44e régiment de transmissions
Le 44e régiment de transmissions est le régiment de guerre électronique des niveaux stratégiques de l'Armée de terre française. Il participe dès le temps de paix à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique au profit du haut commandement.
44e régiment de transmissions | |
Insigne régimentaire du 44e régiment de transmissions | |
Création | 1971 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment |
Rôle | Guerre électronique |
Effectif | 800 |
Fait partie de | Brigade de renseignement et cyber-électronique |
Garnison | Mutzig (Bas-Rhin) |
Ancienne dénomination | 708e bataillon de guerre électronique |
Devise | En latin : "Nihil nisi silentium timet" "Ne crains rien d'autre que le silence" |
Inscriptions sur l’emblème |
Indochine 1952-1954 |
Anniversaire | 29 septembre (Saint-Gabriel) |
Guerres | Guerre d'Indochine |
Décorations | croix de guerre TOE, 1 étoile argent |
Commandant | Colonel Benoît Gaume |
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Création et dénominations
modifierHistorique
modifierÀ ne pas confondre avec le 44e bataillon du génie de Mayence, qui fut engagé en 1925 et 1926 au Maroc.
En 1949, est créée une compagnie autonome d'écoute et de radiogoniométrie en Extrême-Orient[1].
En 1954, cette compagnie est scindée en deux unités. Celles-ci fusionneront de nouveau en 1967 pour donner naissance au 708e bataillon de guerre électronique (708e BGE).
Le , le 708e BGE devient le 44e régiment de transmissions. En 1986, il est de nouveau divisé en deux régiments : le 44e régiment de transmissions à Landau en Allemagne (la caserne se situait dans la "Cornichonstrasse") et le 54e régiment de transmissions à Haguenau.
En , le régiment est rattaché à la brigade de renseignement et de guerre électronique (BRGE) qui vient d'être créée et qui sera renommée brigade de renseignement en 1998. Le , il change de garnison et quitte l'Allemagne pour la ville de Mutzig.
En 2016, il est rattaché au commandement du renseignement de Strasbourg qui succède à la brigade de renseignement.
Traditions
modifierDevise
modifier"Nihil nisi silentium timet"
"Rien ne craint que le silence…"
Faits d'armes et inscriptions sur le drapeau
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, l'inscription suivante[2] :
Décorations
modifierLa compagnie autonome d'écoute et de radiogoniométrie (CAER) est citée à l'ordre de la division le .
Chants
modifier- Chaque compagnie possède son propre chant :
- La 1re compagnie chante : "Loin de chez nous"
- La 2e compagnie chante : "La mort"
- La 3e compagnie chante : "Sari Marès"
- La 4e compagnie chante : "La petite piste"
- La 5e compagnie chante : "Les adieux Suisses"
- La 6e compagnie chante : "Adieu du bataillon de choc"
- La compagnie de commandement et de logistique (CCL) chante : "La Strasbourgeoise"
Liste des chefs de corps
modifier- 1971-1972 : lieutenant-colonel Pierre Quentin
- 1972-1974 : lieutenant-colonel Arnaud Aimé
- 1974-1976 : colonel Molinier
- 1976-1978 : colonel Paul Bucquet
- 1978-1980 : colonel Lemercier
- 1980-1982 : colonel Frederich
- 1982-1984 : colonel Enjalbal André
- 1984-1986 : colonel Saye Claude
- 1986-1988 : colonel Jolivot Daniel
- 1988-1990 : colonel Imbert Guy
- 1990-1992 : colonel Nicot Gérard
- 1992-1994 : colonel Mayneris Max
- 1994-1996 : colonel Serpollet Denis
- 1996-1998 : colonel Bagaria Dominique
- 1998-2000 : colonel Jayet John
- 2000-2002 : colonel Pinel Dominique
- 2002-2004 : colonel Jean-Marc Degoulange
- 2004-2006 : colonel Ronald Tilly
- 2006-2008 : colonel Bruno Courtois
- 2008-2010 : colonel Max Le Maire
- 2010-2012 : colonel Jean-Charles Renaudin
- 2012-2014 : colonel Christian Mercadier
- 2014-2016 : colonel Eric Montant
- 2016-2019 : colonel Loïc Bussière
- 2019-2021 : colonel Claire Clément
- 2021-2023 : colonel Bruno Emptaz
- 2023-20** : colonel Benoît Gaume
Le régiment aujourd'hui
modifierLe 44e RT fait partie de la brigade de renseignement et cyber-électronique de Strasbourg.
Le régiment occupe les quartiers Moussy et Clerc à Mutzig. Son soutien est assuré par le groupement de soutien de la base de défense de Strasbourg - Haguenau - Colmar.
Missions
modifierLe régiment est chargé des recherches, analyses, localisation, écoutes et interceptions radioélectriques. Il effectue ses missions à la fois sur le terrain et via son centre de guerre électronique (CGE), situé à quelques kilomètres de son quartier. Le CGE est un centre spécialisé enterré et ultra-protégé permettant d'effectuer le recueil et le traitement des renseignements stratégiques d'origine électromagnétique d'intérêt militaire
(Renseignement d'origine électromagnétique).
Organisation
modifierFort d'environ 800 militaires dont 19,65% de femmes, le régiment comprend une composante fixe (centre d'écoute de Mutzig) ainsi qu'une composante mobile. Celles-ci sont servies par huit compagnies :
- cinq compagnies de guerre électronique ;
- une compagnie chargée des sécurités physique et incendie de l'emprise du centre de guerre électronique ;
- une compagnie de commandement et de logistique ;
- une compagnie de réserve.
Les spécialistes de la guerre électronique au sein du régiment sont répartis en quatre spécialités[3] :
- ILBS : Interception, Localisation, Brouillage Système - Formés à l'École des transmissions (ETRS) de Cesson-Sévigné ;
- DASEM : Détection et Analyse des Signaux ÉlectroMagnétiques - Formés à l'ETRS ;
- analystes : interprétation et transformation des données en informations intelligibles - Formés en un an au centre de formation interarmées au renseignement (CFIAR) à Creil ;
- linguistes : traduction des renseignements recueillis - Formés en deux ans au CFIAR à Strasbourg.
Equipements
modifierIl dispose d'un centre fixe de guerre électronique équipé de moyens modernes et performants destinés au recueil du renseignement d'origine électromagnétique. Il est doté d'une composante mobile. Il participe aux opérations extérieures au sein des forces terrestres engagées et fournit, au niveau du théâtre, l'appui guerre électronique indispensable au bon déroulement des opérations.
Divers
modifierUne autre formation, dénommé 44e bataillon de transmissions était actif pendant la Seconde Guerre mondiale et installé à Oran.
Il a rejoint les forces alliées en Algérie, puis a participé aux campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne.
Le saint patron des transmetteurs est l'archange Gabriel.
Notes et références
modifier- Page officielle sur la brigade de renseignement
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- Terre information magazine n°184 de mai 2007
Source et bibliographie
modifier- Terre information magazine, numéro 183,
- Militaire servant au 44e régiment de transmissions
- site web www.rt44.terre.defense.gouv.fr
- https://www.defense.gouv.fr/terre/nos-unites/nos-regiments/44e-regiment-transmissions
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste des régiments français
- Liste des grades dans l'armée française
- Régiment du génie français
- Régiment de transmissions français
- 54e régiment de transmissions