3e division d'infanterie coloniale

3e division d'infanterie coloniale
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie coloniale
Rôle Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Deuxième Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Batailles 1914 - Combats de Rossignol
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Vitry)
1915 - 1re bataille de Champagne
1915 - 2e bataille de Champagne
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Chemin des Dames
1918 - 3e bataille de l'Aisne
1918 - 4e Bataille de Champagne
1918 - 2e bataille de la Marne
1918 - Bataille de la Serre -
1940 - Bataille de France
1945 - Reconquête de l'Indochine

La 3e division d'infanterie coloniale (ou 3e DIC) est une unité militaire française qui regroupe des troupes coloniales pendant les deux guerres mondiales et la guerre d'Indochine.

Les chefs de la 3e division d'infanterie coloniale modifier

  •  : général Fey.
  • -  : général de La Pommeraye.
  • -  : général Lachouque.
  •  : général de Langle de Cary.
  • -  : général Andry.
  • -  : général Geil.
  •  : général de Trentinian.
  •  : général Massiet du Biest.
  •  : général Perreaux.
  •  : général Marabail.
  •  : général Raffenel.
  •  : général Leblond.
  •  : général Goullet.
  •  : général Gadel.
  •  : général Puypèroux.
  •  : général Blondlat.
  • -  : général Peyregne.
  • -  : général Billotte.
  • 1936 : général Faury.
  • -  : général Barrau (de).
  • -  : général Falvy[1]
  • ...
  •  : général Nyo (Indochine)

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Infanterie modifier

Cavalerie modifier

Artillerie modifier

Historique modifier

1914 modifier

 : défense de la Meuse, combat vers la forêt de Vaux-en-Dieulet (bataille de la Meuse).
 : poursuite du repli, par La Croix-aux-Bois, Cernay-en-Dormois, Auve et Vanault-les-Dames, jusque dans la région de Thiéblemont-Farémont.
6 - 11 septembre : bataille de Vitry, combats vers Écriennes, Thiéblemont-Farémont, Matignicourt-Goncourt. À partir du 11, poursuite, par Favresse et Saint-Jean-devant-Possesse, jusque vers Ville-sur-Tourbe.
  • -  : combats dans cette région, puis stabilisation du front et occupation d'un secteur vers Ville-sur-Tourbe et le bois d'Hauzy (guerre de mines).
 : attaques allemandes vers le bois de Ville et perte de ce bois.
 : extension du front, à droite, jusqu'à l'Aisne.
 : attaque française sur Melzicourt et occupation du village.

1915 modifier

 : attaque allemande au nord de Ville-sur-Tourbe ; puis organisation et occupation du terrain conquis.
 : attaque allemande vers Ville-sur-Tourbe et contre-attaque française.
 : mouvement vers Orville ; repos. À partir du , transport par V.F. dans la région d'Ay ; repos et instruction.
 : transport par V.F. dans la région de Courtisols, puis dans celle de Valmy ; repos.
  • -  : mouvement vers le front puis occupation d'un secteur entre l'Aisne et Ville-sur-Tourbe, déplacé à gauche, le , vers Ville-sur-Tourbe et Massiges.
25 septembre-6 octobre : engagée dans la 2e bataille de Champagne
23 -  : violentes attaques françaises vers Ville-sur-Tourbe et Massiges ; enlèvement de la partie est de la Main de Massiges ; puis organisation et occupation des positions conquises.

1916 modifier

1er juillet : offensive prise de Becquincourt et de Dompierre.
 : prise d'Assevillers.
 : prise de Flaucourt.
 : prise de Belloy-en-Santerre.
  • 6 -  : retrait du front et repos vers Proyart.
  • -  : engagée, à nouveau, dans la bataille de la Somme, vers Belloy-en-Santerre et le sud de Barleux.
 : attaque française sur Villers-Carbonnel.
 : mouvement de rocade, et occupation d'un secteur au nord et au sud de Barleux.
 : attaque française sur Horgny.
  • 4 -  : retrait du front ; en réserve vers Villers-Bretonneux. À partir du 8, transport par camions dans la région de Formerie ; repos. À partir du 14, transport par camions vers Clermont ; repos.
  • -  : transport par V.F. dans la région de Châlons-sur-Marne et mouvement vers le front. À partir du , occupation d'un secteur vers la bitte de Souain et le nord-ouest de la ferme des Wacques.
  • -  : retrait du front et repos vers Bouy. À partir du , transport par V.F. dans la région Saint-Omer-en-Chaussée, Crèvecœur-le-Grand ; repos dans celle de Saint-Maur.

1917 modifier

  • -  : mouvement par étapes vers Méry, puis, à partir du , vers Assainvillers. Occupation d'un secteur vers Andechy et la voie ferrée de Roye à Montdidier, déplacé à droite, le , vers Beuvraignes et le sud d'Armancourt, puis le vers Beuvraignes et les Loges.
  • 7 -  : retrait du front, repos vers Beauvais ; puis transport par camions vers Tilloloy.
  • 15 -  : occupation d'un secteur vers les Loges et Beuvraignes. À partir du , poursuite des troupes allemandes après leur repli (Opération Alberich) :
 : franchissement du canal Crozat, prise de Saint-Simon.
  • -  : regroupement au sud de Ham et dans la région de Montdidier.
  • -  : mouvement vers Soissons, et, le , occupation d'un secteur vers Vauxaillon, et Quincy-Basse.
15 avril : Bataille du Chemin des Dames : attaque du bois de Mortier ; organisation et défense des positions conquises.
 : front étendu à droite, jusque vers la ferme le Bessy.
5 -  : attaque du mont des Singes.
  • -  : retrait du front, et, à partir du , transport par V.F. de Villers-Cotterêts à Vesoul ; repos et instruction au camp de Villersexel.
  • -  : occupation d'un secteur entre la frontière suisse et le canal du Rhône au Rhin.
  • 15 -  : retrait du front. À partir du , transport par V.F. de la région de Belfort dans celle de Château-Thierry ; repos.
 : mouvement vers Chéry-Chartreuve.
  • -  : occupation d'un secteur vers la ferme d'Hurtebise et le plateau des Casemates (éléments dès le )
28, 29 et et le  : engagements violents.
  • -  : retrait du front ; repos au sud de l'Aisne.
  • -  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers le plateau des Casemates et la ferme de la Creute.
 : progression jusqu'à l'Ailette, vers la ferme Vauclerc et le Nord de la ferme de la Creute.
  • - : retrait du front. Repos et instruction dans la région de Château-Thierry.

1918 modifier

1er mars : attaque allemande sur le fort de la Pompelle.
et 1er juin : résistance aux attaques allemandes à l'est de Reims (3e bataille de l'Aisne).
 : engagée dans la bataille de Saint-Thierry, puis dans l'exploitation de cette bataille.
 : attaque sur la Suippe
 : prise de Bazancourt
 : prise de Boult-sur-Suippe et d'Isles-sur-Suippe
 : combats sur la Retourne et vers Blanzy.
13 -  : forcement de l'Aisne ; prise de Balham et de Gomont ; avance jusque vers Condé-lès-Herpy et Saint-Germainmont.
  • 19 -  : retrait du front ; repos vers Bourgogne.
  • 25 -  : mouvement vers le front ; engagée, vers Herpy, dans la bataille de la Serre ; puis organisation des positions conquises.
  • -  : Retrait du front ; repos vers Tours-sur-Marne.
 : transport par V.F. à destination de Neufchâteau
 : mouvement vers Nancy ; préparatifs d'offensive. La 3e D.I.C. se trouve vers Xeuilley, lors de l'armistice.

Rattachements modifier

Affectation organique : 1er CAC d' à

1re armée modifier

2e armée modifier

14 –
5 -

3e armée modifier

14 –

4e armée modifier

5e armée modifier

6e armée modifier

7e armée modifier

8e armée modifier

6 –

10e armée modifier

-
10 –

Groupement Pétain modifier

-

Entre-deux-guerres modifier

Cérémonie au 23e RIC, à la caserne Lourcine en septembre 1932. Au centre, une maquette du monument au général Mangin.

La 3e division d'infanterie coloniale est recréée en 1928. D'après le décret du 28 juin 1928 portant sur l'organisation des troupes coloniales, elle doit être formée de trois régiments d'infanterie coloniale et un régiment d'artillerie coloniale, mixte malgache [2]. La division est constituée des unités suivantes[3] :

Sa structure est ensuite modifiée et en 1939 la division est organisée comme suit[4] :

Seconde Guerre mondiale modifier

Drôle de guerre modifier

Pendant la drôle de guerre, la 3e division d'infanterie coloniale, formation d'active série A et de type Nord-est, est rattachée à la 2e armée (général Huntziger) au sein du XVIIIe corps d'Armée (général Rochard). Elle renforce le 155e régiment d'infanterie de forteresse qui occupe le sous-secteur de Montmédy (secteur fortifié de Montmédy) disposant de fortifications plutôt solides, englobant notamment la tête de pont de Montmédy sur la Chiers[2]. La division n'est dans son ensemble pas concernée par les plans d'interventions en Belgique, elle doit continuer à défendre le front qu'elle occupe, entre la 3e division d'infanterie nord-africaine (du Xe corps d'armée) à sa gauche et la 41e division d'infanterie sur sa droite.

La division est considérée comme une unité d'élite en 1939-1940[5],[6].

Bataille de France modifier

En revanche, son groupe de reconnaissance de division d'infanterie, le 73e GRDI, doit participer à la manœuvre retardatrice de l'invasion allemande en Ardenne, en renforçant le détachement sud de la 2e division légère de cavalerie ; cette division agit en avant de la 2e armée en direction de la frontière belgo-luxembourgeoise au sud de Martelange[7]. Un des bataillons de la division, le II/1er régiment d'infanterie coloniale doit également avancer en Belgique pour se placer en recueil de la cavalerie sur la Semois[7].

Face à l'attaque allemande par les Ardennes, la division doit défendre à partir du 16 mai 1940 la région pivot entre la Chiers et la Meuse[5],[6]. Elle tient cette région jusqu'à l'ordre de retraite exécuté à partir du [6]. Se repliant en combattant avec le groupement Dubuisson (sl), la division se rend sur ordre le [8].

Composition au 10 mai 1940 modifier

Selon[9].

Cavalerie modifier

Infanterie modifier

Artillerie modifier

Génie modifier

  • compagnie de sapeurs-mineurs 73/1
  • compagnie de sapeurs-mineurs 73/2

Transmissions modifier

  • compagnie télégraphique 73/81
  • compagnie radio 73/82

Train modifier

  • compagnie hippomobile 73/22
  • compagnie automobile 173/22

Intendance modifier

  • groupe d’exploitation divisionnaire 73/22

Santé modifier

  • 73e groupe sanitaire divisionnaire

Guerre d'Indochine modifier

Mouvement en Cochinchine et Sud Annam (1945) modifier

Opération Gaur (1946) modifier

Composition modifier

Infanterie modifier

Artillerie modifier

Dissolution modifier

Elle a lieu en .

Notes et références modifier

  1. En captivité à compter du 23 juin 1940
  2. a et b Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 22.
  3. « Les troupes qui participeront aux manœuvres dans la région de Troyes-Lens », L'Informateur de Seine-&-Marne,‎ (lire en ligne)
  4. Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  5. a et b (en) Anthony Clayton, France, Soldiers and Africa, Brassey's Defence Publishers, , 444 p. (ISBN 0-08-034748-7), p. 124, 320-321
  6. a b et c Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille des Ardennes (10 mai - 10 juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-35 (lire en ligne)
  7. a et b Mary 2009, p. 34 à 38.
  8. Gozé, « Les combats dans l'Est », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  9. Mary 2009, p. 438.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier