42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux
42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux | |
Insigne du 42e bataillon de mitrailleurs malgaches, repris par la 42e demi-brigade. | |
Création | 1923 |
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Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Origine | Malgaches et Français |
Branche | Armée de terre |
Type | Demi-brigade de mitrailleurs |
Rôle | Infanterie défensive |
Fait partie de | Troupes coloniales |
Garnison | Pamiers |
Ancienne dénomination | 42e bataillon de mitrailleurs malgaches 42e régiment de tirailleurs malgaches |
Guerres | Grande révolte syrienne Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Bataille d'al-Mazraa Bataille de Monthermé |
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La 42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux (42e DBMC) est une unité coloniale de l'Armée de terre française qui a participé à la Seconde Guerre mondiale. Formée de soldats malgaches et français, elle est mise sur pied sous la forme d'un bataillon de mitrailleurs en 1923.
Création et différentes dénominations
modifier- 1923 : formation du 42e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux (42e BCMIC)
- 1925 : renommé 42e bataillon de tirailleurs coloniaux (42e BTC)
- 1927 : formation du 42e régiment de tirailleurs malgaches à partir du 42e et du 43e BTC
- 1931 : renommé 42e régiment de mitrailleurs malgaches (42e RMM)
- 1933 : devient 42e bataillon de mitrailleurs malgaches (42e BMM)
- 1939 : devient 42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux (42e DBMC)
- 1940 : devient 42e demi-brigade de mitrailleurs indigènes coloniaux (42e DBMIC)
Chefs de corps
modifier- 1939 : lieutenant-colonel De Pinsun
Historique des garnisons, combats et batailles
modifierEntre-deux-guerres
modifierLe bataillon est formé le [1] sous le nom de 42e bataillon de chasseurs mitrailleurs indigènes coloniaux, stationné à Compiègne. Il compte à la fois des soldats français et malgaches.
Le , le bataillon est transformé en 42e bataillon de tirailleurs coloniaux[1], formé de tirailleurs malgaches encadrés par les volontaires du 42e BCMIC, sous les ordres du chef de bataillon Aujac. Il embarque le 16 pour le Levant et débarque le 19 à Tripoli. Le bataillon arrive à Izra le 28, sans que ses recrues aient pu être entraînées. La 2e compagnie et sa compagnie de mitrailleuses forment un bataillon de circonstances avec deux compagnies syriennes, sous le commandement du chef de bataillon Aujac. L'unité ainsi constituée doit assurer la garde du convoi d'une colonne commandée par le général Michaud. Le bataillon est anéanti par les Druzes lors de la bataille d'al-Mazraa et Aujac est tué. Pendant ce temps, la 1re compagnie est restée à Izra et la 3e est en poste à Bousra al-Harir[2],[3].
Début , le 42e BTC fusionne dans le 42e régiment de tirailleurs malgaches dont il devient le IIe bataillon, avec le 43e BTC (devenu IIIe bataillon)[1],[4].
Le 42e RTM revient en France fin 1928 et s'installe à Périgueux (sauf le IIIe bataillon à Bergerac)[6],[7],[8],[9]. Réduit à deux bataillons à partir de 1929 (état-major et IIe bataillon à Périgueux, Ier bataillon à Bergerac)[10], le 42e régiment de tirailleurs malgaches prend le nom de 42e régiment de mitrailleurs malgaches[1],[11].
Le [1], le bataillon stationné à Bergerac est dissous[12] et le bataillon de Périgueux devient le 42e bataillon de mitrailleurs malgaches (42e BMM)[1], formant corps. Il s'installe à Pamiers à partir de novembre 1934[13].
Seconde Guerre mondiale
modifierDrôle de guerre
modifierÀ la mobilisation, le , le 42e BMM de Pamiers se transforme en 42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux (42e DBMC)[1].
En 1939-1940, la 42e DBMC est affectée au secteur défensif des Ardennes, sous-secteur de Sécheval – Monthermé sur la ligne Maginot, elle est endivisionnée à la 102e division d'infanterie de forteresse (XLIe corps d'armée de forteresse) qui doit défendre la Meuse entre Anchamps et Pont-à-Bar (Dom-le-Mesnil).
Bataille de France
modifierDu 13 au , elle participe ainsi à la défense du fleuve lors de la bataille de Monthermé où elle est disloquée et capturée[14],[15].
Insigne
modifierL'insigne du 42e BMM est réalisé en 1933. Il présente l'ancre des troupes coloniales chargée de la carte de Madagascar, surmontée de deux mitrailleuses Hotchkiss modèle 1914 (l'arme principale du bataillon) en sautoir[1]. L'insigne est repris par la 42e demi-brigade en 1939[16].
Personnalités ayant servi dans l'unité
modifier- Paul Gauffre (1910-1944), compagnon de la Libération,
- Jean Simon (1912-2003), compagnon de la Libération,
- André Mazana (1913-1944), compagnon de la Libération.
- Jean Trescases (1916-1951)
Références
modifier- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 73
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5032583f/f2.item.r=malgaches
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6428455j/f12.item.r=tirailleurs
- (en) Alexis Mehtidis, « Armée du Levant-French Army of the Levant 1920-1946-Notes on its organisation and orders-of-battle », [non publié], , p. 28 (lire en ligne, consulté le )
- Eurydice Baillet, « Le carré militaire », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Arrivée du 42e malgache à Périgueux », Le Moniteur de la Haute-Vienne : journal des campagnes, no 83, (lire en ligne)
- « Répertoire, par arme, des corps de troupes », dans Listes d'ancienneté des officiers de l'armée active, (lire en ligne), p. 76
- « Tirailleurs coloniaux », Le Progrès de Bergerac et de la Dordogne, (lire en ligne)
- « Notre garnison », Le Progrès de Bergerac et de la Dordogne, (lire en ligne)
- « Répertoire, par arme, des corps de troupes », dans Listes d'ancienneté des officiers de l'armée active, (lire en ligne), p. 78
- « Le 42e Malgaches », Le Progrès de Bergerac et de la Dordogne, (lire en ligne)
- « Armée et marine », La Dépêche : journal quotidien, (lire en ligne)
- « Répertoire, par arme, des corps de troupe », dans Annuaire officiel des officiers de l'armée active, (lire en ligne), p. 79
- memorialgenweb.org - La 42e Demi-Brigade de Mitrailleurs Coloniaux
- Les troupes coloniales dans la bataille des Ardennes (10 mai – 10 juin 1940)
- Gervais Cadario, « Terre : quelques unités françaises à Madagascar », Revue historique des Armées, vol. 186, no 1, , p. 138–139 (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Fort et Batterie des Ayvelles
- Frédéric Hussler, « Un Baldersheimois dans les pas de Lawrence d’Arabie », sur cities.reseaudesvilles.fr, .