinzaine de canons anti-chars et fait 127 prisonniers dont deux officiers. Insoucieux de ses pertes, a renouvelé sur la terre italienne, les prouesses légendaires de la chevalerie française. »
— 1re citation à l'ordre de l'armée du 7e RCA, décision n° 118, , Charles de Gaulle
« Jeune et splendide Régiment dont les preuves ne sont plus à faire et qui, sous les ordres de son chef : le Colonel Van Hecke, s'est taillé une large part de gloire au cours des campagnes d'Italie et de France. Toujours sur la brèche et quelles qu'aient été ses pertes et ses difficultés en personnel et en matériel, a toujours suivi la route victorieuse de la 3e DIA, puis, toujours en premier échelon, a été un des premiers à fouler le sol allemand sur la Lauter, et à enfoncer la redoutable ligne Siegfried. A connu l'honneur de franchir le Rhin avec tous les premiers éléments de cette Division. En appui immédiat de l'infanterie, jouant tour à tour les rôles les plus divers, reconnaissance, accompagnement, artillerie d'assaut, chasseurs de chars, a, malgré des pertes cruelles, maintenu du Rhin au Danube, avec brio, foi et enthousiasme, son héroïque tradition. Prenant une part active aux opérations sur le Neckar et l'Enz, s'est particulièrement illustré à Eppingen, Buchelberg, Brakenheim. Sans connaître de répit et malgré un matériel à bout de souffle, a joué un rôle primordial dans la manœuvre sur Stuttgart, se distinguant tout spécialement à la prise de Neuhausen et Bad Liebenzell, le , puis le à Weil der Stadt et à Magstadt, où. une partie de ses éléments a forcé audacieusement, de nuit, la ligne ennemie, semant la panique sur les arrières. Enfin, le , a contribué efficacement à la réduction des dernières résistances sur Fautostrade à Fest de Stuttgart, et a permis l'occupation de cette capitale. A, du au , détruit ou capturé un matériel important dont 5 chars, 8 canons et de nombreux véhicules, fait plus de 400 prisonniers, dont un Général de Division, un Colonel et de nombreux officiers. »
— 2e citation à l'ordre de l'armée du 7e RCA, décision n° 1215, , Charles de Gaulle
- 67e régiment d'artillerie d'Afrique (2 citations)
« Très beau Régiment, au passé glorieux, qui, sur la terre italienne, vient de s'imposer à nouveau à l'admiration de tous par son ardeur au combat, la haute valeur technique de ses cadres et l'énergique endurance de son personnel. A été pendant la campagne d'hiver un des principaux artisans des victoires du Monna Casale et du Belvédère, se dépensant sans compter la fatigue et les pertes ; pour soulager au maximum par des tirs ajustés et immédiatement déclenchés les fantassins épuisés, accrochés sur les pentes du Belvédère. Le prend part à la rupture de la ligne Gustav aidant efficacement l'infanterie à enlever le Bastion de Castelforte. Participe à la poursuite victorieuse qui amène la Division aux portes de Rome, assénant à l'ennemi les coups les plus rudes, harcelant sans trêve ses convois, notamment à Esperia et à San Oliva, le l, et stoppant, par des concentrations massives, ses attaques de chars au sud de San Giovanni Incarico. Aide ensuite, sans relâche, du au , l'infanterie, lui permettant d'atteindre, puis d'enlever avec le minimum de pertes la ville de Sienne. Grâce à un dévouement sans bornes de ses cadres, poussant leurs reconnaissances parfois au-delà de nos ligne, malgré des pertes sévères (40 officiers depuis le début de la campagne) a eu toujours à cœur de fournir aux Régiments engagés un appui spontané en se portant constamment de l'avant jusque dans les rangs de l'infanterie. S'est attiré ainsi la reconnaissance profonde de tous les fantassins. »
— 1re citation à l'ordre de l'armée du 67e RAA, décision n° 120, du
« Débarqué sur les côtes de Provence en , le 67e RAA poursuit en France, sous les ordres du Général Besançon, puis à partir du mois de septembre, sous le commandement du Colonel Koch, l'épopée glorieuse commencée en Tunisie et si brillamment continuée en Italie. Dans la prise de Toulon et de Marseille ( au ), dédaigneux des risques et des pertes, il pousse constamment ses équipes de liaison et d'observation avec les éléments d'infanterie de première ligne. Dans la course rapide à travers l'Isère et le jura, il contribue d'une manière décisive à forcer la résistance de l'ennemi, en particulier dans la région du Valdahon () et de Pont-de-Roide () où il met hors de combat de nombreux chars allemands. Par son ardeur toujours soutenue, par la valeur exceptionnelle de ses cadres, il aide puissamment l'infanterie et la cavalerie de la 3e DIA. dans la rude bataille des Vosges : sur le Haut du Faing, à Rochesson, à Orbey. Devant Strasbourg menacée, il aide son infanterie à barrer définitivement le passage à l'ennemi qui attaque en force sur Kilstett et la Wanzenau ( au ). L'adversaire laisse sur le terrain de nombreux cadavres et une vingtaine de chars ou canons d'assaut. En appui des Divisions voisines, il participe à la réduction de la poche de Colmar. Il prend part au franchissement de la Lauter, à la rupture de la ligne Siegfried, puis dans la nuit mémorable du au , permet à son infanterie, en tête de la Ire Armée française, de franchir de vive force le Rhin. Après avoir écrasé la résistance d'un ennemi désespérément accroché à son sol, lui assénant les coups les plus rudes et stoppant par des concentrations massives ses contre-attaques, a été un des principaux artisans des victoires de Pforzheim et de Stuttgart. De la Méditerranée au Neckar, sans répit, avec un enthousiasme et un dévouement qui lui ont gagné définitivement l'affection et l'estime des fantassins, le 67e RAA a joué un rôle prépondérant dans la marche victorieuse de la 3e DIA. »
— 2e citation à l'ordre de l'armée du 67e RAA, décision n° 1215 du
Félicitations des généraux alliés
modifier« Je considérerai toujours comme un grand honneur, d'avoir eu votre remarquable Division sous mes ordres et comme une grande chance de vous avoir eu avec nous pour la campagne historique qui a commencé le . […] L'audace et le mordant des troupes, en même temps que les qualités militaires exceptionnelles du Commandement français, ont soulevé l'admiration de nos Alliés et la crainte de l'ennemi. Du Garigliano à Rome et pendant la poursuite de l'ennemi qui a suivi, après avoir refoulé l'ennemi jusqu'à Sienne, la 3e DIA a vécu conformément aux plus hautes traditions de l'Armée française… »
— Extrait de la lettre du du général Clarke, commandant la Ve Armée américaine en Italie, au général de Montsabert commandant la 3e DIA.
« Vous, de la 3e DIA, qui avez encerclé Toulon à l'ouest en même temps que vous pénétriez profondément dans sa banlieue nord; puis qui, toujours infatigables, avez conquis Marseille en quatre jours par une manœuvre toute d'audace et de rapidité… »
— Extrait de la lettre de félicitations du général de Lattre de Tassigny commandant la 1re Armée française.
« C'est avec le plus grand plaisir que je vous transmets les félicitations personnelles du Chef d'État-Major Général de l'Armée américaine, le général George Marshall, pour avoir anéanti si brillamment et si rapidement la résistance allemande à Toulon et à Marseille. Mes plus profondes félicitations à vous et à votre splendide Armée, pour un fait d'armes qui demeurera à travers l'histoire comme une épopée militaire »
— Extrait de la lettre du du général Patch, commandant la VIIe armée américaine, transmettant les félicitations du général Marshall, chef d'état-major général de l'Armée américaine, au général de Lattre de Tassigny commandant la 1re armée française.
« C'est avec un profond sentiment de joie que j'adresse mes félicitations à vous et aux vaillantes troupes qui, sous vos ordres, avec tant de courage et de décision, ont pris part à la bataille aux côtés du VIe Corps, dans l'offensive décisive qui vient de se dérouler. C'est à vous et aux troupes relevant de votre commandement qu'a échu le grand honneur de rejeter jusqu'au dernier, de la terre d'Alsace et de celle de France, l'envahisseur boche sans lui laisser de répit. Cet événement mémorable pour la France et vos compatriotes a été hâté et accompli grâce à l'acharnement au combat et à la valeur guerrière de vos magnifiques troupes. […] Le VIe CAUS en entier applaudit à votre magnifique victoire »
— Extrait de la lettre du du général Brooks, commandant le 6e corps d'armée, au général Guillaume commandant la 3e DIA.
« Je vous félicite pour votre magnifique victoire, couronnée par la prise de la grande ville de Stuttgart. »
— Extrait de la lettre du du général Burress (en), commandant la 100e division d'infanterie américaine, au général Guillaume commandant la 3e DIA.
« Je serais heureux que vous vouliez bien exprimer à vos officiers, sous-officiers et hommes de troupe de la 3e DIA, les félicitations de toute la 36e DIUS pour le succès final de notre guerre contre l'ennemi allemand. […] le privilège d'avoir coopéré de façon si étroite avec votre splendide division, demeurera toujours pour nous une source de glorieuse fierté. »
— Extrait de la lettre du du général Dahlquist, commandant la 36e division d'infanterie américaine, au général Guillaume commandant la 3e DIA.
Personnalités ayant servi dans la 3e DIA
modifierLes trois généraux ayant commandé la 3e DIA, Welvert, de Montsabert et Guillaume, ont tous été élevés à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, respectivement en 1943, 1945 et 1952.
- Aspirant Robert Séguin (-), père de Philippe Séguin (-)[15]
- Général Pierre Vincent
- Le préfet Mahdi Belhaddad
- Frédéric Jacques Temple
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Armée d'Afrique
- Corps expéditionnaire français
- Débarquement de Provence
- Tirailleurs algériens
- 1re armée française
- 3e brigade mécanisée
- 3e division blindée
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- « C'était la division chère à mon cœur, celle de Constantine, composée de gens de chez moi et de Tunisiens, leurs voisins. Or, elle venait de révéler en quatre jours de bataille que, sous l'insigne tricolore des trois croissants qu'elle arborait fièrement, elle était la digne héritière de la IIIe Augusta, la glorieuse légion de Numidie au temps de l'occupation romaine. », Alphonse Juin, Mémoires, Fayard, 1959, v1, p. 264
- Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pymalion, 1998, p. 246
- Paul Gaujac, Le corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 48-50
- 1/ J O de la république française 03-12-1944, Décret du 21-11-1944 nommant au grade de chevalier dans l’ordre de la légion d’honneur, pour prendre rang au 24-09-1944. « Mettavant René, Chef de bataillon, commandant les transmissions de la 3ème Division d’infanterie » 2/ Ordre Général n°206 (1ère Armée française, 2ème Corps d’armée, État-major 1er Bureau), du 28 mars 1945, signé : De Monsabert. Citation à l’ordre du corps d’armée du « Chef de Bataillon René Mettavant, commandant les transmissions de la 3ème DIA » 3/ Ordre Général n°94 (Commandement des forces terrestres en AFN, État-major, du 20-03-1943, signé : JUIN (PA Général SEVEZ, Chef d’État-major). Citation à l’ordre de l’armée du Capitaine Mettavant René, Chef des transmissions de la DM de Constantine. La citation précise « chef des transmissions de cette grande unité à partir du 27-11-42 »
- Alphonse Juin, Mémoires, Fayard, 1959, v1, p. 275
- Charles de Gaulle, Mémoires de guerre. L'unité. 1942-1944, vol. II, éd. Plon, Paris, 1960, p. 267
- Pertes listées dans le Livre d'or de la 3e division d'infanterie algérienne, Imprimerie nationale, 1948
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p.186
- Ces chiffres ne comprennent pas les 123 Français tués appartenant aux FFI du Corps Franc Pommiès/49e RI rattaché temporairement à la Division entre fin novembre 1944 et mai 1945, Anthony Clayton, op. cit., p.499
- Les fourragères sur le site de france-phaleristique.com
- Livre d'or de la 3e division d'infanterie algérienne, Imprimerie nationale, 1948
- Paul Gaujac, L'Armée de la victoire : de Naples à l'île d'Elbe. 1943-44, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48
- Patrick Girard, Philippe Séguin : biographie, éd. Ramsay, Paris, 1999, p. 36
Sources et bibliographie
modifier- Pierre Ichac, Nous marchions vers la France (récit du correspondant de guerre de la Première Armée française, 3e DIA).
- Livre d'or de la 3e division d'infanterie algérienne, Imprimerie nationale,
- Capitaine Heurgon, La Victoire sous le signe des trois croissants la vie, les peines et les gloires de la troisième division d'infanterie algérienne, P. Vrillon,
- De Lattre de Tassigny, Histoire de la première armée française, Plon,
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections,
- Collectif, La vie de la 3e compagnie de réparation divisionnaire : - , 3e CRD, , 98 p.